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Pline de Mari Yamazaki et Tori Miki

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Titre : Pline

Auteurs : Mari Yamazaki et Tori Miki

Editeur vf : Casterman – Sakka

Année de parution vf : Depuis 2017

Nombre de tomes vf : 2 (en cours)

Résumé du tome 1 : Pline s’ouvre le 24 août de l’an 79 de notre ère : une éruption du Vésuve engloutit Pompéi lors d’un chapitre de l’Histoire romaine resté célèbre. Pline, alors âgé de 56 ans, est commandant d’une flotte militaire basée non loin. Cédant à son inextinguible soif de comprendre le monde qui l’entoure, et tenu par sa charge militaire de porter secours aux victimes, il décide de se rendre sur place. Il meurt en chemin, probablement étouffé par la fumée et la cendre projetée par le volcan.
Environ 20 ans plus tôt, Pline se rend en Sicile pour mesurer l’ampleur des destructions occasionnées par une éruption volcanique. Il y rencontre Euclès, jeune homme qui vient de tout perdre et qui, peu à peu, devient son scribe. Durant toutes les années qui suivent, et jusqu’à la mort de Pline, Euclès sera à la fois le témoin privilégié de son génie et le spectateur étonné de son quotidien rythmé par une curiosité insatiable, parfois au mépris des obligations propres à ses charges publiques.
Pline, ce sont ces vingt années mouvementées de la vie d’un personnage qui était tout autant un savant et un érudit (le plus grand qu’ait connu l’Antiquité romaine) qu’un homme d’action, à une période charnière de l’histoire de l’empire romain.

Mes avis :

Tome 1 : L’appel de Néron

Ayant découvert Mari Yamazaki avec Thermae Romae que j’avais bien aimé et appréciant la Rome antique, je me suis précipitée sur ce titre, surtout que je ne connaissais pas bien Pline et que c’était l’occasion de le découvrir.

Cette partie-là du contrat est remplie. On découvre bien l’auteur antique, sa personnalité, ses idées, ses voyages, son rôle. C’est un homme politique et un intellectuel sous le fameux empereur Néron ne lui en déplaise, mais c’est avant tout quelqu’un de très curieux dans les deux sens du terme. J’ai trouvé le personnage intéressant mais parlant beaucoup beaucoup trop, ce qui freine la narration et surcharge la lecture des pages. C’est dommage parce que c’est intéressant de découvrir avec lui la façon dont les Romains percevait le monde qui les entoure. On le voit d’abord dans le chapitre d’ouverture lors d’une des éruptions du Vésuve, on le suit ensuite en campagne en Sicile lors d’une autre éruption, puis on le voit dans un port à l’approche de la menace d’un tsunami avant de le retrouver à la toute fin à Rome après l’appel pressant de l’empereur. Ce dernier est la deuxième personnalité du titre. Les auteurs nous le décrivent comme fou et égocentrique, l’image classique que l’on donne de lui et je suis curieuse de voir s’ils nuanceront ou pas leur propos par la suite. Au final l’histoire passe bien mais elle avancerait mieux si Pline parlait moins.

En ce qui concerne les dessins, c’est là mon énorme déception. J’avais beaucoup aimé la simplicité et le classicisme de ceux de Thermae Romae mais c’est très différent ici. Déjà, ils dessinent à 4 mains. Mari Yamazaki s’occupant des personnages et Tori Miki des décors si j’ai bien compris. Cela se ressent malheureusement fortement. On dirait que l’ensemble est fait à l’ordinateur. Ça fait perdre de son âme aux dessins. Je n’ai pas du tout aimé cette surabondance de niveaux de gris mal gérés alors que dans Thermae Romae il y avait une telle légèreté donnée par la seule présence de noir et blanc. Ça charge trop les planches et je perd le côté manga moderne que j’attendais dans ce titre.

Sinon pour conclure sur une note positive, j’ai trouvé l’interview des deux auteurs à la fin très intéressante pour comprendre leur processus de création et je suis ravie d’apprendre qu’elle se poursuivre dans le prochain tome.

Tome 2 : Les rues de Rome

Dans un style un peu différent du premier, j’ai vraiment apprécié ce nouveau tome qui ne se déroule plus à la campagne mais à Rome et où Pline ne crapahute plus dans tous les sens mais est pris dans les enjeux de la politique romaine.

Il y a toujours le même défaut concernant les dessins et je n’arrive toujours pas à les apprécier mais l’histoire l’emporte ici. J’ai beaucoup aimé découvrir leur vision de Rome, aussi bien celle des élites avec le Palais de Néron, que celle du peuple avec le quartier du Trastevere dans lequel vivrait Pline. C’est vraiment très intéressant et réaliste. J’ai aimé découvrir ces différentes facettes entre les problèmes politique de Néron (l’Empire, le Sénat, ses femmes), la vie dans un quartier populaire (lupanar, violence, médecine, problèmes de canalisations…). C’est vraiment très riche et bien exploité puisque malgré un sujet qui aurait pu vite rebuter, les auteurs arrivent à rendre tout ça vraiment intéressant en l’englobant dans l’histoire de Pline et de ses proches : Félix et Euclès.

Ma note : 14,5 / 20

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