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Alderamin on the sky de Bokuto Uno et Taiki Kawakami

Titre :  Alderamin on the sky

Auteurs : Bokuto Uno et Taiki Kawakami

Editeur vf : Ototo (seinen)

Années de parution vf : Depuis 2017

Nombre de tomes : 3 (en cours en France) ; 7 (en cours au Japon)

Résumé du tome 1 : Alors que l’empire de Katjvarna est en guerre, un jeune homme s’apprête à passer l’examen d’officier à contrecœur. Son nom est Ikta Solork et sa réputation de flemmard n’est plus à faire, mais un marché avec son amie Yatorishino Igsem le pousse à se prêter au jeu. En échange de son aide, Yatori lui trouvera un poste à la bibliothèque impériale. Cet examen deviendra la première pierre de sa légende. Ainsi débute la légende de l’invincible général oisif !

Mes avis :

Tome 1

J’ai voulu essayer ce titre avec avoir lu les excellents avis de Xander et des Voyages de Ly. En fan de fantasy, je pensais passer un très bon moment malheureusement mon avis n’est pas aussi bon que les leurs. J’ai trouvé dans ce premier tome une histoire et des personnages très classiques qui ont peiné à me convaincre malgré un décor et un contexte bien travaillés et prometteurs.

Si vous voulez apprécier ce titre, il faut passer le premier chapitre est qui assez mauvais il faut le dire. Il est long, prévisible avec un humour lourd et gras inutile et présente des personnages plus clichés et poseurs les uns que les autres. Si je n’avais lu que lui, je me serais sûrement arrêtée là, mais les avis de mes camarades me promettaient autre chose, alors j’ai continué.

Les chapitres suivant sont heureusement d’un autre niveau même si certains défauts persistent, notamment avec les personnages avec lesquels je n’ai vraiment aucun atomes crochus et c’est fort dommage parce que j’ai besoin de les apprécier pour apprécier une histoire. Celle-ci a pourtant de nombreuses qualités même si en tant que fan de romans de Fantasy, elle m’apparaît forcément prévisible et classique. J’ai aimé l’univers dans lequel ils interagissent. J’aime surtout aimé la place occupée par le contexte politique.

Dans Alderamin on the sky, nous suivons un groupe de jeunes gens aspirant à devenir des membres actifs de l’armée du royaume. Le dit royaume est en guerre contre son voisin de l’est mais la guerre n’est pas ce qu’elle semble être. Et c’est ce point justement qui m’a plu, le fait de ne pas forcément suivre « les gentils » et que la guerre soit plus complexe qu’annoncée. Les batailles revêtent alors une autre dimension, on les regarde différemment, de même que les soldats qui se battent des deux côtés car cela enlève une grande part de manichéisme. C’est intéressant de voir les manoeuvres politiques et militaires des dirigeants.

Comme je l’ai dit plus haut, les personnages sont le gros point faible de cette série. Nous suivons d’abord deux amis aspirants : Ikta et Yatori qui sont le cliché du fainéant pervers poseur intelligent et de la belle fille bien roulée redoutable avec des épées. J’ai détesté ça, ça n’apporte rien à l’histoire et c’est très agaçant. Les ajouts qui ont suivi sont tout aussi prévisibles pour des seconds couteaux avec la belle infirmière naïve, maternelle et à forte poitrine, puis le beau gosse fade issu d’une famille prestigieuse et la cinquième roue du carrosse qui sert à rien avec le type un peu rondouillard qui vient d’une famille de seconde zone mais veut faire croire qu’il est mieux que les autres et ne s’entend pas avec le héros… Bref, cinq clichés ambulants auxquels je n’ai rien trouvé de sympathique pour le moment.

La série a donc un fond prometteur mais la forme pêche vraiment pour moi. Au passage, je n’ai pas été séduite par le dessin très formaté « anime » que je trouve fade et vu et revu. Ça m’a agacé de retrouver des femmes courtes vêtues avec de gros seins et des garçons beaux gosses et poseurs. Heureusement l’ensemble est plutôt dynamique donc ça aide à faire passer la pilule. Je vais quand même tenter la suite pour voir si ça s’améliore et si ces défauts se tasse un peu.

Tome 2

Malgré les promesses d’un tome 2 meilleur que le premier, ce ne fut pas l’impression que j’ai eu bien au contraire. Après un début prometteur où l’on apprend à quel point la politique entre les deux royaumes en guerre est complexe, on retombe très vite dans quelque chose de très très banal. J’étais pourtant ravie de découvrir de quelle horrible façon l’Empereur se joue de ses soldats, ça montrait bien la cruauté de la politique pour les dirigeants d’un royaume. Malheureusement, dès ce premier arc avec la princesse terminé, on tombe dans quelque chose de vu et revu à savoir l’entraînement de notre petite troupe pour devenir de vrais gradés compétents. Et là, on retombe dans les grosses ficelles, avec un groupe promu trop vite et donc détesté par les autres, des rivalités ridicules et des personnages qui à mon sens n’évoluent pas d’un poil. On s’appuie toujours sur les mêmes traits de caractère pour définir leur action donc il n’y a aucune surprise. C’est fort dommage et leur entraînement ne m’intéresse absolument pas même si je reconnais qu’il est nécessaire et qu’on ne peut pas sauter une telle étape sans que ça sonne faux. Bref, ça manque de souffle. Seul point positif de cet arc, on a appris (sans surprise) qui étaient les parents d’Ikta et ça valait son pesant d’or.

Tome 3

Après une deuxième moitié du tome 2 et une première moitié du tome 3 assez faible, j’ai beaucoup aimé les derniers chapitres ici présents. On retrouve enfin ce qui avait titillé mon intérêt à savoir les manoeuvres politiques et militaires de l’Empire mais cette fois c’est autour de la petite princesse que ça tourne. J’ai aimé voir le chaos éclater en plein milieu de l’épreuve des cadets, c’était surprenant et détonnant. Il y avait du rythme, de la tension et de l’intensité. Le côté stratège d’Ikta me laisse froide mais la sauvagerie de Yatori m’a pas mal secouée, de même que le courage de Remion. J’aime assez l’accord que la princesse essaie de passer ensuite avec Ikta après avoir compris de quoi il en résultait. Elle regarde son pays les yeux grands ouverts et décide de prendre les choses en main. Ironiquement on en revient à la décision controversée qu’avait prise son père. Elle choisit la même voie apparemment mais ne veut pas utiliser exactement la même méthode. Ça m’embête juste que ça remettre Ikta au centre de l’intrigue vu que je n’accroche pas du tout avec lui et que je continue à trouver sa prétendue intelligence assez artificielle. Il parle un peu trop et aime trop s’écouter à son goût xD En attendant, son duo avec la princesse promet de faire avancer l’histoire un peu plus vite parce que j’avais quand même peur qu’on fasse du sur place là.

Tome 4

Je suis plus mitigée sur ce tome. Finalement on repart dans une autre direction avec une nouvelle menace dans un nouveau coin de l’Empire mais l’histoire générale n’avance pas beaucoup. Ça fait beaucoup de digressions à mon goût, même si je vois bien que c’est fait pour construire la carrière militaire de chacun mais bizarrement ça ne prend pas avec moi. Pourtant, la menace portée par la tribu Shinark est intéressante dans un sens. Elle montre encore que dans des coins de l’Empire certains hommes forts en profitent pour persécuter d’autres peuples. Après même si j’ai des réticences, je dois reconnaître d’abord que le dessin s’est grandement amélioré depuis les débuts, puis que les scènes d’action et de batailles sont bien fichues. Elles sont dynamiques, sans concession et prenantes même s’il y a parfois trop d’explications au milieu qui peuvent casser le rythme.

Tome 5

Bon on continue dans la veine du dernier tome. Si je trouve le rythme bien mou, j’aime l’ambiance rude de la guerre qui a lieu. C’est cruel, brutal et ça permet enfin à Ikta de grandir. Je l’ai trouvé moins agaçant dans ce tome et je l’ai apprécié en tant que meneur d’hommes. Je l’ai même trouvé assez crédible dans ce rôle pour une fois. Il n’y a que cette histoire de « mal de la montagne » qui m’a semblé arriver de je ne sais où. Oui, je sais que ça existe bien pourtant mais ici je n’avais pas vu d’indices l’annonçant. Et dans les derniers chapitres, on comprend enfin l’intérêt de cette guérilla qui dure depuis trop longtemps. Je ne sais pas si je peux dire que c’est bien fait tant ça a l’air tiré par les cheveux tout cet embrouillamini aussi bien côté Empire que côté République. Ça a encore et toujours du mal à prendre avec moi parce que j’ai trop souvent l’impression que ça sort de nulle part que ça manque de profondeur. Du coup, c’est sympa mais sans plus.

Tome 6

On reste encore sur le conflit dans le nord du pays mais cette fois comme annoncé à la fin du tome précédent, l’Empire s’en mêle. Le conflit prend alors un autre tour maintenant qu’on peut enfin mettre un visage sur les ennemis du groupe d’Ikta. C’est intéressant d’avoir deux vrais camps à visages humains avec deux façons de faire la guerre mais deux stratèges à leur tête et deux raisonnements différents sur le but de ces affrontements. Ils ont des conceptions du gouvernement différents mais cependant intéressants. Et malgré la mollesse du tout, j’ai plutôt aimé ce tome très tendu. Ikta a grandi, il est moins pénible qu’au début et je commence même à l’apprécier parfois.

Ma note : 13 / 20

5 commentaires sur “Alderamin on the sky de Bokuto Uno et Taiki Kawakami

      1. Ah d’accord ^^
        Et euh, tu ne penses pas que le fait de ne pas avoir accroché vienne de là ? Ce n’est pas une critique sur le fait que tu lises en scan, chacun lit comme il veux, mais je sais que de ma propre expérience, tout ce que j’ai lu en scan ne m’a jamais plus. C’était souvent mal traduit, et avoir le produit en numérique ne rends pas honneur au manga.
        Même lorsque je lis un extrait en ligne légalement sur les sites des éditeurs, je ne suis jamais vraiment emballé.
        Après tu as peut-être l’habitude de lire comme ça, je ne sais pas ^^

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      2. Effectivement j’avais l’habitude de pas mal lire en scans il y a quelques années, je le fais moins maintenant, mais mon appréciation sur les titres n’a rien à voir en général. Au contraire, il y a des titres que j’adorais en scans que j’ai trouvé moins bon en format relié après quand je les ai achetés et relus. Quant à la qualité, je ne suis pas d’accord, beaucoup de teams font du très bon travail (mais je ne parle pas de celles qui font du fastrad à la naruto…) et permettent de découvrir des titres qu’on n’aura jamais en France en faisant un aussi bon travail que les éditeurs.

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      3. D’accord, j’avais du tomber sur de mauvaises team à l’époque alors, c’est pour ça que j’ai arrêté tout ce qui est scan.
        Merci pour ton avis en tout cas 😉

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