Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Last Hero Inuyashiki d’Hiroya Oku

Titre : Last Hero Inuyashiki

Auteur : Hiroya Oku

Editeur : Ki-Oon (seinen)

Années de parution vf : 2015-2018

Nombre de tomes vf : 9 / 10 (en cours)

Résumé du tome 1 : À 58 ans, Ichiro Inuyashiki est loin d’être un modèle pour ses enfants. Vieux avant l’âge, méprisé de tous, il a vécu toute sa vie en employé de bureau minable et n’a pour toute amie que sa chienne Hanako. Comme si cela ne suffisait pas, on lui diagnostique un cancer en phase terminale lors d’un examen de routine… C’en est trop pour le pauvre vieillard. Alors qu’il pleure de désespoir dans un parc en pleine nuit, une lumière aveuglante apparaît… et c’est l’impact !
À son réveil, étendu dans l’herbe, Inuyashiki n’est plus le même. Il a été transformé en cyborg surpuissant, libre de faire ce qu’il veut de ses nouveaux pouvoirs, le meilleur comme le pire. Et il n’est pas le seul dans ce cas…

Mes avis :

Tome 1

A force d’en entendre parler partout, moi aussi j’ai voulu tester ce seinen de chez Ki-Oon. Honnêtement, en le feuilletant la première fois, je me suis dit : « Oui, bof, c’est pas pour moi ! », mais finalement après l’avoir lu, j’ai envie de découvrir la suite.

Le postulat de départ m’a beaucoup plu. J’ai aimé découvrir la petite vie banale d’Inuyashiki, ce pauvre vieux de 58 ans qui se fait malmener de tous les côtés aussi bien à son travail, que par sa famille, ou même par des étrangers. Mais malgré tout, il ne se laisse pas abattre, il mène sa vie comme il l’entend, du moins en apparence. Parce qu’au fond de lui, il y a une chose qui le dérange profondément, c’est l’injustice. Il aimerait pouvoir agir mais n’en a pas le courage. Inuyashiki, c’est un peu le portrait de beaucoup de monde. Il est banal, on se moque de lui, il aimerait agir mais n’ose pas. Honnêtement, j’ai trouvé ce héros très attachant et il m’a de suite plu.

Alors qu’on pourrait croire qu’on allait suivre une histoire un peu mollassonne, le mangaka fait basculer celle-ci dans quelque chose de beaucoup plus nerveux dès la fin du chapitre un. Il arrive un événement qui va bouleverser la vie d’Inuyashiki et qui va nous emmener sur une toute autre voie. Autant vous dire que j’ai beaucoup aimé. J’ai trouvé l’idée très intéressante et c’est elle qui me donne envie de découvrir la suite, parce que désormais l’auteur ne va pas se contenter de dénoncer des travers de la société japonaise, il va leur donner corps et surtout leur donner maille à partir.

Du côté des dessins, ils sont à la hauteur de ce que j’attends d’un seinen. Ils ont un côté mature et détaillé qui me plaît et ils rendent très bien les émotions du héros ainsi que la violence de la société dans laquelle il vit.

Bilan, j’avais quelques réticences au début. L’histoire était un peu molle mais l’élément perturbateur est bien trouvé. J’attends beaucoup de la suite, j’espère qu’elle va continuer à me surprendre et qu’elle ne tombera pas dans une routine.

Tome 2

Nous découvrons ici qu’Inuyashiki n’est pas le seul à avoir vu sa vie basculer suite à l’événement du tome 1. Il n’en fallait pas plus pour lui trouver le nemesis parfait. Si cela rend l’histoire plus intéressante parce qu’un duel dynamise toujours un titre, il n’en reste qu’on est sur une opposition très classique entre les vieux et les jeunes et ça, ça me dérange beaucoup. On nous montre sans cesse une image négative des jeunes, il faudrait que cela cesse et que le mangaka trouve quelque chose de plus subtile.

Sur la fin, on repart un peu sur le schéma de la fin du tome 1 avec un héros qui veut jouer les justiciers et aider les autres comme il aurait toujours aimé le faire. Cela permet de souffler, mais moi j’ai été bien plus prise par le déchainement de violence du jeune Shishigami alors j’espère qu’on ne va pas oublier celui-ci.

Tome 3

On continue à suivre le destin parallèle d’Inuyashiki et de Shishigami qui ne font pas du tout les mêmes choses avec leurs nouveaux pouvoirs. Chacun apprend par contre un peu à sa façon les limites de ses pouvoirs. L’un ne peut pas remplacer Dieu et sauver tout le monde, l’autre ne peut pas obliger tout le monde à le suivre dans sa voie et à adhérer à ses idées.

Les idées de départ restent intéressantes, je suis plus sceptiques concernant les éléments perturbateurs qui interviennent au fur et à mesure comme les yakuzas dans ce tome. Plus cliché, tu meurs ! Je ne raffole de ces scènes de violence gratuite, ni des scènes de nu non justifiées.

Tome 4

Ce tome voit la naissance d’un duo complètement improbable de super héros, les nouveaux Batman et Robin mais pour les nuls xD Leur association était un peu prévisible vu qu’ils poursuivent un but commun mais elle reste amusante. Shishigami (ou Hiro) devient plus ambigu, lui. C’est clairement le personnage le plus intéressant pour moi et je regrette que son histoire aille aussi vite dans ce tome. Malheureusement à côté de ça, la violence gratuite est de plus en plus présente. Les méchants à combattre s’enchaînent, tout comme les gentils à sauver. La série malgré son fil rouge manque un brin d’originalité pour moi au fur et à mesure qu’elle avance.

Tome 5

Toute la première moitié de ce tome est vraiment excellente. Même si j’ai trouvé ça subit, j’ai aimé voir Hiro poursuivi par la police pour répondre de ses crimes. J’ai aussi trouvé le geste désespéré de sa mère bien percutant comme il faut. J’ai aussi aimé voir sa quête de rédemption ensuite. Ça confirme qu’il est pour moi le personnage le plus intéressant de la saga même si je lui trouve un petit côté Light (Deaht Note) trop marqué parfois. J’ai vraiment apprécié que ce tome lui soit quasiment entièrement consacré mais je me demande comment ça va bien pouvoir évoluer pour lui.

Tome 6

Toute la première partie avec Hiro est encore une fois explosive dans tous les sens du terme. J’ai adoré bien sûr, par contre avec si peu de texte, ça se lit super vite et c’est un peu frustrant. Par la suite, on revient sur Inuyashiki et là certains éléments qui sont ajoutés semblent sortir de nulle part comme si le mangaka se rappelait qu’il avait oublié de développer des personnages. De plus, il y a aussi cette histoire de météorite qui sort d’on ne sait où, cela donne un rendu un peu bancal, un peu fouilli, et c’est dommage à l’approche de la fin.

Tome 7

La tension monte encore d’un cran ici avec un Hiro de plus en plus incontrôlable. Malgré le côté cliché de l’opposition entre jeune et adulte, j’aime bien la confrontation entre les deux « héros » de l’histoire. Le mangaka en profite, je pense, pour dénoncer l’absurdité des meurtres de masse mais ça manque un peu de profondeur, on reste en surface sans bien comprendre les raisons d’Hiro et on reprend les grands classiques du genre (détournement d’avion, meurtre en pleine artère commerciale). Je continue à penser que certains éléments tombent à pic, tandis que d’autres sont opportunément oubliés pour l’instant. Même si l’histoire reste entraînante, c’est dommage de ne pas avoir un scénario qui tient la route de bout en bout.

Tome 8

Encore un tome qui se lit très (trop ?) rapidement. On enchaine les scènes d’action. L’affrontement entre Hiro et Inuyashiki a enfin lieu et donne lieu à des scènes un peu ridicules heureusement la course poursuite qui s’ensuit compense un peu. Elle est haletante à cause de ce qui est en jeu et bien mise en page. Malheureusement ce n’est pas le cas lors de leur second affrontement qui est juste une espèce de course à la surpuissance, ce dont je ne suis pas fan. La fin est assez attendue aussi bien concernant leur duel que la quête que poursuit Inuyashiki. Je suis assez déçue du classicisme et du manque de prise de risque de cette série. Le seul point positif, c’est qu’on reconnait enfin les qualités de ce pauvre homme mais s’il faut en arriver là pour ça, c’est bien triste.

Tome 9

Clairement un tome de transition avant le grand final. On prépare celui-ci. Inuyashiki est enfin reconnu par sa famille (lol). C’est larmoyant et faux cul au possible, je déteste ça. Par contre, le retour, certes prévisible d’Hiro, est assez flippant. La scène où il retrouve son ami est très bien mise en scène. C’est classique mais efficace et ça claque. Mais surtout Hiro est diablement touchant. Il est en quête de rédemption mais personne ne le voit. A côté de ça, le fait qu’on prenne Inuyashiki pour un Dieu est assez minable. Ça montre bien la faiblesse des gens. Ils ne le considéraient pas avant mais l’adulent maintenant.

Heureusement, on va bientôt balayer tout ça pour s’occuper de la menace qu’on avait un peu oublié : l’astéroïde qui arrive. J’ai beaucoup ri de l’intervention de Trump à ce sujet et des premières choses que les gens pensent à faire une fois qu’on leur a dit qu’ils pouvaient se lâcher xD

Tome 10

Comme les autres tomes, celui-ci se lit encore assez vite. La fin est attendue, elle ne présente aucune surprise en soit mais elle conclut bien l’histoire. Inuyashiki se sacrifie pour sauver tout le monde mais en faisant cela il les aide à changer, du moins sa famille proche, parce qu’on ne saura jamais ce qu’il en est pour le restant de l’humanité. J’ai aimé qu’Hiro participe à sa lutte pour détourner/détruire l’astéroïde arrivant sur la Terre, comme ça il aura eu lui aussi son petit moment de gloire.

Au final, Last Hero Inuyashiki est un titre qui tient la route, qui se laisse lire mais qui utilise beaucoup de grosses ficelles et qui est donc un peu trop prévisible. Le mangaka n’a pas assez creusé le background et reste trop en surface sur tout. Les dessins par contre sont beaux et dynamiques, les vues aériennes de la ville son superbe, les scènes de combat prenantes en général. Je regrette juste que les émotions soient assez mal rendues, ça manque de subtilité. C’est un bon titre avec une idée de départ originale mais il ne restera pas dans les annales pour moi.

Ma note : 14 / 20

3 commentaires sur “Last Hero Inuyashiki d’Hiroya Oku

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