Livres - Romance

La saga des Westcott de Mary Balogh

Couverture La saga des Westcott, tome 1 : Celui qui m'aimera

Titre : La saga des Westcott

Auteur : Mary Balogh

Éditeur vf : J’ai lu – Pour elle (Aventures & Passions)

Années de parution vf : Depuis 2018

Nombre de tomes vf : 8 (en cours)

Résumé du tome 1 : C’est un coup de tonnerre qui vient d’ébranler la famille Westcott : feu le comte était bigame, ce qui annule son mariage officiel. Et Anna, sa fille aînée qui végétait dans un orphelinat et que tout le monde prenait pour une obscure bâtarde, devient lady Anastasia Wescott, l’unique héritière d’une fortune colossale !
Évidemment, elle n’est pas taillée pour le rôle. Il faut l’aider, décide Avery, duc de Netherby dont la légendaire froideur va très vite fondre lorsqu’il entreprend de transformer Anna…

Couverture La saga des Westcott, tome 1 : Celui qui m'aimera

Mes avis :

Tome 1 : Celui qui m’aimera

Je suis une fan de Mary Balogh devant l’éternel, il me fallait donc me lancer dans cette nouvelle série qui a pour cadre une vaste famille d’aristocrates comme cela est souvent le cas dans mes sagas préférées. Dans ce premier tome, on retrouve le ton et la sensibilité de l’autrice ainsi que son piquant mais il m’a aussi manqué le petit truc en plus.

Nous voici donc partis pour suivre les aventures de la famille Westcott, des aristocrates, dont l’autrice a la bonne idée de nous livrer l’arbre généalogique avant même de commencer et heureusement. Nous les découvrons lors de la mort de l’un d’entre eux qui occasionne l’arrivée dans leur vie d’une femme qui va tous les bouleverser. En effet, le Comte de Riverdale qui vient de mourir avait une fille cachée, mais loin d’être une bâtarde, celle-ci se révèle être sa seule héritière légitime, bouleversant les rôles/places de chacun dans cette vaste famille. Nous nous retrouvons donc à assister avec eux à ces chamboulements soudains et à ainsi découvrir le caractère de chacun et il y a de quoi. En effet, c’est une famille avec 2 frères qui ont eu respectivement 4 et 1 enfants qui eux-même ont eu 11 enfants en tout, que nous allons suivre et ça va faire du bruit.

Comme je vous l’ai dit, l’arrivée d’Anna, la fille cachée qui a grandi dans un orphelinat, va bouleverser tout ce petit monde, privant d’héritage et de rang les anciens héritiers légitimes et propulsant un cousin qui ne le voulait pas comme héritier. On se retrouve donc au centre d’une vaste histoire de famille à laquelle bien sûr une jolie romance surprenante va venir s’ajouter.

Dans un premier temps, les femmes de la famille d’Anna décide de chercher à transformer la jeune femme pour en faire une Lady digne de ce nom mais elle va bien sûr refuser de se laisser faire sans rien dire. Anna est quelqu’un de fort, d’honnête et de droit. Elle a appris à s’affirmer et sait le montrer. Il faut bien ça pour affronter ses tantes et sa grand-mère qui malgré leur bienveillance sont dignes des fameuses matrones de l’Almack’s. Tout cela va être au coeur de l’intrigue de ce tome. Et c’est peut-être l’un des reproches que je ferais, cela prend trop de place dans l’histoire au détriment de la romance.

On sent très vite celle-ci poindre entre Anna et son cousin par alliance, Avery, un frêle dandy un brin snobinard. Celui-ci nous est dépeint sous des traits forts peu flatteurs au début, mais très vite on découvre que sous le masque se cache quelqu’un de droit et fragile. Avery a longtemps souffert de son apparence gringalette et il compense à l’âge adulte par une morgue toute aristocratique. Mais à côté de ça, même s’il le cache bien, la famille compte beaucoup pour lui et il est toujours prêt à aider les uns et les autres. C’est ce qui va le rapprocher sans qu’elle le sache d’Anna dont il va vite admirer la force de caractère. Pourtant, il aime les belles femmes, ce qu’elle n’est pas, mais sans se l’avouer il a su reconnaitre celle qui le complèterait.

Ainsi leur histoire est vraiment touchante parce que chacun va venir à l’aide de l’autre : Avery en aidant Anna dans sa quête d’indépendance et Anna aidant Avery à trouver ce qu’il lui manque dans sa vie si bien réglée. Malheureusement, j’ai trouvé la romance un peu trop souvent mise à l’écart au profit de ces sempiternelles histoires de famille. Je comprends que ce soit important d’introduire le personnage d’Anna et les bouleversements qu’elle occasionne ainsi que l’ensemble des membres de la famille concernés mais ça prend trop de place. Tout comme son éducation qui prend aussi trop de place ou son envie de se racheter auprès des autres. Certes, j’ai aimé les découvrir les uns les autres, en particulier la branche Alex / Elizabeth et je sens un vrai potentiel chez les fils de la tante Mildred, mais ça n’aurait pas dû être au détriment de la romance.

Ainsi malheureusement malgré un cadre fort plaisant avec une famille très prometteuse, ce premier tome souffre de ce qui arrive souvent aux tomes d’introduction à savoir une histoire écrasée par la présentation de l’univers de la saga. C’est fort dommage parce que j’ai beaucoup aimé l’originalité et la personnalité des héros que ce soit l’héroïne ancienne institutrice d’orphelinat ou le héros adepte d’arts martiaux au physique atypique. Je retiendrai donc le côté prometteur de ce premier tome et je suis dans l’attente de bien plus pour la suite.

Ma note : 15 / 20

Tome 2 : Celui qui m’embrassa

Après avoir découvert la famille Westcott dans le précédent tome avec la romance de celle qui est venue bouleverser tout leur monde, cette fois c’est l’histoire de celle qui a été le plus bouleversée qu’on nous raconte : Camille Westcott, fille aînée de l’ancien comte.

Je dois avouer que j’ai eu de vraies difficultés à rentrer dans cette romance. Les cent premières pages furent compliquées parce que je n’arrivais pas à apprécier les deux héros : Camille et Joël. Ce sont en effet des personnages qu’il est difficile d’aimer au premier abord. L’une parce qu’elle a été trop blessée par les différents événements et s’est forgée une carapace épaisse et acariâtre, l’autre parce qu’il est blasé par la vie après ce qu’il a vécu enfant et qu’il n’était pas prêt à accueillir la « remplaçante » de la seule personne qu’il a aimé. De ce fait, les débuts sont rudes et tout sauf entraînants comme c’est d’habitude le cas dans une romance.

Mais j’ai persévéré et en persévérant j’ai découvert une histoire belle, profonde et touchante. J’ai fini par énormément apprécier les deux héros. J’ai aimé devoir aller regarder sous les masques de Camille et y découvrir une femme forte, inventive et aimante. C’est une enseignante de première ordre qui sait se faire aimer de ses élèves et leur apprendre des choses de façon originale. C’est une amie et une amante qui sait écouter, réconforter et aider. Joël, lui, est un artiste à la méthode assez originale. Il cherche à voir l’âme de ses sujets et à la rendre sur la toile. C’est aussi un ami fidèle et un homme à la recherche de son identité. Tous les deux ont des personnalités qui se répondent. On n’est pas dans des échanges de piques comme j’aime souvent, mais plutôt dans une détestation commune au début qui se muer lentement en compréhension de l’autre et en belle amitié.

Ce sont les épreuves qu’ils vont traverser qui vont les rapprocher. Camille cherche à apprendre à se connaitre, à savoir qui elle est en dehors de la parfaite lady qu’elle s’est obligée à devenir. Joël cherche qui il est, lui, le garçon abandonné. Les réponses qu’ils vont trouver nous amènent de belles péripéties, riches en émotions, sans jamais que ce soit exagéré. J’ai trouvé en effet leur développement très juste et j’ai aimé le discours derrière sur apprendre à s’aimer, à aimer et à se laisser aimer.

Reste la famille Westcott, qui est un peu en retrait sur toute la première moitié du roman, alors que c’est l’un des atouts de la saga. Heureusement, ils reviennent en force ensuite et c’est peut-être ce qui finit d’asseoir cette romance. L’orphelinat qui vient les remplacer dans la première partie est aussi un joli décor qui apporte une vraie richesse à l’univers de cette romance et par son cadre et les gens qu’on y rencontre.

Celui qui m’embrassa est une romance exigeante, qu’il faut prendre le temps de découvrir et dans laquelle il ne faut pas s’arrêter aux personnalités et interactions un peu arides des personnages au début. Si vous y parvenez, vous serez récompensé par une romance belle, forte et terriblement touchante sur des personnages qui le méritent bien. Je suis désormais assez curieuse de voir à qui sera consacrée la prochaine.

Ma note : 15 / 20

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Tome 3 : Celui qui m’épousera

C’est donc après avoir repris la série dans le désordre que j’essaie de remettre de l’ordre en lisant les tomes qu’il me reste dans le bon ordre. Ainsi, même si je connais le dénouement de cette histoire, j’ai tout de même été ravie de faire la connaissance de Wren et d’Alexander.

Wren est une jeune femme très riche, mais qui vit en recluse. A presque trente ans, après avoir perdu ses parents adoptifs, défigurée par une tache depuis sa naissance, elle a perdu tout espoir de trouver l’amour. Alors pourquoi ne pas s’offrir un époux ? Justement, son nouveau voisin, Alexander Westcott, comte de Riverdale, a besoin d’argent. Sans détour, Wren lui met le marché en main : s’il l’épouse, il pourra user de sa fortune pour rénover son domaine et, en échange, il lui fera des enfants. A sa grande surprise, Alexander exige de faire plus ample connaissance avec elle avant de peut-être la conduire à l’autel. Une épreuve terrible que Wren se décide à affronter, mais une passion inattendue va bousculer les termes de leur accord…

Si j’ai beaucoup aimé la romance, je dois dire que j’ai été un peu déçue par la mise en scène de cette histoire. En effet, la relation de Wren et Alex est par trop polluée par celles de la famille de ce dernier. J’ai beau aimer les sagas familiales, ici, les Westcott prennent beaucoup trop de place et vu qu’elle plus ils sont nombreux et avec des liens complexes, ça n’a pas été simple de lire les nombreux passages où ils intervenaient, au point que j’ai sauté certains d’entre eux tellement j’avais l’impression d’assister à des discussions de famille sans intérêt. Pourtant, la famille d’Alex joue un rôle essentiel dans l’histoire qui s’écrit entre lui et Wren.

J’ai été éminemment touchée par cette dernière. Wren est une femme à la grande force de caractère mais qui a été durablement marquée par la vie dans tous les sens du terme, ce qu’elle a vécu enfant l’a traumatisée. Ce n’est donc pas simple pour elle d’affronter la vie et les autres alors qu’on l’a autrefois traitée comme un monstre à cause de sa particularité physique. Elle a pris l’habitude de vivre cachée derrière un voile, cachée derrière sa carrière de femme d’affaire. L’affection, elle l’a connue de la part de ses parents adoptifs, mais ce n’est pas la même chose qu’avoir des amis et un amoureux, ce qu’elle va découvrir au contact des Westcott.

Au début, j’ai trouvé son histoire avec Alexander un peu tiède et il a fallu longtemps pour qu’elle se réchauffe. Il faut que les circonstance de l’histoire pousse à la patience, ce qui n’est pas plus mal, c’est réaliste. Mais le fait que la famille de ce dernier soit aussi présente, bien qu’elle les aide aussi, a également freiné le nombre de scènes romantiques qu’on aurait pu désirer. On assiste ainsi plus à un homme qui fait peu à peu tomber les barrières d’une femme fragile qu’à une passion dévorante, et forcément si j’ai été touchée, je n’ai pas été emportée.

C’était cependant plaisant de retrouver les membres de la famille élargie de la famille Wescott, de voir ce qu’ils étaient devenus, de croiser de futurs protagonistes, de rencontre Harry notamment, l’ancien comte de Riverdale devenu un militaire. Ils sont toujours aussi rocambolesques les uns et les autres et ils m’ont souvent bien amusée par leurs aventures et réparties, adultes comme jeunes.

J’ai donc été touchée par l’histoire tragique mais émouvante de Wren et par l’acception et l’affection qu’elle finit par trouver auprès d’Alex et sa famille. Ce fut très beau, très doux, mais je m’attendais peut-être à un peu plus de passion, un peu plus de moments à deux et moins de scènes avec leur famille…

Ma note : 14 / 20

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Tome 4 : Celui qui me désirera

Nouveau rattrapage avec ce tome que je lis à la suite du 3e, alors que j’avais déjà lu le 5e volet… Oui, j’ai une relation compliquée parfois à mes sagas romanesques et encore plus avec les romances historiques mais cela n’a en rien gâché mon plaisir.

Ce tome m’a fait la belle surprise d’être consacré à Viola, l’ancienne Duchesse déchue de son titre suite à la découverte de la bigamie de feu son mari dans le premier tome. C’est désormais une « veuve » d’une quarantaine d’année qui tente de se reconstruire une vie alors qu’on lui a arraché son identité et qu’elle doit encore faire face aux ragots de toutes parts. Cependant, comme on l’a vu dans les tomes précédents, elle a une famille aimante très présente pour elle, qui l’entoure beaucoup.

L’histoire débute justement alors qu’elle commence à se sentir étouffée par toute cette affection et décide de s’enfuir sur un coup de tête pour retourner seule chez elle, après le baptême de l’un de ses petits enfants. Alors qu’elle avait été obligée de s’arrêter en route dans une auberge, elle retrouve par hasard un de ses amours de jeunesse qui ne l’a jamais oublié. Ce coup du destin les jette à nouveau dans les bras l’un de l’autre, et le marquis de Dorchester et elle décident de s’offrir une petite escapade à deux sans conséquence, du moins c’est ce qu’ils croyaient.

J’ai beaucoup aimé suivre une romance avec des personnages légèrement plus âgés que d’habitude. C’était agréable de suivre non pas de jeunes adultes, mais des adultes confirmés parents de garçons et de filles adultes à leur tour. J’ai aimé ce changement de paradigme et les nuances que cela a apporté à l’histoire. En effet, la façon dont ils vivent leur parentalité et leurs nouveaux sentiments vis-à-vis de leurs enfants était une composante importante et intéressantes du récit.

En revanche, toute la première partie du récit consacrée à leurs retrouvailles ne m’a pas séduite. J’ai trouvé le portrait de chacun assez froid, tout comme leur relation, alors que pourtant c’est sous prétexte d’une folle passion qu’ils s’enfuient ensemble. Cette passion m’a semblé bien tiède et ne m’a pas parlé. Que ce soit à l’auberge, sur le chemin ou dans la demeure retirée de Marc, à aucun moment je n’ai senti la petite étincelle. J’étais donc bien déçue à ce stade.

Heureusement la suite relève largement le niveau et confirme le talent bien connu de l’autrice. Une fois que leur famille respective les retrouve, le drame est consommé et ils doivent convoler. Dès lors, les personnages ne peuvent en rester à une passion de façade et ils sont obligés d’affronter leurs démons, ce qui n’a rien de facile. Mais leur famille va être là pour les épauler. Viola va réapprendre à vivre pour elle-même. Marc va apprendre à affronter son passé, la mort tragique de sa première femme et ses enfants qu’il a fui depuis.

Alors que dans le tome précédent, la famille Westcott m’avait agacée par son ingérence, ici elle était nécessaire et essentielle avec les jumeaux de Dorchester pour parvenir à rapprocher ces deux vieilles âmes esseulées qui n’avaient plus confiance en rien. Ce ne fut pas chose aisée et j’ai souvent râlé et pesté contre leur entêtement et leur manque de communication, mais j’een ai été récompensée à la fin, à la fois par de belles déclarations romantiques, mais surtout par la belle réconciliation d’une famille.

Ainsi, même si cette romance est loin d’être ma préférée de la saga et de l’autrice, j’ai trouvé original de nous présenter des personnages plus âgés ainsi qu’une histoire différente de d’habitude avec en premier une passion un peu froide et une escapade, avant que la famille s’en mêle et ne les rapproche pour un final en apothéose très émouvant où ceux-ci ont encore un grand rôle.

Ma note : 14 / 20

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Tome 5 : La valse de Noël

Deux ans après, je reviens à cette saga d’une autrice que j’affectionne beaucoup avec un roman de saison, mais n’ayant pas lu les deux précédents pour le moment, j’avoue avoir parfois été un peu perdue devant la profusion de personnages que je découvrais et dont j’apprenais les interactions.

En 2021, l’une de mes résolutions sera de me remettre à lire des romances historiques, je pensais donc ce titre parfait pour me remettre le pied à l’étrier. Il contient effectivement tous les ingrédients d’une belle romance victorienne comme je les aime : deux héros différents au passé complexe, une famille bien présente et du drame. Petit plus cette fois en prime : le héros a 9 ans de moins que l’héroïne !

Après bien des aventures, nous retrouvons la famille Westcott et toutes ses ramifications lors d’une soirée de Noël. Alex et Wren, l’un des derniers couples mariés, a en effet organisé de belles réjouissance avec leur grande famille. C’est l’occasion pour la soeur d’Alex et le frère de Wren de faire plus ample connaissance et malgré leur écart d’âge flagrant, ils s’entendent rapidement à merveille. Sauf qu’ils sont à deux moments différents de leur vie.

Je m’attendais à vivre une histoire pleine de passion avec cette romance où j’étais ravie de voir abordé le thème de la différence d’âge mais avec la femme plus vieille que l’homme, je crois que c’est une première pour moi dans une romance historique victorienne. Malheureusement la mayonnaise n’a jamais vraiment prise.

L’autrice a imaginé de beaux personnages. Elizabeth est une veuve qui a vécu un bien rude premier mariage et même si elle s’en est remise, elle a du mal à refaire confiance pour convoler à nouveau malgré son envie d’avoir un compagnon et des enfants. Colin, lui, est issu d’une famille compliquée qu’il a fui, mais il a décidé d’en reprendre les rennes et il cherche désormais une femme pour l’épauler. De suite, on sent une belle complicité entre eux, une belle amitié et une certaine attirance MAIS Colin est bien trop timoré et Elizabeth trop sur la réserve, notamment à cause de leur différence d’âge. Du coup, on s’empêtre là-dedans et la romance reste un peu trop plate et gentille pour moi. Je n’ai pas ressenti la passion attendue.

A la place, j’ai eu droit à une intrigue bien dramatique où l’autrice a dénoncé bien des travers de l’époque : la réserve qu’on attend des femmes, le poids des rumeurs qui peuvent détruire une réputation ou une vie, le poids pour un garçon de trouver une femme et le sentiment d’y être forcé, les débutantes trop jeunes, la maltraitance, les parents aristo qui ne s’intéressent pas à leurs enfants, etc.

Pour développer tout ça, le récit fut bien mené et addictif à lire. On suit avec tendresse leur rencontre. On s’amuse de leurs retrouvailles et on sourit face au renforcement de leur bonne entente. On rage quand les rumeurs viennent s’en mêler. On s’émeut quand chacun s’ouvre à l’autre et parle de ce qui le fait s’ouvrir. Et on trouve le final mignon et touchant.

Même si à aucun moment je n’ai vibré comme je l’aurais aimé, La valse de Noël fut une belle lecture chaleureuse et réconfortante où j’ai été touchée par la beauté des personnages et leur force de caractère. J’aurais juste aimé que cela leur confère la passion qui m’a manqué ^^!

Ma note : 14 / 20

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Tome 6 : Celui qui me respectera

Mary Balogh a toujours été une autrice qui m’a marquée par la douceur de ses histoires. Elles respirent la gentillesse, la bienveillance et l’amour familial. Ce nouveau tome consacré à la dernière des Westcott originaux désormais dénigré par la haute société fut à la hauteur de mes espérance !

Abby est donc la dernière des soeurs qui a perdu son titre du jour au lendemain. Elle vit pour le moment avec sa mère et n’a aucune intention de se marier, mais elle voudrait prendre un peu son indépendance. Elle profite donc du retour de son frère, qui revient s’établir après avoir été blessé à la guerre, pour aller vivre avec lui à la campagne. Cependant, elle n’avait pas prévu qu’il reviendrait avec l’un de ses amis, bâtard tout comme lui et lieutenant-colonel de surcroit.

La rencontre entre Abby et Gil donne directement le la de cette histoire. Gil assume mal ses origines, a tendance à en avoir honte et se montre assez bourru et provocateur. Il ne voit en Abby qu’une lady un peu collet monté, cependant il remarque aussi très vite sa beauté, son caractère égal et son désir d’indépendance ce qui le séduit. Pour Abby, c’est d’abord le corps d’athlète de Gil qu’elle remarque, puis elle doit passer un certain temps à surmonter son caractère bourru pour reconnaitre le grand coeur qui se cache derrière. Leur romance devient alors très touchante.

J’ai beaucoup aimé le cadre bucolique du début de l’histoire qui permet à chacun de soigner ses plaies. J’ai aimé qu’on s’intéresse à d’anciens militaires blessés en mission ou marqués par ce qu’ils ont vécu, sans que cela doit mélodramatique, car l’autrice en fait plutôt une leçon de vie. J’ai aimé retrouver la famille Westcott mais avec la juste distance, ni trop près, ni trop loin. Enfin, j’ai adoré suivre une histoire où un père cherche à récupérer la garde de famille car cela a rendu le récit extrêmement touchant.

Cependant, je n’ai pas été entièrement convaincue par la romance. En effet, j’ai trouvé qu’il manquait une étape dans son développement. La rencontre est top, drôle et haute en couleur. Les premiers temps furent prometteurs avec des héros qui ont du mal à se supporter mais le cache par politesse envers les autres. Après leur mariage, ils forment un beau duo et leurs sentiments se développent naturellement, Abby jouant avec douceur les confidentes et étant active dans l’affaire de son mari. Mais, entre les deux, il manque quelque chose. La phase de séduction m’a cruellement manqué. Je comprends l’optique de l’autrice mais je ne suis pas convaincue que ce soit une bonne idée car cela a créé un manque chez moi.

En revanche, le fond de l’histoire est superbe. J’ai adoré voir cet ancien militaire tout faire pour sa fille. J’ai été touchée par son histoire de fils d’une mère courage, de bâtard qui apprend à vivre avec, de militaire qui s’est fait lui-même et d’amis sur qui on peut toujours compter. J’ai adoré sa relation avec sa chienne et la gentillesse dont il sait faire preuve envers les enfants. Il est extrêmement touchant. J’ai adoré la complicité qui se noue entre Gil et Abby. J’ai adoré le rôle joué par leurs familles respectives, pour une fois les Westcott ne m’ont pas gênée et au contraire ils étaient vraiment nécessaire.

Cette histoire fut dont vraiment un beau moment de lecture qui est allé au-delà d’une romance qui ne m’a pas totalement convaincue dans son écriture. C’est plus l’histoire familiale autour qui m’a séduite. En revanche, j’attends désormais avec impatience l’histoire d’Harry, le dernier (?) Westcott célibataire ^^

Ma note : 15 / 20

Tome 7 : Celui qui me charmera

J’ai toujours beaucoup aimé les romances sur fond d’histoire de famille, mais quand celle-ci prend le pied sur la romance, ça le fait beaucoup et ce fut malheureusement le cas ici. Je n’ai pas eu la petite étincelle et si j’ai aimé l’aventure, la romance m’a laissée froide…

Je suis un peu déçue par ce tome, j’attendais la romance de Jessica, soeur du duc de Netherby, depuis un moment. Celle-ci avec son côté femme indépendante qui refuse de se marier d’abord pour attendre sa cousine, puis parce qu’elle ne trouve pas l’amour, me plaisait beaucoup. Le fait que l’autrice lui adjoigne pour compagnon un homme comme Gabriel Thorne, qui a fait fortune aux Etats-Unis et revient en Angleterre pour récupérer le titre qui lui revient parce que ses cousins malintentionnés essaient de lui prendre, me plaisait beaucoup également. Mais le mélange des deux n’a pas pris malheureusement.

De bout en bout, j’ai trouvé la romance totalement froide et insipide, avec des moments où l’autrice forçait trop les choses pour que cela me touche et prenne avec moi. J’en suis d’autant plus déçue qu’il y avait de bonnes idées au début, entre une rivalité de Gabriel avec son cousin, qui ne le savait pas, pour le coeur de Jessica, une cour différente de ce qu’on connait habituellement, voire même une maladresse touchante dans sa façon d’énoncer qu’il allait l’épouser. Cela faisait des étincelles entre eux. Mais très vite celles-ci se sont éteintes pour devenir quelque chose de totalement conventionnel et froid. Décevant.

Heureusement pour me consoler, l’intrigue imaginée par l’autrice autour de Gabriel était bien plus vivante à suivre. C’est peut-être justement pour cela que la romance m’a manquée, elle a été étouffée et remplacée par cette quête non pas de vengeance mais de revanche de Gabriel. J’ai aimé le voir se la jouer homme mystérieux et ne pas révéler qui il était. J’ai aimé le voir rassembler les éléments pour comprendre ce qui s’était passé autrefois. Mais plus que tout, j’ai aimé le rôle joué par la famille de Jessica.

Cette vaste communauté très soudée va être là de bout en bout pour les accompagner. D’abord avec les femmes jouant les marieuses mais se trompant. Puis avec les hommes et leurs compagnes aidant Gabriel afin de faire éclater la vérité. C’est une belle famille très soudée que l’autrice nous a laissé à voir, et ça faisait en plus très plaisir de retrouver même brièvement les couples croisés dans l’ensemble des tomes qui précèdent.

Ainsi, même si je suis complètement passée à côté de la romance, j’ai apprécié l’histoire de chacun des personnages séparément et j’ai aimé la trajectoire qu’ils ont suivi. Je regrette juste dans une saga accès histoire d’amour que celle-ci ait été reléguée au second plan en plus d’être un peu fade. J’attendais plus.

Ma note : 13 / 20

Couverture Celui qui me chérira

Tome 8 : Celui qui me chérira

Je ne sais pas vous, mais j’ai tendance à associer des autrices des romances que je lis à différents styles qui leur sont propres, certaines c’est plutôt l’aventure, d’autres les enquêtes, d’autres encore l’humour et Mary Balogh, c’est pour moi la douceur. J’ai donc été ravie de la retrouver le temps d’un douce aventure avec le dernier des Westcott dé-légitimés : Harry.

L’histoire est assez classique mais très appréciable à suivre. Nous retrouvons Harry dans le petit village où il s’est retiré pour mener une vie paisible dans la demeure qu’on lui prête, ce qui lui fait du bien après la guerre qui l’a marqué. Un jour, la veuve de l’ancien pasteur mort un an plus tôt lui fait une drôle de proposition qu’il a très envie d’accepter même si ce n’était pas prévu.

J’ai rarement lu, dans les romances historiques anglaises que j’affectionne, d’histoire où une douce veuve prend sa vie en main et demande de but en blanc à son charmant voisin de devenir son amant car elle en a marre de la solitude. L’audace maladroite de Lydia m’a charmée et amusée, me la faisant d’emblée classer dans les héroïnes courageuses que j’aime bien. J’ai apprécié cette femme qui, comme elle dit, s’est retrouvée étouffée par l’amour bienveillant que voulaient lui offrir les hommes de sa vie mais qui était tout sauf adapté et qui au contraire l’enfermait dans une position de femme-enfant et non de partenaire. Son désir de liberté m’a donc été droit au coeur !

La romance ou plutôt d’abord l’amitié qui va naître entre elle et Harry m’a touchée. C’est tendre, calme, reposant, mais un cadre charmant : la petite maisonnette de Lydia où Harry va venir lui couper du bois, tandis qu’elle lui prépare des gâteaux. Un cadre campagnard tranquille, mais un cadre à double tranchant puisque l’autrice nous en offre le revers avec les cancans du village qui vont mettre à mal la réputation de Lydia et leur relation. Nous sommes en plein dans ce tournant où on critique encore les femmes voulant vivre seule parce qu’on trouve cela immoral, alors que pourtant de plus en plus d’entre elles aspirent à cette indépendance.

J’ai trouvé les personnages bien écrits, la romance ou plutôt les sentiments touchants, mais tout se passe trop vite. L’autrice ne nous offre que peu de scènes au final où on les voit développer leur attachement pour justifier tout ce qui se produit entre eux et les déclarations qui vont être faites. C’est un peu dommage. Elle comble cela par la présence renforcée de la vaste famille Westcott et autant ça aurait pu faire plaisir de retrouver certains si on leur avait attribué un vrai rôle dans l’histoire, autant cette accumulation juste de noms m’a semblé un peu veine. L’autrice s’essouffle. Heureusement elle arrive à la fin.

Douce et charmante romance entre deux célibataires assumant leur célibat mais chez qui la solitude va peser, Celui qui me chérira est également l’histoire du désir d’indépendance de femmes qu’on a trop longtemps mises sous tutelle et qui souhaitent s’en libérer. Mary Balogh nous offre donc une belle intention, un peu manquée à mon goût dans sa réalisation par une chronologie trop rapide et un décor familial mal exploité.

Ma note : 14 / 20

11 commentaires sur “La saga des Westcott de Mary Balogh

      1. De rien 🙂
        Non je ne connaissais pas du tout ! Ni la saga, ni l’auteure.
        Mais ton avis me donne envie d’essayer, au moins pour voir, même si je crains d’être un peu déçue, j’aime bien quand il y a un minimum d’action ou d’aventure ^^

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      2. Hum ça peut être bien aussi 😊
        Mais c’est qu’en fait je suis à la recherche d’un bon livre de romance/historique/pourquoi pas steampunk/dans le même genre que Gail Carriger / mais pas un titre de Gail Carriger … tu vois le genre ? Sauf que je trouve pas 😆

        Aimé par 1 personne

      3. Ah, le protectorat de l’ombrelle, c’est ça ? J’avoue que je ne lis presque pas de Stempunk, donc c’est dur pour moi de t’aider, désolée…
        Peut-être que les Enquêtes de Francesca Cahill pourraient t’intéresser, mais c’est plus romance/policier/historique ^^

        Aimé par 1 personne

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