Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Magus of the Library de Mitsu Izumi

Titre : Magus of the Library

Auteur : Mitsu Izumi

Éditeur vf : Ki-Oon (Kizuna)

Année de parution vf : Depuis 2019

Nombre de tomes vf : 7 (en cours)

Histoire : “Le livre. Une source de savoir, une accumulation de signes chargés de sens, un précieux héritage qui relie passé et futur. C’est un mage qui me l’a dit un jour : protéger les livres, c’est tout simplement… protéger le monde !” Pour le jeune Shio, qui passe son temps libre plongé dans les romans, les récits extraordinaires sont un refuge face à la brutalité du quotidien. Son rêve est de partir pour la capitale des livres, où sont rassemblées toutes les connaissances du monde. Un projet utopique pour un gamin sans ressources… jusqu’au jour où des envoyées de la fameuse bibliothèque centrale débarquent dans son village ! Le miracle qu’il appelle de ses vœux depuis si longtemps est-il sur le point de se réaliser ?

Mon avis :

Tome 1

En amatrice d’univers magique et de l’objet livre, dès l’annonce de sa sortie, ce nouveau seinen de la collection « Kizuna » de Ki-Oon m’a fait de l’oeil. L’univers semblait fait pour moi. Je me suis donc jetée dessus à sa sortie et j’en ressors enchantée !

Ce n’est pas une lecture qui va révolutionner le genre, le titre surfe sur la vague de ces titres beaux et doux, se passant dans un univers fantastique, que Ki-Oon et d’autres se sont fait plaisir à sortir ses dernières années. Il n’y a rien de révolutionnaire en soit mais c’est tout est très bien fait, des dessins, en passant par l’univers et les personnages ainsi que la mise en place de l’histoire.

Ce premier tome est une grosse mise en bouche permettant de découvrir l’univers dans lequel vit un héros singulier « oreilles pointues », un amoureux des livres, mais un être différent de ceux autour de qui il vit et qui va vite se retrouver ostracisé. L’autrice joue sur notre corde sensible pour ainsi nous faire découvrir à travers ses yeux ce monde où la différence est mal acceptée et où les livres ont une grande importance. Elle nous peint ainsi non un univers enchanteresque, même s’il est propice à la rêverie pour nous lecteur, mais un univers plus complexe où l’on sent poindre des rivalités et des tensions aussi bien politiques que sociétales. Et même si ce premier tome n’est qu’une amorce, il met déjà l’eau à la bouche.

En effet, ce tome 1 n’est qu’un long prologue, nous permettant de découvrir dans un premier temps le héros puis l’univers qui l’entoure et en particulier celui des Mages de la grande librairie d’Afshak. C’est un beau voyage et une belle aventure qui nous est promis au sein du monde de la magie et des livres. L’autrice pour cela mélange dans son récit des ambiances tirées à la fois des Milles et une nuits et de l’héroïc-fantasy plus classique, ce qui donne une teinte toute particulière à son histoire qui m’a vite séduite. J’ai beaucoup aimé tous les mystères entourant la caste des Mages de la librairie : les Kahuna. On sent déjà un système riche et original s’appuyant sur une magie pratique jouant sur les éléments et la nature. C’est graphiquement très séduisant quand on la voit se déployer, et on ne demande qu’à en voir plus.

Dans ce début, on suit l’enfance du héros, une enfance tout sauf facile mais qui va se retrouver bouleversée par l’arrivée de 3 Kahuna dans son village. C’est le début d’une nouvelle aventure pour lui et pour nous, mais celle-ci ne débutera vraiment à proprement parler que dans le prochain tome, ici ce n’était qu’une première rencontre, permettant au lecteur de s’immerger dans les arcanes de la saga.

Les personnages ont été définis rapidement mais très efficacement par l’autrice, chacun ayant un trait de caractère bien déterminé qui le rendra facilement attachant et reconnaissable dans le rôle qu’il va jouer. J’ai beaucoup aimé le bestiaire aussi qui les entoure, aussi bien du côté des Kahuna que du côté du héros, ils rajoutent une part de dépaysement et de mystère. L’histoire, elle, est très fluide et se lit rapidement malgré, parfois, certaines pages un peu trop chargées. Elle invite au voyage et surtout à l’amour des livres, du savoir, de l’aventure, du dépaysement et de l’amitié, ce qui donne une très jolie ambiance au titre.

Dernier petit point, les dessins : ils sont doux, fins et fourmillent de détails. Les personnages sont très expressifs. Les décors sont riches et j’ai beaucoup aimé le soin portés aux bêtes et aux costumes. Ça m’a rappelé, un ton en-dessous bien sûr, ce que peut faire Kaoru Mori (Bride Stories, Emma). C’est vraiment très beau, il suffit de regarder toute la couverture pour s’en convaincre et les scènes d’action sont assez immersives en prime.

Vous l’aurez compris, ce premier tome de Magus of the Library m’a vraiment séduite. Je ne veux pas vous en révéler trop pour que vous gardiez la surprise mais l’univers est très doux, poétique et enchanteur, même s’il a aussi des petites pointes de noirceurs. J’ai aimé l’ambiance proche des 1001 nuits et de la Fantasy. Il me tarde juste de voir enfin démarrer pour de vrai les aventures de notre héros.

Tome 2

Il est l’heure de repartir dans cet univers inspiré des 1001 nuits pour continuer à suivre les aventures de notre aspirants bibliothécaire, pardon kahunas. Quand on a aimé le tome 1, on ne peut qu’être séduit par cette suite qui reprend les mêmes ingrédients mais en dépaysant un peu les lieux de l’action.

En effet, l’autrice se sert astucieusement du voyage entrepris par le héros pour aller passer son concours d’entrée afin de nous glisser quelques petites aventures sur le chemin qui sont là pour forger son caractère mais aussi toucher notre coeur sensible. Ainsi, on parle encore de racisme, de différence, d’acceptation de l’autre, de persévérance, etc. C’est mignon même si ça reste très classique, c’est surtout l’ambiance chaleureuse et bienveillante qui touche.

Notre héros grandit donc au fil des rencontres avec des compagnons qui vont l’accompagner dans sa nouvelle aventure. Pour autant, il n’oublie pas d’où il vient, ce que j’apprécie, et on nous montre ça avec des flashback savamment distillés. Le tout se lit avec un grand plaisir, jusqu’à l’arrivée dans la ville tant attendue. Comme tout au long du voyage, on en prend plein les yeux, mais surtout il est temps de passer le fameux concours dont la première épreuve est expédiée un peu rapidement.

C’est d’ailleurs le reproche que je ferais au titre, tout va très vite et au final ça donne un sentiment de superficialité dont j’aurais aimé me passer. En dehors de ça, c’est toujours très beau. On passe de longs moments à admirer les pages. Les personnages sont très sympathiques à suivre et le cadre est dépaysant. Maintenant, je voudrais une histoire un peu plus dense et corsée.

Tome 3

Oh que c’était bien. Déjà on a 3 livres en un et en plus l’introduction se termine enfin ce qui annonce une suite palpitante ! J’aime beaucoup cette saga depuis ses premières pages mais je trouvais que dans son développement on restait un peu trop en surface, sauf qu’ici tous mes doutes ont été levés.

La première partie consacrée à la fin de l’examen est un petit bijou de bienveillance et d’amour les livres. J’ai bien aimé les personnages hauts en couleur qu’on y rencontre. Le fait que l’autrice ne fasse pas trainer en longueur les épreuves m’a plu également, de même que l’humour bon enfant dont elle parsème ses pages tout en ajoutant de belles morales sur l’entraide et le savoir. C’était très sympathique à lire.

La partie qui lui fait suite est probablement la plus prometteuse jusqu’à présent. On y découvre des éléments très intéressants sur l’Histoire et la géopolitique actuelle de cet univers. Il y a de l’aventure, de l’action et la découverte d’un ennemi à combattre, en plus de la mise en image des pouvoirs du héros et de sa créature ainsi que de l’une de leur rencontre. C’était palpitant. J’ai adoré et j’espère que l’autrice s’appuiera dessus pour la suite.

Quant à la dernière partie, où Shio retourne dans son village, elle est pleine de bons sentiments, un excellent moyen pour lui de tourner une page de sa vie et de dire au revoir à ceux qui ont compte pour lui, mais également de voir le chemin accompli. Ça a rendu mon coeur tout chose ^^

Dans ce troisième tome, l’autrice clôt donc sa large introduction. Nous en apprenons enfin plus sur l’univers dans lequel l’histoire évolue, sur ses mystères mais également ses forces en présence. Le héros est au centre de bien des choses et ça promet de très belles aventures sur fond d’amour du livre, de magie, d’entraide et d’ambitions politiques ainsi que de racisme. Je trépigne d’avance.

Tome 4

Après bien des mois, j’ai vécu de très belles retrouvailles avec l’univers de Magus of the Library et surtout avec la plume et le coup de crayon de son autrice. C’est le coeur émerveillé que j’ai replongé dans cette aventure.

L’histoire est classique. Je sais que certains ne la trouve pas folichonne. Pour ma part, c’est la simplicité de cette narration qui me frappe car ce n’est pas simple de mettre en scène un récit aussi cohérent dans un univers totalement inventé comme celui-ci. Si l’autrice parvient à nous faire croire que c’est facile, c’est justement parce qu’elle a un grand talent de conteuse. Elle dissémine au fil des chapitres plein de petites informations sur l’histoire, la géopolitique, l’anthropologie et la sociologie de son univers, c’est assez bluffant. Et ainsi petit à petit, celui-ci nous devient de plus en plus familier, ce qui nous permet de vibrer pour les aventures du héros.

Le coeur de ce tome est consacré à l’entrée en apprentissage de Shio. Après avoir réussi l’examen, il faut maintenant qu’il se frotte vraiment au monde au sein duquel il souhaite évoluer. J’ai beaucoup aimé le mélange d’originalité et de banalité dans ce chapitre de l’histoire car suivre Shio dans ses premiers jours, c’est comme suivre une personne lambda de notre monde. Il rencontre des camarades suivant le même parcours que lui. Il se rend compte qu’il n’a pas le niveau mais ne se laisse pas abattre et ça lui donne au contraire encore plus la rage de se dépasser. Il assiste à de petites échauffourées, à des rivalités, à des blagues et pitreries aussi. C’est une ambiance assez bon enfant au final même si la rivalité et les différences sont là. Le titre nous apprend à accepter que les autres ne soient pas comme nous et c’est un chouette message.

Mais tout ça est là pour préparer une suite peut-être plus corsée, c’est ce que l’on comprend dans les ultimes pages et la dernière partie du tome. Subitement, un couperet tombe sur nous, lors des retrouvailles entre Shio et son mentor. Au passage, j’étais persuadée que Sedona était une femme et j’ai été très surprise de découvrir que non. Erreur ou mauvais souvenir de ma part, ou traduction qui a changé, j’aimerais bien vérifier… En attendant, la tension monte d’un cran avec lui. On comprend que les mystères ressentis autrefois sont sur le point de surgir, qu’on n’est pas juste là pour suivre la passion pour les livres du héros, mais que quelque chose de plus vaste se joue et j’adore ça, parce que juste suivre un récit tranche de vie aurait pu sembler un peu trop léger à force. Là, on sent une vraie ambition et le fait que cela porte sur une société très compartimentée entre différents peuples et cette question centrale des livres et de l’écrit me parle vraiment. Je sens que je vais me régaler.

Ce quatrième tome offre donc une belle mise en bouche encore une fois, dans un univers qui se déploie de plus en plus, se complexifie et se peuple de personnages prometteurs. L’ambiance positive du titre met en joie et le mystère qui point titille notre curiosité. Un très beau moment de lecture.

Tome 5

Ça faisait un moment qu’on l’attendait ce nouveau tome mais je l’avais presque un peu oublié et j’avais peur que ce soit aussi le cas en replongeant entre ses pages. J’ai eu la bonne surprise de découvrir que ce ne fut pas le cas, au contraire, l’autrice nous embarque toujours plus profondément dans le fonctionnement de cette vaste bibliothèque et de ses apprentis bibliothécaires, en y imprimant en plus des réflexions sur la place des femmes dans la société et sur le racisme de classe juste passionnantes !

J’ai beaucoup aimé retrouver l’univers de Magus of the library dans ce copieux cinquième tome qui m’a donné l’impression de lire un tome double. D’ailleurs, ce sont deux histoires qui se font suite. Dans l’une, on découvre Aya, la tête de classe, qui semble tellement froide et hautaine mais qui cache une grande blessure à cause de son statut de femme. Dans l’autre, l’autrice revient sur le thème qui lui est cher : la dénonciation et la lutte contre le racisme sous toutes ses formes, à la fois à l’aide du personnage de Medina, une élève qui vient d’une grande famille mais peine à suivre en classe, et à l’aide d’une petite fille pleine de mana qu’on découvre par hasard. La mangaka nous gâte !

J’ai beaucoup aimé chacune de ces histoires où Shio se retrouve au coeur de tout. Avec Aya, on revient longuement sur la différence de traitement des hommes et des femmes dans les différentes sociétés et en particulier dans le peuple d’origine d’Aya : les Lakotas. Cela résonne forcément avec la situation des femmes à notre époque également, qui certes a évolué dans certains coins du monde mais pas partout et est de toute façon loin d’être parfaite. L’autrice aborde également avec elle les notions de passion contrariée ou non, de travail et de goût pour le savoir et la connaissance. C’est plein d’entrain et on aime voir les héros tout donner pour se dépasser eux-mêmes. En prime, une jolie relation se noue entre Shio et Aya et on redécouvre celle-ci dans les dernières pages, elle devient rayonnante !

La seconde histoire est toujours aussi passionnante à suivre. Elle a la même petite touche de noirceur au début, avec le même schéma où l’on dénonce un travers de nos sociétés, ici le racisme. Un racisme qui se veut racisme de classe dans un premier temps avec une jeune fille de bonne famille qui méprise les autres à cause de son rang social, puis un racisme à l’état pur avec la détestation d’un peuple quand elle exprime son rejet de Shio et ses origines Hopis. Heureusement, la lumière vient non pas de l’évolution de celle-ci mais de la rencontre d’une jeune Caddos, qui vit cachée entre les murs de bibliothèque et dont la rencontre avec Shio est porteuse de plein d’espoir. C’est un bel échange interculturel, la naissance d’une belle amitié, et le lecteur apprend en prime ce qui se trame en coulisses au sein des pontes de la bibliothèques tandis que nos jeunes apprentis poursuivent tranquillement leurs études, ignorant la marche du monde qui les entoure qui est bien plus complexe.

Magus of the library poursuit donc son double travail de nous passionner pour de jeunes apprentis amoureux des livres et du savoir et de nous faire découvrir un discours dénonciateur d’injustices sociales dans un cadre certes fantaisistes mais avec des mécanismes similaires à notre monde. Là où il sort joliment son épingle du jeu, c’est que malgré cette noirceur réelle, la lumière est toujours là portée par Shio et les belles rencontres amicales qu’il fait, construisant ainsi un futur plus juste et serein. Vivement la suite !

Tome 6

Avec sa parution sporadique, la série aurait tôt fait de se faire oublier… 6 tomes en 3 ans… Cependant à chaque lecture, c’est l’émotion qui nous gagne à nouveau et on est heureux de retrouver ces personnages au destin pas si facile.

Magus of the Library est une histoire qui se mérite. Elle avance lentement. Elle se transforme même peu à peu en tranche de vie au sein d’une école d’apprentis bibliothécaires. Mais elle possède également une puissance évocatrice forte quand il s’agit de parler de laisser pour compte ou de personnages mal dans leur peau à cause de leur différence. Alors oui, c’est frustrant de ne pas avoir la grande fresque fantasy qu’on avait pu entrapercevoir au début et à de rares moments, mais chaque rencontre est également un très beau moment de vie.

Dans ce tome, c’est Medina qui est à l’honneur. Celle-ci comme notre héros ne parvient pas à finir ses épreuves écrites à temps et chaque jour ça la ronge un peu plus. Il faut dire que Medina est une enfant née au sein d’une grande famille mais de la main gauche comme on dit, son père ayant « séduit » une servante. Très tôt au fait de son statut différent, Medina n’a eu de cesse d’essayer de se faire accepter en travaillant dur. Ce n’est jamais arrivé et elle a tiré une immense frustration qu’elle laisse parfois éclater lors de vives colères. Elle appartient de plus à une ethnie où une religion très enfermante et stigmatisante règne en maître et elle s’y conforme avec son image de petite fille parfaite. Pas facile du coup de s’intégrer et de se faire apprécier dans son nouvel environnement.

J’ai aimé ce nouveau focus permettant de découvrir un nouveau personnage et de nouvelle facette de l’univers. Bien que l’autrice reprenne un peu toujours le même concept, elle nous fait découvrir un personnage intéressant et permet à nouveau de mettre le doigt sur des valeur importante, le tout en impliquant son héros qui est toujours un joli moteur. Je regrette juste que la série se cantonne souvent à ce catalogue de bonnes intentions et ne parvienne pas à passer à la vitesse supérieure en créant une vaste intrigue qui évoluerait plus franchement, car clairement ici, c’est très discret. On évoque bien l’avenir de la bibliothèque par bribes à quelques endroits mais ce n’est pas assez pour créer une vraie toile de fond conséquentes. C’est un peu léger. On a ainsi l’impression, impression renforcée par les annexes entre chaque chapitres décrivant des lieux fascinants, que l’univers imaginé par Mitsu Izumi est complètement sous exploité et c’est frustrant.

Quand sort un tome de Magus of the library, je suis donc toujours ravie de retrouver Shio et ses comparses apprentis bibliothécaires. Je prends plaisir à les découvrir et à les voir avancer vers leur rêve. Mais je reste un peu frustrée face au côté légèrement vain de cet univers qui semble pourtant si riche mais que l’autrice sous-exploite, préférant mettre en valeur à chaque tome de jolies histoires morales. Ce n’était pas ce que j’attendais.

Tome 7

Malgré une trame, comment dire, décousue, je prends plaisir à replonger à chaque fois dans l’univers protéiforme de Magus of the Library et tous les secrets que cache ce lieu par rapport au monde où se déroule l’histoire.

Ce 7e tome débute par une thématique qui pop un peu de nulle part : celle de la censure de livres problématiques. Une jolie façon d’interroger sur ce qu’on met derrière la censure, pour questionner notre position, nos arguments, et ce qu’on ferait sans jamais juger. C’est pertinent, surtout à l’heure actuelle, à l’ère des fake news et de l’éducation aux médias et à l’esprit critique qui n’a jamais été aussi important, mais clairement on se demande un peu ce que ça vient faire là. Heureusement la mise en scène est chouette, pleine de tension mais également de débats et discussions et c’est l’occasion de voir plein de peuples différents se questionner autour de cela. D’ailleurs le thème des fiches encyclopédiques du tome est la religion cette fois. Un hasard ? Je ne crois pas.

Après cette introduction singulière mais que j’ai fortement apprécié, on revient sur quelque chose d’assez classique dans la série. On parcours à nouveau la bibliothèque, ses aspirants membres, leurs différences, ce qui lest éloigne et rapproche, les mystères de certains, les raisons de leur présence et leur passé. A ce stade, j’avoue que même si c’est bien fait, ça me passe un peu au-dessus, je n’en vois que peu l’intérêt. L’autrice m’a définitivement perdue de ce côté-là car elle n’en fait plus grand-chose à part ponctuellement une aventure de-ci de-là, alors que moi j’attends un récit bien plus vaste. Frustrant.

Cette fois, il y a cependant une belle part de mystère avec cet ordre masque secret qui semble préparer quelque chose en douce tandis que des agents doubles espionnent la bibliothèque. Ce sentiment de révolution en préparation, j’aime bien. C’est classique, pour ne pas dire cliché, mais ça fonctionne toujours. On se demande qui est sous les masques, pourquoi et pour quelle finalité. Ça crée du mystère, du suspense et donc de l’envie. Il faut juste espérer que l’autrice en fasse quelque chose de durable cette fois.

Série sympathique à lire, riche en bonnes idées sur le traitement de la différence, de la ségrégation et du poids des écrits, elle se perd cependant dans la vastitude de son univers, l’autrice prenant régulièrement des chemins de traverse avant de peine à revenir à son sujet principal qui reste assez flou. On ne s’ennuie pas mais une trame générale manque cruellement. Cela donne le sentiment de quelque chose de beau mais un peu creux…

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34 commentaires sur “Magus of the Library de Mitsu Izumi

      1. Pas vraiment pour limiter, mais pour éviter de me faire avoir en fait. J’ai encore en travers de la gorge Man in The window dont on n’a toujours pas eu la fin 😁

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      2. Ah ça, ça peut arriver même sur de longues séries. J’ai toujours en travers Princesse Kaguya chez Panini, qui pour moi était un must du shojo et dont je ne connaitrai jamais la fin, et je ne parle pas de la Princesse Vagabonde chez Urban China, mais là ils n’y sont pour rien, ça vient de l’autrice et son éditeur d’origine V.V

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      3. Oui, ça arrive aussi. Bon, après, avec Panini, t’as pris un gros risque faut dire, ce sont pas les plus futés 😁
        Et même comme ça, il y a des titres qui sont stoppés à l’arrache, genre Marry Grave ou Black Torch en 5-6 tomes…
        Du coup, je pense plus trop me précipiter 😁

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      4. Mon souci, c’est quand j’aime le début, je suis toujours prête à prendre le risque, peu importe l’éditeur et tant pis si je râle après ><
        De toute façon, il y a même des séries soit disant finies comme tu dis mais dont la fin ne nous satisfait pas ^^!

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      1. De rien. Ano Hana ets une pépite. l’autre à part les dessins magnifiques je ne sais pas quoi en penser….mais c’est comme quand on m’a vendu des trucs du genre mais oui c’est le réalisateur de silent voice je crois Liz et l’oiseau bleu…puis To your eternity mais oui c’est celui qui a fait a silebt voice….ouais mais non ne dites pas ça, ça me donne envie de faire demi tour loool

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  1. Déjà tentée, j’ai hésité à te lire pour ne pas l’être encore plus ! Mais c’est raté, et maintenant, je veux absolument découvrir cette histoire, son univers, sa beauté, ses personnages… Bref, tout 🙂

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  2. J’étais tellement contente quand j’ai vu qu’il faisait partie de la sélection Manga Sensei ❤ Comme tu le dis, il est très beau et j'ai été fascinée par cet aspect livre même si je n'ai pas trop vu ces manques que tu évoques.

    En revanche, je t'avoue que je suis surprise par la classification. Seinen ? Est-ce que c'est pour le côté beaucoup de texte, univers complexe ? Ou tu as vu quelque chose dans les tomes 2 et 3 qui font que ? J'étais partie sur une découverte dès la 4ème, 2nde ça me paraît quand même beaucoup (j'ai un palier en 3e aussi 😉 )

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    1. Honnêtement, je trouve aussi la classification excessive. Il ne se passe rien pour le moment justifiant une non-lecture par des collégiens par exemple. C’est tout à fait à leur portée, même s’il y a des références cachées à des éléments de notre Histoire mais s’ils ne le comprennent pas tous, ce n’est pas grave non plus, ça n’empêche pas de comprendre. Du coup, c’est tout à fait faisable avec des 4e selon moi 😀

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