Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Octave d’Haru Akiyama

Titre : Octave

Auteur : Haru Akiyama

Editeur vf : Taifu (Yuri)

Année de parution vf : 2019 – 2021

Nombre de tomes vf : 6 (série terminée)

Histoire : Yukino Miyashita, une ancienne idol, tente de retrouver sa vie normale de lycéenne après une brève carrière dans le spectacle, mais ne parvient pas à surmonter la solitude dans laquelle elle se retrouve plongée… C’est après avoir quitté ses études qu’elle rencontre Setsuko Iwai, elle aussi autrefois dans le milieu de la musique. Les deux jeunes filles se rapprochent, se découvrent, pour tomber amoureuses l’une de l’autre…

Mon avis :

Tome 1

Même si je ne suis pas une grande connaisseuse ni amatrice de yuri (romance entre femmes dans les mangas), je continue mes découvertes dans le catalogue de Taifu avec Octave d’Haru Akiyama. Avec sa couverture douce et mélancolique où pointe une touche de tragédie symbolisée par ce fameux fil rouge que les japonais aiment bien utiliser comme métaphore dans leurs romances, ma curiosité était titillée.

Dans ce titre, nous suivons le quotidien de la jeune Yukino, ex-idol qui travaille désormais à Tokyo dans son ancienne boite mais plutôt comme secrétaire après avoir abandonnée le lycée. Sa vie n’a rien de mirobolant et elle semble s’ennuyer ferme en plus de déprimer sérieusement. Elle a du mal à tourner la page après son expérience ratée en tant qu’idol et surtout son retour à la vie civile qui ne fut pas facile. C’est alors qu’elle fait par hasard la connaissance d’une compositrice qui l’intrigue et l’attire.

Le ton est donné d’emblée, l’ambiance est morose et l’héroïne déprimée à souhait. Pas facile de rentrer dans un titre qui commence ainsi, et pourtant j’ai petit à petit été entraînée dans l’histoire de Yukino. Celle-ci ne respire pas la joie de vivre mais j’ai aimé le réalisme avec lequel l’autrice a essayé de la capturer. C’est le portrait désenchanté d’une ex-idol qu’on nous fait, une jeune fille que la société n’a pas épargné quand elle a dû arrêter de chanter. Moqueries, jalousies, rumeurs dégradantes, rejets, pas facile de s’en sortir face à ça. Yukino a tout de même eu la force de leur tourner le dos et d’avancer. Sauf que là aussi, les difficultés sont belles et bien là. Elle doit se reconstruire, chercher un nouvel objectif dans la vie et ça prend du temps. Alors oui, le ton est morose, l’héroïne souvent déprimée mais j’ai trouvé que ça sonnait juste.

J’ai aimé le portrait fait du milieu du showbiz. On ne nous dit pas que c’est tout rose, bien au contraire. On nous montre qu’un groupe se monte et se démonte tout aussi facilement, que des amitiés se font et se défont tout aussi vite. Les anciennes idols n’ont pas toute la vie facile après. Certaines, oui, arrivent à continuer dans le milieu mais c’est rare. Les autres qui veulent persévérer peuvent tomber dans les jobs sordides, comme les films pornos, on peut aussi leur proposer des photos de nues, libre à elles d’accepter ou pas. Elles peuvent aussi abandonner tout ça, mais la pression du regard des autres, regard toujours un peu pervers ou jaloux est là et ne s’efface pas. Pas facile.

C’est au milieu de toute cette angoisse, qu’on découvre l’autre héroïne : Setsuko, qui malgré son flegme tranquille est lumineuse. Elle aussi a été connue et elle est désormais juste compositrice dans l’ombre. Sa rencontre avec Yukino est toute simple, elle a lieu dans une laverie automatique, mais pourtant elle sera marquante. Leur attirance est immédiate et réciproque, mais Yukino est tellement empêtrée dans son mal être qu’elle ne le comprend pas de suite. C’est une lente valse de séduction qui s’entame alors naturellement entre les deux et c’est mignon. Sauf que Setsuko est plus mature, elle, elle sait ce qu’elle aime et elle finit par aller droit au butÇa peut choquer que ça aille si vite si loin entre elles, surtout quand on voit la lenteur d’évolution des relations dans d’autres mangas, mais au final ça sonne assez juste. Setsuko permet à Yukino d’explorer enfin sa sexualité, alors qu’elle n’avait aucune expérience et ne rêvait que d’une petite vie rangée d’hétérosexuelle. Elle la fait se remettre en question et se questionner sur elle-même et ses rêves, c’est important. Reste que pour le moment, tout est allé très vite et rien n’est vraiment posé, creusé là-dedans. Leur relation est encore toute fraîche et pleine d’incertitudes et de questionnements.

Le trait fin d’Haru Akiyama est très rond et plein de sensualité. On ressent parfaitement le plaisir et le réconfort que l’héroïne trouve dans les bras de Setsuko. Je ne suis pas une adepte des romances lesbiennes mais j’ai trouvé ici que le trait la retranscrivait bien et lui donnait un côté très chaleureux et confortable, ce qui veut dire que l’autrice normalise très bien cela et c’est chouette.

Reste que ce tome 1 est vraiment une simple introduction à l’univers et à l’intrigue. Il reste encore énormément de choses en suspens à raconter et à creuser. Les filles ne sont qu’au tout début de leur relation même si celle-ci tient ses promesses. Les interrogations sur le milieu des idols et le devenir de Yukino sont là et persistent, de même que celles sur sa sexualité qui pointent le bout de leur nez au fil des pages. C’est un titre intriguant même si je n’ai pas eu de coup de coeur pour lui, j’ai tout de même envie de voir ce qu’il va leur arriver ensuite.

Tome 2

Alors que d’habitude, je ne suis pas une adepte des yuri, je dois avouer que je continue à trouver ce titre séduisant de par les thèmes qu’il aborde.

Nous avons encore une fois dans cette suite, une belle réflexion sur le monde des idols. L’autrice dénonce la façon dont sont traités ces jeunes filles aussi bien pendant qu’après à travers les personnages qu’on croise. Il y a bien sûr l’héroïne qui n’arrive toujours pas à assumer son passé ou plutôt les racontars que les gens font encore circuler sur elle à cause de son passé, parce qu’elle, elle a adoré ce qu’elle a fait, elle le dit, elle a réaliser son rêve. Alors c’est vraiment triste que ça finisse ainsi à cause de la bêtise des gens. Il y a ensuite son ancienne camarade devenue actrice porno faute de mieux et là c’est toute la sordidité de ce milieu qui est mis en avant le temps de courtes pages qui mettent vraiment mal à l’aise ! Puis, il y a sa grande amie Mika qui elle a percé et est devenue une star. Je pense qu’on la développera plus tard et qu’elle cache aussi quelque chose car décidément toutes les filles qui sont passées par là ont des soucis, ou presque. Parce qu’on voit aussi Setsuko, qui elle semble s’épanouir dans son boulot freelance de compositrice même si ce n’est pas à 100% ce qu’elle voulait. Cependant, je trouve que celle-ci manque encore de développement et qu’on reste très en surface avec elle, alors ça réserve peut-être des surprises.

L’autre pan de l’intrigue, c’est bien sûr la romance et la sexualité de notre héroïne qui se cherche encore. Elle semble beaucoup apprécier sa relation avec Setsuko quand elles ne sont que toutes les deux, mais dès qu’il y a plus de monde, elle n’assume plus rien, que ce soit en présence du frère de celle-ci, de ses amis ou parents. Son cours séjour dans son village natal en est l’exemple flagrant. Elle est heureuse de présenter Setsuko à tout le monde mais n’arrive pas à dire que c’est sa petite amie. En même temps, on ne lui facilite pas les choses car la société japonaise, comme tant d’autres, n’est pas la plus ouverte en matière de couples homosexuels. On se retrouve donc avec une Yukino qui n’assume nulle part et souffre de ce que les autres peuvent lui dire ou deviner. Elle continue également à s’interroger sur sa sexualité aime-t-elle les femmes, les hommes, les deux ? Elle a l’air totalement perdu et ses sentiments naissants : amour, jalousie, n’aident en rien, ce qui explique son tragique dérapage final que j’ai détesté.

Malgré un ton un peu fade, Haru Akiyama nous embarque encore sur les petites montagnes russes des sentiments de notre héroïne toujours aussi perdue contrairement à ce qu’on aurait pu penser. J’aime qu’on parle du milieu des idols grâce à elle mais je regrette que tout tourne autour d’elle et qu’on ne développe pas plus Setsuko.

Tome 3

Retrouvailles douces-amères avec nos chères Yukino et Setsuko, 5 mois après le précédent tome où l’autrice nous avait laissés dans une situation assez bancale. Ce nouveau tome qui marque la moitié de la série est l’occasion à nouveau de parler de sujets sérieux autour de cette première relation homosexuelle sérieuse de nos deux héroïnes.

L’ambiance, comme dans les précédents tomes, fut à nouveau lourd et pesant. En effet, les deux filles ne savent pas trop où elles ont sont. Elles ont chacune été ébranlées par des discussions qu’elles ont eu. Du coup, elles commettent des erreurs qu’elles vont lourdement regretter. Yukino, par exemple, complexée de n’avoir jamais couché avec un homme contrairement à Setsuko, tente l’aventure, mais c’est une lourde déception et un souvenir assez désagréable. Setsuko, elle, à qui on a dit qu’elle ne comprenait pas les autres, a du mal à trouver les mots pour la rassurer sur leur relation. Elles sont donc un peu à la dérive.

Je dois dire que j’ai beaucoup aimé la tonalité réaliste que j’ai trouvé à leur histoire à ce stade. Yukino, pour qui c’est une première de sortir avec une fille, se pose légitimement des questions sur sa sexualité et ses préférences. Elle veut faire des expériences et oui, elle se trompe, oui c’est hyper glauque, mais c’était nécessaire peut-être dans sa construction d’en arriver là. Il en va de même pour Setsuko, il fallait qu’elle commette une erreur pour se rendre compte de ce qu’elle risquait de perdre et prendre conscience de son importance. Ainsi même si cette phase fut assez pesante, malaisante voire dérangeante moralement, leur couple en ressort renforcé et c’est ce qui compte.

Désormais, elles assument chacune leur relation, avec toute la pudeur japonaise bien sûr, mais elles sont capables de dire à ceux qui comptent pour elle qu’elles sont ensemble. Une nouvelle voie s’ouvre donc à elles, symbolisée de plus par le nouveau départ de Setsuko et son frère, qui doivent vendre la laverie et déménager. J’ai beaucoup aimé ce parallèle simple mais hautement parlant.

Maintenant, ce titre reste une lecture moyenne pour moi car je n’arrive pas à me défaire par moment du malaise que je ressens à cause du cadre de celui-ci. Il y a d’abord les relations nocives que Yukino entretient avec plusieurs de ses amies, auxquelles s’est ajoutée sa rencontre avec le type avec lequel elle a couché juste comme ça. Si Yukino parvient à sortir la tête de l’eau grâce à Setsuko, elle reste quelqu’un de potentiellement sombre, déprimant et prompte à la dépression. Je lui préfère largement sa compagne, que je trouve plus lumineuse, malgré ses crises de jalousie.

Ce nouveau tome annonce donc un beau tournant dans la relation des héroïnes, un tournant qui fut douloureux à venir mais qui a abouti à un joli résultat, qui j’espère perdurera. Pour autant, il reste encore bien des choses à régler pour chacune sur le plan personnel et professionnel et j’espère qu’on s’y penchera bientôt. Donc un yuri toujours aussi mature, qui sort des sentiers battus pour proposer un récit réaliste même si souvent un peu déprimant.

Tome 4

C’est avec une couverture bien de saison avec ses teintes automnales que s’ouvre cette nouvelle lecture douce-amère. On repart pour un tome d’incertitudes avec les interrogations de Yukino sur la révélation de sa relation avec Setsuko.

L’autrice continue à développer des thèmes propres aux romances lesbiennes adultes dans un pays tel que le Japon où celles-ci sont encore mal perçues. C’était très intéressant de voir son cheminement. Même si elle aime Setsuko, c’est difficile pour Yukino de s’afficher avec elle aux yeux de tous, amis, famille, relations et inconnus. Elle ne parvient pas à trouver ça « normal » et ça la bloque. Pas surprenant dans un pays où les apparences sont si importantes et où on fait tout pour marginaliser ceux qui « dévient » de la norme admise. C’est assez triste de voir Yukino douter ainsi et cela donne une ambiance un peu plombante.

Autre interrogation qui survient chez l’héroïne, c’est le statut même de sa relation. Elle trouve que celle-ci manque de clarté et ça ne l’aide pas à s’y retrouver. Elle s’interroge sur sa propre sexualité du coup. Est-elle lesbienne, bi, ou autre ? Est-elle amoureuse de Setsuko parce que c’est une femme ou juste pour ce qu’elle est ? L’autrice nous laisse interpréter les réflexions de l’héroïne selon nos désirs, laissant la porte ouverte. C’est un peu survolé mais intéressant.

Enfin, ce tome propose quelques nouveaux éléments venant renforcer sa dynamique : l’apparition de deux nouveaux personnages chacun attiré par Yukino. Il y a tout d’abord l’ami cuisinier de Mari, le frère de Setsuko, qui était fan de la Yukino idol et apprécie l’adulte qu’elle est devenue. Il pose la question de la limite entre la personne réelle et l’image de la star. Puis, vient ensuite la jeune starlette dont Yukino va s’occuper, qui est elle-même lesbienne et avoue franchement son attirance pour Yukino de manière assez frontale et surprenante. J’ai bien ri de ce rentre dedans inattendu mais qui a permis à l’héroïne de progresser et s’affirmer finalement.

Ce nouveau tome offre donc de belles réflexions sur le statut des lesbiennes au Japon et les sentiments complexes qui peuvent les habiter dans un pays qui ne les reconnait pas vraiment et préfère les cacher. Cela crée un sentiment de malaise parfois lors de la lecture, mais parce que l’autrice retranscrit très bien le mal être et les tergiversations de son héroïne. Je continue donc à vraiment aimer cette romance adulte.

Tome 5

Octave est vraiment un titre mature pour décrire une romance compliquée qui ne va pas de soi dans le Japon actuel. Le titre prend donc aux tripes, il fait mal, car il met en scène des errements tout à fait crédible. L’envers de la médaille, c’est que la lecture n’est pas des plus simples ^^!

Parlons crument : Que ces deux filles sont chiantes parfois ! Ce tome fut encore un long parcours du combattant pour moi en tant que lectrice. Les deux héroïnes sont terriblement insecure et manquent totalement de confiance en elles. Résultat, ça crée des tonnes de malentendus et de tensions entre elles, notamment autour de la question d’un emménagement ensemble.

L’autrice donne un côté réaliste à leurs réflexions à chacune mais comme c’est toujours très sombre ça alourdit totalement la lecture. Il manque une dose d’humour ou de peps pour dynamiser tout ça. En plus, j’ai parfois vraiment l’impression de tourner en rond avec des problèmes déjà vus précédemment qui reviennent encore une fois, ce qui est dommage parce que sur la question de l’homosexualité au quotidien au Japon, il y aurait bien d’autres angles à aborder, de même pour la question des idols qui passe un peu trop au second plant.

On voit aussi trop, à mon goût, le point de vue de Yukino et pas assez celui de Setsuko, ça manque d’équilibre. Yukino est toujours perdue dans sa vie. Elle se laisse porter. Elle ne sait pas ce qu’elle veut au final. Elle sait juste qu’elle aime Setsuko, qu’elle est jalouse qu’elle ait écrit une chanson pour une de ses amies, qu’elle n’aime pas qu’on bavasse sur elle, mais au final elle est toujours dans le placard. Elle n’assume pas d’aimer une autre femme… ce qui honnêtement m’agace même quand elles semblent se réconcilier, je trouve que rien n’est réglé. Clairement Yukino est le genre de personnage qui a le don pour m’énerver, n’en déplaise à ses fans.

Setsuko à l’inverse reste la plus mature des deux mais on ne la voit pas assez. Je comprends ses inquiétudes vis-à-vis des sentiments de Yukino, de son inconstance, de tout ce qui la parasite, du fait qu’elle ne s’assume pas, qu’elle ne se méfie pas assez des autres etc. C’est bien pour ça que j’aurais aimé qu’on développe plus ce personnage aussi bien du point de vue de leur relation que du point de vue de l’autrice de chansons qu’elle est, élément qui passe beaucoup trop au second plan.

Cependant en parallèle, le titre est vraiment intéressant et pertinent dans les réflexions qu’il apporte sur le monde du travail au Japon, sur ce besoin des hommes de se servir des femmes comme de « Geisha » dans les affaires, mais également sur le poids des rumeurs dans les petits villages, et bien sûr la place de l’homosexualité dans la vie de tous les jours en dehors des grosses agglomération.

Un titre toujours aussi riche dans ce qu’il dit de l’envie de vivre ouvertement une relation homosexuelle au Japon en étant libre du regard des autres, mais un brin trop sombre et déprimant pour moi dans l’ensemble. Le dessin qui se veut expressif manque de poésie et de légèreté pour moi. Je trouve le titre intéressant sur certains points mais souvent ma lecture est un fade voire agaçante, alors je ne suis pas pleinement dedans.

Tome 6

Après un avant-dernier tome qui ne m’avait pas vraiment plu à cause de son héroïne en pleine crise d’insécurité, j’appréhendais un peu cet ultime tournant. L’autrice a cependant très bien su retourner la situation pour proposer une conclusion émouvante et juste.

Depuis le début Octave est un titre assez sérieux qui traite avec une certaine dose de réalisme des relations homosexuelles au Japon, mais aussi de la vie dans le showbiz quand on est compositrice ou ex-idol. Dans ce dernier volume, l’autrice tente de conclure l’ensemble de ces lignes scénaristiques en apportant une réponse âpre mais honnête, ce qui fait sa marque de fabrique ici.

J’ai tout de même vraiment eu l’impression que les carrières de nos héroïnes étaient survolées, et qu’alors que c’était ce qui donnait la petite touche à part du récit, ce n’était finalement qu’un prétexte qu’elle avait bien du mal à exploiter. La preuve, pas mal de choses restent en suspens malgré tout une fois qu’on referme le tome, ce qui donne une impression d’inachevée. Alors certes ça correspond bien au propos qui est de ne montrer qu’un bout de la vie de Setsuko et Yukino, celui où elle se trouve, mais cela reste frustrant pour le lecteur en quête d’autre chose, surtout que c’était bien fichu au début avant que l’autrice ne délaisse cela.

La romance, elle, est bien mieux écrite dans ce dernier opus. Heureusement, j’ai envie de dire, surtout après avoir autant tergiversé et nous avoir bien fait tourner en bourrique. Les héroïnes parviennent enfin à communiquer et comme par magie tout se résout. J’exagère légèrement mais c’est un peu ça. L’autrice appuie bien fort pour nous faire comprendre que la communication est la clé de tout et qu’ainsi on peut surmonter tous les obstacles même si ceux-ci ne disparaissent pas.

Du coup, j’ai trouvé les deux héroïnes bien plus apaisées. C’était agréable. Setsuko a perdu son masque un peu froid et grégaire des débuts pour montrer la fille sensible et fragile qu’elle est. Yukino a arrêté de se poser 10 000 questions et d’être égocentrique pour penser enfin aux autres et apprendre à s’aimer par la même occasion. Cela donne des scènes lumineuses où le dessin épuré de la mangaka prend toute son ampleur. Alors oui, cela reste très fleur bleu, un brin déconnecté de la réalité et peut-être trop « happy end » pour moi, mais ça fait du bien au moral aussi les histoires qui finissent bien et les héroïnes qui évoluent et apprennent de leurs erreurs.

Octave aura été une gentille petite bluette qui aura permis de mettre en scène une romance lesbienne entre adultes pour une fois. Je reste sur ma faim dans l’ensemble parce que je m’attendais à quelque chose de plus profond, plus travail, plus sombre et dramatique peut-être. Mais je suis contente que le final soit plus positif que ce qui a précédé qui était un peu trop brouillon et irritant. L’autrice a bien su rebondir et c’est l’essentiel.

(Merci à Sanctuary et Taifu pour ces lectures)

Ma note : 13 / 20

6 commentaires sur “Octave d’Haru Akiyama

  1. Du coup le titre « octave » est une référence musicale? Je pensais que ce serait le nom du héro avant de lire ta chronique :p mais bon, en fait y’a pas de héro hihi.
    J’attends tes prochaines chroniques. Ca a l’air assez intéressant 🙂

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  2. Découvrir les dessous pas glamour du showbiz doit être intéressant et si le côté un peu morose de l’ambiance et de l’héroïne pourrait me gêner en début de lecture, la relation entre les deux héroïnes a l’air bien menée et un bon moyen d’évoquer la découverte et l’acceptation de sa sexualité. Pas une priorité de lecture, mais à l’occasion en emprunt si je tombe dessus…

    Aimé par 1 personne

    1. Je ne sais pas non plus si je l’aurais lu de moi-même mais comme l’opportunité était là j’en ai profité et ça m’a plu de découvrir un yuri que je pouvais aimer. J’espère que ce sera la même chose pour toi si tu le trouves 😉

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