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La Rose écarlate de Patricia Lyfoung

Titre : La Rose écarlate

Auteur : Patricia Lyfoung

Éditeur : Delcourt

Année de parution : 2006

Nombre de pages : 46

Histoire : Maud une jeune fille rêveuse et éprise de justice, vit en France au XVIIIe siècle. L’assassinat incompréhensible de son père l’oblige à rejoindre Paris où vit son grand-père, un noble dont elle ignorait jusqu’à l’existence. Elle y croise la route du Renard, un brigand des grands chemins qu’elle admire. Mais elle ne sait encore rien du secret que lui a légué son père et que convoite un mystérieux individu.

Mon avis :

Pendant tout le mois d’avril, j’ai profité des offres numériques gratuites des éditeurs pour faire des découvertes de titres inconnus ou au contraire de titres dans lesquels j’hésitais à me lancer. La Rose écarlate fait partie de la dernière catégorie.

Écrit et dessiné par Patricia Lyfoung, autrice très sympathique qui adore faire des fanarts de la Passe-Miroir (la preuve qu’elle a bon goût), La Rose écarlate est un titre qui date pas mal maintenant. En effet, il est publié depuis près de 15 ans maintenant et compte 16 albums. Certaines de ses aventures ont même été adaptées en dessin animé et en romans, c’est dire. Alors bien sûr, j’avais entendu parler de ce titre avant de me lancer et je savais que l’univers allait me plaire.

Dans une espèce de Robin des Bois version cape et épée à l’époque Moderne, nous suivons les aventures de la jeune Maud, fille d’un forgeron, qui préfère l’escrime aux activités réservées aux femmes à l’époque. Elle est éprise de justice et est donc la première fan d’un mystérieux voleur qu’on surnomme le Renard et qui sévit en France. Un soir, son père est tué par un mystérieux homme masqué qu’elle blesse au visage. Apprenant que ce dernier vient de Paris, elle décide de s’y rendre pour se venger et également faire la connaissance de sa famille paternelle.

Avec ce titre, Patricia Lyfoung nous offre assurément une aventure épique qui sera pleine de rebondissements, d’intrigue, de fougue et de complots. En tant que fan de l’époque historique choisie, je suis ravie de retrouver la France des Lumières ici. La titre a en plus un petit air de Cartouche, personnage qui a bercé mon enfance, ou encore Nicolas Le Floch, que j’ai adoré découvrir plus tard. Le ton cape et épée me séduit beaucoup. On se retrouve à suivre une histoire entre aventure rocambolesque avec un bandit volant les riches, et intrigue feutrée avec les complots et médisances entre nobles. C’est très prometteur, surtout que le rythme est assez enlevé dès le premier tome, l’autrice avançant assez vite dans son récit.

Pour cela, l’autrice a créé une héroïne sur mesure : drôle, attachante, forte, courageuse et décidée. Maud est une jeune femme comme je les aime. Elle ne se laisse pas abattre, elle agit, elle a des idéaux qu’elle défend et en même temps c’est une jeune fille de son âge, avec ses amours, ses bouderies, ses caprices. Le seul souci, peut-être, étant que l’autrice l’a fait un brin anachronique, je trouve. Autour d’elle, dans ce premier tome, on découvre rapidement sa famille, la domesticité qui l’entoure et surtout un beau jeune homme avec qui elle va nouer une certaine amitié. Mais pour le moment, à part ce dernier et son grand-père, les autres font beaucoup tapisserie. L’autrice aura le temps mais elle n’a pas développé grand-chose pour l’instant.

Ce premier tome est effectivement une mise en bouche. On découvre qui est l’héroïne, d’où elle vient, quelles sont ses passions, quel est son caractère, qui seront ses adversaires/ennemis ou au contraire ses possibles alliés. Ce n’est qu’une mise en bouche rapide mais séduisante.

Là où le bas blesse, je trouve, c’est dans un premier temps que l’ensemble fait très classique et convenu, déjà vu. Ensuite mon plus gros souci vient des dessins. Ceux-ci sont faits à l’ordinateur et ça se sent vraiment. Je ne suis pas fan du tout de leur côté très lisses et modernes, pour moi ils font décalés avec l’univers choisi. J’ai l’impression de lire une aventure des Totally Spies version robe à panier. C’est assez froid. C’est dommage parce que par contre, les décors sont très beaux et là, la colorisation passe très bien. Je trouve notamment les paysages nocturnes très réussis.

Ainsi, ce premier tome de La Rose écarlate fut une découverte séduisante. J’ai aimé cet univers de cape et d’épée avec une héroïne et non un héros cherchant à venger son père. Je suis contente de trouver ce genre d’histoire dans un décor XVIIIe siècle. Par contre, ce n’est qu’un amuse-bouche, il reste encore beaucoup de choses à développer, et surtout c’est pour l’instant assez classique et convenu avec des dessins qui ne m’ont pas trop plu. Mais ce ne sont que les débuts des aventures de Maud !

Ma note : 14 / 20

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6 commentaires sur “La Rose écarlate de Patricia Lyfoung

  1. J’aime bien les histoires de cape et d’épée et c’est rafraîchissant que ce soit une héroïne qui soit mise en avant dans ce genre de récits 🙂
    J’avais lu le premier tome du spin-off, mais je n’avais pas trop accroché. De mémoire, l’immaturité des personnages et la romance m’avaient gênée… Néanmoins, avec la gratuité du premier tome, je pense donner sa chance à la série originale 🙂

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    1. Je retrouve un peu de cette immaturité dont tu parles dans la romance entre autre ^^! Mais je m’en doutais alors ça passe quand même. La série donne envie de suivre les aventures de son héroïne un brin candide ^^

      Aimé par 1 personne

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