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Le Chat qui rendait l’homme heureux et inversement d’Umi Sakurai

Titre : Le Chat qui rendait l’homme heureux et inversement

Auteur : Umi Sakurai

Éditeur vf : Soleil Manga (seinen)

Années de parution vf : Depuis 2021

Nombre de tomes vf : 11 (en cours)

Résumé : Fuyuki Kanda est seul et triste. Un jour, il décide d’entrer dans une animalerie où il remarque Fukumaru, un chat pas très beau, gros et plus très jeune. Ce dernier semble triste et désespéré car personne ne veut de lui. Pourtant, de manière inattendue, l’homme va l’adopter ! Ainsi commence l’histoire d’un quotidien plein de tendresse, entre un homme et un chat en mal d’amour.

Mon avis :

Tome 1

Aujourd’hui sort à nouveau sur les étals un nouveau titre avec un chat. Encore me direz-vous ? Oui, mais ici, l’autrice nous propose un titre entre humour, drame et tranche de vie, particulièrement mignon, touchant et émouvant. Comment ne pas craquer ?

Dans un format un peu plus grand et un peu plus fin que la normale mais avec quelques pages couleurs en prime, je découvre le premier titre d’Umi Sakurai a être édité chez nous. Série toujours en cours au Japon avec 7 tomes, Le Chat qui rendait l’homme heureux et inversement a d’abord été publié par Square Enix dans son magazine Shonen Gangan. Shonen tranche de vie donc, il a cependant tout pour plaire également aux amateurs de titres plus adultes tant il reprend les codes, brouillés un peu désormais, du seinen et du josei.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé découvrir les courtes scénettes de la vie de tous les jours de cet homme veuf et de son chat qu’il vient d’adopter. Au fil de leurs petites aventures, nous en apprenons plus sur chacun d’eux et nous voyons comment chacun vient combler la solitude de l’autre pour ainsi former un joli duo inédit : celui du beau vieux monsieur et chat patapouf dont personne ne voulait.

Les histoires courtes qui les mettent en scène gagnent petit à petit en longueur mais reste dans un format bref qui reprend les codes des séries humoristiques. C’est classique et efficace, jouant sur l’altérité des deux personnages, mais aussi sur leur méconnaissance de la vie à deux entre un humain et un animal pour chacun. Ainsi, le chat Fukumaru découvre-t-il la vie en appartement avec un maître après avoir passé des mois (des années ?) enfermé dans une cage dans une animalerie. Son maitre, lui, apprend à vivre seul avec un animal de compagnie, lui donnant tout l’amour qu’il ne peut plus donner à sa femme. Ils ont tous les deux des blessures à combler grâce à la présence de l’autre.

Ensemble, ils vont découvrir les petits rien qui dans la vie rendent heureux. C’est adorable de voir ce beau vieux monsieur prendre aussi bien soin de son chat tout moche et devenir gaga de lui. J’adore le contraste dans les dessins et l’histoire entre le côté beau et classieux du maître et celui plus cartoonesque de Fukumaru. C’est drôle et touchant de voir celui-ci découvrir la vie. C’est d’ailleurs une bonne idée de nous permettre aussi d’entendre ses pensées, même si bien sûr le côté humanisé de celles-ci, leur font perdre un peu en réalisme ce qu’elles gagnent en fraicheur.

Vous l’aurez compris, tout m’a séduit dans ce tranche de vie où un format court humoristique se mêle à un quotidien tendre et touchant. Umi Sakurai a su trouver la bonne recette pour renouveler le genre du manga de chat pour moi qui n’avais lu que Chi, Le chat aux sept vies et La Fille du temple aux chats. J’ai été émue par la rencontre de ces deux êtres solitaires et la petite vie qu’ils se construisent. J’ai ri de leurs bêtises comme j’ai eu de la peine pour leurs drames. Un bien bel arrivage chez Soleil.

>> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Les voyages de Ly, MangAstra, Chloé, Sydouce, Vous ?

Tome 2

Voilà le retour d’une grosse dose d’émotion toute douce et mignonne qui met un gros boost au coeur !
Ce tranche de vie tout simple reposant sur la rencontre d’un veuf qui se sent un peu seul et d’un chat que personne ne voulait adapter est une bouffée d’air frais !

Umi Sakurai a parfaitement ciblé pour ce qui pouvait attendrir notre coeur dans le quotidien entre un maître et son chat et s’emploie à nous le rendre à travers des chapitres courts de longueurs diverses, de la simple page à un petit chapitre de 5-6. Aucune répétitivité ne naît de l’exercice surprenamment, alors qu’on aurait pu le croire et nos sentiments pour les héros ne font que croître.

Dans ce nouveau tome, j’ai adoré voir les héros se dévoiler maintenant qu’ils sont installés ensemble. On ressent beaucoup d’émotion lorsque cet homme veuf a un coup de blues et repense à sa femme défunte, à leur vie à deux, ou à son enfance solitaire. C’est déchirant mais le réconfort qu’il trouve dans les bras de son chat Fukumaru est un vrai rayon de soleil qui réchauffe son coeur et le nôtre. Magnifique !
Alors oui, les scènes et situations s’enchaînent rapidement. Elles n’ont rien d’original. Mais ça fait du bien aussi de voir porter en image un quotidien aussi positif où même la déprime a voix au chapitre mais est tournée de façon à nous faire avancer et aller mieux au final.

J’adore l’ambiance douce et chaleureuse du titre avec cette pointe de mélancolie. Les héros sont éminemment positif. C’est attendrissant de voir cet homme d’âge mûr s’attendrir à ce point pour son chat, jouer comme ça avec lui, tout lui passer et aller même jusqu’à dormir avec lui. Il offre à cet être dont personne ne voulait un foyer vraiment chaleureux et voir celui-ci s’étaler sous nos yeux nous fait un bien fou.
Le jeu de l’alternance entre le dessin super classe du héros, cassé par son chat tout moche et ses airs de papa gâteau, renforcent ce sentiment de plénitude. C’est archi chaleureux.

Ainsi les aventures de Fukumaru et son maître continuent de me plaire et de me faire du bien. C’est attendrissant de les voir ensemble. Après un tome consacré à leurs premières fois, voici une suite qui nous propose de les voir plus dans un quotidien installé. L’occasion ainsi de revenir sur leurs failles et traumas avec tendresse et émotion, mais toujours positivement car l’amour est plus fort que tout !

Tome 3

Parce qu’on a tous besoin de douceur en ce moment, voici notre dose de mignonitude avec le 3e tome du Chat qui rendait l’homme heureux (et inversement) où Umi Sakurai nous régale de nouvelles aventures de Kanda et de son chat, Fukumaru.

Dans ce nouveau tome, l’autrice reprend les mêmes ressorts à succès quand dans les précédents à savoir une relation fusionnelle et passionnelle entre les deux héros, mais aussi une relation où chacun guérit de ses blessures au contact de l’autre. Après avoir longuement parlé de celles du chat Fukumaru, place à celles de l’humain Kanda et l’émotion est à nouveau au rendez-vous.

Dans des chapitres courts mais de plus en plus longs paradoxalement, Kanda se livre et affiche de plus en plus ses faiblesses qui vont au-delà de ce deuil quotidien qu’on avait découvert. Sa femme lui manque dans la vie de tous les jours et d’une certaine façon Fukumaru comble un peu ce manque ou du moins l’aide à le surmonter, mais il n’y a pas que là qu’il a des séquelles.

Nous découvrons ainsi un Kanda qui n’arrive plus à vivre sa passion pour la musique comme autrefois. Ce grand pianiste ne supporte plus d’être dans une salle de concert suite au trauma de la perte de sa femme. C’est terrible. L’autrice entreprend donc dans un nouvel « arc » de son histoire de l’entraîner sur la voie de la guérison. Pour cela, elle lui fait rencontrer des hommes qui l’admirent, un jeune collègue tout feu tout flamme d’abord, qui respire la fraîcheur et la joie de vivre, puis un autre pianiste de haut niveau, plus complexe, qu’elle va étoffer ensuite.

J’ai bien aimé voir l’autrice étoffer son univers et pour se faire, utiliser à la fois le passé de Fukumaru et celui de Kanda. C’était touchant de découvrir la famille du chaton et inattendu de suivre ce qu’est devenu une de ses soeurs (?). Certes, l’autrice pousse le bouchon assez loin en créant un lien entre cette histoire et celle du pianiste qui admirait Kanda et voulait le dépasser, mais à la manière de La voie du tablier, je trouve que cela crée un microcosme familier et proche autour du héros et des lecteurs fort sympathique et prometteur.

Ainsi dans ce nouveau volume, j’ai à la fois apprécié de retrouver le quotidien si adorable des deux héros avec leur dynamique tellement positive, chaleureuse et aimante, et quelques développements inattendus autour des traumas de Kanda et de nouveaux personnages, qui peuvent apporter un peu plus de profondeur à la série. C’est toujours un moment doux et relaxant mais ça devient aussi un moment émouvant.

Tome 4

Voici revenu le moment de notre dose de mignonnitude féline. Le chat qui rendait l’homme heureux et inversement est vraiment une lecture rafraîchissante et réconfortante qui fait du bien à tout moment de l’année !

Ce que j’aime dans ce titre, c’est que sous couvert de quelque chose totalement anecdotique avec ces chapitres sur le quotidien d’un quinqua qui adopte un chat, on se retrouve en fait avec une histoire bien plus profonde sur le thème de la solitude et du deuil. C’est très émouvant et fort astucieux de la part de l’autrice.

Dans ce nouveau tome, une double intrigue se noue qui poursuit celles engagées dans les tomes précédents autour du héros et de sa nouvelle vie ainsi que de ses traumas. Il y a d’abord la très belle rencontre, ou plutôt les retrouvailles, avec un ancien camarade pianiste, qui comme lui adopte un chat, ce qui va les rapprocher et les conduire sur la voie de l’amitié, eux qui étaient autrefois rivaux. Il est fort amusant et cocasse de voir comment l’autrice nous raconte et fait voir le point de vue de chacun, levant ainsi des malentendus et nouant une fort belle relation à venir, surtout pour Kanda, qui a bien besoin d’ami, mais également pour Hibino, qui a toujours été un peu solitaire.

Nos amis les chats sont donc un fort joli vecteur de rapprochement et effectivement dans la vie de tous les jours qui n’a pas noué un jour une conversation avec un(e) inconnu(e) grâce à un animal. L’autrice retranscrit très belle cette facilité avec laquelle les animaux permettent de créer un pont avec les autres et dans la situation des personnages c’est tout à fait bienvenu pour les sortir de leur solitude et de leur mal être. On assiste grâce à cela à quantité de nouvelles scènes à haut potentiel mignon, avec cette fois en prime, 2 chats ! Les amateurs de câlins félins vont se régaler.

En plus, l’autrice n’oublie pas de nous gâter avec, entre les chapitres, plusieurs pages d’histoires très courtes où elle met en scène leur quotidien à la fois drôle et tendre, en s’inspirant de la réalité et de ce que les propriétaires d’animaux peuvent connaître. On s’amuse et on sourit à la fois devant elles, avec tendresse et bonhommie.

Il y a donc une belle profondeur dans ce titre qui semblait tabler sur des épisodes tranches de vie sans trame narrative apparente au début. Désormais, on y voit le héros, Kanda, avancer dans la vie, reprendre goût à la vie, retrouver une sociabilisation également, tout ça grâce à son chat. Mais celui-ci n’est pas le seul à l’accompagner et on voit se mettre en place en parallèle, une très belle histoire autour de sa passion pour la musique stoppée par la mort de sa femme mais qui commence à lui revenir grâce à ses amis qui l’encouragent. Il surmonte grâce à cela sa phobie d’aller dans une salle de concert et on peut espérer continuer à le voir progresser dans cette direction.

Le chat qui rendait l’homme heureux et inversement porte très bien son titre et à le même effet sur le lecteur, qui prend plaisir à voir petit à petit changer ce vieux héros que la perte tragique de sa femme avait bien altéré derrière ses doux sourires. C’est du pur bonheur de le voir lier de nouvelles amitiés, surmonter des traumatismes et juste apprécier la vie aux côtés de son chat d’appartement. Bravo à Umi Sakurai pour ces beaux moments !

Seule déception ici : je n’ai pas eu de petite carte dans ce tome contrairement aux précédents… U.U

Tome 5

Dans les mangas sur les chats, je demande celui avec un duo improbable : un vieux et beau pianiste veuf et un jeune chat grassouillet à la tête bizarre. Inattendu ? Oui et toujours très émouvant de tome en tome.

Après avoir fait connaissance avec notre duo atypique, avoir vu l’effet bénéfique de leur rencontre et avoir assisté à l’élargissement de leur cercle d’amis au fil des tomes, ce qui a permis à Kanda de guérir de certaines blessures, il était temps pour eux de connaître un petit bouleversement dans leur routine.

Et bouleversement ! L’autrice nous raconte par le menu ce qui peut se produire quand un chat s’enfuit et se perd de la maison. Sous prétexte d’apercevoir un ancien camarade par la fenêtre, pour lui venir en aide, Fukumaru se sauve de la maison. Problème : il ne parvient plus à revenir et tout le monde s’inquiète.

J’ai beaucoup aimé cette péripétie inattendue qui nous a tenus sur l’ensemble du tome. C’était touchant de voir Fukumaru devenir aussi gaillard et partir sauver son ami puis lutter contre d’autres chats et chercher sans relâche sa maison. C’était poignant aussi de voir le désespoir et les dilemme de son maître.

L’autrice se sert également de cette histoire pour montrer les progrès de Kanda. Celui-ci a désormais autour de lui toute une bande d’amis sur lesquels compter et qu’il ose contacter en cas de coup dur. Ça change du veuf solitaire des débuts.

C’est donc avec émotion qu’on assiste aux différents moments de cette perte, ses recherches et ses retrouvailles. L’autrice met cela en scène avec un joli rythme, alternant poin0st de vue humain et animal. Elle nous offre aussi de jolies scènes de retrouvailles, adorables et conclut même ce tome par une nouvelle grosse avancée dans la vie de Kanda. Décidément quelle jolie évolution !

Classique titre tranche de vie autour des chats, Le chat qui rendait l’homme heureux et inversement, continue cependant d’offrir de jolis moments émouvants entre ses deux héros cabossés par la vie. Ici, c’était surprenant et prenant d’avoir une aventure se tenant sur l’ensemble du tome et montrant l’évolution de chacun. L’autrice sait plutôt bien se renouveler. Ça fait plaisir.

Tome 6

Premier tome que j’aime un peu moins que les précédents car il y a trop d’humains et pas assez de chats à mon goût ><

Depuis le début, ce qui fait la saveur de la série, c’est pour moi la relation entre Fukumaru et Kanda. Certes, j’ai beaucoup aimé au fil des tomes voir Kanda s’émanciper, faire le deuil progressif de sa femme et se rouvrir au monde, mais ici, c’est un peu trop. La série bascule d’un coup de petits moments cozy à la maison, en une histoire entre potes qui font de la musique et qui accessoirement ont ou aiment les chats. Je n’ai pas aimé ce changement trop rapide.

Clairement, tout au long du tome, les scènes câlines et chaleureuses entre Fukumaru et Kanda m’ont manqué. Il y en a bien quelques unes mais vraiment trop peu par rapport à avant et Fukumaru n’a plus de vrai rôle dans ce qui se passe. C’est Kanda qui est devenu le moteur. Heureusement qu’il y a les petits strips parfois entre les chapitres où on retrouve l’esprit des débuts.

Après, je ne dis pas que c’est mal écrit, pour les amateurs d’histoires entre potes, ça peut être sympa de suivre ces hommes dans la fleur de l’âge qui vont peu à peu former un groupe d’amis soudés. Ce n’est juste pas ce que m’attendais à lire ici, surtout après un virage aussi serré. Mais c’est amusant et décalé de suivre ces hommes mûrs découvrir l’amitié et l’importance du groupe. On s’amuse de les voir parler de leurs passions félines et musicales. C’est rigolo de découvrir le passé d’Hibino ou encore le frère de Moriyama et son amour, encore un, pour Kanda. L’autrice se répète peut-être juste un peu dans ce type de développements… Et on se retrouve avec un titre qui ne trouve plus trop bien sa place, hésitant entre plusieurs directions…

Série doudou depuis le début, je n’ai pas su retrouver dans ce tome l’aspect cocooning qui me plaisait tant chez elle depuis le début. Les chats, devenus accessoires, n’ont pas eu la place que l’autrice leur accordait précédemment et les humains en ont trop pris à mon goût. Passer d’une série féline à une série d’amitié musicale et virile entre hommes mûrs ne l’a pas fait pour moi, mais certains prendront peut-être plaisir à cette évolution du héros qui continue ainsi à sortir de son cocon et à faire des rencontres.

Tome 7

Je ne le pensais pas mais l’autrice a réussi à bien se rattraper avec ce nouveau tome à nouveau plein d’émotion grâce à un retour aux fondamentaux : la famille.

Je pensais la série un peu cuite. Je ne pensais pas qu’Umi Sakurai saurait se renouveler. Elle m’a démontré que j’avais tort et j’en suis ravie ! Avec ce nouveau volume, nous faisons la découverte d’une nouvelle famille, celle de deux pianistes virtuoses : Geoffroy et son père Gustave, qui ont toujours eu du mal à communiquer. Grâce à Kanda et sa passion communicative pour les chats, les choses vont changer.

J’ai été assez surprise de l’introduction de ce nouveau fana des chats. Je pensais qu’on avait fait un peu le tour. Avec Geoffroy, on se retrouve avec un charmant personnage passif-agressif, très maladroit qui m’a vite charmée. J’ai beaucoup aimé le voir tomber dans les bras de nos amis félins. Il ne fait pas les choses à moitié et l’autrice avec le talent qu’on lui connaît va nous faire fondre.

C’est charmant de le voir craquer malgré lui pour ces petites choses et le fait que ce soit des bébés chats, change la donne par rapport à ce qu’on a eu jusqu’à présent. En plus, c’est une famille nombreuse avec tout ce que cela occasionne. Et ajoutez à cela nos frère et soeur chats assez exclusifs qui vont devoir apprendre à partager. Excellent !

Cela ne paie pas de mine mais le réconfort que Geoffroy trouve en eux m’est allé droit au coeur. J’ai aimé la façon dont Kanda l’a pris sous son aile et l’a aidée à s’ouvrir et à accepter + exprimer ses sentiments. Plus que le piano, c’est la rencontre avec nos amis chats qui change tout et révèle chacun d’eux. Une émotion sincère qui me touche et dans laquelle je me retrouve. J’ai apprécié de voir une nouvelle fois des animaux servir de pont entre les personnages, cette fois un père et son fils. C’était touchant de voir le plus vieux des deux, Gustave, s’en servir pour renouer et émouvant de voir le plus jeune, Geoffroy, s’ouvrir et réaliser ses sentiments pour ensuite les mettre dans son jeu.

Le chat qui rendait l’homme heureux et inversement est vraiment un titre feel good émouvant qui malgré quelques baisses de régime sait aussi se renouveler en revenant à ses fondamentaux : les émotions suscités par les animaux avec qui on noue des liens et qui nous font tellement de bien. Une thérapie unique et émouvante !

Tome 8

On ne dirait pas comme ça, mais Umi Sakurai tient plutôt bien le coup dans ce tranche de vie félin comptabilisant déjà 8 tomes et se renouvelant à chaque fois à notre plus grande surprise.

Qui aurait pu deviner que Kanda n’était pas un veuf sans enfant ? Pas moi. Jamais je n’avais imaginé que sa femme et lui avaient eu une fille et un garçon et que nous allions faire leur connaissance. Ce fut donc une fort jolie surprise de voir le récit s’élargir et accueillir de nouveaux personnages ainsi qu’une nouvelle dynamique.

Nouvelle rencontre = nouveaux retours dans le passé pour apprendre à les connaître et ici comme ce sont les enfants de notre personnage principal, nous faisons d’une pierre deux coups en le voyant plus jeune, lui aussi, avec sa femme. Ce fut vraiment charmant, plein de douceur, avec une image magnifiée de la famille, en mode « album de famille » où on ne se rappelle que des bons moments et j’ai adoré cette chaleur humaine fort communicative. On découvre un nouveau Kanda, le Kanda papa et c’est charmant.

En plus, ses enfants ne sont pas forcément tel qu’on s’y attendait, entre une fille fan d’insectes plus que de musique et un garçon qui a peur des autres et des chats également, aucun ne ressemble vraiment à ses parents. Mais tant mieux, cela permet de nouvelles histoires, de nouveaux moments savoureux et après tout les enfants n’ont pas à ressembler à leurs parents.

Nous avons ainsi appris à faire connaissance, d’abord avec Sorako, une amatrice d’insectes à l’esprit très libre mais qui porte le poids de l’annonce du décès de sa mère à son père ; puis avec Hoshinari un compositeur dans l’ombre qui a peur des autres après une mauvaise expérience. L’autrice va confronter ces deux personnalités originales à la nouvelle vie de leur père : amis et chats compris et ceux-ci vont voir qu’il a bien changé tout en étant resté le même. Il pense toujours à leur mère, il aime toujours autant la musique mais il a appris à élargir son cercle d’amis.

La thématique du deuil et de la famille est donc toujours aussi joliment traité avec ce puissant vecteur que sont les animaux et ici les chats pour nous aider à surmonter nos moments de déprime et nos doutes. On voit que comme avec Kanda, ils semblent avoir un effet magique sur ses enfants. Pour autant, aucun ne renie ou oublie son passé, il apprend juste à faire avec. Ce titre est vraiment une douce et tendre thérapie, très humaine et chaleureuse où les petits instants de vie avec les chats et entre amis font un bien fou au moral.

Entre doux humour, rencontres cocasses, sentiments exacerbés et retrouvailles, ce nouveau tome nous fait faire la rencontre des enfants inattendus de Kanda. Et voilà l’intrigue relancée et élargie de plus belle avec toujours au centre la question du deuil, de la vie qui continue d’avancer, des amis et de la famille, le tout en mode « chat-thérapie ». Tendre et efficace !

Tome 9

On pourrait croire qu’on a fait le tour de ces aventures félines du quotidien au bout de 9 tomes, mais c’est sans compter les capacités d’Umi Sakurai à se renouveler et à inventer toujours de nouvelles situations propres à nous émouvoir.

Après tant de tomes, l’autrice me captive toujours. Sa recette : ajouter de nouveaux personnages dans l’entourage de Fuyuki Kanda pour continuer à rendre celui-ci des plus charmants et pour susciter l’émotion dans leur approche très féline de la vie. Mélangeant ainsi thérapie féline et récit de vie achoppé, cela fonctionne toujours à merveille.

Dans ce tome, place au fil de M Kanda qui a souffert du statut de génie de son père mais aussi de la mort de sa mère. Il doit encore faire son deuil et trouver sa place dans cette famille. Il jalouse un peu la relation de son père à son chat adoré, mais avance dans la résolution de ses problèmes. Vient ensuite, son ancien ami et rival, Teruaki, qu’on croise par hasard et qui revient lui aussi sur ses traumas, expliquant pourquoi il avait été si cruel. On découvre avec lui le poids du regard des parents, cette envie de leur faire plaisir quitte à se renouer, et ce jusqu’à ce qu’on explose. Le chat qui… est vraiment une série riche sur les relations parents-enfants autour de la question de la célébrité et du talent.

Mais ce qui continue à faire le coeur de la série, ce sont vraiment les chats et Umi Sakurai nous livre encore de très belles pages toutes mignonnes autour d’eux. On se retrouve ainsi avec Fukumaru autour d’un rendez-vous chez le vétérinaire pour un vaccin. On sait tous combien nos bêtes à poil aiment et appréhendent ce moment, alors ça m’a beaucoup amusée d’entendre sa voix sur le sujet. Puis la façon dont l’autrice dévie pour évoquer le bien être animal et notre envie à nous humain de prendre soin d’eux comme ils prennent soin de nous, était adorable. J’ai aimé découvrir ce nouveau duo maître – chien, c’était touchant tout plein avec ce papi vieillissant. Il en est allé de même lorsque Fukumaru fait preuve de jalousie envers les petits dont s’occupe son maître. Cette fois, c’est l’occasion de nous montrer, et c’est universel, qu’on peut surmonter sa jalousie pour devenir soi-même un modèle et aider les plus jeunes. Il y a toujours de jolies morales à tirer de cette histoire.

Enfin, ce que j’aime dans le série, c’est que toute une galerie de personnages se sont greffés au fil des tomes autour de notre duo. Ce tome est l’occasion de revenir sur Hibino qui cherche le cadeau parfois pour remercier Kanda et éprouve des difficultés à cause de l’éducation qu’il a reçu. On découvre le temps d’une histoire toute mignonne dans un cat coffee que l’intention qui compte et non le prix du cadeau. Ça donne envie d’avoir de tels amis qui savent grandir, évoluer et qui prennent soin les uns des autres.

Respirant les bons sentiment, Le chat qui rendait l’homme heureux est devenu « La bande à Kanda qui prend soin les uns des autres » et c’est charmant. Le titre ne révolutionnera rien mais il apporte à chaque fois un cocoon de bon sentiment dans lequel on prend plaisir à plonger et replonger au fil des nouvelles personnalités qui s’ajoute. Une lecture félino-thérapeuthique qui ne peut que faire du bien au moral.

Tome 10

Déjà 10 tomes que le temps passe vite ! L’autrice a vraiment bien fait évoluer sa série depuis ses débuts, conservant ses marqueurs mais la faisant grandir.

Désormais on a moins de petites scénettes du quotidien, celles-ci sont reléguées à des interludes humoristiques entre les chapitres. Ces derniers, eux, sont plus riches, plus denses et proposent d’aller à la rencontre de gens de l’entourage de Kanda en les mettant en contact avec des chats tandis qu’ils se confrontent à leur passé et leur présent.

Cette fois, c’est d’ailleurs au tour du seul pianiste que Kanda a jamais qualifié d’élève pour lui : Teruaki, qui manque cruellement de confiance en lui, après avoir perdu ses illusions d’être un grand pianiste face à la pression de la compétition et de la comparaison aux autres. Retrouver Kanda à l’occasion du sauvetage d’un pauvre siamois abandonné par son maître, est l’occasion de se reconfronter à ce passé musical pas totalement enterré.

J’ai tout d’abord beaucoup aimé la nouvelle rencontre féline de ce tome, qui est vraiment l’aspect que j’ai préféré ici. Suivre un pauvre petit chat abandonné, laissé livré à lui-même dans un appartement pendant des jours est d’une tristesse ! Ce petit nouveau tout chétif et craintif, qui a peur comme jamais de l’abandon, est adorable. J’ai été attendri par lui et je me suis amusée de ses confrontations avec un Fukumaru qui en a marre de toujours devoir partager son maître et son lieu de vie. Leurs duels à distance avaient quelque chose de vrai.

Même si c’était plus « mécanique », j’ai aussi apprécié ce focus sur Teruaki, ici, avec quelque chose qu’on connaît bien dans la série : un artiste qui a perdu confiance et la retrouve grâce à sa rencontre avec Kanda et ses amis. Ici, c’est peut-être fait un peu trop vite, mais j’aime la figure de l’artiste sensible et fragile qui peut transfigurer la musique grâce à ses émotions comme tout perdre. Avec son passé complexe avec le fils de Kanda en prime, j’ai hâte de voir ce qu’il va devenir.

Schéma assez classique, oui, mais personnages humains et félins attendrissants dans ce nouvel opus où l’autrice a décidément décidé d’arrêter les épisodes anecdotiques pour mieux développer personnages et rencontres. C’est une autre façon attendrissante de mener son histoire et ça me plaît, même si je suis plus côté félin qu’humain ici 😉

Tome 11

Quand on pense qu’on a fait le tour et que tout a été raconté, l’autrice trouve encore de quoi nous rassasier et surtout nous émouvoir. Vraiment quel joli feel good !

Après avoir découvert Kanda et son chat, Kanda et ses amis, Kanda et ses enfants, place à Kanda et sa famille et en particulier son beau-père, sa femme et sa mère, du champ encore inexploité dans le manga. On parle depuis le début du deuil de Kanda mais on connaît bien mal son couple et sa famille. J’ai aimé dans les tomes précédents qu’on s’éloigne un peu du chat pour aller à la rencontre de ses enfants. J’aime qu’on en fasse de même pour évoquer son passé et sa rencontre avec celle qui sera le coeur de sa vie. Fukuramaru reste le liant mais il se fait plus discret dans l’histoire, ce que j’apprécie.

En effet, c’est un peu dur au bout d’un moment de continuer les running gag, même charmants, avec lui. Il est donc nécessaire de se renouvelle, ce que l’autrice fait très bien. Elle continue à lier son histoire avec Fukumaru et les autres chats de ses amis et proches mais elle élargit son champ en s’intéressant aux versions humaines des personnages, ce qui est aussi un atout. L’émotion est donc là, différente, mais présente, et on aime suivre Kanda dans ce nouveau paradigme.

On ne savait rien de lui ou presque, désormais il s’ouvre. On découvre un enfant malheureux parfois à cause de la pression mise par une mère plus intéressée par le succès que par son enfant. On assiste à une rencontre lumineuse qui va révolutionner sa vie. C’est mignon tout plein d’avoir posé ça dans un cadre enfantin, avec la naïveté de l’enfance et les sentiments inimaginable qui se développent dès lors. J’ai ressenti beaucoup d’émotion à retrouver et découvrir la femme de Kanda via ce prisme. Et je pense que ce n’est pas fini !

L’autrice en effet, ménage bien ses effets et n’hésite pas à nous faire verser dans le mélodrame, même s’il y a toujours quelqu’un pour épauler notre ami des félins. Nul doute que ce ne sera pas la dernière fois. On a donc des mécanismes connus et d’autres nouveaux impliquant ce héros malheureux qui va découvrir la lumière grâce à sa dulcinée, mais aussi le rôle encore une fois de nos amis félins dans l’apaisement qu’on cherche souvent. Nous allons ainsi à la rencontre de la ribambelle de chats de son voisin qui sont mignons tout plein et symbolisent à merveille la crainte de l’inconnu, puis le saut pour essayer et le ronronnement de confiance trouvée. Adorable.

Après Kanda à la maison, Kanda au concert et Kanda papa, place à Kanda en famille, mais dans une famille aussi complexe que sa musique, qui agace et passionne tout à la fois, mais émeut à chaque foi, c’est sûr. J’ai aimé aller sur les terres natales du héros pour en apprendre plus sur lui et le voir affronter ce qu’il avait pousser sous le tapis. Petits moments touchants garantis avec et sans félins 😉

(Merci à Soleil et Sanctuary pour ces lectures)

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© 2018 Umi Sakurai / Square Enix

10 commentaires sur “Le Chat qui rendait l’homme heureux et inversement d’Umi Sakurai

  1. Je ne vais pas te faire l’affront de te dire que je suis méga tentée depuis l’annonce de sa sortie, même si le format scénettes, ce n’est pas ce que je préfère. Heureusement, ce genre d’histoires s’y prête à merveille et puis, il y a l’air d’avoir beaucoup de tendresse entre ce veuf et son chat et de l’émotion entre les pages.

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    1. Ça n’aurait pas été un affront, juste une confirmation 🤣
      Oui, l’émotion est au rendez-vous et j’avoue que j’apprécie d’avoir un héros plus âgé qu’habituellement. Après comme je le disais plus haut, j’appréhende un peu la lassitude sur la longueur…

      Aimé par 1 personne

      1. Ou la preuve que je commence déjà à radoter 🙂
        C’est vrai qu’avoir un héros d’âge plus mûr, ce n’est pas si courant.
        La lassitude, c’est ce que je crains avec le format petites scènes de vie, mais bon, la vie avec un chat, ce n’est jamais ennuyant 🙂

        Aimé par 1 personne

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