Livres - Romance

Playing with fire de L. J. Shen

Titre : Playing with fire

Auteur : L. J. Shen

Éditeur : Harper Collins Poche

Année de parution : 2022

Nombre de pages : 433

Histoire : Sexy, indomptable, torturé… Sera-t-il sa perte, ou sa seule chance ?
Elle : reine de lycée déchue, rescapée d’un incendie, déteste son reflet dans le miroir, West et la vie en général.
Lui : bad boy le plus populaire du campus, addict aux combats clandestins, écrase tous les cœurs sur son passage.
Depuis que West St. Claire, le mec le plus populaire du campus, a été embauché pour travailler avec elle dans ce minuscule food-truck, Grace a de plus en plus de mal à garder son sang-froid. Car West est dangereux, libre, imprévisible, et son charme magnétique lui rappelle tout ce qu’elle a perdu depuis l’accident. Pire, on dirait qu’il fait exprès de se balader torse nu et de la provoquer pour la pousser à bout… Mais, dans les couloirs de la fac, c’est une tout autre personne et il ne lui adresse même pas la parole. Alors, si elle ne veut pas se brûler les ailes, Grace va devoir rester de glace…

Mon avis :

Décidément L.J. Shen aime les bad boy en quête de rédemption et moi, j’aime les portraits qu’elle fait de ces jeunes hommes en général bien plus surprenants que cette étiquette qu’on leur colle. Playing with fire, sa dernière romance en date sortie en poche me l’a à nouveau confirmé.

Pour tout dire, j’ai aimé chaque roman de L.J. Shen que j’ai pu lire, même quand ça partait mal avec les garçons des Sinners qui étaient parfois border line, même quand j’avais peur qu’elle se répète avec les histoires de leurs enfants dans All Saints, mais c’était la première fois que je la lisais en solo en quelque sorte pour une histoire détachée de toute saga. C’est tout aussi chouette !

L’autrice aime les personnages cabossés. Comme moi, elle doit sentir que c’est ça qui leur donne toute leur richesse et nous procure à nous lecteurs les plus vifs plaisirs. Avec Grace, ancienne pom pom girl à succès et star du club de théâtre de son lycée, elle a su taper dans le mille. Celle-ci victime d’un incendie a tout perdu, à savoir son beau visage et son statut social. Elle vit désormais en se cachant sous une casquette et des vêtements trop ample, n’arrivant pas à refaire surface et à remonter sur les planches. Mais sa vie va changer quand West, le beau ténébreux dangereux du coin, va la remarquer.

Au début, je n’étais pas hyper partante pour suivre ce duo. Je dois dire que la passion de West pour la castagne n’avait rien d’attirant pour moi et j’avais peur que ces combats prennent trop de place. Quelle surprise j’ai eu de découvrir un héros qui en fait ne fait cela que pour l’argent car il souhaite aider sa famille qu’il pense ruinée par sa faute. A la place du héros bagarreur, j’ai eu un héros au grand coeur et cela a tout changé !

Alors que l’on était dans un contexte étudiant, celui-ci a presque été éclipsé par les personnalités si riches des deux héros. J’ai ainsi adoré suivre leur rencontre et rapprochement lors de leur travail dans un food truck de tacos, entre le feu de la gazinière et le feu de leurs échanges, car Grace n’est pas prête à s’en laisser compter par ce beau gosse un peu trop bagarreur à son goût, et lui, le garçon sans attache, il n’est pas prêt à admettre que la belle l’intrigue sous sa casquette et qu’il aimerait découvrir ses cicatrices.

S’engage une belle valse ténébreuse entre les deux, chacun cherchant sans l’admettre à percer la carapace de l’autre sans dévoiler ses cicatrices. C’est très beau, très émouvant, assez poignant. De bout en bout, l’autrice est juste, juste dans les peurs de Grace de se dévoiler au regard des autres et de remonter sur scène également, sa passion étant parfaitement représentée dans l’histoire, juste dans les peurs de West également d’affronter sa culpabilité et d’oser se pardonner. On s’attarde longuement sur la première, évoquant aussi les problèmes qu’occasionnent pour elle la maladie d’Alzheimer dont souffre sa grand-mère qui l’élève et son passé de fille de toxico. C’est justifié et cela permet de montrer un West compréhensif, aidant et altruiste, mais c’est un peu déséquilibré pour le coup. Point positif, on ne s’attarde pas trop lourdement sur ses combats et quand on le fait ce n’est pas pour s’extasier devant mais au contraire pour dénoncer leur dangerosité et la nécessité de les arrêter.

L’autrice mélange donc avec brio et émotion le rapprochement de deux âmes blessées qui vont apprendre à se réouvrir l’une à l’autre. West ayant toujours trouvé Grace belle, il lui redonne confiance en elle. Grace comptant sur lui quand elle a besoin d’aide, elle lui permet de redevenir celui qu’il était. Ils peuvent de plus compter sur leurs amis pour les aider et encourager à leur façon, parfois maladroite, parfois drôle, mais toujours pleine d’amour et considération pour eux. J’ai apprécié aussi le meilleur ami de West, Easton et ses manière de garçon de 20 ans, si vous voyez ce que je veux dire, que celles de la meilleure amie curieuse et cabotine de Grace, Karlie. La grand-mère haute en couleur de Grace était aussi piquante qu’émouvante avec sa maladie et j’ai beaucoup aimé sa garde malade et amie Marla, qui était toujours là pour l’épauler. Il y avait vraiment une belle ambiance pleine d’amour autour de ces deux jeunes qui le méritaient bien.

Leur romance ne fut pas épique mais fut telle un feu dévorant. D’abord collègues, puis amis, avant de devenir amants et de former un couple sans vouloir se le dire. La passion entre eux m’a éblouie. J’ai aimé leur respect réciproque et leur façon de voir au-delà du masque de chacun. Les scènes sexy entre eux étaient bien dosées, pleines de respect et bouillantes à la fois. J’ai adoré qu’ils aient de la morgue l’un et l’autre jusqu’à la fin et leurs petits surnoms pointant leur origine géographique (Tex/Texas pour Grace, Maine pour West) étaient amusants. J’ai vraiment eu l’impression de suivre un couple de potes en les voyant évoluer. C’est très bien fait.

Encore une fois L.J. Shen m’a offert tout ce que j’aime dans ces romances : un portait de bad boy bien plus nuancé que son étiquette le disait et une romance à la fois tout feu tout flamme et cocooning comme un chamallow. C’était donc émoustillant, amusant et chaleureux à la fois, avec un cadre estudiantin bien moins cliché qu’habituellement et des héros très matures qui ont su éviter la plupart des écueils de ce genre de romances, notamment lors des retournements finaux. L.J. Shen m’a encore une fois fait rêver avec cette belle histoire qui finit bien, des héros abîmés qui guérissent et une jolie bande autour d’eux. Je n’en demandais pas plus !

> N’hésitez pas à lire aussi les avis de : Ladies Coloc, Luxnooks, Miss Chocolatine, Jess, Follow the reader, Journal d’une fan, Titou, Lectrice Lambda, Vous ?

2 commentaires sur “Playing with fire de L. J. Shen

    1. Avec plaisir. Si on aime le genre, je pense que c’est au moins une autrice à tester. Elle n’a pas tout ce succès pour rien.
      Par contre si t’as pas envie, ne te force pas et attends le bon moment 😉

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