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Kindergarten Wars de You Chiba

Titre : Kindergarten Wars

Auteur : You Chiba

Éditeur vf : Ki-Oon (shonen)

Année de parution vf : Depuis 2024

Nombre de tomes vf : 2 (en cours)

Histoire : Le Kindergarten Black a la réputation d’être la maternelle la plus sûre du monde et accueille les enfants de l’élite du pays. L’établissement recrute ses enseignants parmi les criminels les plus aguerris. Rita, une tueuse légendaire et experte du combat, est engagée. La jeune femme considère tout assaillant comme un potentiel amoureux auquel elle fait passer des quiz sans concessions.

Mon avis :

 Tome 1

 Avec sa com’ axé sur un nouveau « Spy x Family« , j’avoue que j’avais quelques appréhensions face à la nouvelle comédie shonen publiée par Ki-Oon. Cependant dès les premières pages, le doute fut levé sur cette comédie entraînante et ubuesque qui ressemble mais est quand même très différente et m’a grandement amusée !

Premier manga relié de You Chiba, on peut dire que la dame sait y faire. Comme avec Ranking of Kings les dessins sont naïfs pour ne pas dire maladroit mais le sens du découpage est déjà là et qu’est-ce qu’on s’amuse ! L’autrice reprend des grands classiques du shonen d’action : Gunsliger Girls, FullMetal Alchemist, Spy x Family et les mixe pour créer un titre totalement novateur, totalement personnel où on se régale de A & Z face à sa folie inventive. 

Pas d’espion cette fois, mais des tueurs et arnaqueurs professionnels embauchés comme enseignants dans une école très spéciale où le but est avant tout de protéger les jeunes élèves y allant. Rita, l’héroïne, est l’un de ceux-là. Elle y travaille avec à la clé la promesse de la libérer de son statut de tueuse à gage car elle ne rêve que d’une chose : trouver l’amour. Mais elle a un vrai coeur artichaut et craque pour chaque assassin que les ennemis de nos têtes blondes leur envoient. Amusement garanti !

Le pitch peut sembler simple et est même répétitif d’un chapitre à l’autre mais tel un cartoon, on s’amuse à chaque fois grandement de voir comment Rita va craquer puis se débarrasser de la menace qui va arriver. C’est un humour lourd et bas de front, mais c’est justement ce qui est drôle. La narration est punchy, les scènes d’action ultra dynamiques malgré un dessin sommaire. On sent à 100km à la ronde tout ce qui va arriver mais on s’en moque tellement c’est drôle et cocasse. L’autrice a vraiment l’art de la chute et de la petite phrase, mais également de l’absurde et plus c’est gros, plus ça passe.

Cela donne un divertissement particulièrement efficace où dès ce premier tome on prend plaisir à découvrir cette chère RIta, ses obsessions, ses facultés et son lieu de travail. En plus, l’autrice ne reste pas campée sur ses acquis et sait dynamiser son cadre narratif, ajoutant au bon moment de nouveaux éléments pour le relancer. C’est le cas avec le collègue masculin de Rita : Doug, un arnaqueur de première qui va malgré lui succomber à son charme. Ce sera également le cas avec Hana, une petite nouvelle, au caractère explosif et à la sacrée force de frappe. C’est vraiment très bien pensé !

Sous ses dehors de « Spy x Family » like, Kindergarten Wars porte à merveille son nom et offre un divertissement plus simple mais peut-être plus efficace et facilement renouvelable que son aîné qui s’essouffle un peu au fil des tomes et d’une intrigue qui n’avance pas. Ici, c’est juste parti pour être fun et barré, ce qui me convient à merveille. J’ai adoré rencontrer cette timbrée de l’amour de Rita et ses collègues tout aussi improbable. Courage aux enfants de cette école xD

Tome 2

Après un premier tome des plus déjantés, le deuxième vient confirmer ma bonne impression sur cette lecture explosive et loufoque qui divertit et fait rire en réinterprétant à sa sauce les codes des films d’action et des comédies romantiques. Un petit bijou de dérision.

Alors que ce n’est que son deuxième titre relié, l’autrice continue de faire preuve d’une jolie science de la narration et de la mise en scène en s’inspirant des séries, films et mangas qu’elle a pu lire et voir, pour imager ces enchaînements d’action tous plus barrés les uns que les autres et qui pourtant se tiennent.

Ayant évolué depuis les premiers chapitres où un chapitre = un méchant, nous avons d’abord droit à une longue séquence autour de l’histoire de famille d’Hana. Une séquence un peu à la City Hunter bien explosive où trahison et retournement de situation sont au programme et font tout à fait le job au milieu de cette narration très simple et pourtant fort pêchue de l’autrice. Ça fait des ravage !

C’est ensuite au tour d’un petit retour aux ressources puisque la mangaka nous propose d’explorer les personnages au sein même de l’école, certes très particulière, où ils travaillent. C’est encore une fois désopilant. Après avoir organisé un magnifique triangle amoureux impromptu rempli d’angles morts, elle nous fait rencontrer un fan de shojo pas comme les autres et un infirmier aussi féminin que viril qui semble être une copie parodique d’Umibozu (City Hunter). J’ai adoré ! C’est encore drôlissime de suivre les enchaînements plus improbables les uns que les autres qu’elle imagine pour présenter et mettre en scène et en action tout ce petit monde, en plus à coup de répliques poilantes !

« Insulte-moi tant que ça te chante… mais je t’interdis de dire du mal des shojos. »

Nous nous retrouvons ainsi à nouveau avec ce mélange d’action débridée, assez violente, où ça cogne et explose de partout, de manière vraiment dynamique et originale car le choix des armes est souvent surprenant ; et un humour désopilant reposant sur des codes et classiques du manga qu’elle détourne allègrement. Ah les fameux placages contre le mur ou le sol des shojos ! Oh le culte de la bogossitude et du bishonen ! On est ainsi vraiment dans une lecture amusante qui sait flatter ce que les fans de mangas, souvent, aiment. Et cerise sur le gâteau des petites bribes arrivent sur le passé de Rita, notre héroïne, promettant peut-être un développement de celle-ci et donc un titre qui saura aller au-delà du fix-up comique qu’il est actuellement. On en redemande !

Lecture dynamique et désopilante, ce shonen d’action comico-parodique est vraiment une très bonne surprise avec son humour déjanté et sa mise en scène qui nous laisse à peine le temps de reprendre notre souffle. C’est totalement WTF, joliment référencé de partout et donc très drôle. Chapeau à l’autrice de tenir le rythme pour l’instant sur ces 2 premiers tomes. Je m’attendais à quelque chose de bien plus anecdotique, je suis agréablement surprise.

(Merci à KiOon pour cette lecture déjantée)

> N’hésitez pas à lire aussi l’avis de : Vous ?

6 commentaires sur “Kindergarten Wars de You Chiba

  1. J’ai commencé sur mangas plus et j’ai bien accroché. Merci pour ton analyse, j’avais déjà bien envie de prendre les tomes tu me confortes dans cette idée ! Le style de dessin et de narration sont très frais, le running gag sur le besoin de l’héroïne de trouver l’amour un peu trop présent selon moi mais pas jusqu’à gâcher la lecture.

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  2. J’ai attaqué le premier et je ne l’ai toujours pas terminé, assez mauvais signe. Mais je suis d’accord avec les qualités que tu pointes, juste que ça n’est pas fait pour moi. Je suis rentré immédiatement dans Spy X Family, que j’ai trouvé plus « complet » peut-être.

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    1. Tu as raison toi aussi dans le sens où Kindergarten est plus un bon gros délire totalement assumé, là où Spy x Family a tenté d’installer un cadre et une histoire. Je me lasse un peu du délayage de celle-ci, mais je peux comprendre qu’on préfère au WTF total d’ici 😉

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