Livres - Bit-Lit·Livres - Jeunesse / Young Adult

La Confrérie de la dague noire de J.R. Ward

Titre : La confrérie de la dague noire

Auteur : J.R. Ward

Éditeur vf : Bragelonne (Milady – Bit-Lit)

Année de parution vf : Depuis 2010

Nombre de tomes vf : 18 (en cours)

Résumé du tome 1 : Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. À sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable… L’un de ses plus fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c’est à Kolher qu’il incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien…

La Confrérie de la dague noire de J.R. Ward est une série en cours de 16 tomes dont j’attends la sortie avec impatience à chaque fois, car elle est probablement la meilleure série de vampires que j’ai pu lire jusqu’à présent !

Mes avis :

Tome 1 : L’Amant ténébreux
On rentre de plein pied dans ce nouveau monde, sombre, intriguant mais pour le moment pas assez approfondi et trop lisse. Les personnages sont nombreux et assez caricaturaux pour le moment à l’image des Frères. Grande déception au niveau de la traduction, qui est abominable :s

Tome 2 : L’Amant éternel
Meilleur que le précédent, les personnages prennent de l’épaisseur, surtout une fois le chef mis un peu en retrait. Rhage est sûrement mon frère préféré avec Z. De plus, la bataille avec les éradicateurs évolue et intrigue de plus en plus…

Tome 3 : L’Amant furieux
Z. est le personnage torturé par excellence qu’on a toutes envie d’apprivoisée. Du coup, je n’ai pas pu lâcher ce volume riche en révélation sur le monde des frères. Bella m’a un peu agacée à la longue par contre ^^!

Tome 4 : L’Amant révélé
C’est le couple qui me plaît le moins, donc j’avoue que leur histoire ne m’a pas passionné pour un sou. J’ai préféré me concentrer sur le reste de l’intrigue qui évolue assez lentement, je dois dire. Un volume plutôt mou en attendant la suite…

Tome 5 : L’Amant délivré
Pour l’instant certainement le meilleur volume de la série en ce qui concerne l’intrigue de fond sur la confrérie. Tous les personnages ou presque sont présents et ont leur importance. L’histoire d’amour n’est pas des plus passionnante mais se tient et est touchante. Vivement le prochain sur Fhurie !

Tome 6 : L’amant consacré
J’ai passé un excellent moment, pas tant grâce à l’histoire de Fhury auquel je n’ai jamais accroché et n’accrocherai jamais, mais parce qu’on retrouve tous les perso qui font avancer l’histoire : John et ses potes, Tohr, Vhen, Xhex. J’ai trouvé la façon dont elle gère tout ce petit monde magistrale.

Tome 7 : L’Amant vengeur
Encore un excellent tome, à croire que la série se bonifie au fil des tomes, mais ce n’est pas tant pour Vhen (bien que je l’apprécie énormément) que pour John et Xhex qui sont mon nouveau couple phare. J’ai beaucoup aimé les interactions entre les différents personnages, en particulier la nouvelle génération. En somme, un super tome !

Tome 8 : L’Amant réincarné
Vu comment nous avait laissés le tome précédent, j’ai craqué et pris celui-ci en anglais. J’ai bien fait. Il est encore meilleur que le précédent. Le couple Xhex-John est clairement mon préféré avec celui de Zadist-Bella. Et la relation très compliquée entre Blay et Vhif m’a aussi tenue en haleine. Par contre, je remarque que les méchants sont toujours aussi inexistants, inconsistants, dommage.

Tome 9 : L’amant déchaîné
Pas un coup de coeur comme le précédent, il faut dire que le couple phare du livre m’intéressait peu. Par contre, j’ai adoré retrouver Viszs et Jane, ainsi que Vhif, Blay et Saxton même si c’est surtout le 1e qu’on suit. Intéressant de voir que même après avoir tourné la dernière page consacrée à leur histoire, on les retrouve plus tard avec des problèmes de couple. Par contre, où sont les méchant

Tome 10 : L’Amant ressuscité
Je pensais ne pas aimer ce tome, le précédent n’étant pas transcendant et attendant surtout le suivant, mais en fait j’ai adoré. Ça fait du bien de ne plus voir les éradicateurs mais plutôt de se concentrer sur Xcor et sa bande (très touchants au demeurant), et j’ai adoré l’histoire entre Tohr et Automne, magnifique. Les autres guerriers ne sont pas en reste. Beaucoup d’émotions dans ce tome !

Tome 11 : L’amant désiré
J’attendais beaucoup de ce tome et je suis un peu déçue. Pas assez de Blay et Quinn et trop d’histoires annexes en parallèle. Comme si ce n’était qu’une mise en bouche de leur couple. En plus, la fin est trop rapide et peu crédible… dommage. Sinon le couple est vraiment prenant, très torturé avec de bons clashs parfois, ça prend les tripes ! Et j’espère qu’on les verra encore par la suite.

Tome 12 : L’amant souverain

J’attendais ce nouveau tome avec un sentiment partagé, parce qu’on repartait avec Kolher pour lequel on avait déjà eu le tome 1 et que j’avais peur de ne pas voir l’histoire avancer. Je me suis bien trompée. En suivant en parallèle son histoire, celle d’Ahssaut et Sola, celle des Ombres, et même celle de Xcor et son élue, je me suis régalée. J’ai trouvé qu’ainsi on avait tout le temps envie de lire le tome suivant. J’ai aimé voir une histoire dont les horizons s’ouvraient. Il me tarde de voir les tomes consacrés aux deux frères, parce que ce nouveau pan de la société vampirique m’intéresse. Et j’ai adoré la relation passionnelle et dramatique de Sola et Ahssaut que j’espère retrouver aussi. J’ai eu plus de mal avec Beth et Kolher qui ne sont décidément pas mon couple fétiche, mais j’ai aimé revoir toute la confrérie grâce à eux, notamment John pour lequel j’ai une petite théorie suite à ses malaises, mais que je préfère me garder. Même si au final, cela reste très centré sur la couronne de Kolher, cet aspect très politique m’a bien plu malgré les facilités de la fin. C’était donc un bon tome de transition.

Tome 13 : L’amant des ombres

Je pensais en avoir fini avec les tomes de transition mais je me trompais, celui-ci est un peu dans la même veine que le précédent avec beaucoup d’intrigues différentes qui se mêlent. Il y a tout de même un couple principal que l’on suit mais je l’ai trouvé très fade, très cul cul et pas du tout intéressant sauf dans sa toute dernière phase. En effet, la romance à la John Green que vivent Trez et Selena m’a vite agacée et j’ai redirigé mon intérêt vers se qui se passait autour du frère jumeau du premier, ainsi qu’autour de Xcor et de Rhage. En effet, ces trois derniers ont ne sont pas dans une bonne passe. Le premier, IAm, a toujours vécu pour son frère et continue d’ailleurs à le faire, mais c’est en le faisant qu’il va enfin connaître le bonheur et ce n’est pas trop tôt. J’adore son histoire avec maichen et en plus grâce à cela, on en apprend plus sur les Ombres ce qui n’est pas négligeable. J’espère d’ailleurs qu’un jour, on aura droit à un tome sur SEx qui me semble très mystérieux et donc intéressant >< A côté de ça, on a toujours l’histoire de Xcor et de ses salopards mais qui semble un peu perdu désormais, notamment à cause de Layla. Leur relation qui se construit peu à peu est torturée à souhait, j’adore. Vivement le tome qui leur sera consacré (le tome 15, me dit-on). Enfin comme toujours avec J.R. Ward, on n’oublie pas les héros des tomes précédents et ici, c’est Rhage qui revient sur le devant de la scène. Il est de plus en plus angoissé par la vie qu’il mène. C’est touchant pour un type pareil d’en arriver à paniquer et faire des crises d’angoisse, alors il me tarde de le retrouver avec Mary dans le tome suivant. Vous l’aurez compris, c’est plus les promesses de la suite que l’intrigue de ce tome un peu fourre-tout qui m’ont plu.

Tome 14 : L’amant sauvage

En fait, je commence à croire que c’est vraiment la nouvelle dynamique de la série de ne plus se concentrer sur un couple mais de parler un peu de tout le monde. Ainsi, ce tome 14 est placé sous le signe de la paternité et de la maternité et est l’occasion de mettre en avant tout un tas de protagonistes de la série.

On a d’abord l’occasion de revenir longuement sur le couple de Rhage et Mary ce qui m’a beaucoup plu parce qu’on découvre les fragilités de chacun et qu’on voit combien leur couple est soudé en même temps. Ils sont super attendrissants dans leur recherche d’amour filial et Bitty est un nouvel élément du groupe très intéressant. Elle apporte une toute nouvelle dynamique qui me plaît. C’est amusant de les voir tâtonner pour être parents. De plus, cela permet à plusieurs membres de la Confrérie de leur venir en aide et de montrer combien c’est une grande famille tendre et aimante. Ainsi, on retrouve V. dans sa posture habituelle un peu en retrait mais toujours prêt à aider les autres ou encore Lassiter toujours amusant mais sachant être sérieux quand on a besoin de lui.

En parallèle, les frères enquêtent toujours sur la Glymera et ce qu’elle mijote avec les salopards d’Xcor. J’ai beaucoup aimé suivre Ahssaut, qui est vraiment un personnage complexe comme je les aime. Sa relation trouble avec Affhre m’a bien tenue en haleine et j’espère qu’on les reverra se faire face. Mais surtout la fin de son enquête et le sauvetage de Markcus me prédisent de savoureuses prochaines aventures surtout si ça permet de faire revenir Z. sur le devant de la scène.

Et en plus de ça, s’ajoute la grossesse de Layla qui se complique avec la capture de Xcor dont elle a vite vent. On s’inquiète pour elle et pour lui tout au long du tome se demandant ce qui va leur arriver. La tension monte petit à petit mais heureusement pour un dénouement heureux qui me ravit pour Blay et Vhif. J’adore les prénoms qu’ils choisissent pour leurs petits et je croise les doigts pour que l’auteure continue assez longtemps sa série pour qu’on puisse voir tous ces enfants adolescents ou adultes en faire baver à leurs parents ^^

Malgré les nombreuses intrigues et sous intrigues, j’ai passé un bon moment, peut-être pas aussi intense qu’aux débuts, mais tout de même fort divertissant et il me tarde toujours autant de lire le prochain tome.

Tome 15 : L’amant rebelle

Je pourrais reprendre mots pour mots le premier paragraphe de ma précédente critique. En effet, dans ce tome 15 l’autrice fait à nouveau le choix de nous parler de toute une flopée de personnages, avec les risques que ça occasionne, et de parler beaucoup du rôle de parents. La plupart des couples étant formés, il s’agit donc de s’intéresser aux devenirs de ceux-ci et à leurs descendances.

Je n’étais pas hyper emballée à l’idée de lire le tome consacrée (si on peut encore le dire) à Xcor et Layla. Autant le premier me plaît beaucoup, autant je trouve la seconde particulière fade et culcul. L’autrice a beau vouloir épaissir son personnage, je n’arrive pas à me défaire de ma première image d’elle… Alors je n’étais pas très enthousiaste. Du coup, parler d’autres personnages a été une sorte de soulagement. Seulement le revers de la médaille, c’est qu’on s’éparpille beaucoup et qu’à parler un peu de tout, on parle surtout de pas grand-chose. On commence donc sérieusement à tourner en rond et à se répéter…

Vous l’aurez compris, la romance dite centrale ne m’a que peu intéressée. Par contre, j’ai aimé voir Xcor se dévoiler, montrer à tous quel mâle de valeur il pouvait être et en apprendre un peu plus sur son passé et ses origines.

En parallèle, j’ai trouvé la dispute de Vhif et Blay salutaire pour traiter à la fois de l’homoparentalité et surtout du rôle des beaux-parents, des beaux-grands-parents, des parents biologiques, etc, dans les familles recomposées non classiques. Vhif s’est comporté comme un idiot, impossible de le nier, c’est un crétin, mais j’adore sa relation avec Blay et ce dernier sait mettre le doigt là où ça fait mal et le remettre dans le droit chemin.

Les autres intrigues sous-jacentes sont plus de l’habillage pour de prochains tomes j’imagine, à part l’histoire de Torh qui heureusement a fini par être rattachée à l’intrigue principale parce qu’il m’agaçait sérieusement. Pour le reste, la promotion de Lassiter est inattendue mais il faut bien faire quelque chose de ce personnage qui est pour le moment surtout l’élément comique de la série… La rencontre de Trez est parfaitement inutile pour moi, j’aurais préféré qu’on laisse son personnage tel quel, ça aurait changé. Quant aux problèmes de Visz, je sens que ça va rapidement nous éclater à la figure, peut-être dans le prochain tome ? Pour finir, il y a la question d’Affhre (en espérant que je ne me trompe pas de nom ><), qui semble relancer la menace qui pèse sur la Confrérie, parce que celle-ci est quand même relativement tranquille depuis quelques temps. Au passage, j’ai trouvé assez judicieux la réunion avec les Salopards ❤

Ce 15e tome commence donc à me faire ressentir une pointe de lassitude. Je trouve la narration moins dynamique et la mise en scène plus brouillonne. Pour moi, on commence à avoir fait le tour de la série de ce côté-là et il va falloir que l’autrice arrête assez rapidement de tirer sur la corde, même si j’aime beaucoup retrouver les personnages et l’univers ^^!

Tome 16 : L’amant maudit

Ça fait plusieurs tomes que je me le dis, mais je ne suis pas forcément fan de la nouvelle façon qu’a J.R. Ward de raconter des histoires. En effet, depuis quelques temps, elle a le chic de ne pas mettre suffisamment en avant le couple qui est censé être au coeur du tome, parce qu’elle raconte beaucoup d’autres choses en annexe. Ici, c’est à nouveau le cas.

Depuis plusieurs tomes, on nous prépare à l’histoire de Marisol/Sola et d’Ahssaut, mais au final, ils doivent partager la vedette avec Jane et Viszs dont le couple est en crise. C’est vraiment dommage parce que je trouvais que leur couple sortait du lot. En effet, Ahssaut est un homme d’affaire de l’ombre et un cocaïnomane, tandis que Marisol est une experte en embrouille et voleuse professionnelle. Les deux faisaient donc la paire. Mais l’autrice, nous les fait retrouver alors qu’ils sont au plus mal et leur histoire est un brin fade du coup. Ahssaut essaie de se désintoxiquer mais il en meurt presque, sauvé de justesse par l’arrivée de sa femelle. Sauf que celle-ci ne sait rien de lui et qu’elle en a marre qu’on lui mente. Tous deux vont devoir apprendre à se construire une nouvelle vie, laissant leurs démons derrière eux. C’est dommage parce qu’ils sont quand même vraiment badass, comme le montre certaines scènes vers la fin. J’aurais donc préféré les voir continuer ensemble sur ce chemin. Bref. Heureusement autour d’eux, il y a des personnages que j’ai adoré, comme la grand-mère haute en couleur de Marisol, ou les cousins hyper dévoués d’Ahssaut.

En plus de leur histoire, on a donc droit à la crise de couple de Jane et Viszs qui couvait elle aussi depuis un moment. Si elle était nécessaire, j’ai trouvé la résolution un brin trop rapide et facile. C’est dommage parce que c’était une bonne idée d’aborder cela, pour changer de ces couples heureux à jamais.

Les deux romances n’ont pas été ce que j’ai préféré. Non, ce qui était vraiment intéressant dans ce tome, c’est le développement de l’univers. Il y a ce nouvel ennemi qu’ils doivent affronter, qui a su créer de drôles d’ombres forts dangereuses, qui secouent bien la société civile vampire et qui a su infiltrer les sphères divines. D’ailleurs là aussi, ça bouge bien, puisque la Vierge Scribe est morte et qu’un(e) remplaçant(e) doit apparaitre, tandis que Viszs doit faire son deuil. Nos amis de la Confrérie ont donc du pain sur la planche pour les prochains tomes, surtout si vous ajoutez le possible retour d’un ancien guerrier déclaré fou et l’arrivée d’une métis qui va entrer en transition et qui est depuis longtemps obsédée par leur monde sans le savoir. L’autrice continue à poser les jalons pour la suite mais cela prend aussi beaucoup de place dans le tome en cours.

Pour conclure : j’aurais aimé aimer les deux romances mais j’ai eu mal avec leur insertion dans l’histoire ici. J’ai par contre aimé le développement de l’univers de la Confrérie même si ça a fait partir les romances justement, à qui on n’a pas accordé assez de place. Je sors donc mitigée de ce tome mais avec l’espoir d’une suite meilleure.

Tome 17 : L’amant déchiré

Wow déjà 10 ans que je lis cette saga, je n’en reviens pas ! Et en même temps, ça explique un peu le sentiment de lassitude que je ressens malgré le plaisir que je prends à chaque fois à suivre leurs nouvelles aventures et à retrouver toute cette joyeuse bande.

Dans ce nouveau tome, place à un héros prometteur : le seul membre de la Confrérie à s’en être fait renvoyer, Mheurtre. J’attendais son tome avec impatience dès que j’en ai entendu parler et si j’ai beaucoup aimé le personnage, j’ai trouvé sa romance assez fade… Depuis plusieurs tomes, j’ai l’impression que l’autrice n’arrive plus à nous pondre des romances fortes comme aux débuts, elle tombe dans une certaine routine et surtout, l’histoire personnelle des personnages ou bien l’intrigue qui a lieu à ce moment-là a bien plus d’impact que la dite romance… Dommage parce que c’était pour le mélange action – romance que je lisais la saga…

Bref, nous rencontre Mheurtre dans ce tome, ancien membre de la Confrérie et ancien amant de Xhex. Sans le dire à ses frères, il a été torturé par la famille de Xhex, ce qui l’a laissé fou, et quand il a découvert que celle-ci avait été vendu à des humains pour qu’ils fassent des expériences sur elle, il a pété un câble et tué tout ce beau petit monde, ce qui lui a valu son expulsion. Des décennies plus tard, ils ont à nouveau besoin de lui pour autre chose, c’est l’occasion de revenir dans cet univers.

Avec Mheurtre, nous parlons de folie, de maladie mentale, mais également de rédemption et j’ai beaucoup aimé la façon dont ce fut traité. Il lutte contre sa propre folie, apprend à la contrôler et à vivre avec. Au début, il ne veut pas se battre à nouveau mais le plaisir de retrouver l’amitié et la solidarité ressenti autrefois est plus forte. Il retrouve des compagnons et c’est ça qui l’aide à guérir. J’ai beaucoup aimé son rapprochement avec le fils de son meilleur ami : John fils d’Audazs. C’était très chouette de la part de l’autrice de mêler leurs histoires. Ainsi Mheurtre apparait comme le sauveur de John, tout comme John sera le sien. Ils sont vraiment inextricablement liés aussi bien par Xhex que par Audazs et cela crée un joli équilibre.

Comme une simple histoire de rédemption ne suffisait pas, celle-ci est mêlée à un drame qui implique l’élément romantique de l’intrigue, puisque celle qui sera aux côtés de Mheurtre pour l’aider à sauver John, qui a été contaminé, n’est autre qu’une chercheuse en médecine, une humaine du nom de Sarah, qui tout comme lui, va tout faire pour sauver John. J’ai beaucoup aimé les implications de ses recherches sur la maladie de John et le fonctionnement des corps des vampires. C’était vraiment une belle intrigue pleine de drame et de suspense.

Mais du coup, comme dit plus haut, la romance est terriblement fade. Ils sont de suite attiré l’un par l’autre. Ils couchent rapidement, déclarent rapidement avoir des sentiments, mais ça manque d’impact. Les épreuves sur leur chemin, du fait d’être un vampire et une humaine, ont déjà été vécus par d’autres, donc ça fait redite. Autant individuellement, j’ai beaucoup aimé leurs histoires, autant ensemble ça ne m’a pas passionnée…

Je termine donc cette lecture avec un sentiment mitigé. Je n’ai pas passé un mauvais moment. C’est toujours chouette de retrouver l’univers et cette fois avoir peur pour l’état de santé de John et découvrir le chemin de rédemption de Mheurtre était prenant. Mais je commence à me lasser du côté romance. En plus, il y avait peu d’action cette fois, sauf dans les derniers chapitres lorsqu’ils affrontent ce que prépare Affhre, mais on en parle depuis un moment et là ça ne dure que quelques pages pour au final repousser ça encore à un prochain tome. Les premiers tomes étaient mieux équilibrés et mieux écrits.

Tome 18 : L’amant repenti

Comme je le disais déjà pour le tome précédent la lassitude se fait fortement sentir, c’est peut-être pour cela que l’autrice nous offre une première porte de sortie ici, avec la conclusion, enfin, de l’art des Eradicateurs avec la disparition de l’Omega. Ainsi ceux qui commencent à lâcher comme moi, pourrons arrêter sans regret.

Pourquoi ai-je envie d’arrêter la série ? Parce qu’au fil des tomes, j’ai de moins en moins aimé la direction prise narrativement. Au début, nous avions dans chaque tome un couple qui était l’élément central de l’histoire. Désormais on nous vend l’histoire d’un couple mais celui-ci est noyé sous plein d’autres trames et au final sa construction est bâclée. Étant quand même une férue de romance, ça me déçoit.

Ainsi dans ce tome, c’était l’histoire de Syn, un des salopards, un mercenaire, qu’on nous promettait avec Jo, une humaine mi-vampire potentiellement en transition, qui est également journaliste et qui enquête depuis quelques temps sur les phénomènes paranormaux de Caldwell. Leur histoire me vendait du rêve. Je pensais qu’on décortiquerait les traumas de Syn dus aux maltraitances de son père, ses problèmes physiologiques et sa tendance à virer psychopathe, avec peut-être même un twist nous faisant comprendre que quelqu’un d’autre était derrière tout ça et se servait de lui. On n’a rien eu de cela, et l’autrice s’est contentée de rabâcher ce qu’on connaissait déjà sans rien approfondir. Dommage. Avec Jo, je pensais qu’on aurait droit à une enquête serrait où elle mettrait en danger la couverture de nos héros. Que nenni, ce n’est jamais arrivé ! Je pensais qu’on revivrait aussi une transition difficile. Rien du tout. La seule chose sympa, et encore elle a été survolée pour ne pas changer, c’est la quête de ses origines et la réponse à celle-ci. C’est bien peu à me mettre sous les dents.

Même souci avec la romance, on assiste à un rapprochement trop rapide, on a trop peu de scènes où on les voit ensemble, rien que ne justifie un tel attachement et parfois de tels revirements, notamment de Jo qui accepte la violence de Syn. Cela manque clairement de développement et de scènes où on y assiste pour rendre le tout crédible, même si on a envie d’y croire car les deux sont attachants dans leur démarche personnelle.

Non, à la place, j’ai eu le sentiment d’être gavée de scènes inintéressantes sur certains autres membres de la Confrérie dont on décrivait le quotidien, ce dont je me fichais totalement ici vu que ça n’apportait rien à l’histoire de ce tome. Il en va de même pour la société des Eradicateurs, celui qui sera le dernier d’entre eux et l’Omega. A la limite, seul un bref chapitre entre lui et la Vierge Scribe était intéressant, mais le reste, c’est beaucoup de vide, beaucoup de vent et bien trop de pages prises sur l’intégralité de ce tome pour ça.

Heureusement que les scènes de combat sont toujours aussi bien écrite. Heureusement qu’on a une avancée dans la lutte entre les deux camps. Heureusement qu’il y a quelques scènes par ci par là qui font du bien à notre coeur de passionnés de cette saga, comme celle finale avec Kohler, ou celles avec Butch et V. revenant sur leur amitié, ou les quelques unes dans la demeure du Roi à la fin, là on rendre dans une intimité où l’on retrouve les belles relations qui font qu’on a aimé cette série. Mais c’est bien peu.

Alors sauf grosse surprise, je pense m’arrêter là. J.R. Ward a trop dérivé dans son écriture vers quelque chose qui ne me correspond plus et me frustre. Moi, j’aime quand on développe vraiment les personnages qu’on vient ajouter à une histoire. Je n’aime pas quand ils ne font que de la figuration. Du coup, je suis contente qu’elle m’offre ici une jolie porte de sortie avec des moments clés pour les Frères, Kolher et tous ceux qui les entourent. La chasse n’aura pas été veine et j’aurais tout de même vécu de très beaux moments à leurs côtés. Cette dérive finale n’enlève pas le reste et un jour je compte bien relire les premiers tomes qui m’avaient tant passionnée.

Laisser un commentaire