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Yona, princesse de l’aube de Mizuho Kusanagi

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Titre : Yona, princesse de l’aube

Auteur : Mizuho Kusanagi

Traduction : Léa Le Dimna

Éditeur vf : Pika (Shojo)

Années de parution vf : Depuis 2014

Nombre de tomes vf : 41 (en cours)

Histoire : Yona, la jeune et insouciante princesse du royaume de Kôka, mène une vie de rêve choyée par le roi et protégée par son garde du corps et ami d’enfance, le puissant guerrier, Hak.
Elle rêve de pouvoir unir sa vie à Soo-Won, son cousin dont elle est secrètement amoureuse. À l’approche de ses 16 ans, tous se préparent à fêter comme il se doit son anniversaire.
Mais ce soir-là, une terrible tragédie survient et la vie de Yona va être bouleversée à jamais !

Mes avis :

Tome 1
Très bon début pour ce nouveau shojo d’aventure. L’auteur pose bien les bases de l’histoire et des personnages, notamment à l’aide de flashbacks bien dosés. Personnages qui sont bien trouvés, qui ne font pas trop clichés et qui ne sont pas monochromes. J’aime l’idée de la princesse qui va devoir se battre pour reprendre sa place à la tête du royaume. Maintenant, il devrait y avoir plus d’action.

Tome 2
L’action arrive petit à petit avec ce tome malgré un début un peu mou à l’image d’une Yona sous le choc des évènements du tome 1 mais elle se réveille vite. C’est d’ailleurs ce que j’aime ici : la force de caractère des personnages mais aussi leur évolution et ambiguïté. Une vraie réussite !

Tome 3

ça y est, Hak et sa princesse se lancent dans une nouvelle quête pour reprendre le trône et la fantasy commence à prendre toute sa place avec l’arrivée d’un nouveau venu : le dragon blanc. J’ai aimé de suite ce nouveau personnage ingénu qui croit pourtant savoir plein de choses, et le fait qu’une légende annonce l’arrivée de 4 dragons pour protéger la princesse m’a un peu rappelé Fushigi Yugi et les étoiles des prêtresses, que j’avais adorés. L’humour est toujours aussi présent et j’adore le décalage entre les sentiments de Hak et la façon dont Yona le traite ^^

Tome 4

Le petit groupe formé au fur et à mesure de leurs pérégrinations poursuit sa route pour trouver un nouveau dragon. Les interactions Hak-Dragon blanc sont très drôles, on dirait deux coqs qui se battent pour la même poule lol J’ai aussi beaucoup aimé la découverte du nouveau « village » où se trouve le deuxième dragon, village complètement différent du précédent. Il est intéressant de voir les différences de traitement des hommes face à ces bêtes « surnaturelles », cela permet un peu de relativiser. En tout cas, ce nouveau dragon, Seiryû a l’air d’avoir un passé un peu plus intéressant que le précédent et promet d’être bien plus compliqué. Son look me plaît bien plus aussi, il me rappelle un peu celui de la princesse dans Mononoke avec ses peintures sous les yeux ^^

Tome 5

On reste dans la même dynamique avec d’abord la résolution du mystère autour de Seiryû, qui est en fait un garçon très attachant qui n’a pas eu une vie facile (ça vous rappelle quelque chose ? A moi aussi…). Mais j’aime bien son personnage silencieux et efficace, bien qu’un brin naïf à cause de la vie qu’il a vécue, j’espère que l’auteur développera son personnage. Puis dans la 2e partie, une fois qu’ils sont repartis en voyage pour trouver le 3e dragon, ils tombent sur lui dans un port. Et pour une fois, son personnage change de celui des deux précédents dragons. En effet, c’est un garçon intrépide, un brin frivole et surtout très épris de liberté, ce qui explique qu’il refuse sa condition de dragon à la botte du Grand Roi. L’enjeu sera désormais de le lui faire accepter et surtout de lui faire réaliser qu’il se trompe et que Yona n’est pas ainsi, mais je parie que celle-ci y réussira très facilement. En attendant, depuis quelques tomes nous sommes entièrement concentrés à cette quête des dragons et nous ne savons absolument pas ce qu’il se passe de l’autre côté du royaume avec le cousin de Yona, ce qui m’embête un peu.

Tome 6

L’auteur continue à s’éloigner de son intrigue principale avec ce tome. Certes, il est plaisant de continuer à voir Yona rassembler ses dragons, se lier avec eux, et grandir elle aussi. Mais je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de lien fait avec celui qui a usurpé son trône. Le nouveau dragon, lui, est amusant et touchant à vouloir être aussi indépendant, alors qu’en fait tout ce qu’il cherche c’est une famille qui veut de lui pour lui et non pour son sang de dragon. Hak m’amuse aussi à devoir se retenir comme ça alors que Yona le titille sans s’en rendre compte. Cette dernière continue à s’affirmer, non seulement comme meneuse et stratège (à sa moindre mesure) mais aussi comme guerrière à sa façon. Et c’est sympa de ne pas voir en elle qu’une faible femme, mais une femme qui a de la hargne aussi. Mais pour que tout cela soit vraiment prenant, il manque un peu d’entrain, un rythme soutenu, une dynamique dans l’histoire et le découpage des planches, et c’est dommage parce que la série et son histoire sont très prometteuses. Allez, encore quelques efforts pour en faire un incontournable !

Tome 7

Ce tome, découpé en 2 parties, démarre en concluant l’intrigue autour du Dragon vert. J’ai aimé ce moment parce qu’il montre tout ce qu’a accompli Yuna, le courage dont elle sait faire preuve et la force morale qu’elle possède. De plus, je pense que le Dragon vert est sûrement le plus complexe des trois et qu’il me plaira de voir son évolution. J’ai aussi aimé les combats qui furent très bien menés, ni trop longs ni trop courts, juste avec la bonne intensité. La 2e partie, que j’attendais depuis un moment, m’a un peu déçue. Je n’ai pas ressenti toutes les émotions que je croyais ressentir. En effet, Yona retrouve enfin son cousin mais la rencontre n’est pas aussi forte que prévue, au contraire. Il n’y a aucune intensité, aucun charisme ni chez l’un, ni chez l’autre, et même plus toute la combativité de Yona la déserte et elle redevient la coquille vide d’avant, je suis déçue. Du coup, la fin du tome est lui aussi en demi-teinte, voire plutôt mollasson. Elle ne sert pas à grand-chose et les tentatives d’humour de l’auteur ne servent à rien. Elle a mal gérer ses chapitres, il aurait fallu conclure le tome sur les retrouvailles, plutôt que les mettre en plein milieu. Parce que du coup, les pages qui suivent sonnent creuses. J’espère que le prochain tome remontera le niveau.

Tome 8

J’attends chaque tome avec impatience, pensant y retrouver l’engouement que je ressentais pour Fushigi Yugi, mais c’est à chaque fois un peu plus une déception. Je m’ennuie, je m’ennuie. Dans ce tome, il ne se passe pas grand-chose. La rencontre avec le dernier dragon est sans intérêt, de même que les scènes avec Yona et sa troupe. Ils tournent en rond depuis bien trop longtemps. Quand on se dit qu’on en est déjà au tome 8, on voit tout le délayage qu’il y a par rapport aux séries du même genre dans les années 1990. Heureusement, l’auteur à la bonne idée de nous montrer enfin ce qu’il se passe du côté de Soo-Won, mais le côté décalé du personnage est trop poussé. Cela manque de tension dramatique, tout est téléphoné et l’humour est trop lourd pour faire mouche. Je commence à être vraiment déçue par ce manque de sérieux et c’est dommage parce qu’il y avait vraiment de bonnes idées.

Tome 9

Ce n’est pas avec ce tome que je retrouve le plaisir des premiers tomes. J’ai toujours l’impression que l’histoire perd en qualité et est trop étirée, délayée. Il ne se passe pas grand-chose encore ici, si ce n’est la formation d’un groupe vraiment cohérent autour de Yona avec un but concret. Mais le tout est tellement gros que cela en devient ridicule. Cette histoire de bande de brigands semble encore plus les éloigner de leur objectif au fond parce qu’au final ils ne bougent pas trop de là où ils sont. Heureusement, alors que l’histoire semblait s’enliser, l’auteur a la bonne idée de faire revenir un personnage des premiers tomes, qui en risquant de reconnaître Yona, va peut-être enfin faire bouger l’histoire dans le bon sens, j’ai espoir ! Mais en attendant, je ne me régale plus comme avant, et je regrette que l’histoire ne soit pas mieux racontée, plus concentrée et plus sérieuse comme du temps des séries comme Fushigi Yugi.

Tome 10

On continue à faire du surplace. L’auteur perd beaucoup trop de temps pour un résultat aussi infime, cela ne dessert pas son histoire qui n’avance pas. Certes il est plaisant de voir comment le fils cadet de la tribu du feu change de camp et va maintenant aider Yona, mais avait-on besoin d’en faire deux tomes ? Cette série manque clairement d’envergure. Il n’y a pas de souffle épique et quand je vois qu’on a encore 9 volumes de retard sur le Japon et que la série y est encore en cours, j’ai peur pour la qualité… Ce n’est pas la série que j’attendais malheureusement et du coup, je suis d’autant plus déçue. Je ne sais pas si je vais continuer bien longtemps.

Tome 11

Même si l’intrigue n’avance pas d’un iota, j’ai bien aimé ce tome. Les deux premiers chapitres concernant un épisode du passé de Yona, Hak et Soo-Won était mignon et révélateur. On voyait déjà les caractères des garçons se dessiner. J’ai passé un bon moment et puis le dessin était tout choupi. La suite de l’histoire se concentre sur le présent et même si la revanche de Yona a toujours l’air bien loin, j’ai aimé comment en quelque chapitre, elle commence à prendre conscience d’Hak. Celui-ci est quand même d’une patience d’ange avec elle et il a des nerfs en acier, mais j’aime aussi quand il lui rappelle qu’il n’est pas fait de bois. L’idée de les faire aller dans le pays voisin, qui est bien divisé lui aussi, pourrait être intéressant, cela dépendra comment cela sera exploité.

Tome 12

Bon, il était sympa ce tome. L’auteur oublie enfin le petit tour du pays et des alentours de Yona and Co. Elle se recentre sur son pays natal, grâce à la menace représentée par le général de la Tribu du feu et Lee Hazara. J’ai bien aimé ce renversement de situation, c’était le moment parce qu’on s’ennuyait un peu. J’ai aimé voir Yona et ses dragons revenir en quatrième vitesse et essayer de comprendre ce qui se passe. Les scènes où ils enquêtent dans les faubourgs sont intéressantes. De même, j’aime voir l’intrigue se resserrer et les personnages faire du lien avec le tout. On a enfin un ensemble cohérent où Yona, les dragons, Hak et Soo Won ont chacun un rôle important. Bonus : les petites histoires à la fin sur le passé de Ki-Jae m’ont beaucoup amusée et touchée.

Tome 13

J’ai aussi beaucoup aimé ce tome-ci où l’on voit beaucoup Soo Won. La bataille dynamise énormément le volume et permet enfin de voir ce qui est en jeu. Cela lève un peu le brouillard qui pesait sur l’histoire depuis plusieurs tomes. J’ai aimé voir toutes les manoeuvres politiques qu’il y a derrière cette simple bataille. J’ai trouvé en Soo Won un vrai chef de guerre qui détonait vraiment de l’apparence mollassonne qu’il se donne. Avec ses alliés, il a vraiment la classe et il fait peur. J’ai aussi aimé voir la mise en place de la nouvelle génération de Généraux et la récompense inattendue reçue par Tae-Jun. Sa « rencontre » avec Yona laisse à penser qu’il n’a pas cherché à se débarrasser d’elle de gaité de coeur, ni sur un coup de tête, c’était une décision dure mais nécessaire pour son projet politique. Malheureusement toute cette tension est vite retombée dans la dernière partie où la troupe de Yona reprend ses pérégrinations, ce qui est bien dommage. Les seuls points positifs là-dedans, ce sont les sentiments de Yona qui s’éveillent peu à peu, et la promesse de bientôt découvrir la Tribu de l’eau.

Histoire bonus : ça m’a plu de voir Hak jeune, il est trop mignon et déjà plein d’idéaux. J’ai bien aimé sa rencontre avec Geun-Tae, de même que celle de celui-ci avec Soo Won, ça promettait déjà.

Tome 14

La série repart dans ses travers avec un tome à nouveau consacré aux pérégrinations de Yona and Co. Cela passe mieux que certaines autres fois parce que Yona continue à s’affirmer et qu’elle fait une rencontre intéressante. De plus, j’aime bien le rapprochement subtile qui continue à s’opérer entre elle et Hak et comment on comprend ses sentiments par petites touches. Mais dans l’ensemble, c’est quand même bien moins intéressant et dynamique que les tomes précédents où en plus il y avait une vraie tension grâce à la présence de Soo Won. Ça me manque.

Tome 15

Ah, quel bon tome ! Je ne pensais pas dire ça mais j’ai beaucoup aimé et ça parce que l’auteur a eu la bonne idée de faire intervenir Soo Won qui vient se mêler à la petite bande l’air de rien. J’ai d’abord beaucoup aimé l’évolution du personnage de Lily qui sous ses airs de forte tête et de fille à papa est quelqu’un de vraiment attachant. Elle est passionnée et veut vraiment sauver son peuple même si elle est souvent impuissante. Elle me rappelle Yona. Les deux s’entendent très bien et ça crée une bonne dynamique. Mais surtout l’arrivée de Soo Won qui venait se rendre compte des problèmes de la Tribu de l’Eau est une vrais surprise. J’aime beaucoup ce personnage et le fait qu’il doive collaborer avec Yona n’annonce que du bon. Petit bonus : les sentiments naissants de Yona pour Hak sont de plus en plus visibles, j’adore !

Tome 16

Dans la veine du dernier, un très bon tome de Yona. On sent vraiment avec chaque tome avec Soo Won que l’histoire avance. Non seulement Yona et sa troupe avec l’aide de Soo Won and Co. vont enfin débarrasser la tribu de l’eau de son problème de drogue, mais ils vont aussi faire bouger les choses politiquement. Car c’est cette partie qui est peut-être la plus intéressante pour l’histoire. Les 5 tribus font enfin s’unir sous l’égide de Soo Won pour s’en prendre à un ennemi commun et il me tarde de voir ça ! Du côté de Yona, j’ai vraiment été surprise par la violence de la réaction de Hak mais l’intervention de ses amis montre à quel point leur groupe est unis et on remarque de plus en plus le rapprochement entre Yona et lui ce qui n’est pas pour me déplaire ^^

Tome 17

Cette série est encore un régal. J’ai beaucoup aimé ce tome qui change des précédents. Yona et ses dragons sont toujours en vadrouille mais pas loin de la frontière avec Kai cette fois. Kai, à qui, Soo Won a décidé de déclarer la guerre. Yona and Co. va donc se retrouver prise entre deux feux et cela va être d’autant plus rude que la mangaka ne va rien nous épargner de l’horreur de la guerre. Pendant ce temps-là, les Dragons sont mystérieusement malades sauf Zeno et c’est le moment que choisit l’auteure pour enfin nous révéler son pouvoir. J’avoue que malgré les quelques indices qui parsèment le tome c’est assez inattendu et je suis ravie d’avoir été surprise. J’ai aussi eu beaucoup de plaisir encore à voir le rapprochement de Yona et Hak, celle-ci montrant de plus en plus ses sentiments même si elle ne s’en rend pas compte.

Tome 18

Voici un très joli tome bourré d’émotions. Je suis ravie que la mangaka ait enfin choisi de nous parler de Zeno, le dragon jaune et qu’en plus ça nous permette de découvrir la première génération de dragons. C’est une très belle histoire douce amère qui rompt un peu avec le cours naturel de l’histoire mais qui était nécessaire. L’histoire de Zeno, comme celle des autres dragons, est vraiment triste mais elle est aussi pleine de beauté. En effet, ses relations avec ses anciens camarades sont très belles, de même que les leçons qu’il a réussi à tirer de la vie qu’on lui a imposé qu’il a menée sans jamais renoncer. Ce tome est probablement l’un de mes préférés jusqu’à présent !

Tome 19

Après nous être arrêté sur Zeno, c’est au tour de Shin-Ah comme le promettait la couverture. J’ai bien aimé ce moment qui était drôle et émouvant à la fois avec une pointe de fantastique. Shin-Ah est un personnage que j’aime depuis toujours alors je suis ravie qu’on parle de lui et de ses ancêtres. En plus, c’était assez amusant avec tous les quipropos qui ont eu lieu et on a aussi pu voir Zeno à l’action. Dans la seconde partie, on revient à l’histoire principale avec le retour sur le devant de la scène de Lili et des allusions à Soo-Won. Les quelques pages où il apparait sont très drôles d’ailleurs. J’ai aimé revoir Lili. Je préfère que l’auteur réutilise ses personnages plutôt qu’elle en rajoute de nouveaux et ça permet à Yona d’avoir une amie. En plus, ça montre aussi que tout ne se solutionne pas si facilement puisque le problème de drogue sur la côte persiste. Enfin, j’ai encore une fois adoré la romance naissance entre Yona et Hak. Ils sont trop mignons, enfin surtout elle, qui remarque de plus en plus ses sentiments ><

Tome 20

Quel tome excellent ! Il y avait de l’action, de la tension, des sentiments. Je me suis vraiment régalée. Les protagonistes de deux camps convergent et se retrouvent enfin face à face révélant que leurs idées ne sont pas si éloignées les unes des autres. Cela donne à réfléchir sur la suite de l’histoire. Mizuho Kusanagi nous montre une fois de plus qu’elle a su créer un univers où rien n’est tranché, où tout est dans la nuance et j’adore ça. La confrontation entre Soo-Won est les dragons de Yona en est bien représentatif. Je suis également ravie de voir Hak retrouver des membres de son clan. J’ai aimé la tension avant et pendant la bataille, tout comme celle durant la captivité et l’évasion de Yona et Lili. Comme je le dis depuis le début, elles forment un chouette duo. Lili a bien grandi au contact de Yona, sa dernière décision le prouve bien. Les petits moments légers étaient également savoureux dans ce tome, prouvant encore que la mangaka maîtrise bien le rythme de son récit et a beaucoup d’humour. Il fallait bien ça pour détendre l’atmosphère après l’enlèvement des filles et la confrontation annoncée avec le pays de Sei. J’attends cette dernière avec impatience maintenant et je frétille à l’idée de lire la suite.

Tome 21

Ce nouveau tome fut à la hauteur de mes espérances. L’affrontement avec le pays de Sei tient toutes ses promesses. Nous avons d’un côté les dragons et de l’autre les 4 généraux qui vont s’allier et ça envoie du bois ! On sent la tension monter. La bataille est violente. Les enjeux sont multiples et les caractères se révèlent. Une fois de plus, ce sont Hak et Soo-Won qui tiennent le haut du panier. Leur relation est vraiment complexe mais tellement belle. Mizuho Kusanagi a vraiment su créer des personnages très complets. Avec Soo-Won, on ne sait vraiment pas comment faire pour détester le camp qui affronte Yona. Comme elle, on se demande comment on en est arrivé là mais aussi s’il n’y aurait pas moyen d’unir tout le monde et ainsi de révéler que Soo-Won n’est pas le monstre qu’elle croit qu’il est. C’est vraiment très intéressant. Bien sûr, il n’y a pas que ça, on retrouve tous les principaux personnages secondaires prêts à tout pour gagner et sauver Lili, ça donne un tome très dynamique. Enfin, la mangaka n’oublie pas la romance, montrant de plus en plus les sentiments de Yona pour Hak et c’est adorable même si ça me fait mal au coeur pour Jae-Ha.

Tome 22

J’aime vraiment de plus en plus le développement de cette série depuis quelques tomes. Le mélange entre la romance, la politique et les drames personnels des uns et des autres est très réussi.

Ici, on s’intéresse d’abord sur une bonne grosse première partie à la relation qu’Hak et Yona avait avec Soo-Won, la façon dont ils le percevaient et le perçoivent aujourd’hui, et la dichotomie entre ça et la réalité telle que Lili est en train de la découvrir en le suivant. J’aime beaucoup la dynamique entre Lili et Soo-Won, ils se ressemblent pas mal au fond. Lili est amusante de part le fossé entre son apparence et son caractère bien trempé. J’ai aussi adoré découvrir pour qui elle avait un crush, c’était très drôle. Elle bouscule Soo-Won et fait le lien entre lui et Yona. Je sens qu’elle va apporter de bonnes choses à l’intrigue surtout si elle continue à nous permettre de découvrir Soo-Won sous un autre jour.

Du côté des dragons, je continue à m’amuser des sentiments de Yona pour Hak qu’il ne comprend absolument pas parce qu’il l’aime sans retour depuis trop longtemps. Ça, c’est mon côté fleur bleue. Pour ce qui est de leurs aventures, ils vont rencontrer une nouvelle princesse et ainsi on va faire connaissance avec un autre pays. En découvrant ce qu’il s’y passe, l’univers de Yona s’élargit encore et on a notre dose d’action. Même si c’est classique, j’ai aimé la princesse Tao qui se rebelle contre sa soeur qui elle veut la guerre, tandis que Tao veut la paix en se faisant annexer par Soo-Won. Ça pousse encore une fois nos 4 dragons, Hak et Yona dans la direction de Soo-Won et son désir de faire de Koka une pays fort et sans égale. Je me demande quand même si les retrouvailles vont encore être longues, parce que c’est bien parti pour durer, ce qui au passage ne me dérange pas si on a toujours des tomes aussi équilibrés que celui-là.

Tome 23

Yona est une série qui continue à me surprendre dans la direction qu’elle prend à chaque tome. Ici, nous sommes plongés en plein dans les affaires politiques du royaume de Shin, un pays frontalier de Kôka qui a peur de se faire envahir par lui. J’ai aimé la complexité avec laquelle l’autrice traite le sujet, montrant bien la richesse du point de vue de chacun. Rien n’est simple qu’on soit pour ou contre la guerre, chacun a des arguments valables à faire valoir et c’est là toute la difficulté que Mizuho Kusanagi arrive à rendre. Yona se retrouve donc coincé entre deux soeurs aux ambitions diamétralement opposées, ce qui la pousse à prendre une décision lourde de sens que je n’avais pas vu venir et qui pourtant fait vraiment sens pour elle. Finalement, c’est comme si tout ce qu’elle a fait jusqu’à présent l’avait été pour l’amener à ce moment et ça j’ai beaucoup aimé. J’ai envie de voir Yona comme un étendard pour la paix.

Tome 24

L’autrice continue à nous montrer tout son talent dans le développement politique de son histoire avec les manigances des uns et des autres autour de la possible guerre contre le pays de Shin. J’ai beaucoup aimé ce calme avant la tempête et en même temps ces allers et venues pour tenter d’empêcher le conflit. C’est fou la direction qu’a pris Yona, on est tellement loin de son désir de vengeance et en même temps elle a gagné une telle assurance qu’on ne la reconnait plus. Son duo avec Hak fonctionne toujours du tonnerre mais elle parvient désormais à se dégager de lui. Ce dernier montre aussi qu’il n’est pas juste un bon guerrier mais aussi un bon tacticien grâce à l’utilisation qu’il trouve à faire de son clan. C’est vraiment un tome où on se laisse aller d’une surprise à l’autre dans les idées qu’ils trouvent par tenter d’arrêter Soo-Won et où ils utilisent vraiment toutes leurs ressources durement gagnées. Pendant ce temps, j’ai aimé voir un Soo-Won qui s’enfonce toujours plus loin dans ses mauvaises certitudes parce qu’il veut montrer qu’il est quelqu’un de fort par rapport à son oncle. La confrontation attendue avec Yona me tarde du coup pour voir ce qu’elle va l’amener à changer.

Tome 25

Cette série est vraiment de mieux en mieux. Ce tome est plein d’action et de tension. Il mêle histoires personnelles et intrigues politiques plus vastes. Rien n’est simple et alors qu’on pensait avoir cerné quelqu’un ou une situation, un retournement nous prend par surprise. C’est excellent.

Nous voilà retrouvant Yona face à Soo-Won pour une confrontation tendue mais hautement significative. On voit combien la Princesse est devenue forte, la place qu’elle tient dans le coeur de son peuple et le destin qu’elle pourrait avoir comme chantre la paix. C’est devenue une grande dame.

Du côté du pays de Shin, tout se complique. La faction des « pacifistes » passe à l’action. J’ai rarement vu secte plus abjecte. Je les ai détesté d’emblée avec leur façon de manipuler les faits et ainsi le peuple. A cause d’eux tout le monde est dans une sale position à la fin du tome. On a droit à une vraie hécatombe et certains sont poussés à révéler leurs pouvoirs et à aller au-delà de leur force. Cela donne un tome puissant avec une fin époustouflante, grâce à un certain événement qu’on attendait depuis longtemps. Comme je regrette d’avoir été laissée en plan comme ça ^^

Tome 26

Fin de l’incursion dans les affaires du pays de Shin le temps d’un tome sous tension. Les premiers instants sont glaçants, on est frappé de plein fouet par la violence du moment. Les prêtes ayant décidé de retourner le peuple contre sa souveraine et ses protecteurs mais également contre Yona et ses amis. C’est un moment que j’ai beaucoup aimé parce qu’on sentait vraiment qu’on était au point de basculement vers une guerre civile voire plus. Du coup, j’ai trouvé que l’autrice avait très bien joué son coup, en passant de ces moments d’une tension extrême, à ceux plus froid mais non moins importants où les individualités vont jouer de tout leur poids pour faire basculer la balance. Elle montre ainsi la puissance des personnages qu’elle a su créer que ce soit des principaux comme Yona ou Soo-Won ou des secondaires comme le chef de la tribu du vent, la prince Koren ou ses 5 étoiles. Nous sommes vraiment dans un récit d’aventure solide caractérisé par des personnages très bien écrits.

Cet arc trouve donc sa conclusion grâce à toute la diplomatie déployée par Yona, qui montre que même si elle commande les dragons avec qui elle pourrait faire la guerre, elle est avant tout une chantre de la paix. Et c’est justement cette paix qui va caractériser la seconde partie de ce tome dans laquelle on retombe dans des petits moments du quotidien des dragons qui se remettent lentement, non sans que la mangaka nous ait annoncé les futures tensions/conflits qui couvent au sein même de Koka.

C’est donc le coeur léger (mais un peu inquiet) que je me suis amusée à voir Yona redevenir la jeune fille qu’elle était. Elle se remet à s’inquiéter pour sa relation avec Hak maintenant que le conflit est passé. Elle réalise ses sentiments mais ne sait les gérer et comme ils sont tous deux bien maladroits, cela conduit à un joli quiproquo sous le regard attendri des dragons, qui seront là pour aider. Les dernières pages m’ont tour à tour émue quand Yona se livre et tendrement amusée quand Hak explose ^^ Je suis très impatiente de reprendre leurs aventures !

Tome 27

L’autrice nous a concocté ici un petit tome de transition qui fait du bien pour se poser après tout ce qui est arrivé dans les précédents. Le rythme est toujours bon. On remarque bien combien les personnages ont évolué et mûri, tout comme l’autrice dans l’écriture de son histoire. Celle-ci a vraiment trouvé un bon équilibre entre magie, politique, aventure, romance, émotion et humour. Elle atteint donc son rythme de croisière.

Ainsi le tome s’ouvre sur les conséquences de la déclaration tonitruante de Hak avec un chapitre un peu léger mais plus sérieux qu’il n’y parait parce qu’il évoque bien les sacrifices qu’Hak a consentis pour en arriver là. J’ai beaucoup, ça faisait du bien, cet espace de détente au milieu de tout ce stress accumulé au fil des tomes. Et puis, je suis une fan de romance quand même donc j’attendais ça depuis un moment.

Mais l’autrice ne s’y attarde par trop et très vite, elle relance son histoire vers ce qui va nous intéresser prochainement : la façon dont Soo-Won gouverne et la réception de Yona et ses dragons par le peuple. Le parallèle entre les deux est très intéressant et la mise en tension se fait plutôt bien, ce qui soutient notre attention jusqu’au bout. Ainsi en mélangeant des petites choses qui nous semblent anecdotiques (la relation SooWon – Lin, la rencontre entre les Dragons et son ancien informateur, l’attaque de l’Empire Kai, l’intervention de Yona etc), l’autrice pose les premières pierres pour une future histoire politique qui s’annonce dense et complexe.

Yona reste pour moi une valeur sûre en shojo d’aventure. Je trouve l’histoire de plus en plus fluide, donc passionnante à lire et j’aime l’évolution des personnages. Que demander de plus ?

Tome 28

Cette fois l’autrice laisse place à un tome de transition ma foi fort sympathique comme toujours dans cette série.

Après avoir aidé la tribu du feu, Yona et ses amis se reposent un peu chez eux. C’est l’occasion de nombre de scènes tordantes, avec des gags simples mais efficaces, reposant à la fois sur le fait qu’ils doivent restés cachés et sur les sentiments de Yona et Hak. C’est frais, léger, mignon et ça marche très bien sur moi.

L’histoire par contre avance peu. On croise juste l’un des conseils du Roi qui commence à réfléchir à exploiter la situation de Yona et des dragons, mais nous n’en verrons le résultat que plus tard. On découvre aussi quelques bribes du passé le plus lointain de Yona grâce à la femme de l’ancien chef de la tribu du feu. Et enfin, comme ce serait trop simple pour notre petit groupe de se reposer tranquille, la guerre gronde avec les puissances voisines qui vont venir mettre leur grain de sel, tandis qu’un groupe à l’intérieur du pays va chercher à les capturer. Le prochain tome s’annonce musclé.

Même si c’est un tome plus calme, fait pour faire patienter entre deux tomes d’action, j’ai passé un chouette moment avec notre petite troupe toujours aussi sympathique. Yona reste une valeur sûre peu importe le nombre de tomes.

Tome 29

Comme prévu, l’histoire reprend du poil de la bête dans ce tome et même plus car comme le dit l’adage trop de calme annonce une tempête et quand celle-ci éclate, elle fait mal !

Nous avions laissé Yona et deux de ses dragons en mauvaise posture. Forcément ça tourne mal pour eux. L’autrice réutilise une formule déjà éculée avec leur enlèvement et la menace pesant sur eux pour pouvoir les manipuler et les retourner contre Koka. Car c’est une guerre qui est en ligne de mire celle entre Koka et son pays voisin qui rêve d’expansionnisme. Yona n’est qu’un pion au milieu de tout ça mais un pion très utile, ce que ses ennemis ont bien compris.

J’ai beaucoup aimé le noir cynisme qui se dégage de ce tome. Les deux camps sont capables d’utiliser toute « aide » leur tombant sous la main et sont prêts à tout pour cela. Que ce soit ceux qui ont enlevé Yona, qui l’utilisent pour manipuler les dragons et qui profitent même des faiblesses de leurs propres alliés. Ou que ce soit le pays de Koka où les différents hommes aux pouvoirs n’hésitent pas à utiliser Hak et les dragons restant ainsi que leur désir de sauver leurs amis pour les pousser à combattre pour eux. C’est la froide réalité.

Les scènes de combat que cela occasionne sont parfaitement mises en scène. C’est très fluide et parfaitement lisible. J’ai aimé la montée à puissance de ce tome. Voir Hak se battre déchainé comme ça est fascinant. C’est aussi superbe de suivre une Yona qui ne se laisse pas faire et n’a plus rien à voir avec la naïve princesse des débuts. Elle sait désormais utiliser la moindre faille à son avantage. C’est dur mais quelle superbe évolution dramatique des personnages !

Tout cela mélangé donne un tome très intense à lire qui annonce pas mal de changements dans les dynamiques des forces présentes parce que Yona aussi bien que Hak brillent dans l’adversité et ça ne peut rester plus longtemps caché aux regards des autres.

Tome 30

Je suis fan de Yona depuis un bout de temps mais je n’aurais honnêtement jamais cru que la série tiendrait aussi bien sur la longueur et qu’on se retrouverait avec plus de 30 tomes d’aventures de notre héroïnes et ses dragons.

Avec ce nouveau tome, qui ne nous laisse aucun répit, l’autrice franchit un nouveau cap. La guerre a éclaté et les troupes de Koka donnent tout pour vaincre les soldats de la Province de Sen et ainsi récupérer leur princesse. Retournement que peu de monde aurait pu prévoir quand on se rappelle dans quelle précarité Yona se trouvait autrefois. Mais elle a su gagner le coeur de son peuple, tout comme Hak qui se démène comme un beau diable sur le champ de bataille au point d’emporter l’adhésion de tous. L’autrice nous livre ainsi une belle leçon de real politique, rien de tel qu’un conflit où on se montre sous son meilleur jour pour se faire remarquer.

Nous enchainons donc les moments héroïques et sanglant où Hak et ses compagnons luttent de toutes leurs forces. J’ai adoré la mise en scène autour de ce personnage dont on sent enfin toute la force et l’obstination. Il est terrifiant. Face à lui et ses troupes, il y a une partie des Dragons obligés de lutter car otage de leurs ennemis avec Yona. On se dit alors que la situation est perdue, mais c’est sans compter l’astuce des uns et des autres. Et une fois de plus, nous avons droit à un beau retournement signe de beaucoup d’ingéniosité. On enchaine donc scènes de batailles, duels, siège, prise de la ville, tout ça pour nous mener au coeur du Palais vers un dénouement bien plus intime.

Car en coulisses se joue un autre jeu, jeu au sein duquel les femmes auront la part belle. J’aime aussi voir dans cette série des femmes, à l’apparence frèle et au rôle qui peut sembler anodin, prendre le pouvoir et se battre pour leurs idéaux. Ici, Yona trouve une alliée inattendue dans la femme de son geôlier, une femme qui n’a pas été sans me rappeler celles croisées dans Bride Stories, des femmes simples, discrètes et pourtant farouches. Une belle amitié, certes de circonstance, se dessine entre elles, le temps d’une course-poursuite haletante et stressante à souhait où leur bravoure les fera briller aux yeux de tous.

Après autant d’émotions, l’autrice a en plus la bonne de conclure sur une belle avancée de la romance qui n’a pu que faire fondre le coeur des fans qui attendaient depuis un moment une telle scène. Parfait !

Tome 31

L’autrice continue à me surprendre et à proposer une histoire définitivement très solide mais non moins extrêmement frustrante cette fois. Je me suis surprise à ronger mon frein et à retenir ma colère pendant une bonne partie de ce nouveau tome qui prend une direction qui peut paraitre surprenante mais que l’autrice avait soigneusement dessinée depuis un moment.

J’ai été une nouvelle surprise par les talents de scénaristes de Mizuho Kusanagi, qui jongle encore une fois entre romance et politique dans ce nouvel opus. Impossible pour Soo-Won et son entourage d’éclipser la popularité retentissante d’Hak, Yona et de ses dragons, il faut donc trouver une solution pour utiliser ceux-ci à bon escient sans que cela ressemble à une contrainte non plus. Voilà le nouvel objectif qui s’offre à nous.

Dans un premier temps, les lecteurs, comme les héros, soufflent après ces chapitres pour le moins tendus et épuisants. On a ainsi droit à de beaux moments chaleureux, plein de camaraderie et d’amour, où l’on voit tout le bien que les dragons peuvent faire autour d’eux. On assiste aussi à la drôle d’évolution du duo Hak-Yona qui décidément ne fait rien comme tout le monde mais séduit par sa maladresse et l’honnêteté que ça recèle. C’est un moment apaisant qui fait du bien pour tous.

Malheureusement la politique n’est jamais bien loin dans le rude monde dans lequel ils vivent et c’est le conseiller Kye-Sook qui avance le premier ses pions, faisant une proposition que Yona ne parvient pas à refuser et qui va bouleverser tout ce petit monde. Soyons honnête, cela fait plusieurs tomes déjà qu’on sentait ce rebondissement venir. L’autrice préparait de longue date un rapprochement entre les deux camps, notamment en montrant toute l’ambigüité de Soo-Won. Je n’ai donc pas été surprise que Yona accepte.

Cependant cela change totalement la donne et si c’est bien écrit, ça m’a quand même bien fait grincer des dents. Je trouve très naïf de sa part de se jeter comme ça dans la gueule du loup, de se laisser ainsi manipuler et exploiter par ses ennemis. Je sais bien que tout cela correspond à un savant et complexe jeu politique, mais n’empêche ce fut très frustrant d’y assister. J’ai détesté la voir retomber dans le rôle de la princesse potiche et il me tarde de la voir envoyer valdinguer tout ça pour mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, surtout que je vois mal ses amis se tenir encore longtemps à l’écart comme ils le font pour l’instant.

Cela augure donc une suite haute en couleur où l’affrontement politique et idéologique avec Soo-Won va être beaucoup plus frontal que jusqu’à présent, ce qui fait du bien quand on voit quand même le nombre de tomes qu’on a derrière nous. Il était temps de faire avancer l’intrigue dans cette direction et l’autrice a choisi le bon moment et le bon tempo, je trouve. Ainsi, même si ce tome m’a moins séduit, je continue à trouver la série très bien construite et j’ai hâte de la poursuivre.

Tome 32

Alors que j’avais trouvé que le tome précédent marquait un peu le coup, l’autrice a totalement réveillé son intrigue dans celui-ci proposant un récit alternant drame politique et drame personnel juste passionnant !

J’ai vibré tout au long du tome, de colère, d’émotion, d’envie de bouger et de secouer les choses. Mizuno Kusanagi m’a totalement embarqué dans son histoire de succession contrariée et de rébellion politique. L’histoire prend ici un sacré tournant et une fois que c’est parti, impossible de tout arrêter.

Le tome s’ouvre sur une belle démonstration de force des dragons qui montrent à la fois de quoi ils sont capables et qui protègent également les leurs, montrant encore combien ils sont attachés les uns aux autres, c’est superbe. Mais du côté du Roi forcément, on se tend car on réalise qu’ils sont largement au-dessus du lot et que Yona détient un grand pouvoir.

La frustration gagne ainsi chaque camp. Celui de Yona en a marre de ne pas pouvoir se voir, des deux côtés. Yona vit quasiment recluse et on interdit à ses dragons de venir la voir. Hak n’en peut plus non plus de cette inactivité et trouve une solution surprenante en repartant de zéro. Décidément j’adore ce personnage qui sait se remettre en question comme personne et qui ose tout par amour. Du côté du Roi, on est tout aussi décontenancé. Ses proches conseillers ne comprennent pas bien ce qu’il se passe, ce que veut le roi, ce que font et sont les dragons et Hak. Tout le monde est bien perturbé.

C’est là qu’un coup du sort vient encore plus faire tout basculer, avec plusieurs révélations tonitruantes sur Soo-Won. Hak se sent obligé de repenser un peu les choses et de se mettre à réfléchir sur des faits qu’il croyait acquis. Yona remet de l’ordre dans ses idées. Les conseillers sont bousculés dans leur calendrier. Tout s’accélère, se bousculent, est chamboulé, c’est extrêmement bien agencé, comme des pièces de domino qui se mettraient à tomber les unes sur les autres une fois que la première a perdu son équilibre. J’aime beaucoup tout ce qui est mis en branle aussi bien du côté de Hak, de Yona, de Soo Won que de ses proches.

Ce nouveau tome m’aura à nouveau surprise. Le récit prend un tournant que je n’avais pas vu venir, apportant autant de réponses que de nouvelles questions. Les personnages ne restent pas apathiques et cherchent des solutions. Tout ça dans une ambiance dramatique à haute teneur en émotion où on sent que les digues sont proches de la rupture. Franchement, je me régale !

Tome 33

Petite surprise agréable avec ce tome qui fait prendre un sérieux virage à l’histoire, un mélange de politique et de religion fort réussi !

Yona est toujours captive mais elle a découvert le grand secret de Soo-won. Elle compte donc bien l’exploiter pour avoir un peu plus de latitude. Pendant ce temps, les dragons tentent de mettre le roi sous pression et découvrent aussi que quelque chose cloche. Quant à Hak, ignorant de tout ça, il joue toujours les troupions dans l’armée du ciel mais Yona lui manque de plus en plus.

Sur cette base, je pensais que l’histoire poursuivrait sur cette lancée et qu’on assisterait aux fouilles de Yona ainsi qu’à la confrontation du roi avec les dragons. C’était bien mal connaître l’autrice. A la place, en milieu de tome, elle nous embarque dans le récit de la rencontre des parents de Soo-Won et des origines de son mal. C’était surprenant et très agréable, malgré une petite maladresse dans la facilité avec laquelle c’est amené ^^!

J’ai cependant été ravie de découvrir les parents du roi. Cela apporte une belle complexité au récit et à ce personnage, trop vite mis en scène comme le méchant de l’histoire, alors qu’il est bien plus que ça. On découvre ainsi les deux frères, futurs rivaux, dans leurs jeunes années. Le père de Soo-Won est surprenant, il ne lui ressemble pas du tout. Sa mère, elle, cache un lourd secret. Leur rencontre est mignonne tout plein. L’autrice raconte ensuite rapidement leur rapprochement, puis leurs fiançailles, car certes c’est un beau couple mais l’important vient ensuite.

Avec la mère de Soo-Won, l’autrice introduit avec force la dimension religieuse du récit, qui avait été un peu laissé en sommeil malgré la présence des dragons légendaires. On découvre que le mal qui le ronge vient de la lignée dont il est issu. On découvre surtout qu’autrefois il y avait dans le pays une Eglise toute puissante qui révulsait son père, tandis qu’Il, le père de Yona, l’appréciait beaucoup. La rupture est donc proche.

Avec audace et astuce, l’autrice amène donc son récit vers une nouvelle voie. Après avoir fait un récit assez aventureux et guerrier jusqu’à présent, elle développe une dimension plus politique et religieuse désormais faite d’histoires intimes et de complots. J’ai hâte d’en voir le résultat surtout que plein d’autres petits éléments semblent avoir été glissés dans le récit pour la suite. C’est la démonstration d’un joli travail d’écriture même si cela casse un peu la dynamique présente.

Tome 34

Ne vous laissez pas tromper par cette couverture bon enfant toute mignonne, Mizuno Kusanagi vous réserve ici un tome plein de noirceur et de complexité où cette naïveté enfantine qui met tant de papillons à notre coeur ne va pas faire long feu.

En revenant sur les souvenirs de la mère de Soo-Won et les tragédies qu’ils ont vécues nous étions prévenus, mais même ainsi, je ne pensais pas autant souffrir et aimer. J’ai adoré cette plonger dans le passé des parents des deux cousins. C’était fascinant. L’autrice montre la complexité que peut engendrer des princes aux visions de la politique et de la vie radicalement différentes. L’un est plus religieux, plus effacé, plus tendre. L’autre est plus militaire, plus solaire, plus rude aussi. La vie les éloigne et la politique les oppose. L’enchaînement des drames qui se jouent entre eux est tragique, mais superbement mis en scène ici, relatés par la voie de la mère de Soo-Won.

J’ai adoré la complexité des sentiments fraternels que l’autrice met à nu. J’ai adoré la façon dont l’engrenage se met en route entraînant tout le monde les uns contre les autres alors qu’ils s’aiment au fond. J’ai surtout adoré être le témoin silencieux qui changements qui votn s’oppérer chez Soo-Won enfant, témoin lui aussi de tout cela, pris dans la spirale de son père et son oncle. On découvre un enfant extrêmement intelligent et sensible, qui va très jeune être marqué par le drame de sa famille. Le poids de la culpabilité que porte sa mère est énorme, tout comme le réalisme avec lequel elle voit la situation. C’est saisissant. Et c’est Yona désormais qui va être la récipiendaire à tout cela. Magistral !

Cette vision terriblement humaine de la politique des hommes et des dieux me parle. J’aime la sensibilité dont l’autrice fait preuve pour écrire sur ces deux hommes qui ont chacun leurs torts. J’aime sa vision pleine de nuance sur la politique, la guerre et la religion, aucun n’étant tout blanc, ni tout noir, tout satisfaisant ou tout inutile. Souvent dans ce genre d’aventure, les auteurs ont trop tendance à oublier l’humain, ses sentiments et les drames auxquels ils conduisent. C’est pour ça que j’aime la façon dont les shojo manga les mettent au coeur. C’est tellement plus touchant et complexe ainsi.

Avec ce retour dans le passé, l’autrice nous offre l’un des grands moments de la série. Elle nous permet ainsi de comprendre encore mieux les motivations de ses héros et surtout les enjeux de leur future relation quelle qu’elle soit, cela à un moment clé où l’ennemi est aux portes du pays et où le roi défaille. C’est excellent !

Tome 35

Décidément que cet arc est prenant et dense. Mizuho Kusanagi nous entraîne dans une vaste fresque politico-fantastique diablement bien pensé où le drame prend une belle place et où Yona prend de plus en plus une carrure de leader politique. Jouissif !

Je me suis vraiment régalée avec ce tome où il y a tout ce que j’aime : de la politique, de la romance, du drame, des complots, du stress et une mythologie de plus en plus développée. C’est fascinant à suivre. Cet arc est vraiment excellent et l’autrice y donne toute la mesure de sa série et de ses personnages qu’elle a créés à cette fin. Tous prennent une sacrée envergure et l’ensemble des intrigues développées précédemment prennent forme ici dans un vaste plan qui sent quand même un peu la fin.

Il est plaisant de voir Yona mener la danse des négociations diplomatiques avec le pays voisin et de la voir tomber dans le piège tendu. Tout s’imbrique pour former une belle toile dramatique et on découvre un nouvel ennemi puissant qui va pousser les héros à donner leur pleine mesure. Yona montre combien elle forte pour mener ce genre de réunion, elle surprend d’ailleurs l’entourage de Soo-Won et ça m’a fait un plaisir fou. Puis quand le piège se referme, on est en plein dans cette ambiance de complot de palais que j’adore où tout et terriblement tendu et la guerre bien proche. Excellent.

Le drame, lui aussi, n’est pas loin avec un Soo-Won de plus en plus malade qui interroge sur sa succession et le rôle qu’il peut encore jouer actuelle. Il est plaisant de voir Yona assez forte pour l’épauler et prendre la relève pour mener la politique de son pays qu’elle aime tant. Les conseillers en viennent ainsi à s’interroger sur la suite et font des concessions envers Yona, ce qui nous permet pour notre plus grand plaisir de revoir les dragons ! Mais la guerre est vraiment à leur porte et la maladie de Soo-Won fort présente dans le récit avec aussi un nouveau personnage féminin assez fascinant qui vient ajouter son grain de sable dans cette fresque déjà assez complexe.

Enfin, les amoureux de romance seront comblés grâce aux retrouvailles attendues entre Hak et Yona. Celles-ci sont à l’aune des héros, émouvantes et cocasses à la fois mais également sérieuses car Hak a enfin compris ce qu’il en retournait pour Yona et Soo-Won. Un superbe moment qui a fait battre mon petit coeur et confirmer combien j’aime ce joli couple qui s’est si bien trouvé !

Tome passionnant à lire, j’ai adoré le mélange de romance, politique, complot et promesse de guerre qu’il y avait à l’intérieur. L’autrice fait preuve d’une belle maîtrise scénaristique et ses dessins sont également toujours beaux, fins et marqués d’ethnicité. L’un des meilleurs shojo d’aventure publié en France.

Tome 36

Toujours aussi passionnant à lire malgré les tomes et les tomes qui défilent, ce nouveau tome nous embarque dans le développement d’un nouveau personnage : Mei Niang, ancienne générale du Kai du sud, l’occasion de découvrir un autre visage de femme forte.

Le talent de Mizuho Kusanagi, c’est d’avoir réussi et de continuer à nous proposer un récit choral qui s’enrichit de nouveaux personnages au fil des arcs, des personnages qu’on n’oublie pas tant leur caractérisation est forte. Ici, la rencontre avec Mei Niang est marquante et la suite de son histoire ne peut que donner raison à cela. On sent donc d’avance que ce sera un personnage qui restera dans les mémoires comme les femmes croisées précédemment et vu le nombre d’héroïnes fadasses dans un certain type de shojo manga, ça fait plaisir d’avoir l’inverse aussi.

Avec Mei Niang, nous découvrons donc une ancienne générale, devenue favorite du roi du Kai du sud. Pourquoi ce choix ? Pour pouvoir se rapprocher du château d’Hiryu où il y a Soo-Won qui comme elle souffre de cette drôle de maladie qui leur déclenche de violent maux de tête avant de les tuer. Elle a tout donné pour ça et maintenant l’y voilà. En nous présentant cela à nous lecteurs, forcément l’espoir renaît pour Soo-Won. Cependant nous n’en sommes pas là.

Car en parallèle de l’histoire de Mei Niang, tout se casse la figure pour le royaume de nos héros : leur roi est au plus mal et il se cherche un héritier pour reprendre le flambeau, l’un de ses généraux se fait blesser grièvement et ne peut participer à la bataille, ses ennemis sont de plus en plus proches… On sent une vraie tension monter très rapidement et dangereusement dans ce tome pour aboutir au bouleversement qu’on attendait tous juste à l’ultime page, créant un beau cliffhanger ! C’est très bien mené de la part de l’autrice, assez classique certes, mais jouissif quand même.

Après pour en arriver là, il aura fallu du temps et l’autrice aura su parfaitement combler cela avec de beaux et riches développements de personnages, ce qui rend ceux-ci si familiers et attachants pour nous. Du coup, quand on est confronté à des chapitres ou des pages qui semblent un peu légers, comme quand Mei Niang cherche sa petite créature ou que Hak fait sa muscu, ça ne nous dérange pas car on sait que derrière cela il y a d’autres intentions et ça marche.

Les personnages sont ainsi très bien écrits et avec des idéaux qui nous touchent. On aime voir Hak fidèle à sa promesse faire tout ce qu’il peut pour Yona et ses amis sans enfreindre les ordres de Soo-Won. On aime voir ce dernier se donner corps et âme pour son pays, jusqu’à la rupture. On aime voir Yeon sauver Mei Niang puis participer peut-être au sauvetage du roi. Et même dans le camp adverse, la découverte du roi de Mei Niang et d’un général ancien ami à elle, frappe et interroge.

Yona demeure donc un récit d’aventure humain passionnant à suivre avec parfois des tomes qui semblent plus calmes comme ici, mais qui sont en fait très riches de petits développements significatifs pour la suite et ce n’est pas la page finale qui le démentira vu le coup de tonnerre qu’elle assène pour la suite. Les difficultés sont là, elles n’ont jamais été aussi grandes, ni aussi proches, mais nos amis sont là pour les affronter et je suis sûre que ce sera passionnant et poignant.

Tome 37

Quel tome étrange ! On sent tout au long qu’il va se passer quelque chose mais on ne parvient pas à cerner quoi avant qu’il ne soit trop tard et que le drame surgisse. Bravo à Mizuho Kusanagi pour avoir réussi à nous bouleverser autant.

J’ai d’abord eu du mal à entrer dans l’histoire, je l’avoue. Je ne me rappelais plus bien les différents plans d’action en cours et les lieux des combats. On croise également d’anciennes, très anciennes, bien nouvelles têtes et comme ce sont tous des personnages plus que secondaires, on a du mal à situer qui est qui. Pas simple tout ça surtout quand l’histoire vire aussi politique et que les batailles battent leur plein. Pourtant, c’est très vite devenu fort immersif et c’est là tout le talent de l’autrice.

On sent fortement ses inspirations, elle emprunte beaucoup dans ce tome aux drames qu’ont connu Sarasa et Shuri dans Basara. Alors même si elle n’est pas à la hauteur, même si c’est forcément plus léger et moins puissant, cela apporte beaucoup à l’oeuvre quand même. On prend plaisir à voir Yona lutter à armes égales avec Soo-Won et se poser de plus en plus comme une grande femme politique et stratège. On tremble pour Hak qui donne tout dans la bataille pour défendre le petit village où il a été envoyé. Et même si en face, ses adversaires ont l’air bien ridicules, ils se révèlent en fait malins et cruels et vont nous faire mal.

J’ai beaucoup aimé l’agencement de ce tome qui aura su monter crescendo. Il nous plonge dans une dure guerre d’usure d’abord, avec aussi beaucoup de tension au palais et la crainte d’un enlisement. Puis, on assiste à de rudes combats aussi bien dans le premier sens du terme que des combats politiques et donc d’influence. C’est très prenant à suivre. J’ai apprécié de voir Soo-Won écouter Yona, utiliser à bon escient les dragons et tout faire pour son peuple. Ce n’est plus la figure du tyran qui s’était brutalement emparé du pouvoir autrefois. Il forme un excellent duo avec Yona. Mais c’est quand le drame frappe que le tome prend toute son ampleur. Je n’avais pas du tout vu ça arriver et cela relance avec efficacité une histoire coincée dans cette situation inextricable avec Yona et son cousin. Là tout ressort et les personnages sont à fleur de peau.

Il y a ainsi chez l’autrice une écriture assez fine des personnages principaux, de leurs relations entre eux, mais aussi de leur relation à la politique et au bien être de leur pays et de leur peuple. C’est passionnant à suivre et plein d’émotion. On a vraiment de la peine pour chacun d’eux, que ce soit les dragons face au ravage de leurs terres natales, les proches de Soo-Won face à la maladie de celui-ci, ou bien Hak qui nous peine à tant donner sur le champ de bataille, et bien sûr Yona face aux nouvelles épreuves qui se dressent face à elle dans les dernières et déchirantes pages.

Bien que moins forte que son aînée, Yona princesse de l’aube est vraiment une solide aventure épique et politique dans un monde imaginaire où les royaumes s’entre-déchirent pour quelques pauvres terres. C’est finement écrit, c’est puissamment raconté et c’est très bien mis en scène pour tenir le lecteur en haleine et ravager son coeur. Les lecteurs de ce tome qui auront fini le coeur en miettes comme moi tomberont sûrement d’accord avec ce que j’écris 😉

Tome 38

Avec sa couverture qui forme un diptyque des plus séduisants avec la précédente, ce 38e tome de Yona nous embarque à nouveau tête la première dans la guerre qui l’oppose avec le Kai du sud, mais quand on a lu le maître en la matière, à savoir Kingdom, la comparaison dans la mise en scène des combats est rude.

L’occasion donc de faire une comparaison entre la façon de mettre en scène la guerre entre deux oeuvres aux portées différentes. Dans Kingdom, nous sommes dans du pur délire guerrier avec à la tête un monarque en quête de conquête afin de créer un vaste royaume unique. Dans Yona, les intentions et l’atmosphère même de la série est toute autre. Nous sommes pas dans un titre guerrier et stratégique mais dans une histoire plus fantastique et humaine, sur fond de légende, avec des personnages plus nuancés, commettant des erreurs et essayant de se racheter pour créer un monde plus juste. L’intention est différente, la mise en scène ne sera pas la même.

Le choix est donc fait par Mizuho Kusanagi de ne pas nous montrer la guerre comme quelque chose de fascinant mais plutôt comme quelque chose de violent et traumatisant. On plonge dans celle-ci à côté de l’outsider, qui vient de vivre une terrible débâcle et qui a à sa tête un roi qui vacille. Heureusement que Yona est là pour l’épauler avec ses dragons, donnant ainsi un coeur à cette armée et pas juste une tête. Alors même si j’ai été moins immergée dans la bataille en elle-même, j’en ai beaucoup aimé les enjeux en sous-main et surtout la signification du rôle de chacun.

Nous sommes effectivement dans un shojo et c’est le développement psychologique des personnages qui compte. On découvre ainsi dans ce tome un duo de plus en plus complémentaire issu de l’éducation différente reçu par leurs parents. Soo Won est le stratège voulu par son père, tandis que Yona est le coeur voulu par le sien. C’est très intéressant à voir. Les autres personnages ne sont pas en reste, on voit l’influence de l’aura de Yona et ses dragons sur l’armée, qui transforme celle-ci et la fait renaître. C’est émouvant de voir comme ils réveillent celle-ci et la galvanisent à nouveau malgré les épreuves. Les dragons sont des modèles de sacrifices, allant toujours au devant du danger pour aider leur prochain, de même que Yona. C’est vraiment une dynamique propre à ce genre de titre qui a tendance à émouvoir le lecteur.

D’ailleurs en parlant d’émotion, que dire de celles de retrouver Hak. C’était le gros cliffhanger du tome précédent. On se doutait bien qu’il n’allait pas disparaître ainsi mais l’autrice a parfaitement su susciter l’hésitation et le doute, donnant une autre dimension à ses héros : Yona et Soo Won, notamment pour que ce dernier retrouve petit à petit le chemin de son coeur. J’ai donc été ravie des choix faits pour le faire revenir peu à peu dans l’histoire, tout en oubliant pas sa quête, ni son rôle de trouble fête, puisqu’il va ainsi infiltrer l’armée ennemie et poursuivre sa mission l’air de rien. Hak, c’est un peu l’électron libre et celui par qui vient la surprise, ce qui est fort appréciable.

Ainsi bien que loin du récit guerrier et batailleur carré et calibré, la fougue et le désir de liberté de Yona et ses amis emporte tout autant bien qu’étant plus éparpillé et éclaté. C’est une autre façon de voir et faire vivre la guerre qui a son charme et son intérêt. Je regrette peut-être l’impression que ça donne de quelque chose de moins creusé et moins important que dans d’autres mangas, car le ton reste léger avec ces antagonistes présentés de manière ridicule et ces combats à la va-vite. Mais je prends plaisir à toute l’émotion que cela suscite et aux évolutions, rapprochements, encouragements qui naissent sous nos yeux.

La guerre n’est pas que l’apanage des shonen et des seinen, Yona démontre s’il y en avait besoin que les shojo mangas peuvent aussi s’emparer des récits de guerre et proposer leur propre interprétation plus accès sur la dimension humaine. Ainsi un Soo Won vacillant émeut, une Yona forte prend la direction des choses, tandis que ses dragons se battent avec un beau sens du sacrifice et qu’Hak joue habillement les troubles fêtes. Cela donne un tome passionnant à suivre.

Tome 39

Quand on lit Yona après des titres comme My Happy Marriage ou Nina du royaume aux étoiles, on se rend compte quand même qu’on est à un degré totalement différent d’écriture. Là où les autres sont gentils mais un peu lisse, ici tout s’enflamme et nous emporte !

Arrivée bientôt à sa quatrième dizaine de tomes, Yona continue de nous embarquer dans un récit épique qui ne faiblit pas où son autrice est sur tous les fronts, où ses personnages souffrent et aiment, et où l’action ne mollit jamais. A peine une affrontement terminé qu’un autre naît à un endroit où on ne l’attend pas et d’une manière surprenante. En même temps, on n’oublie pas les séquences émotions, et amitié et romance viennent encore pimenter l’ensemble. Du grand art !

L’affrontement entre Koka et Kai est donc à son comble ici et l’autrice nous plonge au coeur de l’action, avec des affrontements sanglants des deux côtés, malmenant tout le monde. Les dragons résistent mais c’est dur. Hak s’infiltre et se bat mais tient rudement le choc avec toutes ses blessures. La victoire est on ne peut plus incertaine et pourtant ils avancent. J’ai adoré cette bravoure et ce sens du devoir qui transpirent de leur peau. J’ai adoré aussi le sentiment d’être face à quelque chose de complexe, une vraie guerre, avec aucun gagnant.

Cependant, c’est tout de même l’émotion qui m’a apporté le plus de bonheur dans ce tome. L’émotion de voir le petit groupe des dragons et Yona retrouver leur Hak qu’ils croyaient disparu. L’émotion d’un Soo-Won voyant qu’il n’a pas totalement perdu son ami de toujours. Et bien sûr, l’émotion d’une Yona à qui on rend son grand amour. Mais il y a aussi des émotions plus complexes très joliment mises en scène, comme le trauma encore très présent chez Hak de l’attaque submersive qui l’a emporté et sa peur désormais des bruits de la pluie. La séquence émotion qui a suivi avec Yona était magique !

Mizuho Kusanagi nous trace vraiment les contours d’une guerre rude et âpre qui se joue en plus sur plusieurs front. Après avoir assisté à une confrontation brutale et frontale, place à la ruse et aux manigances dans l’ombre, dans la seconde partie de ce tome. Par un joli retour de caméra, l’autrice nous ramène à la capitale où sont restés Yeon et la princesse de Kai : Mei Niang, et très vite les choses s’y compliquent. Avec un ton d’abord assez humoristique, la mangaka nous fait refaire connaissance et nous rappelle qui est cette femme si changeante, enfantine parfois, guerrière quand c’est nécessaire. J’ai été touchée par son personnage et j’ai aimé le dessin de la romance fait entre elle et le général Val.

De manière assez rapide, assez concise et pourtant avec bien plus d’impact que c’est que j’ai pu lire de la même façon dans Nina du royaume aux étoiles, Mizuho Kusanagi met en branle une petite rébellion, celle de Mei Niang et son ami Val, contre leur pays d’origine aux pratiques totalitaires, qui envoie un groupe d’assassin réduire le palais en cendre et récupérer Mei Niang. Dans Nina, je trouvais ça sympa mais lisse. Ici, c’est bien plus rude et sanglant. On sent que ça tranche dans le vif et que ça fait mal. Ce n’est pas superficiel, c’est réel. Alors, c’est la preuve qu’on peut avoir une narration vive et rapide et pourtant raconter quelque chose d’impactant. Avis aux amateurs 😉

Nouveau tome parfaitement rythmé et ciselé des aventures de Yona et ses dragons. Quand la guerre devient réelle, elle ne peut que laisser ses marques, et pourtant la vie est toujours là. C’est donc avec émotion et souffrance qu’on suit les derniers moments de ses affrontements, mais aussi avec bonheur et jubilation qu’on assiste à de belles retrouvailles et qu’on découvre un Soo-Won ému. Quelle riche et belle série !

Tome 40

Quelle aventure ce fut de se procurer ce 40e tome de Yona, qui pour fêter les bientôt 10 ans de parution en France, se voyait doté d’une édition collector avec un très joli petit artbook du même format, qui a fait des ravages chez nos amis étrangers amateurs de la série et chez les revendeurs vinted bien moins friands du contenu que du contenant… J’ai eu la chance d’avoir une amie qui me l’a trouvé dans un endroit improbable, je la remercie. Mais sachez d’or et déjà qu’une réédition arrive !

Mais revenons à nos moutons et parlons un peu de ce tome à nouveau épique qui m’a fait vibrer et grincer des dents ! L’autrice a vraiment amorcer un virage rude et sévère dans sa série, un peu comme quand on était allé à la rencontre du peuple de l’eau qui était gangrené par la mafia, mais cette fois le mal, c’est le pays voisin : Kai, et on se le prend de plein fouet !

J’ai adoré la noirceur et la violence de ce tome où l’on rencontre enfin pour de vrai le fou qui dirige le pays voisin que nos héros affronte depuis le début. Ce dernier est venu récupérer en main propre Mei et c’est un carnage. L’autrice met superbement cela en scène avec une belle science de la narration lors de combats violents et vifs où tous les coups sont permis, le tout sur fond dramatique avec le palais qui brûle en arrière-plan et nos dragons qui en tombent malades. C’est excellent à suivre car le sens de la dramaturgie de Mizuho Kusanagi est à son sommet !

J’ai ainsi été particulièrement touchée par le destin tragique de Mei et du général Val, son ami (et +) de toujours. J’ai senti mon sens se glacer lors de l’arrivée de leur Empereur. J’ai adoré les figures sombres des Dolomites, qui vraiment faisant souffler un vent d’effroi avec leur présence évanescente et fatale. Ce fut un excellent mini-arc et il n’est pas fini !

J’ai en revanche été assez surprise de la tournure très rapide des événements ensuite. J’ai eu l’impression que tout se mettait en branle un peu trop rapidement et facilement derrière une Yona, chef de guerre, à qui tout le monde faisait confiance. Ce n’est pas très crédible, du moins ça arrive trop vite de la part de Soo-Won et ses proches, mais qu’importe. C’est l’heure des retrouvailles pour le groupe de Yona et on ne boudera pas son plaisir. C’est aussi l’heure d’une nouvelle mission de sauvetage comme ils savent si bien le faire et on voit combien la série a avancé avec ceux qui vont l’accompagner dans cette mission suicide éclair. On adore voir les dragons à l’action. On adore suivre Yona dans ses plans. On adore retrouver Hak avec eux et découvrir Soo-Won en replis au cas où à l’arrive. C’est une dynamique des plus enthousiasmantes.

Enfin, un petit mot sur le collector. Bien que produit en trop faible quantité et compliqué à trouver dès le lendemain de sa sortie… celui-ci est un fort bel objet, certes de petite taille, mais riche et solide, surtout pour le même prix que le manga lui-même puisque l’ensemble coûte un peu plus de 12€. On y retrouve sous sa couverture cartonnée une foultitude d’illustration de l’ensemble de la série, qui va des couvertures, aux illustrations en rabat à quelques inédits. C’est splendide et on ne peut que saluer une telle initiative qui permet d’apprécier l’évolution du trait de l’autrice. Espérons que d’autres shojos y auront droit.

Tome épique et sombre, ce 40e volume continue de confirmer le tournant sans concession de la série où les antagonistes sont de réelles sources de frayeur permettant de mieux mettre en valeur le courage et la force de caractère de nos héros. Avec un palais qui brûle et une amie enlevée, une nouvelle mission se dessine et on a hâte de voir ce que cette nouvelle coalition de forces va pouvoir faire. En tout cas, on sait qu’on ne sera pas déçu et tant pis si l’autrice va désormais peut-être un peu vite. Bonus : Merci à Pika pour cette belle édition collector !

Tome 41

Si on cherche de la fantasy épique en shojo, Yona est vraiment LA référence actuelle. En digne successeur de Basara, sans sa dimension dramatiquement théâtrale et déchirante romantiquement parlant, elle offre des aventures géopolitiques et humaines passionnantes.

Avec surprise, depuis plusieurs tomes la série a pris un nouveau virage qui a tendance à me scotcher. Je ne m’attendais effectivement vraiment pas à l’attaque surprise du Roi du Kai du sud qui sème littéralement la terreur sur son passage. C’est sombre très sombre et bien effrayant et stressant, ce qui fonctionne parfaitement sur moi. L’autrice nous offre une histoire palpitante, qu’on n’arrive pas à lâcher, où nos héros sont réellement en danger face à un ennemi totalement fou, qui rappelle un peu le Roi bleu de Basara. Forcément, j’adore.

Avec une jolie science de la mise en scène, Mizuho Kusanagi nous conte comment une mission de sauvetage en pénétrant dans un camp ennemi peut mal tourner et tout le stresse que ça occasion en plan et contre-plan. On se régale des surprises qu’elle nous réserve et on tremble régulièrement face à toute cette violence gratuite d’un ennemi qui est vraiment la caricature parfaite du méchant psychopathe à la tête d’un puissant pays. C’est peut-être justement un brin too much pour être 100% crédible ou alors pas assez poussé au choix. Quelque chose m’a manqué contrairement à Basara.

Cependant, je n’ai pas boudé mon plaisir face aux boucles du scénario et aux réactions des personnages. Ce n’est pas la première fois qu’ils sont en danger ou se font capturer mais ils semblent avoir appris de cela et ça change tout. Les réactions sont différentes, on a de jolies surprise et c’est jouissif de voir une princesse aussi combattante et d’assister justement à des combats aussi vifs des deux côtés où chacun se met en danger pour sortir de ce guet-apens. On a tout. Chaque dragon brille, Hak et Yona aussi, Val n’en parlons pas, même Mei Niang est particulièrement émouvante. On a des combats, des petits moments romantiques, des moments stressants, des captures, des révélations et même un petit truc un peu pour la mythologie de la série. Que demander de plus ?

Même si, je ne peux m’empêcher de comparer Yona à sa grande soeur Basara à sa défaveur car cette dernière avait une profondeur supplémentaire, je ne peux que constater combien c’est une aventure efficace qui gagne en noirceur au fil des tomes et me passionne par les directions qu’elle prend et les surprises qu’elle réserve. Tchagol est vraiment effrayant ici et nos héros ont maille à faire avec lui, ce que l’autrice rend à merveille en images !

6 commentaires sur “Yona, princesse de l’aube de Mizuho Kusanagi

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