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Histoire couleur terre de Dong Hwa Kim

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Titre : Histoire couleur terre

Auteur : Dong Hwa Kim

Editeur vf : Casterman / Ecriture

Années de parution vf : 2006-2007

Nb de tomes : 3 (série terminée)

Résumé du tome 1 : “(…) Un masque de rides recouvre le visage de ma mère Pareil à une toile d’araignée Mails il suffit de soulever le masque Pour retrouver sur ses joues le rose de ses seize ans. On devine les histoires entre rires et larmes qui ont jalonné sa vie, Pareilles aux sillons qui creusent les champs. Ce sont les souvenirs de nos mères Du temps où elles avaient seize ans… Voici le récit de leurs histoires aux couleurs de la terre…”
Cet extrait d’un court poème que Kim Dong-hwa a placé en ouverture des dix chapitres qui composent Histoire couleur terre délimite bien le territoire de ce récit subtil, sensible et particulièrement attachant : les émois amoureux de deux femmes – une mère et sa fille – au fil d’une existence toute simple marqué par les flux et les reflux du sentiment amoureux. La mère est veuve et exploite un petit restaurant dans un village rural de la Corée profonde. Les deux femmes vivent seules, et doivent souvent affronter les ragots que le qu’en-dira-t-on fait circuler sur le compte de la mère, que son veuvage est censé rendre “disponible”. Et de fait, celle-ci se comporte en femme libre. C’est cette liberté sensuelle et complice qu’elle saura partager avec sa fille, en toute simplicité, instituant entre elles une connivence profonde et généreuse.

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Mon avis sur la série :

Voici une série qui sur le papier avait tout pour me plaire : l’histoire d’une jeune femme élevant seule sa fille dans la campagne coréenne d’autrefois, il y avait des petits airs de Simple comme l’amour de Fusako Kuramochi. Malheureusement, je n’ai pas du tout accroché à l’histoire ni aux dessins.

Ces derniers sont très fins tout en finesse et montrent de très beaux paysages. Malheureusement, je n’ai pas aimé du tout le dessin des personnages qui se rapproche trop de celui des estampes japonaises avec leur visage tout allongé, leurs petites lèvres pincées… Non, non, décidément, ce n’était pas pour moi. En plus, les couvertures très minimalistes de l’édition française ne donnent pas franchement envie non plus.

Du côté de l’histoire, j’aimais le principe de cette femme veuve, qui devait courageusement élever sa fille tout en travaillant et en continuant à vivre sa vie de femme. Mais dès le début, j’ai trouvé la narration assez indigeste, pleine de métaphores, sur la nature et les hommes et les femmes, pas du tout subtiles, et où les chapitres se répétaient inlassablement. Voir Ihwa grandir m’a vite ennuyée. Même si elle est drôle parfois, au fond, elle est beaucoup trop naïve et fleur bleue. En plus, au début, elle a un coeur de guimauve et passe d’un amour à l’autre. Sa copine, un brin perverse, est un peu comme elle de ce côté-là. Et toutes les deux découvrent ensemble leur corps et la sensualité, mais cela reste très très plat. La mère, qui pourrait être le personnage central, n’est pas assez développée. Elle reste trop en retrait, observatrice de l’évolution de sa fille, dommage. Son histoire avec le peintre errant aurait pu être bien plus belle et romanesque. Elle reste très simple et banale. Voir dans le dernier tome, ces deux femmes devenir aussi passive, attendant que « leur homme » revienne m’a vraiment agacée. J’aime les femmes avec un peu plus de caractère, même si je comprends vu le contexte historique et culturel.

Mais au final, cette histoire n’était pas faite pour moi. Dommage.

Ma note : 10 / 20

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