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Love, be loved, Leave, be left d’Io Sakisaka

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Titre : Love, Be Loved, Leave, Be Left

Auteur : Io Sakisaka

Éditeur vf : Kana (shojo)

Année de parution vf : 2016-2021

Nombre de tomes : 12 (série terminée)

Résumé du tome 1 : L’histoire de deux amies, Yuna et Akari, dont les visions de l’amour s’opposent. L’une est une romantique idéaliste tandis que l’autre est une adepte des choix pragmatiques et réfléchis. Leur route croise celle de deux garçons, Inui et Rio, qui ont également une conception personnelle de l’amour.

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Mes avis :

Tome 1

Pour cette nouvelle série, Io Sakisaka a décidé de se compliquer encore un peu la vie en suivant non pas une, mais deux héroïnes. Deux héroïnes qui en plus ont des conceptions totalement différentes de l’amour. Cela donne un titre qui alterne entre ambiance légère  voire bonne enfant et ambiance plus lourde, plus mature. Le trait de l’auteur reste résolument doux et l’atmosphère poétique, comme le démontre le titre. Je suis par contre moins de la couverture de ce premier tome que j’ai pu l’être de celles de ces autres séries.

Pour en revenir à l’histoire, nous suivons Yuna et Akari qui ont toutes les deux une vision de l’amour très différente et nous allons découvrir avec elles leurs premiers vrais émois. Si on voit assez vite se profiler les couples et les romances, on sent bien que ce ne sera pas sans complications. Comme sait très bien le faire Io Sakisaka, on va à nouveau avoir droit à des adolescents à fleur de peau qui vont sûrement trouver de l’aide et du réconfort dans l’amitié, à l’image de celle naissante entre les deux filles.

Yuna est peut-être pour l’instant le personnage qui me plaît le moins. Sa très grande naïveté m’agace parfois, surtout qu’on entend très souvent sa voix dans ce premier volume. Elle juge un peu trop facilement les autres et sa façon de toujours se dévaloriser est agaçante. Mais c’est sûrement aussi celle qui a le plus grand potentiel pour changer. Akari, elle, je l’apprécie déjà énormément. C’est une fonceuse, une battante, qui a une conception très terre à terre de la vie en général. Elle est très mature au premier abord mais on sent déjà des failles chez elle. Les deux forment un joli duo assez inattendu mais qui va me plaire, je sens. Chez les garçons, il y a le beau Rio, le prince de Yuna, qui cache de profondes blessures sous ses dehors un peu cabochard. A l’opposé, il y a le très simple Inui, l’ami d’enfance de Yuna, qui est très nature mais qui déborde de gentille et d’optimisme. Il me plaît déjà lui aussi, c’est le genre de personnage qui me donne la banane et que je trouve adorable.

Le premier tome n’étant encore qu’une longue introduction, il me tarde dans les prochains tomes de suivre les aventures amoureuses de ce quatuor. Yuna va sûrement grandir et murir et Akari va sûrement découvrir que sa belle théorie bien cartésienne ne résiste pas aux vrais sentiments. Une fois de plus, il me tarde de découvrir ce que vont donner ces romances lycéennes à la sauce d’Io Sakisaka^^

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Tome 2

Avec ce nouveau tome, je suis définitivement tombée sous le charme de la nouvelle série d’Io Sakisaka. Il se dégage quelque chose de complètement différent de ces précédentes séries avec ces deux filles qui se cherchent en amour.

J’ai beaucoup aimé que Yuna soit mise en avant dans ce tome. Ça me plaît de la voir changer au contact d’Akari et Rio. J’aime la relation qu’elle a avec ce dernier. Leur amitié et la confiance qu’ils se font est belle à voir. C’est aussi super de la voir prendre confiance en elle et s’affirmer auprès de Rio mais aussi de ses autres camarades. Il faut dire que ce dernier est très chouette lui aussi. Ce n’est pas du tout le garçon superficiel qu’on aurait pu croire et au contraire il m’a énormément touchée avec son histoire avec Akari. Il est vraiment très touchant et j’aime aussi son côté un peu jeune et naïf, près à tout pour ses amis.

Au contraire de Yuna, Akari m’a un peu saoulée ici. Elle a un côté vachement égoïste et surtout complètement dans son monde. Elle ignore vraiment ce qui se passe autour d’elle et ne se rend compte de rien, c’est bien dommage. Elle est ici bien moins sensible que Yuna et pourtant je sens en elle un potentiel certain mais qui malheureusement s’efface devant ses brusques revirements amoureux. C’est en fait, une vraie ado qui ne sait pas trop où elle va. J’espère qu’Io Sakisaka développera un peu mieux cet aspect du personnage par la suite et notamment sa relation ambigüe avec le très posé Inui qu’on ne connait pas encore très bien mais qui a tout du type posé et rassurant.

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Tome 3

Encore un très joli tome, plein de douceur qui m’a mis le coeur en joie. J’aime décidément beaucoup l’ambiance de cette série que je trouve encore plus subtile dans la description des sentiments bien compliqué de ces adolescents. J’aime énormément la dynamique qui se met en place dans le quatuor et ensuite dans les différents duos. Dans ce tome, les trois romances se mélangent allègrement. Akari découvre ses sentiments pour Inui, c’est amusant de la voir aussi candide. Elle s’interroge, se questionne, se perd un peu avant de finir par se trouver. Inui, lui, est vraiment très très naïf, c’est fou. Mais c’est le genre de personnage dont j’aime beaucoup la fraicheur et la droiture et je pense qu’il ira bien avec Akari, il la posera et l’apaisera. Pour l’instant, on n’en est qu’aux prémices, c’est amusant de les voir se tourner autour, de les voir rougir, s’effleurer…

Mais face à tout ça, Io Sakisaka n’oublie pas le pauvre Rio, spectateur malgré lui de la naissance des sentiments de « sa soeur » et de son ami. C’est ici que la voix de Yuna se fait essentielle pour décrire les affres dans lesquels il est plongé. Cette injustice qu’il doit ressentir à ne rien pouvoir faire ou dire est criante et ce n’est pas étonnant qu’il explose dans les dernières pages lors d’une scène superbe d’émotion. En même temps, j’ai déjà un peu l’impression que ses sentiments sont sur la pente descendante et qu’il fait ça pour mettre cartes sur table et passer à autre chose. En tout cas, j’ai été vraiment touchée par la détresse de Rio, tout comme par celle de Yuna qui elle aussi assiste impuissante à sa souffrance. Elle a bien changé depuis les débuts. Elle s’est vraiment ouverte aux autres et j’aime la voir parler avec de plus en plus de monde, alors j’espère que Rio va vite la remarquer et voir tout ce qu’elle fait pour lui. La petite scène lors du marathon me donne espoir en ce sens.

Voici donc encore un tome riche en émotion où chacun voit ses sentiments perturbés et avance aussi à son rythme et grandit.

Tome 4

J’ai eu un peu plus de mal avec ce tome qu’avec les précédents. J’ai trouvé le rythme assez pénible à suivre alors que ça ne me l’avait pas fait lors de ma lecture des chapitres à leur sortie. Je pense que c’est parce qu’on s’intéresse principalement à une seule question dans ce tome, celle qui nous tenait en haleine depuis le premier tome : que va-t-il advenir de la relation entre Rio et Akari maintenant que celui-ci a fait le premier pas ?

Malgré le fait que j’ai eu du mal parce que ça prend trop de temps, que ça occupe tout le tome, j’ai tout de même trouvé qu’Io Sakisaka traitait le sujet avec beaucoup de justesse encore. Le malaise d’Akari est normal. Sa réaction est compréhensible aussi bien vis-à-vis de Rio et que de Yuna. Mais surtout qu’elle bonheur de découvrir qu’elle n’est pas juste une fille sans cervelle qui tombe amoureuse du premier venu comme on nous l’a présentée au début. Voir par de brefs flashbacks, le sacrifice qu’elle a accepté pour protéger sa famille et surtout sa mère, est très beau. Ça montre toute la tendresse et tout l’amour qu’elle éprouve pour eux. Et surtout ça montre combien les gens, et parfois nous lecteurs, nous trompons sur elle, et j’adore la façon dont la mangaka a amené ça.

Elle a aussi très bien mené les réactions de ceux qui l’entoure. Ils ont tous bien changé depuis les débuts. Rio est bien plus mature. Il s’est beaucoup rapproché de Yuna avec qui il a une vraie relation de confiance. J’adore la dynamique entre les deux. Yuna l’a fait changer tout comme il l’a fait changer elle. Celle-ci a vraiment pris confiance en elle et ça fait du bien de la voir gronder Rio, mais aussi défendre Akari avec autant de passion. Le seul encore un peu en retrait et qui semble cacher quelque chose d’ailleurs, c’est Kazu. J’aimerais vraiment qu’Io Sakisaka le développe plus.

En attendant, un chapitre se clôt définitivement avec ce tome et un autre semble s’ouvrir à la toute fin de celui-ci par une petite scène truculente comme la mangaka sait le faire parfois.

Tome 5

Voilà enfin un peu le tome des garçons ! Ceux-ci se révèlent complètement ici pour mon plus grand plaisir. Je suis vraiment fan de Kazu et Rio, et j’aime bien le petit nouveau : Agatsuma.

Io Sakisaka continue à nous conter cette jolie histoire d’amour et d’amitié autour de ce groupe d’amis. Le ton est toujours aussi juste et elle sait me toucher en plein coeur. J’ai été charmée par les méandres amoureuses des deux garçons qui au final se posent autant de questions que les filles. C’est mignon de voir Rio hésiter sur ses sentiments, puis hésiter à se déclarer à cause de son passé. C’est touchant de voir Kazu faire passer son amitié pour Rio avant ses sentiments pour Akari. Tous les deux sont jeunes et maladroits. J’aime bien les petits travers que leur donne Io Sakisaka. Kazu se frotte le nez quand il ment. Rio se cache derrière sa mèche ou son bonnet. Ils sont tantôt charmants, tantôt jaloux, tantôt désarçonnants. Je comprends que les filles aient du mal à savoir sur quel pied danser.

Dans ce tome, Akari en voit un peu de toutes les couleurs à cause du malentendu entre Kazu et Rio. C’est triste parce qu’elle avait enfin pris son courage à deux mains pour se lancer. Après, je dois quand même avouer que c’est peut-être le personnage avec lequel j’ai toujours le plus de mal. A l’inverse, je suis fan de Yuna qui a tant changé depuis les débuts. Comme le font remarquer Rio et Agatsuma, maintenant elle réussit à regarder les gens dans les yeux et s’est complètement ouverte. Elle est vraiment adorable de franchise, de fraicheur et de naïveté en même temps. Je l’adore. C’est pour ça que j’espère vraiment que sa relation avec Rio va avancer enfin.

Je reste donc encore complètement sous le charme de Love, be loved, leave, be left. J’aime suivre les aventures amoureuses et amicales des personnages que ce soit chez eux, au lycée ou dans leur quartier, chaque décor et chaque situation me séduit. Vivement le prochain tome !

Tome 6

J’ai encore craqué devant tant de mignonnitude dans ce tome ! Je suis complètement fan du quatuor que l’on suit qui est tellement frais. Ici, pas de méchant rival, non avec Io Sakisaka, ce sont les sentiments, les vrais qui sont mis en avant et pas de superficielles complexités scénaristiques.

Du coup, on suit d’abord un Kazu complètement perdu face au retournement de veste d’Akari. Il a beau y faire, il ne comprend rien à cette fille et c’est très drôle pour nous de voir les quiproquos que cela fait naître. Ils sont tous les deux tellement maladroit, elle en voulant à tout prix se nier pour rester son amie, lui en voulant réprimer ses sentiments pour ne pas blesser Rio. Du coup, on trépigne à chaque chapitre de les voir faire un pas en avant pour deux en arrière.

Du côté de Yuna et Rio, ce n’est guère mieux. Yuna est toujours aussi évaporée par moment. Elle ne remarque vraiment pas les garçons autour d’elle qui ont des sentiments pour elle. Pourtant, les deux sont de plus en plus transparents. J’ai aimé la franchise avec laquelle Rio avoue ses sentiments à Agetsuma. Rio est vraiment un chouette type, bien loin de l’image un peu narcissique et lointaine qu’il se donnait au début. C’est vraiment un garçon pur, honnête et naïf, très choupinou dont j’ai beaucoup aimé l’évolution. Maintenant, il faut vraiment qu’il fonce s’il ne veut pas se faire piquer Yuna dans la dernière ligne droite.

Au final, ce tome se concentre à nouveau un peu plus sur les garçons et c’est une très bonne idée. Io Sakisaka est vraiment douée pour croquer les caractères de ces jeunes adolescents. Je retrouve chez eux la maladresse et les hésitations dues à cet âge et aux sentiments que l’on ressent alors. Comme à chaque fois, j’en ressors avec un énorme sourire aux lèvres mais aussi une grande impatience de lire la suite !

Tome 7

Comment vous dire tout l’amour que j’ai pour cette série ? Je passé mon temps à pousser des petits cris en lisant ce tome tant j’étais à fond dans les histoires de coeur de notre quatuor. C’est juste tellement juste et touchant. Io Sakisaka est l’une des mangakas les plus douées de sa générations pour décrire les romances adolescentes. Je l’avais déjà constaté dans ses autres séries mais cela se confirme ici. Ça a l’air tellement simple avec elle, alors que c’est si compliqué avec d’autres mangakas qui n’arrivent pas à transmettre la moitié du quart des émotions qu’elle nous communique ici. Bref, j’ai encore adoré ce tome.

Ça s’ouvre avec la sempiternelle fête de l’école qui est l’occasion de toutes les audaces. Je pourrais commencer en vous parler du couple phare qui est sur le point de se former, mais je vais plutôt vous parler de la belle Akari qui reçoit ici la visite d’amis du collège et au milieu de son ex-petit ami. Celui-ci n’a pas la langue dans sa poche et avec ses airs froids il est capable d’asséner les pires vérités. Ce qu’il ose dire à Akari fait mal mais comme elle le dit elle-même, il n’a pas tort. C’est l’une de ces vérités qu’il faut entendre pour avancer et même si j’ai eu de la peine pour elle à ce moment-là, je pense que ce sera positif pour elle ensuite. Du coup, elle va repartir dans une meilleure dynamique. D’ailleurs, elle semble déjà avoir remarqué qu’elle aussi, elle a enfin une bande d’amis sur qui elle peut compter et qui l’accepte telle qu’elle est. Vraiment, c’est un très joli moment, un peu âpre mais fondateur pour ce personnage. La preuve, son rapprochement continu avec Kazu qui est là pour l’encourager. Mais pitié, faites qu’ils se bougent enfin tous les deux et que l’ex ne viennent pas semer la zizanie !

Il est temps maintenant bien sûr de parler de notre petit couple : Rio et Yuna. C’est le grand jour pour eux et la mise en scène amenant à la formation de leur couple est encore une fois parfaite. On sait tous que ça va arriver, mais c’est toujours beau de les voir se chercher et paniquer ainsi pour donner ensuite un moment plein d’émotions qui est la preuve de l’évolution de chacun. Rio s’ouvre enfin aux autres, il ose se montrer comme il est. Il panique, il hésite, il a peur. C’est touchant. Yuna a muri. Elle ose, elle a moins peur, elle prend des décisions. Il y a encore du chemin mais c’est adorable de voir ça. Alors forcément quand les deux se réunissent mon petit coeur de midinette n’y résiste pas. J’ai trouvé leur déclaration commune magnifique, pleine de sincérité. Après les maladresses des premiers pas de leur couple tout beau tout frais ne vont peut-être pas toujours me faire sourire, parce que ça peut vite être agaçant si c’est source de malentendus, mais je pense qu’Io Sakisaka est capable de nous montrer ça autrement, pour justement mettre en avant la nécessité de communiquer.

Love, Be Loved, Leave, Be Left reste une valeur sûre des shojos lycéens. C’est une bouffée d’émotion à chaque tome. Je me suis beaucoup attachée à chacun des personnages de l’histoire. Je suis ravie de leur évolution à chacun. Et l’autrice sait bien faire rebondir son histoire à chaque étape. J’adore !

Tome 8

Après avoir tant fait les louanges de cette série, je vais commencer à dire que ça traine un peu en longueur. J’ai trouvé ce tome mignon mais répétitif et un peu mou… Io Sakisaka a beau mettre tous les bons sentiments du monde, je dois avouer qu’il a manqué quelque chose ici. J’ai trouvé le couple Rio-Yuna un peu trop culcul et j’ai eu envie de mettre des coups de pieds aux fesses de Kazu et Akari. Frustration, frustration…

Pourtant la série reste très plaisante à lire. La jeunesse japonaise est superbement croquée au point de donner une petite ambiance nostalgique au titre, celle de nos années lycée. Quand je vois les personnages s’amuser et se chambrer avec leurs amis, je me retrouve en plein dans mes souvenirs de ces années-là et je ne pense pas être la seule.

De la même façon, la mangaka commence à aborder un peu leur vie de famille, ce qui pourrait être un plus appréciable pour enrichir la série mais aussi pour mieux travailler la psychologie des personnage. Ainsi, j’ai trouvé assez réaliste la façon dont sont abordés les problèmes familiaux de Rio et Akari d’un côté, et de Kazu de l’autre. On les découvre du point de vue de nos adolescents, nous permettant de voir comme ils gèrent ces problèmes d’adultes avec plus ou moins de difficultés et la façon dont ça influe sur eux. La romance me lassant un peu, je me suis concentrée sur cet aspect dans la seconde partie du tome et j’ai beaucoup aimé.

Love, Be Loved, Leave, Be Left reste une belle série à lire, Io Sakisaka sait y faire. Il lui manque cependant le côté dramatique qu’on ressentait dans ses précédents titres ce qui les rendait plus addictif. Je ne dis pas que je veux forcément qu’il y ait des drames, mais il faut, c’est sûr, ajouter quelque chose pour enrichir l’histoire dans les prochains tomes et arrêter de tourner autour du pot.

Tome 9

La série entre dans sa dernière phase avec beaucoup d’interrogation sur le devenir des personnages. On a d’un côté Yuna qui se questionne sur son couple, Akari et Rio qui s’interroge sur leur famille et Kazu qui réfléchit à son futur.

J’ai trouvé Yuna un peu, beaucoup trop présente dans ce tome. J’avoue que j’ai eu l’impression d’une redite de la part de l’autrice en ce qui concerne ses inquiétudes. Alors oui, ça sonne juste vu comme elle manque de confiance en elle, et oui Ryo est adorable du coup, mais c’était quand même un peu lourd à lire. Pour moi, c’est bon leur couple est formé et solide, pas besoin de mettre ce genre d’obstacle.

A l’inverse, j’aimerais bien qu’Io Sakisaka arrête de jouer avec nos nerfs en ce qui concerne Akari et Kazu. Ça va un temps de se tourner autour mais là, ça commence à faire long. Heureusement qu’elle en profite pour glisser des thèmes intéressants sur les 2e chance, la réparation des erreurs, l’entraide et l’écoute de l’autre, etc. Heureusement aussi que l’ajout du troisième membre du triangle amoureux est bien fait, que Ryosuke est quelqu’un de bien et que l’autrice le traite tout en nuances, parce que sinon ce serait vite agaçant.

En fait, plus le temps passe, plus je me plais aux petits ajouts à côté de l’histoire principale : participation des amis qu’on ne voit qu’en arrière-plan, rôle des parents qui viennent parfois chambouler leur vie, etc. Parce que pour le reste, c’est réglé pour moi et que même si j’aime, j’ai aussi lu mieux dans ses autres séries.

Dans ce tome, si j’ai été agacée par la jalousie de Yuna qui prenait trop de place, j’ai encore une fois trouvé la façon dont ce couple résout ses problèmes adorables. Rio est mon coup de coeur de la série. Je voudrais juste que Kazu et Akari se bougent maintenant et que l’autrice arrête de nous faire tourner en bourrique surtout si c’est pour nous faire apprécier Ryosuke pour ensuite le perdre…

Tome 10

Après tout ces mois quel plaisir de retrouver Io Sakisaka, déjà que la parution est lente habituellement, le corona n’a rien arrangé, heureusement il est facile de se rappeler où on en était dans l’histoire.

L’autrice poursuit sa très belle histoire d’amitié entre Yuna, Akari, Ryo et Inui. C’est très beau, tout doux et bien de beaux sentiments. Dans ce tome, on continue à se concentrer sur les relations compliquées d’Akari et Inui avec leurs parents chacun dans un genre différent et c’est très bien traité. L’autrice aborde avec beaucoup de subtilité un sujet délicat, celui des enfants qui n’osent pas parler à leurs parents, soit parce qu’il y a des tensions dans leur couple et qu’ils ont peur, soit parce que le foyer familial a déjà vécu des moments difficiles et qu’ils craignent que ça se reproduise. C’est un sujet difficile, parfois les auteurs tombent trop dans le pathos mais ce n’est pas le cas ici, ça donne juste. Le fait de l’aborder à travers le prisme de la relation amicale du quatuor joue beaucoup. Je les trouve tous juste adorables. Ils font leur âge, ont des discussions et des réactions de leur âge, tout est dit avec bienveillance car ils pensent tous au bonheur des autres et pas qu’au leur. Je suis fan.

L’autre sujet au coeur de ce tome, ce sont bien sûr les relations amoureuses et ici par contre, que ça avance lentement bon sang. C’est frustrant. Après, soyons honnête, c’est quand même très bien fait. Les rapprochements se font doucement mais prennent de plus en plus de sens. Il y a une vraie réflexion de la part de chacun d’eux le concernant et concernant son rapport aux autres, ses sentiments. Ils prennent ici aussi tous soin les uns des autres. Ils cherchent à évoluer pour devenir meilleur et plus « digne » de l’autre. Ainsi même si je suis à fond pour le couple Inui-Akari, j’aime beaucoup Ryosuke et ce qu’il provoque dans l’intrigue, c’est quelqu’un de bien et il est nécessaire pour bousculer les deux autres ^^

Ce nouveau tome ne fait peut-être pas dans le spectaculaire, c’est tranquille et l’histoire n’avance pas beaucoup mais les bons sentiments et la douceur qui s’en dégagent en font une très bonne lecture. C’est un groupe de copains chaleureux, bienveillants, qu’on aurait envie de connaitre. Ils ne jouent pas aux adultes, ce sont des ados avec des problèmes de leur âge, c’est ce qui en fait toute la saveur. Io Sakisaka a vraiment le chic pour croquer l’adolescence !

Tome 11

A un tome de la fin, l’autrice a enfin eu pitié de ses lecteurs et comme l’annonce cette belle couverture toute souriante, chacun trouve enfin le bonheur !

Io Sakisaka nous aura fait mariner et attendre pour voir enfin se mettre en place le couple Inui-Akari qui était pourtant tellement évident depuis le début. Ces deux grands nigauds maladroits m’auront souvent donné envie de leur botter les fesses mais quel bonheur j’ai eu à les voir se déclarer ! L’autrice a orchestré ça de mains de maître avec tout le suspens et les ressors connus des shojos mangas lycéens et pourtant ça ne m’a pas déplu. Il faut dire qu’elle a fait un si joli travail sur eux, que c’était impossible de ne pas les soutenir. Akari, c’est celle à qui on a tellement renvoyé une image de fille superficielle, qu’elle croit vraiment l’être et être vide. Du coup, elle se dévalorise sans cesse et n’ose pas se battre à fond pour ses sentiments, ce qui est terriblement triste. Inui, lui, est la victime collatérale de la brouille entre son frère et ses parents. Du coup, il n’ose pas vivre ses rêves à fond. Alors avec ces deux bras cassés le chemin fut vraiment long, mais il en valait le coup. La déclaration pour qu’enfin il se trouve est parfaite. Io Sakisaka a eu pour cela un excellent sens du rythme, de la petite phrase et un choix de lieu parfait. Bref, c’est LE moment qu’on attendait tous et il a été sublime, tout en douceur et humour, juste comme les personnages.

L’autre couple n’est pas en reste, car s’il est un peu plus en retrait depuis quelques temps, lui aussi a des choses à dire. Avec Ryo et Yuna, on est face à un couple désormais ensemble depuis quelques mois, dont au moins l’un des deux aimerait voir les choses évoluer. Il est ultra cocasse de voir ce pauvre Ryo vouloir aller plus loin sans que Yuna le saisisse parce que son « plus loin » à elle est bien différent du sien. En dehors de ça, sur la fin du tome arrive la question de la manifestation de l’amour dans l’espace public au Japon, ce qui est fort intéressant. On sait que les Japonais sont bien plus pudiques et réservés que nous, preuve en est encore ici. Puisque juste la vue d’un jeune couple s’enlaçant suffit à être la source de commérages et de remontrances. Suite au prochain numéro ^^

Mais parce que Love, Be Loved, Leave, Be Left ce n’est pas que des histoires d’amour, j’ai beaucoup aimé que l’autrice évoque les parents de Ryo et Akari. Il est bien rare dans les romances lycéennes d’entendre parler des parents sauf comme éléments perturbateurs de la romance. Alors c’est chouette d’entendre parler de problèmes familiaux dus à une mésentente des parents, de voir les conséquences d’une dispute sur les enfants, etc.

Cette série d’Io Sakisaka continue donc d’être un shojo lycéen classique mais de grande qualité avec de beaux personnages très humains dont les mésaventures ne peuvent que toucher le lecteur et lui rappeler peut-être son adolescence. L’autrice mélange à merveille romance, amitié et histoires de famille. Elle termine d’ailleurs ce tome sur un ultime rebondissement bien connu des fans du genre qui associe les trois et n’est pas sans agacer le lecteur ^^!

Tome 12

Comme toujours avec les sagas d’Io Sakisaka, c’est vraiment avec une pointe de tristesse que je viens de refermer ce dernier tome pourtant lumineux. Il faut dire qu’elle avait réussi à créer, une fois de plus, une si belle brochette de personnages, que je n’avais pas envie de les quitter !

L’autrice nous avait laissés la dernière fois sur un rebondissement ultra classique dans les shojos, dont en plus j’ai rapidement deviné l’issue, mais ce n’est pas grave, je lui pardonne. Ce tome n’aura d’ailleurs rien d’original, il sera également moins marquant qu’ont pu l’être les finals d’autres séries de sa bibliographie, mais ce n’est pas grave. L’important, c’était de dire au revoir correctement à ce joli quatuor et c’est mission accomplie !

Cet ultime opus est également l’occasion de revenir sur plusieurs sujets qui nous ont occupé tout au long de notre lecture. Il y a d’abord le terrible poids des rumeurs et de la « bienséance » au Japon, qui est franchement agaçante tant cela enferme les gens dans un carcan qui n’a plus lieu d’être. Alors ça m’a plu de voir une autrice dénoncer ce qu’en dira-t-on qui empêche les gens de montrer publiquement leurs sentiments. Après tout, on a bien le droit de se tenir par la main ou de s’embrasser en public quand même ! J’ai également beaucoup aimé retrouver la question centrale des parents de notre duos de remariés. C’est très rare dans une romance lycéenne qu’on parle de la famille et ici, j’ai trouvé que tout avait été plutôt bien abordé sans en faire trop non plus. J’ai aimé les discussions autour de la famille de Rio et Akari et l’importance que chacun y occupe.

Cependant tout ne fut pas fait sans maladresse. J’ai trouvé certains discours complètement coupés de la réalité (même pour un japonais…) et d’autres un brin rétrograde. En fait, même si la représentation des deux couples est mignonne, au final certain passage où j’entends les garçons dire qu’ils doivent protéger leur bien aimée me hérissent un peu le poil, tant je trouve ça d’un autre temps.

Heureusement l’autrice finit toujours par retomber sur ses pattes et c’est ce que j’aime chez elle, pour proposer quelque chose d’équilibré. En effet, les filles de cette saga ont vraiment su prendre le pouvoir petit à petit pour se hisser à la même hauteur que les garçons et ce n’est pas peu faire au Japon. Du coup, forcément, c’est avec une petite larme que je les ai quittés parce que j’étais triste de dire au revoir à des personnages auxquels je m’étais attachée. Ils ont tous bien grandi, apprenant à s’aimer, à aimer les autres, à accepter de vivre leurs rêves et d’écouter ceux des autres. C’est un titre vraiment ultra positif !

Alors certes, Love Be Loved m’a moins marquée et chamboulée que Strobe Edge ou Blue Spring Ride mais j’en ressors tout de même très émue. L’autrice a su proposer autre chose que les drames adolescents auxquels elle nous avait habitué. C’est une histoire plus complète et plus mature qu’elle a tenté d’écrire ici et s’il y a encore des réglages à faire, c’est une très belle promesse. J’ai hâte de voir quelle sera sa prochaine série chez nous !

Ma note : 15,5 / 20

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2 commentaires sur “Love, be loved, Leave, be left d’Io Sakisaka

  1. Chaque tome de cette série est un rayon de soleil dans ma journée Ce tome 7 était superbe du début à la fin. J’ai failli défaillir avec Rio et Yuna, ce sont mes deux bébés. Après je pense que l’ex de Akari va venir jouer les troubles-fêtes, ça crève les yeux ! « Comment vous dire tout l’amour que j’ai pour cette série ? Je passé mon temps à pousser des petits cris en lisant ce tome tant j’étais à fond dans les histoires de coeur de notre quatuor. » – l’un des ressenti que nous avons en commun 😉

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