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Immortal Rain de Kaori Ozaki

Titre : Immortal Rain

Auteur : Kaori Ozaki

Editeur vf : Doki Doki

Années de parution vf : 2011-2013

Nombre de tomes : 11 (série terminée)

Résumé du tome 1 : Depuis des siècles, Rain Jewlitt parvient à échapper aux assassins et aux chasseurs de primes qui souhaitent percer le secret de son immortalité. Machika, une jeune femme pleine de vie, s’est fait le serment de venger son grand-père, « Zol le faucheur », décédé dans cette quête. Mais sa rencontre avec Rain, tourmenté par le poids des siècles, va lui révéler que l’amour n’est pas toujours bien loin de la haine…

Mes avis :

Tome 1

Après avoir lu et beaucoup aimé Our Summer Holiday de la même auteure, il me fallait tester sa série plus longue parue il y a quelques années : Immortal Rain. Celle-ci est dans la veine des shojos des années 90 que j’aimais beaucoup. C’est un récit plein d’aventures et de bons sentiments avec un dessin agréable mais un peu daté, le tout dans un univers fantasy bien maîtrisé à première vue.

J’ai d’abord eu un peu de mal avec les graphismes mais je les ai très vite oubliés face au dynamisme de l’histoire. En effet, sous des dehors très classiques, Kaori Ozaki nous livre un titre au découpage aéré et dynamique qui permet de rentrer de plein pied dans son histoire. Celle-ci est fortement inspirée des histoires d’héroïc-fantasy que je connais bien. Là aussi pas de surprise mais on sent qu’elle maîtrise bien son univers et les aventures qui vont arriver à ses héros. Ceux-ci correspondent aux canons du genre et savent déjà se montrer attachants dès les premières pages, grâce au dynamisme de l’une et au décalage et à la mélancolie de l’autre. Je me vois bien m’embarquer dans leur quête pour que Rain retrouve son humanité. Kaori Ozaki a réussi une nouvelle fois à me séduire.

Tome 2

J’ai encore pris mon pied en lisant ce tome. L’histoire est toujours aussi dynamique mais elle est également de plus en plus mélancolique par moment. L’organisation qui poursuit Rain révèle son but d’un côté mais reste très mystérieuse de l’autre.J’ai aimé les nouveaux personnages qu’elle introduit aussi bien Sheeram et son mari, que les enfants de son unité spéciale. On apprend qui a fait de Rain un immortel et que ce dernier espère bientôt le revoir. Tout lecteur un peu attentif a d’ailleurs bien compris d’où le mystérieux Yuca allait sortir mais ça ne me dérange pas au contraire, je l’attends avec impatience.

Du coup, en se rappelant son passé, Rain hésite sur la marche à suivre envers Machiko. Il a peur de la perdre, elle qui n’est pas immortelle comme lui et ça le rend diablement touchant. Leur relation avance tranquillement et est émouvante. Machiko est fraiche et naïve, Rain a l’air d’être son premier amour. Rain est plus complexe, ce n’est pas sa première relation et il a un peu de mal à se lancer alors qu’on sent qu’il en a envie. La dynamique entre les deux est toujours aussi bonne. Ils sont amusants quand ils se prennent le bec, surtout quand Rain joue les boulets. J’aime l’humour simple et un peu bête de l’auteure, c’est rafraichissant.

Immortal Rain reste un récit dynamique où une vraie trame principale se dégage et où humour, sentiments et action s’alternent à merveille. Je recommande chaudement.

Tome 3

La série continue à gagner en puissance, ce tome est juste magnifique, mon préféré jusqu’à présent. On y découvre le passé dramatique de Rain et mon dieu que Kaori Ozaki est douée. Elle nous raconte ici l’histoire de notre Terre, de ses espoirs mais aussi de ses dérives avec une vraie réflexion sur la guerre, la neutralité, la course à l’armement, etc. C’est passionnant de découvrir le monde qu’elle a créé et sa mythologie. Elle utilise à merveille ce qu’elle a digéré de nos mythes religieux.

J’ai aussi beaucoup aimé découvrir le personnage de Yuca à travers les souvenirs de Rain, leur passé commun, les choix tragiques qu’ils ont fait, le drame qu’ils ont vécu. Yuca est vraiment fascinant de par ses origines, ses actes et les promesses de ses futures apparitions et confrontations avec un Rain de plus en plus à fleur de peau. Dans ce tome, on en vient à comprend combien Rain est plus profond que le gentil idiot qu’il faisait semblant d’être au début. C’est un personnage complexe et terriblement touchant de par son passé dramatique mais aussi une personnalité si chaleureuse et bienveillante.

J’aime décidément beaucoup la façon dont Kaori Ozaki construit son récit en nous embarquant dans une vraie aventure, une aventure pensée et réfléchie où elle mêle fantasy, mythe et science-fiction. Sans vouloir trop en dire, c’est le genre de shojo d’aventure qui me manque vraiment désormais en France.

Tome 4

Après la puissante évocation du passé de Rain et de Yuca dans le précédent tome, place aux retrouvailles ici. Celles-ci sont aussi chargées en émotions que je m’y attendais. L’ambiance est lourde, pesante, vraiment dramatique. Les événement s’enchaînent et Machika doit rester forte face à un Rain acculé. J’ai été touchée par l’évolution de leur relation, leur rapprochement était très beau même si la différence d’âge me fait tiquer un peu…

J’ai été encore plus remuée par Sharem dont la détresse me touche. Comme elle le dit, elle n’est plus la même depuis la mort de son fils et l’arrivée de Yuca, même si terrible, comble un manque chez elle. Celui-ci est encore bien énigmatique. Il est d’une folie froide et cruelle, il fait froid dans le dos et j’attends beaucoup de lui à l’avenir.

Un chapitre se clôt ici mais un autre promet de s’ouvrir. Ce shojo d’aventure est vraiment excellent, ça bouge et ça fait trembler notre coeur en même temps. Je regrette de ne pas l’avoir lu avant ^^

Tome 5

Avec ce tome, on change radicalement de paysage. Fini la campagne, le désert et bienvenue à la ville. Cela donne des faux airs de Blade runner à la série que j’aime beaucoup. Les décors sont franchement réussis et immersifs.

Un an a passé depuis la fin dramatique de la dernière fois. Machika est restée la même, elle est à la recherche de Rain, ce qui la rend d’autant plus poignante. On sent très bien son urgence et son désespoir, la pauvre. J’aime la façon dont l’auteure réutilise les personnages déjà croisés pour aider Machika à avancer.

Du côté d’Ys et Sharem, on continue à développer la recherche sur les anges sans grande surprise. Sharem est devenue extrêmement fade comme le dit très bien Eury, on dirait une poupée sans vie, c’est triste. Ys, lui, manipule tout son monde, c’est glaçant, mais ça fait perdre de sa crédibilité à la série malheureusement.

Les aventures s’enchaînent bien, les combats restent dynamiques. C’est un tome amorçant un nouvel arc donc ça manque un peu d’émotions par rapport aux derniers mais je ne doute pas que la suite rattrape ça.

Tome 6

L’action ne mollit pas dans ce nouveau tome. La ville est le nouveau cadre de l’affrontement et de la course poursuite entre Ys et Rain. Cela donne une histoire très dynamique où l’on ne s’ennuie pas une seconde. Le duo Rain – Eury fonctionne très bien, de même que celui formé par Machika et « Princesse ».

Machika et Rain savent enfin ce que l’autre est devenu et l’espoir revient pour eux. J’ai trouvé leurs retrouvailles poignantes une fois de plus, leurs regards en disent long et quelle belle scène ! On ressent une vraie bouffée d’air frais avec leur relation, chacun se donnant la force de poursuivre l’autre. Le plan de Rain a l’air bien audacieux d’ailleurs, ça lui ressemble bien.

Ys est plus en retrait dans ce tome et je le regrette un peu, surtout que c’est pour mettre en avant ce fou furieux de Dora Folk, dernier ajout à l’histoire. Celui apporte une nouvelle dose de folie assez amusante mais un peu très légère aussi. J’aime quand c’est un peu plus dramatique.

L’histoire reste donc dynamique, poignante, et follement agréable à suivre. Vivement la suite.

Tome 7

Il y a toujours autant d’action dans cet série malgré l’amorce de la seconde partie. On reprend avec la chasse à Methuselah organisée dans le parc d’attractions. C’est drôle et dynamique, on devine rapidement la stratégie de Rain mais c’est amusant quand même de les voir faire. Cela tient beaucoup à l’humour omniprésent lors de cette phase.

Mais Kaori Ozaki n’oublie pas non plus d’instiller une bonne dose d’émotion lors des retrouvailles mouvementées de Rain et Machika. Ils sont vraiment adorables tous les deux et j’aime tellement les voir ensemble. On sent que désormais rien ne les séparera. Machika a bien grandi, Rain joue moins les guignols, et c’est bien plus beau de les voir travailler ainsi de concert.

Leurs retrouvailles permettent aussi la rencontre d’Eury et d’Ayla qui sont à couteaux tirés suite à la participation de l’organisation du premier au meurtre du prince chéri de la seconde, mais on sent déjà une bonne dynamique entre eux qui va sûrement enfin pousser Eury à sortir de son rôle de branquignole.

Pendant ce temps-là, les choses commencent à tourner au drame du côté de Yuca. Des souvenirs qu’il avait enfouis remontent à la surface et le pousse à faire le geste de trop. Ce personnage est vraiment la clé de l’intrigue et c’est en grande partie grâce à lui que l’histoire est dramatiquement sombre comme j’aime. En tout cas, il a enclenché un processus qui est un vrai appel à l’aide et qui pourrait se révéler dramatique pour tous. Je suis impatiente de voir comment ils vont pouvoir le déjouer.

Tome 8

Quel tome encore ! Que d’action, que d’émotion, je suis soufflée par cette fin !

Comme on pouvait s’y attendre partir arrêter Yuca ne fut pas une sinécure. L’île sur laquelle on le retrouve est peuplée d’Ange et d’un Fork devenu complètement fou maintenant qu’on l’a autorisé à se débarrasser d’Ys. C’est donc l’île de tous les dangers.

Yuca se révèle de plus en plus fragile. C’est le genre de personnage torturé que j’adore. Sa relation complexe avec Rain atteint encore des sommets ici, le temps d’un affrontement passionnant avec Fork qui tient toutes ses promesses et a complètement perdu la tête. On découvre ainsi le secret de la croix de Methuselah, un secret qui était peut-être finalement assez prévisible mais qui est aussi bien révélateur des faiblesses de Yuca. Malgré toute sa folie destructrice, celui-ci souffre de sa condition d’immortel et de sa solitude, il a donc cherché avec Rain à fabriquer quelqu’un qui pourrait le comprendre, le suivre et l’apaiser.

L’histoire continue donc de monter d’un cran avec un final dramatique à souhait qui nous emmène vers de nouvelles aventures.

Tome 9

Encore un tome épique dans lequel un duo inédit part à l’aide de Rain.

J’ai beaucoup aimé voir Machika et Yuca travailler ensemble. Il y a une bonne alchimie entre eux. Machika le bouscule et le pousse à s’ouvrir, à se battre et à changer. C’est une bonne évolution pour un personnage qui montre de plus en plus d’aspérités.

Leur combat en quasi huis clos contre Fork est bien mené. Il est bref mais intense et s’appuie bien sur les ressources de chacun. Je ne m’attendais pas par exemple à voir Machika utiliser les sciences pour obtenir les capacités nécessaires pour le battre et récupérer la croix de Methuselah. D’ailleurs au final, je me demande si Yuca a menti ou pas en disant à Fork qu’il ne suffisait pas de s’implanter la croix mais qu’il y avait encore un autre secret.

Les nouvelles retrouvailles entre eux sont plus brèves cette fois, on sent que l’enjeu est ailleurs. Il faut désormais tout faire pour que Yuca rentre au bercail et cela ne peut passer que par la compréhension des secrets de celui-ci. Plus que deux tomes pour assister à ces révélations !

Tome 10

Snif j’aurais dû m’en douter mais ce tome était vraiment très triste. Nous y assistons au dernier baroud d’honneur de Sharem qui va se battre jusqu’au bout pour protéger ses enfants qui lui sont si chers. C’était un personnage qui m’émouvait mais que j’avais un peu de mal à cerner tout de même. Ici, elle se dévoile enfin et on ne peut qu’être touchée par le triste destin de cette femme qui s’est mariée sans amour et qui a perdu son seul fils sur qui elle avait transféré tout son amour justement. J’ai beaucoup aimé la voir aller vraiment jusqu’à tout donner pour sauver ceux qui dans son coeur ont fini un peu par le remplacer. C’était une femme très forte et généreuse.

Elle a ainsi permis encore une fois à Yuca d’évoluer, de grandir et de montrer ses sentiments. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui qu’on a découvert lors des premiers temps après sa renaissance. Ici, tout comme elle, il fait tout pour sauver Sharem et les autres. Déjà avant l’attaque de la tour, il avait pris la décision de mettre fin au programme des Anges, ce qui est beaucoup pour lui. Je me demande juste ce qu’il va devenir avec toute cette tristesse qu’il porte en lui.

Du coup, vous l’aurez compris, on ne voit pas beaucoup Rain, Machika, Eury et les autres dans cet avant-dernier tome. Ils ne font que de brèves apparitions avant de se positionner pour le grand final. Par contre, une terrible révélation nous est faite sur Rain qui va tout changer. Je suis très impatiente et à la fois inquiète de lire le dernier tome.

Tome 11

Ça y est, il est temps de dire au revoir à tout ce petit monde. Mine de rien Kaori Ozaki a su créer un monde et des personnages très attachants qui vont me manquer.

Dans ce dernier tome qui ne dépareille en rien des autres, on alterne action et émotion avec beaucoup de justesse. Le dernier affrontement est bien sûr le plus dantesque de tous, face à une créature qui en fera frissonner plus d’un. Le combat s’étalera sur plusieurs chapitres avec un dénouement longtemps incertain. Il m’a beaucoup rappelé ceux de Kusanagi et Momiji dans Blue Seed, un anime que j’aimais beaucoup quand j’étais ado.

Mais outre ce combat, c’est bien sûr les sentiments des uns et des autres qui sont au coeur de l’histoire. Et je suis vraiment ravie de voir enfin Yuca apaisé dans ce dénouement. J’avais vraiment peur qu’il ne trouve jamais le repos. J’aurais peut-être juste aimé voir naître ensuite un enfant lui ressemblant sans que ce soit lui, c’est-à-dire sans qu’il ait eu à conserver tous ses anciens souvenirs qui le rongeaient. Les autres personnages ont aussi eu une belle fin, que ce soient Machika et Rain qui ont vu leur souhait exaucé, Eury et Ayla qui ont chacun fait leur deuil, ou les enfants de Sharem qui ont pu trouver un autre but dans la vie.

Cette série a vraiment été un régal à lire grâce notamment à son ambiance toujours positive malgré les moments sombres qu’elle a abordé. J’ai trouvé ce mélange de fantastique et de science-fiction très bien fait avec un univers tellement proche de ce que pourrait être le nôtre dans le futur. Les créatures étaient effrayantes à souhait et ont livré leur lot de rebondissements, tout comme les méchants qui pour certains n’en étaient pas vraiment au fond. J’ai vraiment été ravie de cette découverte !

Ma note : 16 / 20

 

4 commentaires sur “Immortal Rain de Kaori Ozaki

  1. Holà !

    Je n’étais jamais tombée sur ce manga, mais j’avoue être en manque de Shôjo intéressant ces derniers temps et après ta chronique celui-ci pourrait bien rejoindre ma PAL rapidement.

    Bonne continuation,
    Morgane, blogueuse de Novel’Tea ♥

    Aimé par 1 personne

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