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Boruto : Naruto next generations de Masashi Kishimoto

Titre : Boruto : Naruto next Generations

Auteurs : Masashi Kishimoto (oeuvre originale et supervision), Mikio Ikemoto (dessins), Ukyô Kodachi (scénario)

Éditeur vf : Kana (shonen)

Années de parution vf : Depuis 2017

Nombre de tomes vf : 19 (en cours)

Résumé du tome 1 : La 6e Grande Guerre Ninja n’est plus qu’un lointain souvenir et la paix s’est installée. Mais un ennemi ressemblant étrangement à Kaguya fait son apparition et s’attaque à Killer Bee… Sasuke enquête dans l’ombre et rentre pour prévenir Naruto du danger ! À Konoha, on prépare l’examen des ninjas pour passer ninja de moyenne classe. Boruto, le fils de Naruto, doit y participer en compagnie de Sarada et de Mitsuki. Boruto demande alors à Sasuke, le compagnon d’armes de son père, de le prendre comme disciple…

Mes avis :

Tome 1

Il y a 15 ans, comme beaucoup, j’avais suivi avec enthousiasme les débuts de Naruto. Au fil des tomes et des rebondissements plus ou moins hasardeux de l’histoire, j’ai fini par décrocher et j’ai trouvé la fin sortie l’an dernier plus que poussive et tarabiscotée. Mais ayant aimé l’univers, je redonne sa chance à celui-ci avec cette suite dont le héros est le fils de Naruto et qui semble proposer un angle d’attaque à l’opposé de celui de la série d’origine.

Boruto ne veut pas devenir Hokage comme son père. Au contraire, il reproche trop à son père ce que le poste d’Hokage fait subir à leur famille. Et donc, il exècre cette fonction ainsi que le métier de ninja. Même si c’est peut-être classique, cette opposition à la figure paternelle, j’avoue que cela a su titiller mon intérêt. J’ai aimé la critique sous-jacente aux parents qui travaillent trop et négligent leur famille. J’ai aimé la critique aussi de ces enfants qui ne comprennent pas les sacrifices consentis par leurs parents pour le plus grand nombre. J’ai aimé la critique du manque de communication entre les générations.

A côté de cela, on retrouve avec plaisir les anciens personnages qu’on a chéris, qui ont grandi et eu des enfants. C’est amusant de chercher qui sont les parents de tel ou tel jeune shinobi. On retrouve aussi avec plaisir la petite ville de Konoha et sa vie de quartier. Enfin, on aime voir revenir sur le tapis l’entraînement de ces petits ninjas et les épreuves qu’ils doivent subir pour grandir.

Les auteurs ont su garder l’humour et le dynamisme qui sont le propre de cette série, mais aussi les petits mystères qui vont aiguillonner celle-ci et soutenir notre intérêt au fil des tomes. J’ai juste trouvé particulièrement maladroit les révélations sur Mitsuki, cela aurait mérité d’être distillé par petites touches. De même, certaines scènes faisaient un peu trop racoleuses et « poseuses » comme lorsque Sasuke revient (au passage, je n’aime pas du tout son nouveau look ><). Côté graphisme, on reste dans la droite ligne de ce que faisait Masashi Kishimoto, normal vu que c’est l’un de ses assistants qui a pris sa place. C’est clair, dynamique et assez beau.

Dans l’ensemble, cela reste un bon premier tome d’exposition qui présente la nouvelle génération et les nouveaux enjeux. Il donne envie de lire la suite surtout après les toutes premières pages qui préfigurent le futur de Boruto.

Tome 2

Dans ce deuxième tome, place à l’action. Je regrette presque qu’on suive le schéma de la première série avec l’interruption des épreuves comme l’avait vécue Naruto. Mais j’en comprends l’utilité pour vraiment introduire les nouveaux méchants de la série, à savoir des membres du peuple de Kaguya. Ça m’a amusée de voir que leur façon de faire permettait de faire un parallèle avec l’utilisation du gadget que Boruto avait à son bras. Cette espèce d’opposition entre le travail et la facilité est intéressant même si classique dans un shonen plein de nekketsu. Ici, cela apporte aussi une nouvelle touche, celle de l’opposition entre la tradition et la modernité, que je trouve intéressant.

Pour en revenir à l’action de ce tome, j’ai apprécié voir une nouvelle voir le village de Konoha en danger et surtout voir tout le monde s’allier pour le sauver. J’ai moins aimé que Naruto soit une nouvelle fois la cible de cette attaque, ça fait très redondant. De même que l’équipe qui part à sa rescousse, on est encore avec les anciens, du coup on ne voit pas bien le passage de témoin annoncé. Le changement d’opinion de Boruto sur son père est trop brusque, trop rapide et donc peu crédible. Cela donne vraiment le sentiment que sa rébellion était très superficielle ce qui est bien dommage.

En bref, tous les éléments de nouveauté du tome précédent sont un peu effacées pour retomber dans la routine de la série d’origine. Je suis déçue.

Tome 3

L’histoire continue à être maladroite dans ce tome aussi. Après un début mené tambours battants entre combats, révélations et futures menaces, la fin est ultra plan plan et pas du tout prometteuse…

J’ai vraiment bien accroché au combat contre Momoshiki qui permet de révéler la technique propre à Boruto. Certes c’est ultra téléphoné mais c’est plaisant à lire. Par contre quand on voit les souvenirs sur ce qu’a vécu Naruto, on se dit quand même pour Boruto, c’est assez léger pour le moment… Il en reste que c’est un combat qui s’annonce prometteur pour la suite, non seulement de par l’alliance Naruto-Sasuke, mais aussi de part les possibilités d’évolution de Boruto sous la tutelle de Sasuke. De plus, les auteurs instillent une vraie part de mystère avec sa rencontre hors du temps avec Momoshiki à la fin. La prédiction qu’il fait sur un futur mouvementé et sombre me plaît même si ça sent les grosses ficelles, heureusement je suis bon public.

Cependant, je ne sais pas pourquoi, plutôt que de rester là-dessus et de faire monter la mayonnaise, les auteurs décident de repartir sur le quotidien plan plan de Boruto ensuite. On le retrouve avec ses amis, à faire des interviews, à s’occuper de missions, à s’acheter des cartes et pour terminer à jouer les gardes du corps. Ça m’a profondément ennuyée et j’ai eu l’impression de me tromper de titre :/ Je n’ai pas envie de parler de mafia ou je ne sais quoi d’autre dans Boruto, je ne lis pas la série pour ce genre de choses, c’est trop loin des thèmes de la série principale. Bref, la fin a vraiment fait retomber le soufflet pour moi et je suis encore déçue, ça traine beaucoup trop en longueurs et ça fait trop de circonvolutions.

Tome 4

Encore un tome bof pendant lequel je me suis pas mal ennuyé mais dont le final annonce heureusement un renouveau bienvenu.

On passe tout le tome à suivre Boruto jouer les gardes du corps et les mentors de l’héritier du Pays du Feu. Si ça permet de montrer un Boruto plus mature, conscient de sa place et de ce qu’il peut apporter aux autres, l’action n’est pas au rendez-vous. L’intrigue est bien éloignée du monde des ninjas et ce n’est pas ce que je recherche dans ce titre. Même le combat final contre le méchant kidnappeur est soporifique tant il est cousu de fil blanc.

Heureusement, cette aventure passée, on sent bien qu’on va vite revenir aux fondamentaux avec le mystère qui entoure le sceau sur la main de Boruto et l’organisation qui est derrière tout ça. C’est opaque à souhait pour le moment et le mélange politique/pouvoir mystique me plaît pas mal. Pour moi, ça annonce des prochains tomes avec plus d’action, d’aventure et de mystère donc de tension, le tout dans le monde des ninjas, et c’est exactement ce que je demande ici à la série ^^

Tome 5

Je me demandais un peu où l’histoire allait dans le dernier tome, les auteurs ont choisi de nous l’expliquer en long en large et en travers, et de le répéter plusieurs fois au cas où, dans ce tome xD Boruto prend donc un sacré virage vers la modernité, en parlant de l’usage de la technologie dans le monde des ninjas, ce qui jusqu’à présent était complètement ignoré ou presque, voire rejeté depuis la tentative malheureuse de Boruto. Mais ici, les auteurs veulent casser les codes du genre et insistent lourdement sur les possibilités qu’offre la technologie quand elle est bien employée mais aussi ses ravages autrement. L’idée n’est pas mauvaise mais son introduction est beaucoup trop redondante et insistante, voire parfois ridicule (le sabre chakra ! lol).

A côté de ça, l’histoire redevient plus sombre comme promis dans le chapitre d’ouverture grâce à l’arrivée de l’organisation Kara dont on commence à deviner les plans et le rôle. Malheureusement ils ne sont là qu’au début et à la fin du tome et au milieu, on a un gros ventre mou pas des plus passionnants avec un humour lourd. Les auteurs peinent encore à trouver leur rythme, je trouve, mais je continuerai à suivre par curiosité sur les plans de Kara et leur lien avec Boruto.

Tome 6

Ah, on commence vraiment avec ce tome à aborder le coeur de ce qu’on nous promettait dans les toutes premières pages de la série et ce n’est pas trop tôt, parce que moi c’est ça que j’attendais. Mais malheureusement, ça prend du temps à se lancer. Les auteurs comblent un peu l’espace par du combat à rallonge qui manque de tension et d’enjeu et a donc un côté fade. Il y a encore beaucoup de blabla autour de la technologie, ce qui peut être lassant puisqu’il n’y a rien de vraiment neuf par rapport à ce qui a déjà été dit. Heureusement au milieu de tout ça, nous avons un enchainement d’actions assez dynamique qui soutien l’attention du lecteur. Et surtout, le final apporte enfin la tension et les révélations chocs qu’on attendait. Boruto y est bien sûr au centre, mais normal, c’est le héros de l’histoire. J’aime ce premier petit avant-goût que cela donne de la nouvelle malédiction qui pèse sur la famille Uzumaki, et la rencontre présente dans les ultimes pages attisent ma curiosité et me donne une furieuse envie d’aller voir ce qui se passe après. Dur dur de résister.

Tome 7

Voilà enfin le tome que j’attendais. Quand on me promet un personnage badass dans les toutes premières pages d’un titre et que je ne le vois pas arriver, je commence à ronger mon frein, mais quand il arrive enfin, quel plaisir ! C’est tout à fait le cas ici. Alors oui, je sais, ça ne révolutionne pas le genre. L’introduction de Kawaki est ultra bateau, de même que les bagages dont on l’affuble, mais ça marche toujours avec moi. Je trouve ça classique mais efficace. J’aime l’idée d’un autre personnage partageant le mystérieux pouvoir de Boruto mais l’ayant obtenu autrement. J’aime l’idée de la rencontre entre les deux et de leur cohabitation forcée qui va forcément faire des étincelles vu leur différence de caractère. Ça donne une bonne dynamique au titre puisqu’on a d’un côté la rivalité qui va naitre entre Boruto et lui, et de l’autre les recherches sur leur pouvoir ainsi que sur l’organisation dont vient Kawaki et qui implique plutôt l’ancienne génération de héros. Ça me plait beaucoup et je n’ai vraiment pas vu le temps passer en lisant ce tome.

Tome 8

Très bon tome de transition ici, où les auteurs jouent avec nos nerfs et le rythme de leur histoire, passant d’un quotidien tranquille et presque banal à Konoha à final tendu et violent. Alors ce n’est pas non plus un grand shoot d’adrénaline parce qu’on y va tout tranquille et qu’on devine assez bien les mouvements de chacun mais ça reste sympa.

Dans un premier temps, on sent les premiers pas de Kawaki dans Konoha aux côtés de Naruto avec dégustation de taiyaki et achat de vase pour se faire pardonner. Mais on sent une connivence se créer peu à peu entre eux, Kawaki rappelant à Naruto celui qu’il était autrefois. C’est plus compliqué avec Boruto, qui reste la tête à claque qu’il sait être. On a ainsi droit à des petites scènes de bouderies et autres piques, ainsi qu’à des entraînements à l’art des shinobi. Mais tout ça est assez fade, je l’avoue et les dessins n’aident pas avec leur manque d’ombres qui rend les cases assez étranges.

Heureusement, le salut vient des derniers chapitres. En effet, l’organisation qui a créé Kawaki ne pouvait pas en rester là et vient donc essayer de le récupérer. C’est l’occasion d’un affrontement entre Naruto et Delta, l’un des noyaux durs internes de l’organisation. Avec elle, on assiste à un combat entre machine et shinobi, car son corps est composé d’outils scientifiques. J’avoue que je trouve ça sympa mais bien moins intense que les combats purement entre shinobi dans la série mère. En plus, on voit d’emblée que Naruto en garde sous le coude. Il nous a habitué à plus dantesque et à plus dramatique.

Bref, la série a toujours du potentiel mais je reste frustrée. J’ai l’impression qu’elle ne parvient jamais à vraiment décoller même quand je crois que ça va arriver. C’est fade par rapport à la première série, ça manque de drame et d’intensité, pourtant j’ai envie d’y croire avec les kâma de Boruto et Kawaki. Allez, on se secoue !

Tome 9

Pas de chance pour les auteurs, la lecture de ce tome est intervenue après celle d’un très bon article du Vagabond sur DragonBall et ses tics ou plutôt tocs d’écriture (lien) et il m’a semblé en retrouver plusieurs ici, ce qui fait qu’une fois de plus, je n’ai pas été totalement comblée.

Ce 9e tome s’ouvre sur un combat, voulu dantesque, entre Naruto et Delta, qui est venue récupérer Kawaki, sauf que très vite on découvre que ce dernier se joue d’elle en attendant une ouverture. Tout au long de leur affrontement, qui franchement n’a plus rien à voir avec ce que l’on connait de la série d’origine, j’avais l’impression de me retrouver dans un épisode de DBZ : combat d’arts martiaux avec quelques rayons et grosses boules d’énergie en primes plutôt qu’échanges d’attaques de ninjas ; encrage fort peu présent donc des cases qui faisaient un peu vide ; peu de dialogues également en dehors des enfants spectateurs qui commentent. Franchement, j’ai connu plus riche. En plus, on se doute d’emblée qu’il n’y a pas de vraies menaces et donc que l’enjeu est faible. Il est loin le temps des combats dramatiques de la série mère et cela prend tout de même la moitié du volume…

J’étais pourtant impatiente de revoir Naruto se battre, même si ce n’est peut-être pas le lieu, après tout la série est censée être consacrée à son fils qu’on a très peu vu se battre au final… J’étais contente aussi de voir l’intrigue sur les kamas, leur origine et leur utilité se développer, du moins c’était ce que j’espérais, mais pour ça, il faut attendre la suite.

Heureusement, en effet, la seconde partie du volume est plus intéressante scénaristiquement. On s’y penche sur une double problématique : l’enquête sur les membres de Kara, les kamas, Jigen et Momoshiki d’un côté ; puis Kawaki et son intégration à Konoha où il demande enfin à Naruto de l’entraîner en tant que ninja, de l’autre. Si la première partie de l’intrigue me plait, car elle développe à nouveau la mythologie de la série en faisant appel à des éléments connus, mais aussi parce qu’elle implique à la fois ancienne et nouvelle génération dans quelque chose qui les dépasse pour le moment. La seconde partie reste en friche. C’est mignon de voir Kawaki montrer des sentiments, se lier aux autres, tout ça tout ça, mais la partie entraînement que j’aurais aimé voir est complètement passée à l’as, expédiée. J’ai vraiment l’impression dans cette suite, que les auteurs veulent se détacher de l’étiquette « ninja », au point de rejeter toutes les pratiques reliée et c’est bien dommage. Certes, c’est bien de vouloir montrer l’évolution de l’univers à travers la technologie mais pourquoi renier à ce point les fondamentaux, ça me déçoit.

Point positif tout de même, on a un tome avec pas mal d’action, des réponses à des questions et de nouvelles interrogations, la présence des anciens et nouveaux personnages, et l’on se rapproche du fameux moment par lequel la série a débuté.

Tome 10

Ce Boruto reste un bon divertissement mais les tomes se suivent et se ressemblent un peu…

Les auteurs développent cette fois la relation entre Kawaki et Naruto, tandis que Jigen arrive à Konoha en sortant tout droit du kâma de Kawaki, pour le ramener avec lui. Naruto est bien sûr contre cette idée et un combat s’engage. Depuis quelques tomes, j’aime assez ce qu’est devenue la série grâce à l’arrivée de Kawaki. C’est un personnage au passé de maltraitance qui me plait. Il a plus de corps et est moins lisse que ses camarades du même âge. Ces aspérité font vraiment son charme et son charisme. Son duo avec Naruto est bien trouvé et j’aime leur dynamique, j’ai donc été séduite par les passages les concernant ici.

Les apports de Kawaki et son groupe à la mythologie de la série me plaisent aussi. Les auteurs réutilisent les dernières avancées de la série mère et les développent ici pour en faire une nouvelle menace plus imposante. Le problème, c’est que ça fait quand même 10 tomes qu’on tourne un peu autour du pot et que ça n’a presque pas avancé… Quand on compare justement à la série d’origine, celle-ci était quand même bien plus dynamique.

En ce qui concerne le gros du tome, l’affrontement Naruto-Jigen, celui-ci est fort classique. L’enchaînement des techniques n’est pas désagréable à suivre mais il n’y a rien non plus qui éblouisse le lecteur ou lui coupe le souffle. Certes le trait est dynamique et clair mais il manque justement de punch et de noirceur. C’est trop lisse. En plus, Naruto est toujours aussi peu futé et on ne voit rien de neuf dans sa façon de se battre. A la limite, il est même plus impressionnant avec ses points que quand il fusionne avec Kurama… En revanche, l’aide qu’il reçoit est sympathique à voir. C’est un joli clin d’oeil pour les fans et le duo fonctionne plutôt bien, même si comme dit plus haut, ça reste trop lisse et formaté pour moi.

Boruto conserve son statut de lecture agréable mais il continue à lui manquer l’ampleur et le panache de la série dont il est tiré.

Tome 11

Les auteurs sachant ce qu’ils font, voici encore une bonne lecture punchy de Boruto où le héros et ses amis se lancent bille en tête contre leurs ennemis pour libérer leur mentor. Combats et surprises sont au rendez-vous dans le nouvel univers de la série.

Tandis que l’univers de la saga s’élargit et est clairement passée à la vitesse supérieure avec ce focus maintenant sur Kara et les kâmas, en même temps, on sent que les auteurs répètent un cahier des charges ultra classique… Dans ce tome, j’ai à plusieurs reprises eu l’impression de me retrouver à l’époque de DragonBall où Goku affrontait soit Freezer soit Cell dans ces paysages désertiques. La mise en scène des combats où les héros s’envoient des attaques ultra puissantes dans les airs m’a par moment vraiment renvoyée à cette époque-là…

C’est dommage parce que le titre a autre chose à offrir et il sait le faire également. J’ai apprécié dans ce tome de voir l’équipe numéro 7 à l’action dans son intégralité. Depuis quelques temps, il n’y en avait plus que pour Boruto et Kawaki. On n’avait jamais trop vu Mitsuki et Sarada se battre. C’est réparé ici et très joliment qui plus est. Les capacités particulières de chacun sont très bien employés même si j’aurais peut-être apprécié que les pouvoirs de chacun ne soient pas à ce point inspirés de ceux de leurs parents… Un peu d’originalité ça fait du bien, plutôt que de revoir sans cesse les mêmes attaques.

Côté mise en scène en tout cas, ça claque. L’ennemi qu’ils affrontent dans ce tome est un beau mélange d’ancien et de présent. C’est un homme du groupe Kara qui tient une bonne partie de ses pouvoirs de ces nouveaux outils scientifiques ninjas, mais il rappelle également certains des anciens adversaires de Naruto dans la série d’origine. Les gamins donnent tout dans ce combat et cette énergie se communique au lecteur. Bien sûr il y a plusieurs ficelles un peu grosses : le pouvoir sur les dimensions de Boruto et Kawaki, la maîtrise de sa nouvelle attaque de Sarada, la possession de Boruto, mais j’ai tendance à pardonner quand ça permet à l’intrigue d’avancer et d’envoyer du bois.

Avec ce tome rempli de combats, Boruto offre enfin la part belle à l’équipe numéro 7 qui avait été un peu trop oubliée. C’est chouette de voir la nouvelle génération à l’oeuvre. Les auteurs prennent leur temps mais l’univers qu’ils commencent à déployer, qui s’inspire de la série d’origine mais qui s’en éloigne en se voyant greffer de nouveaux éléments me plait beaucoup aussi.

Tome 12

Avec sa nouvelle saga, Kishimoto a introduit pas mal de mystères qui nous tiennent depuis le début mais qui pouvait commencer à agacer face au manque de réponses. Il corrige le tir à vitesse grand V ici.

Après des chapitres passés à combattre pour sauver Naruto, la dynamique était parfaite pour de nouvelles révélations sur le camp d’en face. Si la façon dont elles sont amenées surprend et peut sembler artificiellement trouvée pour l’histoire, en revanche elles sont distillées de manière très sympa avec une alternance entre discussion où on se confie des secrets et combat ayant lieu sous nos yeux qui met ceux-ci en pratique. J’ai donc plutôt bien aimé la mise en scène de ce tome.

Du côté des révélations, j’avoue que j’ai trouvé ça assez cohérent mais bien tiré par les cheveux. Découvrir l’origine des kama, leur rôle, leur finalité et leur fonctionnement apporte beaucoup. Cela apporte une nouvelle tension attendue mais toujours agréable à avoir. En apprendre plus également sur les Otsutsuki à l’origine de tout ce bazar est intéressant mais il n’y a rien de vraiment surprenant dans tout ça et c’est un peu ce que je reproche au titre. Tout cela manque un peu de souffle, c’est un peu plan plan et cela donne le sentiment de quelque chose d’un peu plat.

Le combat entre Kashin et Jigen n’est pas désagréable à suivre, il y a de jolies techniques, de bons enchaînements, mais entrecoupé par les discussions à Konoha les concernant, cela casse le rythme et l’intensité. En plus, tout le monde aura deviné la révélation finale bien avant qu’elle n’intervienne. Bof.

Reste un titre bien dessiné, bien mis en scène, bien orchestré, mais à qui il manque un supplément d’âme. J’apprécie que les auteurs nous apportent les révélations qu’on attendait pour faire avancer l’histoire. J’apprécie la façon dont ils s’y prennent mais clairement il me manque quelque chose, une intensité, un souffle, quelque chose en plus pour me faire vibrer et sortir de ce côté fort prévisible.

Tome 13

La série poursuit sur sa lancée avec ce dernier tome avec Ukyô Kodachi aux manettes du scénario, puisque Kishimoto revient à partir du prochain tome. J’espère vraiment qu’avec lui, je vais retrouver la saveur des débuts de Naruto que j’avais tant aimé, parce que pour le moment, c’est le calme plat.

En effet, malgré des mécanismes parfaitement huilés, je dois avouer que je m’ennuie un peu. Je trouve que tout est prévisible et convenu, ce qui m’enchante peu. En effet, on se retrouve classique avec un nouveau combat contre un big boss et je vous le laisse en mille, qui va l’affronter ? Sasuke, Naruto et Boruto bien sûr. Qui sera l’arme secrète ? Boruto. Qui déploiera une nouvelle technique de la mort qui tue ? Naruto. Et qui sera le sombre sidekick pour les mettre en valeur ? Sasuke. Bref rien de bien surprenant et on s’ennuie.

De plus, les personnages ont sans cesse le besoin d’expliquer chacune de leur action, que ce soit pendant les combats ou dans les coulisses de celui-ci, ce qui casse toute tentative d’avoir un peu d’intensité dans les échanges. Certes, c’est intéressant d’en apprendre plus sur le fonctionnement de ces nouveaux méchants, de leur façon de coloniser les planètes à deux avec un sacrifice lors du plantage de leur arbre à chakra, et de leur manière de ressusciter grâce au kama. Mais la façon dont sont délivrées les informations est vraiment lourde et pas agréable. L’ensemble manque de punch et de fluidité.

On se retrouve comme ça avec un nouveau tome où tout est annoncé en couverture et on peut en rester là, pas besoin d’aller bien plus loin et de se coltiner les 190 pages du tome, ce qui est fort dommage. Où est passé le charme de Naruto ou plutôt des débuts de Naruto, car j’ai l’impression de me retrouver dans ces derniers tomes insipides et indigestes mais en pire. Je continue par curiosité mais je suis déçue pour le moment. J’attends donc de voir si le retour de Kishimoto va changer quelque chose ou non.

Tome 14

Même si on est plus sur du pur divertissement qu’une histoire creusée, fouillée qui va nous faire palpiter, j’ai eu le sentiment d’une histoire qui revenait un peu sur les rails ici.

Kishimoto est revenu à la barre du scénario et on sent que petit à petit il va reprendre tout ça en main. Il doit cependant faire avec ce qui a été fait et ce sera long, donc il y a encore foison de choses à ramener sur le droit chemin pour redonner de la cohérence, mais il y a du mieux.

Ainsi ce tome axé sur un combat important contre Isshiki Ôtsutsuki associe à la fois attaques et développement des personnages. J’ai apprécié de retrouver un certain équilibre entre anciens et nouveaux, Naruto ayant la part belle au début mais se faisant bien relever ensuite pour son fil et l’ami-« frère » de celui-ci. Nos héros connaissent une belle évolution portée par une jolie tension narrative, classique mais efficace. Ainsi, Naruto arrive au bout du bout de sa ligne narrative et l’auteur, même si ça manque un peu d’émotion je trouve dans la forme, offre un joli moment entre lui et son kyubi. Quant à Boruto et Kawaki, la relève est là, avec pouvoirs et relations complexes.

Cependant, ce que je reprocherais aux auteurs, c’est qu’ils se sont clairement bien trop inspiré de DragonBall dans la mise en scène de tout cela. J’ai eu l’impression d’assister dans certaines cases à du copier coller du travail de Toriyama, notamment avec cette utilisation à outrance des lignes de force et de vitesse, c’était troublant et fatigant à la longue. Il y a aussi une dichotomie entre la volonté des auteurs de nous faire vibrer par ce qu’ils racontent et une mise en scène qui tombe à côté pour moi. Le récit devrait être percutant à mes yeux, leur mise en scène me le rend un peu plat et fade. Il manque quelque chose et pourtant les intentions sont là.

J’ai ainsi aimé voir l’histoire de Naruto se terminer d’une certaine façon. J’ai apprécié d’assister à la complexe fin de celle de Kawaki qui n’est peut-être pas si finie que ça. C’était intéressant de voir la relation que ce dernier entretient d’un côté à Naruto, qu’il considère comme un père spirituel, et Boruto comme son petit frère d’arme à assister autant qu’à épauler. En parallèle de tout ça, j’ai aimé voir les plans des Ôtsutsuki se compliquer et ne pas se passer comme prévu, offrant de l’inattendu. On s’attend ainsi, peut-être, à des surprises pour le futur, notamment avec la relève offerte par Code chez les antagonistes. C’était assez riche au final même si très simple quand on y réfléchit.

Je ressors de ce tome toujours partagée, comme lors de bien des précédents. J’ai aimé le divertissement offert, les développements concernant les relations des protagonistes et l’évolution des antagonistes. Cependant, je reste déçue par la mise en scène fade et déjà vue offerte ici, alors que Kishimoto nous a habitué à mieux. J’espère que maintenant qu’il est pleinement revenu, il va peu à peu retrouver son niveau.

Tome 15

Que c’est compliqué d’écrire sur Boruto… A chaque fois que j’ai l’impression qu’il se passe ou va se passer quelque chose d’intéressant, je suis coupée dans mon élan et les auteurs repartent vers quelque chose d’insipide et déjà vu sous des dehors stylés un peu m’as-tu de jeunes rebelles qui vont s’en prendre au système. Du coup, je ne parviens pas à ressentir l’enthousiasme de la première série.

Après le dernier combat contre Kara, nos héros ont gagné mais ont dû sacrifier des choses importantes pour en arriver là. Les auteurs proposent donc un état des lieux dans ce tome, une évaluation de chaque force et une ouverture vers ce que la suite pourrait être. Des promesses sont faites mais seront-elles tenues autour de personnages plus ambivalents, moins manichéens, plus sombres aussi, mais j’en viens à avoir peur de les croire tant les déceptions furent nombreuses. Je ne sais pas trop si les auteurs savent vraiment où ils vont tant j’ai le sentiment de les voir improviser au fur et à mesure, ajoutant des personnages de-ci de-là…

Il y a pourtant des idées et thèmes intéressants comme la lente transformation de Boruto en créature ennemie de l’humanité et la recherche d’une solution pour soit ralentir le processus, soit trouver un moyen de le sauver malgré tout en dérivant son âme vers un autre corps. Le personnage de Kawaki est intéressant lui aussi avec son désir de sauver à tout pris Naruto, qu’il voit comme un père de substitution à qui il doit le seul amour qu’il a reçu dans sa vie. Il est donc prêt à tout pour cela, même à pactiser avec le diable, c’est-à-dire ce pouvoir enfoui en lui. Chacun rumine donc ses problèmes et on sent bouillonner quelque chose en eux.

Du côté de Kara, on découvre le seul cadre survivant : Code, qui comme c’est pratique possède un kâma mais n’est pas possédé par un ennemi, il en a juste la force. Désireux de se venger, celui-ci va réveiller de terribles cyborg aux grands pouvoirs. L’hommage à DragonBall et à l’art de Cell et du Ruban Rouge est un peu trop évident ici… Sans parler des pouvoirs des uns et des autres qui sortent de nulle part et semble surenchérir sans arrêt… Alors oui, c’est amusant de voir une cyborg qui peut manipuler le coeur des hommes comme Ada, ou un autre qui peut retourner attaques des autres contre eux avant même qu’elles portent, comme Daemon, mais d’où est-ce que cela vient tout ça ? Quelle sera encore la prochaine étape, la prochaine surenchère ? Et pourquoi faire toujours des « méchants » de telles caricatures, certes ultra stylées graphiquement, mais creux dans leur personnalité ? Je regrette vraiment qu’un vrai travail ne soit pas fait ici.

Ça donne le sentiment d’avoir une mythologie qui change sans cesse pour pallier aux impasses qui arrivent au fur et à mesure dans un scénario qui manque de maîtrise. C’est dommage parce qu’on sent à chaque fois du potentiel mais ça en reste là et c’est inabouti au final, un peu comme le dessin, joli mais sans réelle profondeur non plus, s’appuyant avant tout sur un joli visuel stylé pour séduire facilement le public.

Tome de relance, ce nouveau Boruto promet autant qu’il peut décevoir. On sent un réel bouillonnement dans la nouvelle génération qui peut être autant porteur que casse-gueule selon comment les auteurs l’exploitent et au vu de leurs performances dans la série, j’ai quelques réserves. J’aime la construction et l’évolution générale de Boruto et Kawaki, je suis plus sceptique pour l’univers en général que je trouve en roue libre presque depuis le début, ce qui donne une cohérence flottante parfois malaisante. A voir.

Tome 16

J’avais envie d’y croire mais malheureusement, je n’ai pas été convaincue par ce nouveau tome et la façon dont il participe à la relance de l’histoire. Les auteurs ne font preuve d’aucune originalité et recyclent sans cesse les mêmes mouvements. Un brin désespérant…

L’univers est pourtant intéressant. On a de nouveau ennemis un brin loufoques, plein de mystères et qui semblent capable de revirement brutaux, donc avec une imprévisibilité séduisante. On a également des héros sur le qui vive, qui se préparent à une attaque et veillent au grain. Parmi eux, un scientifique prépare quelque chose en douce pour aider le repenti Kawaki, qui de son côté suscite la méfiance du peuple, ce qui donne une situation potentiellement explosive. Ce sont tous des points intéressants.

Le problème vient de la façon dont c’est mené. L’auteur ne rend pas sa narration dynamique. Elle est extrêmement plan plan. Il y recycle les mêmes mouvements de la part des personnages, met en avant les mêmes, reprend les mêmes motivations, à croire que rien ou presque n’a évolué et surtout qu’ils ne sont capables que de se répéter… En prime, c’est plein de bons sentiments, genre Kawaki veut se sacrifier pour Naruto qu’il aime comme un père. Je n’ai rien contre sur le papier, mais ça fait tellement niais quand on le lit sous la plume de Kishimoto. *lève les yeux au ciel*

Du coup, j’ai eu le sentiment que rien ne tombait vraiment là où ça devrait. J’ai trouvé cela gnian gnian, superficiel, sans réelle tension. Un comble pour un épisode où la menace est sensée être omniprésente et la tension à son comble. Les histoires de vie de famille sont mignons mais ça n’apporte pas grand-chose. Les sentiments purs de Kawaki sont touchants mais c’est trop mal écrit. Reste la nouvelle transformation de Boruto pour à nouveau relancer quelque chose mais après tous ces loupés, je crains que ça ne fasse encore pschitt. Décidément, on n’est pas à la hauteur de la série d’origine.

Nouvelle lecture déceptive. Tout n’est pas à jeter, ce n’est pas non plus un calvaire à lire. Mais voir le potentiel gâché de ce titre m’agace. J’ai l’impression que les auteurs improvisent au fur et à mesure et que ne sachant où aller, comment développer, ils se contentent de reprendre les mêmes développements à chaque fois avec nos héros qui foncent tête baissée avec leur coeur pur. J’attends plus !

Tome 17

Que je continue à être partagée sur ce spin-off de la saga culte Naruto. J’aime les dessins, les designs, la mise en scène même parfois, mais je trouve l’histoire maladroitement écrite pour ne pas dire insipide et superficielle parfois, juste là pour plaire aux fans… Et j’ai du mal à passer outre.

Ce tome nous présente un classique combat entre les gentils et les méchants, combat où les enjeux sont tels que le héros, Boruto, va bien sûr passer à l’étape supérieure ce qui va le mettre en danger et conduire à une lutte fratricide avec Kawaki sous le regard de « leur » père.

Ce genre de scénario archi classique, ça passe ou ça casse. Soit on se régale avec les enjeux dramatiques, soit ça se casse la gueule quand les bases ne sont pas assez solides. Sans surprise, les bases ne sont pas assez solides. Du coup, l’émotion ne prend pas, le drame non plus et pourtant j’aurais aimé accrocher, car tout est là, il y a un réel potentiel. Mais les auteurs ayant peiné à lancer leur série, celle-ci n’a pas été bien construite pour nous amener jusqu’ici, parasitée qu’elle a été, du coup ça manque d’ampleur, de vie et d’incarnation, donc d’émotion. C’est plat.

Si j’étais aveugle à cela, je dirai qu’en anime ça doit arracher avec ce combat percutant où le design et l’agencement de cette lutte, entre village de Konoha et amateurs de Kara, claque. J’adore le look donné aux transformations de Boruto et Kawaki. Je trouve les affrontements plein d’impacts visuellement parlant. Mais les antagonistes présents sont fades. Le seul à avoir un peu de « présence », c’est Momoshiki, celui qui possède Boruto. Et surtout les spectateurs devant apporter l’émotion ne sont plus que l’ombre d’eux même, n’est-ce pas Shikamaru, que je n’ai pas du tout reconnu dans ses choix ! Alors ça se lit sans déplaisir mais sans plaisir non plus quand on se rappelle l’attachement à la première série…

17 tomes pour en arriver là, c’est un peu triste. Boruto continue à peine à me convaincre et je ne crois plus trop aux miracles. La série ne parvient pas à transcender ses maladresses originelles et se contente d’être une pale copie de l’original mais sans âme. Je suis déçue car sur le papier il y a un scénario qui a tout pour me plaire avec cette lutte fratricide entre deux frères de coeur, parasité par des démons, aux destins croisés, où le bien et le mal se confondent et s’effacent. Alors je persiste mais jusqu’à quand ? Mystère.

Tome 18

Je crois que jusqu’au bout Boruto restera à mes yeux une lecture sympathique mais qui ne me transcende pas et ce n’est pas ce tome de transition longuet qui va changer cela.

Ça y est le combat contre Momoshiki est terminé. Ça y est Kawaki a obtenu de sacré pouvoir, tout comme Boruto. Ce sont les nouveaux garçons dans le vent après Naruto et Sasuke. Et tandis que je pensais voir les choses s’enchaîner, l’auteur perd un tome sur une rencontre Code-Ada vs Shikimaru et Konoha pour reposer les antagonistes. Etait-ce nécessaire ? Est-ce bien fait ?

Même si Kishimoto insuffle du souffle dans ce moment, voire même de l’humour avec le pouvoir d’Ada, cela reste assez vain en fait, et j’ai trouvé plutôt ridicule le mot final. On nous présente de grands méchants mais ils semblent fait en carton pâte et n’ont vraiment pas le charisme ou le profondeur de leurs prédécesseurs. Du coup, impossible de trouver cela crédible même si l’auteur sort l’artillerie lourde avec un affrontement rythmé, tendu, avec des surprises et autres révélations.

C’est une transition que je trouve bien grossière et pas forcément utile. On connaissait déjà les antagonistes de la série, pas la peine d’y revenir. Et ce changement de camp annoncé pour l’un d’eux me semble totalement superficiel, de même que la radicalisation de l’autre. C’est trop brutal et cela donne l’impression de gamins capricieux. Pas vraiment ce qui fait le plus rêver. On nous annonce ensuite de nouveaux héros surpuissants devant lesquels les anciens font pâles figures, je ne suis pas convaincue. Ils n’ont pas vraiment mérité ça par rapport à leurs aînés. C’est surprenant de voir comme Kishimoto est à la peine sur cette suite pour enrichir et développer son univers là où ça coulait de source pour Naruto, du moins au début.

Formellement je ne peux pas dire que c’était une lecture désagréable. C’était facile, rythmé, drôle parfois, ça s’est donc bien lu. En revanche, je trouve cela terriblement fade et creux, pour ne pas dire mal pensé. Les antagonistes manquent cruellement de profondeurs et charismes ce qui fait tout dégringoler. Ce tome de transition était vraiment maladroit et grossier parfois, dommage. Je continue vraiment la série par curiosité car je veux voir la situation annoncée en premier lieu se réaliser dans ce duel fratricide avec un Kawaki que j’aime beaucoup.

PS/ Je trouve que la qualité de l’objet livre dégringole. C’est très souple, tellement que ça glisse presque des mains. J’ai peur pour l’avenir…

Tome 20

Les tomes se suivent et se ressemblent : une lecture facile, sans déplaisir, mais un délayage à l’extrême qui fait baisser l’intensité des enjeux. C’est simple, on passe ici plus de la moitié du tome à redire ce qu’on sait déjà…

Ce n’est pas une lecture corvée, la preuve je continue, mais cela manque clairement de souffle et de palpitation par rapport à son aîné. J’ai l’impression que ces 20 tomes auraient pu en faire 10, si on était allés à l’essentiel et que l’attachement (ou pas) aux personnages serait le même, donc le développement n’est même pas une excuse, surtout quand on passe plus de 100 pages à résumer aux personnages ce qu’on avait déjà découvert précédemment. L’auteur connaît-il les ellipses ? Sait-il s’en servir judicieusement ?

Pour le reste, c’est sympathique, voire original et décalé, de voir Ada et son frère, soit les deux anciens grands ennemis de nos héros, arriver dans leur village parce qu’ils ont changé de camp et que la demoiselle veut vivre une histoire d’amour sans contrainte (vu son pouvoir ce n’était pas gagné…). Je ne sais pas si je dois m’en amuser ou trouver cela ridicule, parce que franchement l’idée d’une coloc en mode Loft Story, il fallait la trouver ^^! Il y a heureusement quelques bribes d’informations qui tombent grâce à cela sur, à nouveau, les origines de leurs pouvoirs et le lien à faire avec ceux de Boruto et Kawaki, ainsi qu’avec le Ninjutsu. Mais là aussi, pas sûre que ce soit top niveau crédibilité. Ça fait vraiment je te sors ça de nulle part et je tente d’étirer, étirer l’univers, tant pis s’il est ridicule…

Les auteurs sont ainsi vraiment maladroits de tous les côtés. Leur narration ne tient pas la route. Leurs développements sont surtout là pour faire plaisir aux fans (et encore). Heureusement encore que le récit se suit facilement et que l’intrigue se conte sans déplaisir, sinon ce serait un comble. Mais clairement, peu de choses me titillent et encore moins me font rêver. Je trouve cela extrêmement plat. Il y a certes des petites promesses de twists et mystères (cf Boruto et Momoshiki) mais c’est bien mince. Où est passée l’émotion et l’originalité de la première série ? Je pensais que ça changerait avec le retour de Kishimoto, je cherche encore.

7 commentaires sur “Boruto : Naruto next generations de Masashi Kishimoto

  1. Je dois avouer n’avoir jamais lu Naruto car trop exposé et l’univers ne me tentait pas à ce nomebt-là. Mais je pense me procurer au moins le tome 1 en bibliothèque pour me faire un idee. Du coup c’est dommage que les nouveaux lecteurs ne puissent pas s’intéresser à Buroto sans avoir lu Naruto.

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  2. Je n’ai pas encore lu le tome 2, mais j’avais beaucoup aimé le tome 1. Je trouve par contre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir tout lu Naruto, c’est comme un nouveau point d’entrée dans l’univers de Konoha.

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