Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Ranma 1/2 de Rumiko Takahashi

Titre : Ranma 1/2

Auteur : Rumiko Takahashi

Éditeur vf : Glénat (shonen)

Années de parution : 2017 – 2021 (nouvelle édition)

Nombre de tomes vf : 20 (série terminée)

Résumé du tome 1 : C’est fou comment de l’eau, chaude ou froide, peut bouleverser la vie d’un homme. Demandez à Ranma Saotome par exemple : le simple contact avec ce liquide le métamorphose en homme… ou en femme, selon la température de l’eau. Autant dire que sa vie sera tout sauf un long fleuve tranquille, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs(trices)…

Mes avis :

Tome 1

Comme beaucoup de trentenaires, j’ai découvert cette série enfant dans le Club Dorothée et j’aimais déjé beaucoup à l’époque. J’avais essayé le manga quand il était sorti chez Glénat la première fois mais je n’avais pas trop accroché et j’avais vite abandonner pour ne garder que mes tomes préférés. Avec cette nouvelle édition, j’ai décidé de tout reprendre au début et cette édition en vaut la peine. Elle est vraiment de toute beauté. J’aime beaucoup l’esthétique des couvertures malgré le rose un peu criard du premier tome. A l’intérieur on a droit à plusieurs pages couleurs et même à quelques pages bonus à la fin, ici sur les combats et adversaires de Ranma ainsi qu’une petite interview de l’auteure. L’impression est de qualité, la traduction est bonne. Glénat a fait du bon travail.

Du côté de l’histoire, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la redécouvrir. J’ai adoré l’humour varié de l’auteure, c’est parfois lourd, parfois gras, parfois ce sont les répliques, parfois les situations, bref ça ne mollit pas de ce côté-là. La narration et le découpage des planches sont tout aussi dynamiques ce qui donne une vraie légèreté à la lecture. Malgré l’épaisseur de ce tome, je n’ai pas vu le temps passer.

J’ai aimé retrouver les personnages de mon enfance. Je suis toujours aussi fan des deux pères complètement à l’ouest, des soeurs toutes très différentes et drôles à leur façon que ce soit l’aînée un peu trop parfaite, la cadette avare, ou la dernière garçon manqué. J’ai aussi beaucoup aimé Ranma bien entendu qui m’amuse dans son opposition à son père, mais aussi dans sa relation compliquée avec Akane, ou encore dans sa façon un peu légère de traiter ses « rivaux », sans parler de sa transformation loufoque et pas assumée au début dont il va se jouer ensuite. Je les ai tous aimés même les rivaux complètement barrés que sont Kuno et Ryoga.

Les chapitres s’enchaînent sans lassitude. L’auteure expose très rapidement sa situation de départ pour vite nous lancer dans des situations quotidiennes plus farfelues les unes que les autres où les combats et l’humour sont au centre. J’aime toujours autant l’inventivité de Rumiko Takahashi. Son idée des sources maudites est excellente. Les transformations des uns et des autres sont un vrai plus. Les scènes de combat sont très intéressantes à lire car bien réalisées et drôles. Souvent il n’y a pas vraiment d’enjeux, ce sont de banales disputes autour de Ranma ou d’Akane mais ça fonctionne bien. On découvre de nouveaux personnages au fil de ceux-ci sans que ce soit jamais lourd.

Au niveau des dessins, il y a un petit côté old school maintenant que j’aime beaucoup. On est dans le plus pur style Rumiko Takahashi. C’est rond, dynamique et incisif à la fois. Les visages sont ultra expressifs et je suis fans des bestioles qu’on croise.

J’ai vraiment passé un très bon moment à relire les premiers chapitres de ce titre. C’est drôle, c’est frais et c’est bien fait. Je lirai la suite avec grand plaisir.

Tome 2

Ce deuxième tome reprend les mêmes bases scénaristiques que le premier, c’est donc sans surprise que j’ai passé un bon moment.

De nouveaux rivaux apparaissent pour Ranma (version garçon et fille) et Akane, et à chaque fois c’est au cours de combats plus farfelus les uns que les autres qu’ils devront repousser leurs avances. On découvre ainsi la soeur Kuno, Kodachi (la fameuse Géraldine de la série télé) et surtout la chinoise, Shampoo. Toutes deux sont complètement barrées et participent bien au dynamisme du tome. On a ainsi droit à de la gymnastique martial et du patinage martial par exemple, ainsi qu’à des baisers « de défi ».

On rigole, on s’amuse, mais le schéma est un peu répétitif. L’humour reste très présent et j’en suis ravie. Rumiko Takahashi réutilise aussi des personnages croisés lors du premier tome, ainsi Ryoga est pas mal présent, notamment dans sa version porcine, Pitchoun, que j’adore. Et surtout, la relation entre Ranma et Akane s’installe et s’approfondit petit à petit, chacun montrant à son tour des signes de jalousie et exprime ses sentiments même si c’est de manière bien détournée.

Concernant les dessins, je suis là un peu déçue. Je n’accroche décidément pas à la nouvelle coiffure d’Akane et je trouve souvent les visages un peu ratés, notamment chez elle. Heureusement le trait reste dynamique et drôle quand il le faut, mais je m’attendais à voir une petite amélioration au fil des tomes.

Tome 3

Encore un tome super drôle de Ranma que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire. Avec l’arrivée d’un nouveau duo de personnages, l’histoire est toute dynamisée et on ne voit pas le temps passer.

En effet, ce troisième tome est placée sous le signe de la femme. Tout d’abord grâce à l’arrivée de Shampoo et de sa grand mère pleine de peps. Ces deux-là vont vraiment donner du fil à retordre à Ranma et le pousser à se dépasser s’il ne veut pas rester coincé dans son corps de filles. Cela donne des chapitres très drôles, où Rumiko Takahashi nous charme par les farces qu’elle fait à ce pauvre Ranma. Cela change aussi de la dynamique précédente où on avait l’impression de tomber sur tout plein de variantes plus farfelues que les autres des tournois d’arts martiaux. Ici, ce sont plutôt les techniques qui défilent sous nos yeux hilares et c’est c’est rafraichissant. On passe d’un chapitre à l’autre sans transition car c’est vraiment une histoire moins fractionnée qu’on a, et ça rend la lecture d’autant plus facile.

Le couple phare de l’histoire n’avance toujours pas par contre, normal vu toutes les embûches que l’autrice sème sur son chemin. Par contre, on découvre un peu plus Ranma, en apprenant sa plus grande faiblesse et en le voyant s’entraîner pour vaincre la grand mère de Shampoo, ce qui est appréciable aussi. La mangaka continue à faire avancer sa série et c’est toujours un grand plaisir de la lire.

Tome 4

C’est toujours aussi amusant de lire Ranma. Dans ce tome après la fin du match de Ranma contre Ryoga, nous découvrons de nouvelles disciplines martiales : la cérémonie du thé martiale et la livraison martiale, qui nous proposent encore de francs moments de rigolades.

Mais le coeur du tome repose sur l’arrivée du personnage le plus puissant de la série : Happosai. Un personnage comme je les aime, puisque l’autrice en a fait un petit vieux bourré de défauts : vicieux, pervers, menteur, voleur, etc. Tous les éléments pour en faire un élément comique parfait pour alléger l’histoire et il le fait à merveille. Happosai redynamise et relance très bien le titre au moment où il arrive. Il est source de nombreux quiproquos, de loufoqueries mais aussi de combats sous nos yeux ravis.

La fin est un peu plus plan plan avec Shampoo qui cherche encore à piéger Ranma et l’organisation d’une pièce de théâtre au lycée où les prétendants d’Akane vont mettre un sacré bazar. C’est un peu le défaut de la série, après des moments drôles et dynamiques, on tombe sur d’autres plus mou et banals qui plombent le rythme. Heureusement, ça reste vraiment plaisant sur la longueur surtout pour les nostalgiques de la série.

Tome 5

Encore un tome déjanté de Ranma, où la mangaka ne nous épargne aucun rebondissement. C’est drôle, c’est léger, c’est distrayant et on passe vraiment un bon moment. Suivre les aventures décousues de Ranma, c’est la garantie de ressortir avec le sourire.

La première partie du tome est pas mal consacré à Akane entre la fin de la pièce de théâtre où elle tient le premier rôle. C’est un moment fort drôle où chacun de ses prétendants se bat pour avoir le droit de l’embrasser ou empêcher ses concurrents de le faire, jusqu’à ce que Ranma avoue être trop timide pour pouvoir le faire à celle qu’il aime en public. On reste encore un peu avec elle lorsqu’elle se bat pour que Happosai arrête de leur voler des sous-vêtements pendant qu’elles font sport. C’est encore une fois très amusant parce que Rumiko Takahashi y mêle une quête du remède pour Ranma et Ryoga qui bien sûr tourne court quand Ranma passe pour un pervers. Akane décide ensuite de se mettre à la cuisine pour séduire (?) Ranma mais c’est bien sûr un échec et surtout l’occasion de les faire encore une fois se chamailler sous les yeux de Kodachi.

Dans la seconde partie, toutes les occasions sont bonnes effectivement pour qu’ils se disputent mais l’autrice s’amuse en plus à ajouter une nouvelle rivale à Akane en la personne d’Ukyo (Frédérique dans le dessin animé vf), une fille que Ranma a abandonnée sans savoir que son père l’avait fiancé à elle. Elle a donc décidé de renoncer à sa féminité pour pouvoir se venger, mais surtout elle a développé des techniques surprenantes autour de la cuisine des okonomiyaki ^^ Quand on ne s’y attend pas, Rumiko Takahashi va encore plus loin ! Mon seul regret : le manque de valeurs féministes chez l’ensemble des filles de la série alors que l’auteur est une femme. Elles souhaitent toutes se transformer en épouse modèle…

Pour finir, les derniers chapitres permettent une rencontre au sommet entre Cologne et Hopposai qui me fait espérer pour la suite, et l’arrivée d’un personnage bien loufoque : Mousse, amoureux de Shampoo. On commence à avoir à peu près l’intégralité du casting pour de nouvelles aventures encore plus truculentes, j’espère !

Tome 6

Loufoque, vous avez dit loufoque ? 6 tomes après avoir commencé la série ne perd rien de son humour et de sa folie ici. Comme je vous l’avais dit, le casting est quasiment au complet dans ce tome, l’autrice peut donc s’éclater à nous proposer tout plein de situations hilarantes et elle ne s’en prive pas.

Ça commence avec le duel entre Mousse et Ranma, le premier ayant une panoplie d’armes explosives plus surprenantes les unes que les autres. Il fait également un peu pitié tant c’est un looser dans l’âme. Du coup, on rit beaucoup avec lui. La suite est tout aussi savoureuse avec l’arrivée de Tsubasa, amoureuse d’Okyo, qui vient défier Ranma, elle aussi. Ses armes : la transformation des décors aux alentours dans lesquels elle se fond. J’adore l’originalité du personnage, qui nous surprend en plus avec une pirouette finale comme sait bien le faire l’autrice. On continue sur les rivaux de Ranma avec le retour de Ryoga qui invite Akane chez lui. C’est l’occasion de découvrir qu’il a une maison et une famille qu’il ne peut pas renier. Cette première partie riche en combat était très drôle.

La seconde s’ouvre sur des chapitres consacrés à la technique secrète d’Happosai qui est un pétard mouillé. Bof. Heureusement, Shampoo revient pour nous jouer un bien mauvais tour, en conditionnant tour à tour Ranma et Akane. C’est fort drôle même si un peu répétitif. Du coup, la vengeance d’Akane est toute trouvé quand elle mange par inadvertance les « muscunouilles » d’Happosai. Enfin, on a une image de femme forte (au sens propre) qui envoie valdinguer les hommes. J’adore. Dommage que la fin soit si convenue (petit clin d’oeil à Hermione 😉 ) mais j’ai bien ri du côté mauvais perdant de Ranma.

Enfin comme les fois précédentes, le dernier chapitre est l’occasion de la présentation d’un nouveau personnage que j’avais un peu oublié j’avoue : le proviseur du lycée. Celui-ci est encore plus fou, peut-être, que les personnages rencontrés jusqu’à présent avec son obsession de la coupe de cheveux réglementaires. Il m’amuse déjà ^^

Tome 7

La réédition de cette série culte se poursuit et elle commence à toucher des histoires inédites pour moi ou en tout cas que ma mémoire a rangé si loin que je les ai oubliées depuis. Avant d’en parler, je peux déjà vous dire que ce tome est aussi fou fou que les autres. Les coups les plus fous tombent, les coups foireux s’accumulent et le rire est omniprésent. Je me suis amusée comme une petite folle en suivant les 4 histoires que compte ce 7e tome.

Il s’ouvre avec la fin du duel face au proviseur du lycée, l’obsédé du rasoir. C’est probablement l’histoire que j’ai la moins aimé jusqu’à présent. Je la trouve trop premier degré pour une fois et tout est encore plus prévisible et répétitif que d’habitude, sans parler du dirlo qui est particulièrement agaçant.

Heureusement, on passe vite à autre chose avec la quête du savon miracle qui devrait guérir tous les maudits. C’est drôle à souhait, Ryoga ayant gagné le gros lot pour une fois, c’est lui qui est au centre de toutes les attentions… et tous les pièges. Ranma et Shampoo lui font entourloupe sur entourloupe, et Akane se retrouve mêlée à tout ça sans le vouloir, jouant avec les sentiments de notre P-chan humain. C’était très amusant et dynamique.

Puis vient l’épisode des « moxas » où Happosai appose un sceau sur Ranma qui le rend tout à coup tout faible. Il part alors essayer de maîtriser une technique secrète de la grand-mère de Shampoo pour tenter de le vaincre et guérir. C’est moins drôle que précédemment même s’il y a des moments truculents quand ses anciens ennemis lui tombent dessus. Mais la phase d’entraînement et la technique en question sont assez bateaux, par contre, c’est un épisode qui dure assez longtemps pour une fois.

Pour terminer, l’autrice clôt son tome par une petite histoire un brin fantastique qui revient sur la peur des chats de Ranma. C’est simple mais efficace et un brin terrifiant avec ce gros chat géant psychopathe à la recherche d’une fiancée.

Au bout de 7 tomes, je ne ressens toujours aucune lassitude à suivre les aventures drôles mais pourtant décousues de Ranma. C’est un bon titre pour rire et se détendre.

Tome 8

Toujours plus loin, toujours plus fort, c’est un peu le leitmotiv de ce tome où les loufoqueries sont légions. J’ai cependant ressenti une petite baisse de régime avec les premières histoires qui sont très courtes et forts anecdotiques, mais heureusement on revient petit à petit vers des intrigues un brin plus longues et denses où Rumiko Takahashi continue à nous faire découvrir le personnage de Ranma.

Toute la première moitié de ce 8e tome est donc consacrées à des histoires en un ou deux chapitres qui sont certes amusantes, divertissantes mais n’apporte pas grand-chose à la série puisqu’elles se reposent sur des choses acquises : la jalousie de Ranma, le côté brut de décoffrage d’Akane, la bêtise du père de Ranma, la rivalité de Ryoga, la perversité d’Happosai ou la fougue de Kuno. C’est drôle mais c’est tout et je suis contente que par la suite on passe à des récits plus consistants.

En effet, on part ensuite dans un arc à nouveau consacré à Ranma et ses particularités. Il y a tout d’abord le retour d’un homme de son passé : King « le roi du jeu », avec qui on découvre l’absence de « poker face » de Ranma. J’ai bien aimé tellement c’était barré et grand-guignolesque. Puis, il y a toute l’histoire de la « moustache du dragon » dont j’ai beaucoup aimé la mythologie encore une fois bien loufoque. Enfin, on repart vers une bonne petite compétition inventée par notre autrice avec à la clé un voyage aux fameuses sources offert. C’est bien parti pour nous faire rire, la suite au prochain numéro.

Avec ce tome, je commence à sentir que la mangaka a du mal à se renouveler. Ça reste drôle et bien mené mais à lire à petite dose.

Tome 9

Dans le tome précédent, je trouvais que l’autrice peinant un peu. Je pensais d’ailleurs qu’on avait rencontré tous les personnages forts de la série (à une exception prêt), c’était oublier l’un de mes pires cauchemar xD Je me suis donc retrouver une fois de plus à me bidonner en lisant les histoires de Ranma, ça m’a fait un bien fou !

On en termine d’abord avec les épreuves pour gagner un voyage vers la source thermale que tout le monde aime tant. C’est plein de rebondissements, de petits moments savoureux, de déclarations ratées et de jolies phases de combat originales reposant sur les caractérisations des personnages. J’ai donc beaucoup aimé.

Mais c’est surtout le suite qui m’a marquée dans ce tome. On y rencontre (ou retrouve pour les fans de l’animé), le fameux Picolet Chardin IIe du nom, et avec lui c’est l’occasion de partir une nouvelle fois très loin dans les délires de l’autrice. Ce dernier est spécialisé en gastronomie martiale. Oui, vous avez bien entendu ! Pour cela, il a une caractéristique physique des plus surprenante que vous laisserez découvrir, qui m’a aussi bien effrayée que faite rire à tout rompre. Je me suis donc énormément amusée à suivre un nouvel affrontement entre Ranma et un personnage des plus loufoques. Ça ne révolutionne pas le genre mais c’est efficace.

Le tome se poursuit pour une petite histoire où Nabiki vole la vedette à sa soeur pour faire tourner en bourrique Ranma, ce qui donne lieu à la fin à un moment très maladroit et mignon comme notre héros sait si bien le faire. Tout cela avant une courte histoire finale un brin anecdotique qui semble être là pour faire du remplissage.

Rumiko Takahashi a beau écrire encore et toujours les mêmes histoires, je ne peux pas m’empêche de rire à ses situations tellement grotesques. Elle invente à chaque fois des personnages invraisemblables qu’elle met dans des situations qui le sont tout autant. J’adore !

Tome 10

Nous voilà déjà à la moitié de cette série fleuve et je ne ressens pas la moindre lassitude en lisant les aventures hautes en couleur de Ranma, Akane, leurs amis et leur famille. L’autrice parvient sans cesse à se renouveler dans le rythme de ses histoires, dans l’humour qu’elle emploi, ou encore dans les techniques utilisées par ses personnages. C’est un vrai bonheur à lire.

D’ailleurs, ce tome s’ouvre sur une première partie assez longue, qui occupe quasiment la moitié de la place et qui est consacrée à un personnage inédit : un jeune homme fan de collants qui peut se transformer en chimère et qui en veut à Happosai pour une raison inconnue. C’est encore une fois un épisode tordant mais surtout très bien rythmé malgré sa longueur, avec de bons rebondissements.

Par la suite, nous avons deux histoires un peu plus courtes mais s’étalant sur plusieurs chapitres et qui mettent en scène des personnages déjà connus mais qui continuent à nous amuser en causant des soucis à Ranma. Le passage à la plage de Kuno et ses pastèques est particulièrement drôle avec un comique de répétition autour de l’amnésie dont il souffre et de la relation qu’il veut nouer avec la fille à la natte rousse. Ensuite il y a l’histoire de la sauce sauce spéciale d’Uky gâchée autrefois par Ranma, qui va pousser un truculent triangle amoureux Uky-Ranma-Akane à jouer un vrai vaudeville hilarant.

Pour finir ce tome, Rumiko Takahashi enchaîne les chapitres plus courts, où un chapitre = une histoire. On retrouve une nouvelle fois des personnages connus (Happosai et Gosunkuji l’adepte du vaudou) dans des situations complètement farfelues dans des sources d’eau chaude, avec des poupées de papier ou encore avec une pilule de servitude. L’autrice se renouvelle sans cesse dans les situations comiques dans lesquelles elle plonge ses personnages. C’est vraiment très drôle.

Tome 11

La série a beau être longue, je prends toujours plaisir à lire les aventures et mésaventures de Ranma & Co. Ce tome-ci est tout de même un brin plus anecdotiques que les précédents dans l’ensemble. Il a peu de moments marquants et un enchainement de chapitres faits un peu pour combler est présent au milieu, ce qui est dommage. Alors oui, ça reste drôle, amusant frais parfois, mais ça manque aussi un peu de niaque.

J’ai tout de même particulièrement aimé l’histoire d’ouverture qui s’étale sur plusieurs chapitres, où l’autrice se sert des faiblesses de Ryoga et Ranma pour imaginer une arcane de combat très originale. La mise en scène de leur affrontement est vraiment très bien faite et la chute m’a bien amusée.

Les trois histoires qui suivent ensuite, par contre, ne me laisseront pas un souvenir impérissable, entre le retour de l’esprit du chat qui veut faire de Shampoo son épouse, l’esprit d’un grand père qui hante Ranma pour avoir un rendez-vous avec lui, et les frère et soeur Kuno qui se disputent et s’affrontent. Il en va de même à la fin du tome avec les longs chapitres sur la cheerleader fan de Kuno avec le retour des disciplines martiales, que j’ai trouvé particulièrement indigeste.

Heureusement entre, il y a eu deux beaux moments : l’histoire sur Genma et sa relation avec Ranma, dont on ne parlait plus beaucoup, et l’épisode assez drôle où Akane cherche à savoir qui est l’homme parfait pour elle grâce à des gâteaux faisant apparaitre des pétales de cerisier sur l’heureux élu. C’était fort amusant de voir les réactions de Ryoga et Ranma face à cela.

En conclusion, voici une lecture qui reste sympathique, avec toujours quelques histoires belles, drôles, vives et bien racontées, qui le plus souvent touchent au plus près les personnages principaux, mais elles sont un peu trop noyées au milieu d’histoires totalement dispensables, elles.

Tome 12

Ranma est toujours une lecture super agréable même si je ressens un peu de lassitude parfois face au manque de renouvellement. L’autrice a l’air à la peine pour trouver de nouvelles idées et cela s’en ressent.

J’ai pourtant eu l’espoir avec l’arrivée de la mère de Ranma, femme de Genma au début de ce tome, mais malheureusement celle-ci ne reste pas bien longtemps, c’est dommage. Parce ce que c’était très amusant de voir ceux-ci essayer de lui échapper sous leur forme originelle. Ça a également permis de faire un peu évoluer le personnage de Ranma qui est très peu questionné sur sa relation à ses parents alors que c’est l’origine de tout quand même. J’espère donc qu’on la reverra et qu’elle finira par rencontrer son fils et par l’accepter tel qu’il est. En tout cas, elle a vraiment dynamisé les débuts de cette lecture.

La suite n’est pas désagréable mais plus redondante et anecdotique. On met à nouveau en avant la vanité de Ranma dans l’histoire avec Shampoo quand il essaie à tout prix de la faire retomber amoureuse de lui. On reparle également de son incapacité à avouer ses sentiments à Akane alors qu’ils sont assez évidents. Le milieu est un enchainement de chapitres que j’ai trouvés un peu vide avec Happosai puis un illustre inconnu en héros face à Ranma. Bof. Reste l’histoire finale que je trouve assez intéressante puisqu’elle aborde avec humour l’homosexualité ou plutôt l’amour entre deux hommes. C’est drôle et plein de quiproquos mais en filigrane on parle aussi du regard des autres sur ce type de relation. A voir comment ça se transforme par la suite.

Je me suis donc à nouveau beaucoup amusée à lire les aventures de Ranma and co. Je ne peux pas dire que je me lasse, mais le rythme actuel de lecture me suffit. Peut-être qu’en lectures plus rapprochées je n’en dirais pas autant, car on sent quand même l’autrice peiner à se renouveler. Elle amène de temps en temps un nouveau personnage fort qui secoue la fourmilière mais c’est souvent trop bref.

Tome 13

Avec un brin de retard, je commence à rattraper les tomes de Ranma sortis ces derniers mois, celui-ci le fut juste au début du confinement et ne fut pas simple à trouver après…

On y retrouve tout ce qui fait le sel de cette série : beaucoup d’humour, des combats loufoques et des réflexions un peu spéciales sur les femmes… Ce dernier point est peut-être celui qui me chagrine le plus au regard d’aujourd’hui. En effet, voir l’autrice à plusieurs reprises rabaisser les femmes, s’en servir comme faire valoir, ou les faire molester par des hommes ne me plaît pas trop. Cela a beau être sous couvert d’humour, ça passe mal.

Pour en revenir à l’histoire, elle, elle est toujours faite d’intrigues plus au moins longues où des gens viennent combattre Ranma. Le tome s’ouvre par la fin d’un énième combat entre Ranma et Ryoga où le premier était tombé sous le charme du second à cause d’un sort, ce qui occasionnait bien des scènes désopilantes et des quiproquos à gogo avec Akane. C’était court mais ça m’a bien plus.

Après un chapitre très court centré sur Gosunkugi et qui rendait hommage aux sentais, on entre dans le gros du tome avec la rencontre du peuple Musc. Un trio héritier d’un peuple où les hommes épousaient des animaux transformés en femmes grâce aux sources magiques pour que leurs enfants héritent de leurs caractéristiques. C’était original. J’ai bien ri de l’obsession des trois garçons pour les femmes et leur poitrine, même si je suis totalement consciente que c’est un ressort grossier et dérangeant, mais je l’ai plus vu comme une parodie des shonens à petites culottes, comme c’est déjà le cas avec le personnage d’Happosai. Cependant, l’histoire était plus longue que d’habitude, changeait un peu au niveau du cadre, les rebondissements étaient sympa et l’affrontement des deux trios bien vu, avec une jolie conclusion pour Ranma et Akane.

Puis le tome se referme sur une nouvelle histoire qui démarre et implique une nouvelle prof, embauchée pour mater les rebelles du lycée. Celle-ci a pourtant l’apparence d’une enfant, sauf lorsqu’elle utilise les arcanes que lui a enseignées un certain maître qu’on connait bien, elle devient alors une femme magnifique. Je vous laisser découvrir la parade imaginée pour l’empêcher de sévir… Si ses pouvoirs m’ont plu, je suis bien plus gênée par ce qu’on fait d’elle et surtout par la façon trouvée de lutter contre elle ^^!

Ranma reste une lecture humoristique de qualité où l’autrice en reprenant du vieux continue à réussir à faire du neuf. Cependant si son humour me plait le plus souvent, il y a certains ressorts utilisant les femmes qui commencent à m’agacer un tantinet…

Tome 14

Je remercie Glénat de continuer à publier Ranma de manière régulière malgré la crise du milieu liée au Covid, j’aurais pensé qu’il ferait parti des titres à la sortie déplacée mais que nenni et je suis ravie d’avoir ainsi ma dose de rigolade et bonne humeur de manière aussi régulière qu’avant.

Rumiko Takahashi ne lâche pas la bonne recette qu’elle a su concocter sur cette série. Elle continue à allier chapitres anecdotiques mais drôles et loufoques avec histoires plus longues s’étalant sur plusieurs chapitres et faisant doucement évoluer les personnages et leurs relations. Dans ce nouvel opus, comme la couverture l’indique, ce sont Ranma et Akane qui vont être invités à faire un pas en avant, tandis que lors des chapitres indépendants autour, on rencontre d’un côté une de leurs profs qui peut passer d’un corps d’enfant à un corps d’adulte et qui va craquer pour Soun ; et de l’autre on retrouve Mousse pour un affrontement d’ego entre Ranma et lui. Anecdotiques, je l’ai dit, mais toujours très drôles car complètement loufoques.

Je vais maintenant revenir sur l’intrigue plus dense qui se développe au milieu de tout ça et qui concerne de près Akane et Ranma. Sur un coup de tête, celle-ci décide de repartir dans une forêt qu’elle a visité enfant, où elle avait fait une drôle de rencontre et été sauvée par un petit garçon. Dans cette forêt vivent tous plein de drôles d’animaux échappés d’un zoo qui ont connu une transformation inattendue. Mais surtout, Akane recroise le garçon de son enfance et décide de l’aider contre le monstre qui habiterait dans cette forêt. Une aventure classique sur le fond, qui revisite certaines légendes autours de créatures mythiques, mais qui est l’occasion pour l’autrice de mettre la relation Ranma-Akane en danger avec un rival pour celui-ci. Ranma continue sa progression visant à montrer un peu plus ouvertement ses sentiments pour sa fiancée et même à se les avouer totalement à lui-même intérieurement. Certains penseront que c’est peu, moi je dis que c’est beaucoup vu le zozo. J’ai donc été ravie de ces petits instants de jalousie bien visibles et de ces monologues intérieurs totalement francs sur ses sentiments.

Avec cette alternance entre chapitres légers mais bien faits cette fois et histoire plus longue qui fait vraiment avancer l’intrigue principale, ce tome m’a beaucoup plu. Bonus, j’ai trouvé très sympathique les réponses de l’autrice à des questions qu’on lui posait sur son processus d’écriture, à la fin du tome, et notamment concernant les nouveaux personnages qu’elle crée et réutilise ou non.

Tome 15

A 5 tomes de la fin, l’ennui ne pointe toujours pas le bout de son nez dans cette série où l’autrice se réinvente sans cesse tout en utilisant de bonnes vieilles recettes qui ont fait leur preuve. Résultat, une lecture amusante et pleine de peps’

Dans ce nouveau tome, on enchaîne encore les petites aventures rocambolesques avec en ligne de mire quand même une relation plus apaisée et marquée entre Ranma et Akane, ainsi qu’une histoire un peu plus longue autour de la mère de Ranma. Les autres chapitres sont plus courts mais tout aussi plaisant puisqu’on continue à y découvrir des façons plus que farfelues de se battre.

Résultat des courses, Ranma se bat face à un maillot de bain empoisonné, une grotte réputée pour séparer les couples, un proviseur qui a volé les copies des élèves et fait courir tout le monde après lui, un combattant qui se fait passer pour lui pour récupérer une technique mortelle, un Happosai malade qui cherche à récupérer ses larmes pour guérir, un Kuno qui a trouvé une drôle d’arme animalière contre lui, enfin deux rivales de Shampoo débarquent avec leurs techniques basées sur les plantes et leurs poisons pour lui jouer de mauvais tours. Pauvre Ranma, il n’a décidément pas le temps de s’ennuyer et nous, lecteurs, non plus.

Les combats sont toujours aussi dynamiques. L’humour simple et sans chichi fonctionne à fond. J’adore l’art de la mise en scène des quiproquos de la mangaka. Elle m’amuse énormément. Elle parvient sans cesse à inventer de nouveaux rebondissements farfelus. Alors même si je n’ai pas l’impression de vivre une grande aventure, ni d’être dans une série époustouflante par son univers, je passe de très bons moments à lire et m’amuser avec Ranma et sa bande.

Tome 16

Dès que j’ai vu la couverture, j’ai su que ce serait un riche en action et nouveauté. Je n’ai pas été trompée sur la marchandises.

A l’aide de nombreuses aventures plutôt courtes, l’autrice dynamise à fond cette période de sa saga alors qu’on pourrait craindre un coup de mou. Elle continue à varier les plaisirs et ne se repose plus uniquement sur les arts martiaux ce qui lui permet de se renouveler. L’humour est toujours omniprésent et si je regrette qu’on n’approfondisse pas les héros, j’ai aimé la part belle faites à ceux derrière eux, ainsi que la découverte de nouveaux personnages.

Ainsi, il y a tout d’abord le personnage de Nabiki, qui trouve enfin maille à partir avec un rival de sa trempe. Ce furent des chapitres vraiment très drôles et sympas où Ranma et Akane ne sont que spectateurs pour changer. Puis, il y a le court chapitre où Kasumi est possédé par un démon cornu, adorable ! Il y a également celui où Genma parvient enfin à avoir des cheveux, mais quels cheveux ! Enfin, j’ai trouvé super que l’autrice dote enfin Ryoga d’une amoureuse. C’est tordant de le voir partager entre cette nouvelle et Akane.

Rumko Takahashi joue à fond sur les caractéristiques de chacun de ses personnages pour nous pondre des situations comiques de haut niveau. Un coup, c’est la pingrerie de Nabiki le ressort, un coup la gentillesse de Kasumi, un autre la calvitie douloureuse de Gemna et enfin l’amour inconditionnel de Ryoga et la haine qu’il ressent pour sa condition de cochon.

Puis il y a des chapitres plus anecdotiques mais tout aussi marrant, où elle reprend les personnages déjà développés. On a ainsi droit à un nouvel épisode tordant de leur prof enfant qui voudrait progresser dans son métier mais n’y arrive pas parce qu’elle a une âme d’enfant. Il y a celui touchant où Ranma profite de sa fièvre qui l’empêche de se tranformer en fille pour tenter de rencontrer sa mère. Seul la petite aventure de « l’apprenti » d’Happosai ne m’a pas emballée plus que ça, tout comme celle avec Kuno et celle avec la spatule à okonomiyaki. Mais je reconnais que l’autrice va vraiment loin pour se renouveler.

Ainsi, j’ai une nouvelle fois passer un franc moment de rigolade. Ça me plaît de voir Ranma jouer de plus en plus les petits amis avec Akane l’air de rien comme si ça coulait de source. Dans ce tome, j’ai été contente de la voir mettre en avant des personnages plus secondaires et d’assister à une légère mise en retrait de Ranma. L’autrice continue à se renouveler même si on sent qu’elle commence à avoir fait le tour d’un peu tout. Alors ça fait du bien une fois tous les deux mois, mais ce n’est pas le genre de série que je pourrais lire d’une traite. Elle manque trop de fil narratif pour ça.

Tome 17

Ranma continue à être une série que je prends plaisir à lire une fois tous les deux mois. C’est toujours aussi dynamique et sympa à lire, même si ça se lit plus par épisodes que tout à la suite, du moins je trouve, genre un chapitre par semaine dans un magazine de prépublication comme au Japon, ce serait très sympa et sans la frustration des séries au long cours qu’on connait.

Ici, il y a toujours l’alternance entre courts chapitres indépendants et légers, et chapitres groupés formant une histoire plus consistante. Cette fois, ce sont même deux histoires un peu plus longues auxquelles nous avons eu droit et dans l’ensemble, j’ai surtout senti un côté romantique un peu plus accentué que d’habitude pour la série, ce qui fait plaisir alors qu’on approche de la fin.

Les premiers chapitres sont anecdotiques mais très drôles avec de bonnes chutes comiques entre l’épisode du parapluie, la piscine et la poupée. On sent que l’autrice maîtrise la gestion des histoires humoristiques et du loufoque d’elle aime y introduire, car c’est toujours drôle sans être trop lourd. En plus, elle recycle bien les anciens personnages croisés, leurs techniques, etc, en ajoutant des petits ingrédients supplémentaires pour pimenter et nous amuser.

L’histoire la plus longue porte ainsi sur Taro Collant, elle ne m’a pas emballée. Je l’ai trouvée très classique, même si l’ennemie à 6 bras était amusante. Peut-être que la mise en retrait des héros m’a gênée, surtout après plusieurs chapitres indépendants où ils avaient montré une petite évolution toute mignonne. La seconde plus longue histoire est ma préférée ici. C’est un épisode très drôle avec ce costume vivant qui matérialise la jalousie sous plusieurs formes. Ça un petit côté magical girl surprenant. On voit la romance avancer. Et c’est rare de voir Akane et Ranma s’affronter, donc ça change.

Dans les histoires indépendantes, j’ai beaucoup aimé la première avec la légende du parapluie, celle du duel du plus beau mec était cocasse, tout comme celle du jeune malade était étrange, en revanche j’ai trouvé celle sur une Kasumi énervée assez moyenne malgré une chute sympa. Enfin, l’épisode où certains retournent en enfance était adorable. Cela reste dans l’ensemble des histoires inégales mais pour lesquels, en général, l’autrice invente toujours une chute qui fait mouche, surprend ou amuse.

Tome 18

Alors qu’on se dirige inexorablement vers la fin puisqu’il ne restera plus que 2 tomes après avoir refermé celui-ci, Rumiko Takahashi continue toujours à nous amuser avec sa farce burlesque.

Malgré tout, même si j’apprécie son imagination sans faille et son renouvellement incessant, je dois avouer que le début de ce 18e volume fut un peu décevant. Long enchaînement de chapitres indépendants, je n’y ai vu que peu d’intérêt à part bien sûr celui de nous faire rire. J’avais l’impression, encore plus que d’habitude, de suivre des épisodes filers, alors que ce que je préfère ce sont les histoires un peu plus longues.

Pour autant, je me suis beaucoup amusée. C’est drôle de voir Ranma et Ryûga enfants, malgré une conclusion un peu abrupte. De plus, l’autrice continue à s’inspirer avec réussite d’éléments clés de sa culture, à l’image de la courte histoire autour du Jizo, de celle avec les plaques votives des temples ou encore du duel okonomiyaki/takoyaki.

Alors forcément, j’ai été ravie dans la seconde partie d’assister à des histoires plus conséquences qui prenaient le temps de se développer et de nous apporter quelque chose. Il y a tout d’abord eu la longue histoire avec la mère de Ranma, qui est l’une des seules intrigues encore non résolues sur l’ensemble de la saga, qui en plus mêle de jolis développements tendres et subtils quant à la romance Ranma-Akane. Puis, la dernière histoire, encore en cours, elle est un joli pied-de-nez au célèbre narcissisme de Ranma dont j’aime assez l’originalité et la cocasserie.

Ainsi même s’il y a parfois quelques histoires un peu faibles, même si on peut pester parce que l’autrice fait traîner l’histoire, au final on passe toujours un bon moment de rigolade avec Ranma et ses amis. C’est de l’humour simple mais très efficace. Et en prime, on assiste gentiment et doucement à l’évolution du couple vers quelque chose de plus tendre. Adorable.

Tome 19

Pour cet avant-dernier tome des aventures de Ranma, l’autrice nous gâte avec à la fois des histoires de plus en plus longues avec d’amusantes références mais également avec une romance qui prend de plus en plus forme et est juste trop mignonne !

Après deux chapitres d’histoires un peu anecdotiques sur lesquelles je passerai, nous plongeons dans une revisite fort sympathique de Cendrillon où celle-ci est une kunoichi (une ninja féminine). L’autrice y met tout son coeur en prenant pour base l’histoire européenne et en y ajoutant des éléments du folklore japonais. Ce sont cinq chapitres extrêmement bien rythmés où la mangaka rivalise d’ingéniosité dans les rebondissements et les scènes de combat. Elle y mélange énormément de styles différents et cela rend l’histoire vraiment drôle et cocasse avec en prime un rebondissement final poilant. J’ai adoré cette histoire qui est l’une de mes préférées de la série par son originalité et sa vivacité !

L’autre histoire un peu longue de ce volume, et qui était totalement nécessaire, est celle consacrée à la maman de Ranma. Celle-ci est un peu l’arlésienne de la série. On la voit régulièrement depuis son apparition dans la série mais elle avance peu. Sauf qu’à un tome de la fin, il était temps d’y apporter une forme de conclusion. C’est ce que l’autrice propose dans un premier temps avec une suite de cinq chapitres pour mettre en scène de manière toujours aussi folle et rocambolesque leurs retrouvailles. C’est fort amusant de voir jusqu’où peut aller Genma pour empêcher que sa femme découvre leur secret à Ranma et lui. A nouveau le comique extrêmement bien travaillé de Rumiko Takahashi et son sens inné du rebondissement farfelu font tout ! Mais il faut dire qu’ils sont aussi sacrément perchés dans cette famille ^^!

Reste ensuite trois petits chapitres qui associés à d’autres présents plus tôt dans le tome montrent une tendre évolution entre Ranma et Akane. Enfin ! dirons les fans. Les retrouvailles avec la mère de Ranma changent beaucoup de choses et cela va pousser ce dernier à se dévoiler un peu plus, ce qui était déjà le cas auparavant. J’aime beaucoup le côté très naïf et maladroit de ce Ranma qui ne sait comment exprimer ses sentiments. C’est fait avec beaucoup de tendresse et je trouve qu’on a une belle dynamique qui s’installe peu à peu avec Akane au fur et à mesure que Ranma laisse poindre son attachement.

Enfin, le tome se conclut par l’arrivée d’une nouvelle intrigue se déroulant en Chine qui peut faire pressentir un peu l’univers d’Inuyasha et des autres séries de ce genre de l’autrice qu’elle fera par la suite. Ce n’est que le tout tout début donc je ne peux en dire plus.

Mon seul regret dans ce tome est le virage que la mangaka est en train de prendre dans ses dessins. Il y a de plus en plus de cases où elle ne prend plus le temps de complètement dessiner ses personnages et le fait à la va-vite par exemple en faisant un grigri à la place des yeux… Bof. Alors qu’avant, il y avait une belle rondeur dans son trait, elle perd peu à peu celui-ci pour quelque chose de plus ciselé qui me plaît moins, j’en veux pour preuve l’évolution des visages de Ranma si on y fait attention. Je préfère son style des débuts que son style de maintenant.

Cependant, Ranma reste une lecture drôle et fraîche, qui gagne en consistance à l’approche de la fin. L’autrice se décide à faire bouger les lignes entre Ranma et fiancée, mais aussi entre Ranma et sa mère, pour autant, elle ne sacrifie pas l’humour, l’audace et l’originalité de son oeuvre, ajoutant toujours de nouvelles histoires complètement barrées. J’aime beaucoup beaucoup.

Tome 20

Pour clôturer cette série au long cours que le lecteur suit depuis un bon moment, l’autrice a fait le joli choix de lui offrir un final qui s’est étalé sur de nombreux chapitres, changeant du rythme plus épisodique auquel il était habitué. Un choix judicieux qui a permis d’offrir une aventure à la hauteur de l’attachement développé aux personnages et à l’univers.

Pour cela, Rumiko Takahashi a choisi une aventure mélangeant tous les éléments phares de sa série. On y retrouve ainsi de l’humour (mais un peu moins que d’habitude), des combats (on voit plein de techniques déjà connues et croisées auparavant), de belles preuves d’amitié (tous les personnages allant aider Ranma), le thème des sources (qui est quand même le point de départ), la relation Akane-Ranma (qui est l’un des moteurs de l’histoire) et enfin un méchant bien fumé. Tout cela nous offre un ultime volume dynamique, drôle, rythmé et touchant où tout trouve justement sa place sans fausse note.

J’ai beaucoup aimé le dépaysement offert par cette aventure se déroulant intégralement en Chine sur le lieu qui a fait démarrer la série. J’ai trouvé l’antagoniste bien choisi. Il est farfelu comme il faut pour la série. Il est puissant comme un boss final. Et il repose sur le folklore de la série avec cette revisite du mythe du phénix.

Voir tous les héros se rassembler autour de Ranma pour lutter contre lui offre de beaux moments, c’est aussi une belle leçon pour conclure. Cela permet de voir les liens qui se sont noués mais aussi de voir leur évolution. C’était également chouette de les voir utiliser leurs attaques spéciales et de rassembler ainsi toutes les victimes des sources dans un but commun. Cela offre narrativement et graphiquement de beaux combats rythmés et variés.

Le choix d’ajouter une pointe de dramatisation, en faisant d’Akane un enjeu clé pour Ranma est bien vu. L’autrice avait déjà travaillé à leur rapprochement depuis un moment, elle parachève le tout ici et nous offre une ultime scène drôle, charmante et naïve dans le plus pur style de la série. J’ai adoré !

Reste l’ultime chapitre, comme un pied de nez à cette industrie parfois trop formaté autour de la façon dont doivent se terminer les comédies romantiques. Ici, l’autrice offre non seulement un chapitre farfelu et foufou où la folie de tous les personnages ressort dans un moment de grand n’importe quoi hilarant, mais également une fin ouverte où les personnages principaux trouvent quand même le bonheur et montrent leur évolution depuis le début. C’est le bon juste milieu et l’autrice reste fidèle à l’esprit de sa série. Bravo !

J’ai donc été ravie de redécouvrir Ranma 1/2 grâce à cette édition. C’est la première fois que je lis/vois la série intégralement. Je n’avais fait que grappiller quelques épisodes de l’animé par-ci par-là et lu que les volumes que j’estimais clés de la version papier. Ici, j’ai pu suivre intégralement l’évolution de la série et je la trouve vraiment excellente pour un titre reposant quand même sur le comique de répétition. L’autrice a réussi à tenir et se renouveler sur 20 tomes (38 dans l’original) et ceci sans me lasser ! C’est une belle prouesse !

6 commentaires sur “Ranma 1/2 de Rumiko Takahashi

  1. Pareil j’ai decouvert la série avec dorothée lol ^^) je me rappel avoir bien aimé. Je pensais ne pas prendre la version manga, mais je l’ai feuilleté l’autre jour et j’ai bien aimé ce que j’ai vu, je pense les prendre finalement.

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