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Capitaine Albator – Dimension voyage de Leiji Matsumoto et Kouiti Shimaboshi

 

Titre : Capitaine Albator – Dimension Voyage

Auteurs : Meiji MAtsumoto et Kouiti Shimaboshi

Éditeur vf : Kana (shonen)

Année de parution vf : Depuis 2016

Nombre de tomes vf : 8 (en cours)

Histoire : Alors qu’un peuple de guerrières extra-terrestres qui ont perdu leur planète d’origine, les Sylvrides, complotent l’invasion de la Terre et l’anéantissement de l’Humanité, les terriens vivent dans l’opulence, noyés dans l’inconscience et la futilité, aveugles aux véritables menaces qui les guettent.
Car quelques mois avant le début de l’histoire, une mystérieuse sphère noire, couvertes de glyphes, s’est écrasée sur Terre. Un signe évident, qui reste pourtant invisible à la population.
Les hommes et femmes valeureux sont tous partis dans l’espace pour tenter de couper l’herbe sous les pieds des potentiels envahisseurs. Mais aucun d’eux n’a vu venir les Mazones et à présent, la Terre se retrouve sans défense… ou presque.

Mes avis :

Tome 1

Albator est une série animée qui a bercé l’enfance de bien des trentenaires. Ce ne fut pas le cas pour moi, mais il n’empêche que j’ai pas mal d’images de cette série en tête. Je ne partais donc pas complètement vierge en lisant le premier tome de ce remake du manga de Leiji Matsumoto, surtout que j’ai aussi regardé cette année le film l’adaptant au cinéma. Depuis toujours, j’aime son univers mélangeant space opéra et western, et je suis sous le charme des êtres qu’il a inventés. Ai-je retrouvé cela dans ce remake ?

L’ambiance est effectivement au rendez-vous grâce à un découpage de l’histoire et une narration très cinématographique qui n’est pas sans rappeler l’époque des grands western. Nous ouvrons cette grande histoire sur l’enquête qu’une jeune femme mène sur le fameux Capitaine Albator et tout s’enchaine comme dans les films, avec carrément des plans de caméra fixe sur les personnages qui assènent leur discours grandiloquents. Nous sommes en plein dans ce qui fera le ton de la saga : des personnages poseurs et des enjeux mondiaux.

Car Albator, c’est l’histoire d’un homme qui va se rebeller contre le gouvernement en place sur Terre pour sauver celle-ci malgré eux d’une menace extra-terrestre symbolisée par des êtres à l’allure féminine : les Sylvidres. Cet homme est un rebelle aux traits de pirate de l’espace et il a tout l’attirail qui va avec : costume, visage couturé, arme épée, oiseau perché sur son épaule, vaisseau spatial en forme de bateau, équipage hétéroclite, et je dois en oublier.

Ce remake a donc bien tout l’habillage de la série d’origine. Graphiquement, c’est très beau car le trait est adapté à notre époque, alors que celui d’origine de Leiji Matsumoto a vieilli et pas forcément très bien – désolée pour les amateurs… Les principaux acteurs sont fins et longilignes mais plein d’énergie, tandis que les secondaires ont des bouilles rondes amusantes avec des nez en patate, de petits yeux chafouins et de longues bouches étirées. Le dessin colle parfaitement à mes souvenirs.

Là où je suis plus réservée, c’est sur le rythme de ce premier tome. Je trouve le début assez mollasson et forcé dans le premier chapitre d’introduction, même si j’en saisis les références. Les chapitres suivants ne m’ont guère plus enthousiasmée car ils se passent essentiellement sur Terre et non dans l’espace, autour d’un jeune personnage qui va rejoindre l’équipage d’Albator. Certes, il poursuit l’histoire introduite dans le premier chapitre mais il répète également les idées qu’on y avait développée, faisant redondant. J’aurais voulu plonger de plein pied dans la guerre contre les Sylvidres et non revenir inlassablement sur les problèmes dus au gouvernement terrestre et aux mauvaises relations qu’Albator entretient avec certains…

Ce premier tome permet une bonne redécouverte de l’univers de la série que je connaissais. Cependant, je reste prudente parce que je n’ai pas ressenti le souffle épique que j’attendais. On reste beaucoup trop cantonné à la Terre pour ça. J’attends plutôt de voir les conflits avec les Sylvidres et de vrais combats spatiaux !

Tome 2

Il y a déjà un léger mieux avec ce deuxième tome où nous commençons à nous éloigner de la Terre pour avoir droit à de beaux combats spatiaux, cependant celle-ci n’est jamais bien loin. Le rythme est différent ici, plus intense mais aussi plus lourd. On sent le poids des décisions de chacun. Enfin, les auteurs aiment jouer avec nous, nous donnant en indices des bribes de l’histoire du Capitaine.

Dans un premier chapitre qui n’a rien à envier à un bon film de western, nous revivons un épisode du passé d’Albator pour nous montrer un moment charnière qui va changer sa vie. Malheureusement tout ça reste assez futile et on a du mal à placer ce moment dans la temporalité très floue de la série. Du coup, j’ai apprécié qu’on revienne vite dans le présent, à bord de l’Arcadia.

La deuxième partie du tome, consacrée au combat contre les Sylvidres, était nécessaire pour montrer les forces en jeu des deux côtés. Cela donne de belles scènes de combat sur fond de phrases un peu trop clichées et poseuses pour moi… Pour finir, petit retour sur Terre où l’on mêle l’ensemble des enjeux / protagonistes en nous laissant sur de belles promesses pour la suite.

L’ensemble donne un tome plus énergique avec un fil rouge mieux perceptible, cependant je trouve encore qu’on nous perd en circonvolution et autres effets de styles pas toujours très utiles. Concernant les dessins, j’ai fait une mauvaise fixation sur les cheveux d’Albator et Daiba qui ont l’air d’avoir une vie propre. Dur dur xD

Tome 3

Au bout de trois tomes, je suis toujours autant sceptique concernant ce titre. J’aime l’ambiance triste, mélancolique, un brin défaitiste et déterministe. Mais je trouve que l’ensemble fait très brouillon. On nous garde encore et toujours dans le noir. Il y a plein de mystères qui entourent Albator et sa bande, et ça devient vraiment agaçant. Si par contre, ce sont des références à l’ancienne série et que le lecteur est censé comprendre, là c’est carrément injuste. Alors j’espère vraiment qu’on va vite avoir des éclaircissements.

Du côté de l’histoire, on n’avance pas beaucoup. On apprend sans surprise que les Sylvidres sont infiltrées sur Terre. Qui ne l’avait pas deviné ? On voit Albator fait encore preuve de bravoure et d’esprit chevaleresque – c’est un peu lourd… On découvre sa base arrière et on nous laisse filtrer des noms et des informations, juste comme ça pour le plaisir. On croise des personnages le temps d’une page sans savoir qui ils sont, ni ce qu’ils font là et pourtant ils ont l’air important. Pendant ce temps-là, l’invasion se profile et avance mais la réponse en face est assez faible.

Il y a donc pas mal de surplace. Le rythme est assez mollasson et les discours grandiloquents ainsi que les braillements des personnages n’aident pas. Je m’ennuie un peu et j’attends plus de cette série ! Côté dessins, par moment, je suis perdue avec les personnages qui se ressemblent trop. J’ai l’impression de voir des versions plus jeunes de certains mais après le scénario a l’air de dire que c’est autre chose. Dur dur de s’y retrouver. Il va falloir sérieusement redresser la barre pour que je continue.

Ma note : 13,5 / 20

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9 commentaires sur “Capitaine Albator – Dimension voyage de Leiji Matsumoto et Kouiti Shimaboshi

  1. J’ai lâché l’affaire après 4 tomes. C’est super beau niveau dessins, mais l’histoire est super lente, ça n’avance pas… de plus on a un tome tous les 6 mois, et ça se lit en 20 minutes…
    bon courage si tu continue 😉

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      1. J’attend aussi de les trouver en occas’! Même si c’est beau et qur l’histoire me plait, j’avour que les toles sont assez chers, et la parution ultra lente…

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      2. Ah oki, le rythme me gene pas…ca fait un peu vieux manga…qui doit correspondre au rythme (qui je crois est déja plus rapide dans celui-ci) de la première histoire.

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