Livres - Classique

La sorcière rousse de Francis Scott Fitzgerald

Titre : La sorcière rousse (précédé de La coupe de cristal taillé)

Auteur : Francis Scott Fitzgerald

Éditeur vf (poche) : Folio (2€)

Année de parution vf : 1967

Nombre de pages : 124

Histoire : Un amant éconduit a offert à la ravissante Evie Piper « un présent aussi dur, aussi beau, aussi vide, aussi transparent » qu’elle, une coupe en cristal taillé. Mais quelle étrange malédiction pèse sur cette coupe ?

Merlin Grainger, un libraire new yorkais, est envoûté par une jeune femme « aux cheveux roux ombrés de violet » qui semble toujours surgir aux moments importants de sa vie pour semer le trouble. Qui est-elle vraiment ? Le fantôme d’une vie rêvée ?

Deux nouvelles tendres et désenchantées dans l’Amérique des années folles.

Mon avis :

Pour une première incursion dans l’univers de Francis Scott Fitzgerald, époux de la très intrigante Zelda que j’avais découvert dans plusieurs écrits et une série éponyme, je voulais des textes courts. Pour cela, j’ai pioché dans la sympathique collection de folio qui propose des nouvelles à tout petit prix (2€) et j’ai choisi La Sorcière rousse et La Coupe de cristal taillé dont les récits un peu fantastique m’attiraient.

Dans la première nouvelle, La Coupe de cristal taillé, le fantastique n’est pas du tout présent finalement, je m’étais fait une fausse idée. Cependant, j’ai adoré cette quarantaine de pages où l’on suit la vie de la bourgeoise Evie Piper dont le mariage n’est pas vraiment une réussite. C’est extrêmement bien croqué. La plume est vive et légère, pleine d’humour grinçant. Le portrait fait de cette femme et de son époux est sans concession, sans être trop cruel non plus. C’est plus l’histoire de deux personnes qui n’ont pas su se parler ouvertement. C’est assez triste. J’y ai retrouvé des choses que j’avais aimées dans Gatsby (le film adapté de son roman culte) et j’ai trouvé intéressant de voir cette coupe de cristal au coeur de l’histoire, un peu comme le personnage témoin. Une belle découverte.

Avec La Sorcière rousse, la seconde nouvelle, point de fantastique non plus, décidément ceux qui auront écrit les résumés m’auront bien eue. Mais à la place, un texte d’une soixantaine de pages qui retrace la vie d’un homme tout simple dans le New York du début du siècle dernier. Libraire dans une petite boutique, il a une vie tranquille jusqu’à ce qu’il croise le chemin d’une jeune fille ensorcelante qui va le pousser aux pires folies. J’ai aimé le caractère très calme et terre à terre du héros, qui cède et en même temps se reprend en main aussitôt. On suit rapidement ce qu’il fait de sa vie entre 30 et 65 ans. C’est une vie simple et banale. Le plus intéressant se trouve dans la chute de l’histoire quand on découvre qui était la fameuse femme qui l’avait ensorcelé. J’ai moins aimé que la nouvelle précédente mais ça reste très bien écrit et on ne voit pas le temps passer.

La plume de Francis Scott Fitzgerald est donc une très belle découverte. Ça m’a donné envie de lire à la fois d’autres nouvelles de l’auteur mais aussi des textes plus conséquents mais pas ceux que j’ai déjà découverts au cinéma (Gatsby, Benjamin Button) pour ne pas faire redite… C’est un homme de son temps qui croque très bien les vicissitudes de ses contemporains. Il sait rendre le banal intéressant. Il sait trouver la petite phrase pour nous accrocher mais nous amuser aussi. Je suis assez curieuse de le lire sur un texte plus long.

Ma note : 14 / 20

2 commentaires sur “La sorcière rousse de Francis Scott Fitzgerald

    1. J’avais la même appréhension avec les nouvelles, mais plus le temps passe et plus je trouve ce format séduisant. D’ailleurs concernant Scott Fitzgerald, il me semble qu’il a surtout publié dans ce format là 😉

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