Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Guess What d’Ubik et Abendsen

Titre : Guess What

Auteurs : Ubik (dessins) et Abendsen (scénario)

Editeur : Ki-Oon (seinen)

Année de parution : 2019

Nombre de tomes : 1 (en cours)

Histoire : La métropole de Hasgar est traversée par une imposante muraille. Côté ouest, un immense ghetto, où terrorisme et misère font des ravages. Côté est, dans le centre-ville, de hautes tours ultramodernes, où vivent les riches et les dirigeants.
Dans le chaos du quartier pauvre, un nouveau héros fait son apparition. Armé d’une barre de métal, le visage caché sous un masque à gaz, les oreilles recouvertes d’un casque crachant de la musique, il sort de nulle part quand le désespoir est à son comble et écrase ses ennemis dans un déchaînement de violence compulsive. On l’appelle… Guess What !
Le gouverneur, qui ne peut laisser un tel élément perturbateur en liberté, fait appel à Nika, soldate d’élite, pour enquêter. Mais aussi aguerrie soit-elle, la jeune femme est loin d’imaginer les terrifiants secrets enfouis dans les bas-fonds de Hasgar…

Mon avis :

Tome 1

Ki-Oon fait parti de ces rares éditeurs de manga en France qui aime donner sa chance aux auteurs de notre pays qui s’inspirent de l’esthétique et des codes des manga. Guess What est l’un de ces projets et comme je le dis à chaque fois, ce n’est donc pas un manga, mais un manfra : une bande-dessinée française reprenant les codes japonais mais sans les sublimer malheureusement…

Les deux auteurs Ubik et Abendsen s’en donnent à coeur joie pour créer un univers futuriste bien triste et sombre où la misère et l’injustice règnent dans un climat délétère. Un mystérieux anti-héros apparait et met à mal la police gouvernementale. Est-il là pour aider les plus faibles ? Poursuit-il son propre but ? Est-il vraiment un héros ? On peut se poser les mêmes questions avec les mystérieux Pumas qui jouent les Robin des bois modernes également. Il est donc temps pour le gouvernement de reprendre les choses en main. Ils envoient pour cela une jeune militaire formée sur les champs de bataille : Nika, mais rien ne se passe comme prévu et elle réalise l’injustice qui a lieu là où on l’envoie.

L’univers de ces deux jeunes créateurs, bien que déjà vu, a réussi à bien m’accrocher. J’ai trouvé chouette de tomber sur un monde aussi sombre où on se questionne sans cesse sur le camp auquel appartiennent les personnages. Cependant ce décor est au final bien léger. On se retrouve très vite face à d’énormes ficelles déjà bien éculées avec une police et un gouvernement corrompus, un peuple dans la misère qui subit, quelques uns qui se révoltent en coulisses et mènent une sorte de guérilla. Il n’y a rien de neuf ici et je ressors donc assez dubitative de ma lecture.

J’ai trouvé que l’histoire peinait à décoller. J’ai tiqué dès le début sur la pauvreté de bien des dialogues… J’ai détesté cet américanisme qui fait appeler les policiers « cops », je trouve ça ridicule. J’ai eu le sentiment que tout était assez prévisible, que les personnages n’étaient construits que sur des schémas ultra connus et donc que leurs actions n’avaient jamais rien de surprenant. Je me suis donc pas mal ennuyée lors de cette lecture malgré l’envie manifeste des auteurs de fournir de l’action à tout va et des rebondissements. En plus, les personnages sont encore trop peu développés. On voit à peine le héros/anti-héros qu’il y a en couverture. Nika est bien trop lisse. Les Pumas pourraient être prometteurs mais on ne les voit qu’à la fin… Ça fleure vraiment trop l’oeuvre de jeunesse encore inaboutie et ce n’est plus ce que je cherche à lire. Si encore il y avait eu une touche d’originalité, je ne dis pas mais là il n’y a rien que je n’ai déjà lu ou vu en mieux ailleurs. Ce n’est pas désagréable à lire mais je ne suis pas le public cible.

Graphiquement parlant, ce n’est pas désagréable. J’ai bien aimé la colorisation de la couverture et des premières planches même si c’est fait à l’ordi, ça donne une touche futuriste sombre et mélancolique qui m’a plu. Par contre, dès qu’on passe aux pages en noir et blanc, ça se corse. Il n’y a pas de gros défauts d’exécution mais l’ensemble est maladroit. Là encore, on sent un trait qui se cherche et n’a pas la finesse de leurs collègues japonais. Certains diront peut-être que c’est la touche d’Ubik, moi je n’y ai pas été sensible. Son côté crayonné a souvent rendu les scènes plus difficiles à lire qu’en temps normal et l’action avait un côté un peu rigide à mon goût.

Ainsi, même si je remercie Ki-Oon de m’avait fait gagner ce tome, ce qui m’a permis de découvrir le travail de ce duo, je ne suis pas sensible à leur travail. Je le trouve encore trop inabouti et trop peu original pour pouvoir me séduire. Je ne continuerai donc pas la série.

Ma note : 12 / 20

7 commentaires sur “Guess What d’Ubik et Abendsen

      1. Oui, c’est ce que je me dis. Depuis que je me suis lancé dans le manga, je remarque que j’achète trop de mangas sympas sans plus alors qu’il y a des tonnes de merveilles à découvrir. Du coup pour cette année j’essaie de me lancer dans moins de nouveautés et continuer mes séries en cours et découvrir des classiques à la place. On verra si ma volonté est à la hauteur…

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      2. C’est une très bonne résolution et tu as raison il y a de vraies pépites dans les titres publiés par le passé et pour peu qu’ils soient dispo, mieux vaut se tourner vers eux !
        Lisant des mangas depuis bien longtemps pour ma part, je regarde plutôt ceux qui étaient peut-être trop adultes à mes débuts et qui m’ont échappé. Ça suffit à me régaler 😉

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      3. Oui, j’imagine en effet. Puis vu la quantité de sorties, on passe forcément toujours à côté de titres de qualité qu’on peut rattraper plus tard.

        Sans parler du fait que je suis inscrit dans toutes les médiathèques du secteur ce qui me fait un paquet de choses à découvrir encore sans avoir à les acheter !

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      4. Tu n’imagines pas comme je te jalouse pour cet accès quasi illimité à tant de livres, et en même temps je me dis que si je l’avais aussi ma PAL ne diminuerait jamais xD

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      5. Je te confirme. Je n’en puis littéralement plus, le simple fait que Family Compo soit arrivé en janvier et que Happy arrive la semaine prochaine, avec en plus ce que j’emprunte, je ne sais juste pas comment m’en sortir !
        Et avec tout ça, je ne trouve quasiment plus le temps de jouer aux jeux vidéo…

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