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To the abandoned sacred beasts de Maybe

Titre : To the abandoned sacred beasts

Auteur : Maybe

Éditeur vf : Kana (seinen)

Années de parution vf : Depuis 2017

Nombre de tomes vf : 8 (en cours)

Histoire : Alors que la guerre faisait rage depuis des années, les hommes créèrent des soldats surpuissants appelés “divins mimétiques”. Ces guerriers, mi-hommes mi-bêtes, ramenèrent la paix et furent traités en héros par le peuple. Mais leur propre force les fit parfois sombrer dans la folie.
Aujourd’hui, ces divins sont craints par la population. Charlotte est la fille de l’un d’eux. Déterminée à comprendre les raisons de la mort de son père, elle suit l’énigmatique Hank dans sa chasse aux dieux devenus monstres.

Mes avis :

Tome 1

Publié dans la collection seinen de Kana, voici le dernier shonen en date de Maybe, auteur de Dusk maiden of amnesia et Tales of Wedding Rings. Le mangaka continue à nous faire découvrir son univers fantastique avec ici une histoire de fantasy sur fond d’univers steampunk et de western. Si l’univers est maîtrisé, tout comme les dessins, les personnages ne sont pas encore à la hauteur selon moi. Cependant ce premier tome est dynamique et prenant me donnant envie de découvrir la suite.

Dès les premières pages, j’ai été séduite par le postulat de départ. On s’intéresse à d’anciens soldats une fois la guerre terminée. Que sont-ils devenus ? Comment vivent-ils la fin de la guerre ? S’adaptent-ils à leur nouvelle vie ? Le peuple les accueille-t-il volontiers ? Et pour parler de ces questions, le mangaka a fait le choix de transformer ces soldats en monstres sacrés. J’ai trouvé cela très intéressant, ça me rappelait certains titres d’aventure que j’ai lu jadis comme Fly, mais en plus moderne. J’ai beaucoup aimé la façon dont le retour de ces soldats après la guerre était abordé. On sent que l’auteur a envie de faire passer un vrai message.

Cependant dans ce premier tome, on reste encore en deçà du potentiel que pourrait avoir la série. La narration est un peu bancale. Ça manque de lien entre les chapitres qui sont trop décrochés les uns par rapport aux autres. On a pour le moment un chapitre = une bête, ce qui est bien trop classique. De plus, j’ai eu l’impression de voir peu à peu l’auteur se faire prendre au piège par son univers au détriment du message qu’il veut faire passer.

En effet, l’ambiance steampunk et western est très présente. C’est à la fois très réussi et ça peut aussi faire sortir de l’histoire par moment. Les créatures étaient originales au départ mais la présence de loup garou et vampire (?) le sont bien moins, c’est dommage. J’ai trouvé ça très beau graphiquement. Maybe a un trait fin et plein de détails. Les scènes d’action sont vives et dynamiques. Les décors et costumes sont très beaux. Je regrette juste les quelques cases de fan service qui n’apportent rien à l’histoire.

Par contre, si l’ambiance peut être un point fort, ce n’est pas forcément le cas des personnages. Autant le chasseur de prime, Hank, est charismatique, sombre et mystérieux comme j’aime. Autant, Charlotte et les autres personnages féminins sont des clichés ambulants très pénibles à suivre et à écouter… Je sais qu’on est dans un shonen mais quand même le mangaka aurait pu faire un effort là-dessus surtout que c’est Charlotte l’élément déclencheur de l’histoire…

En attendant, j’ai aimé l’univers. J’ai été intriguée par le passé et la mission de Hank. J’ai envie de savoir comment il en est arrivé là et ce qu’il va se passer une fois sa mission accomplie. Je vais donc poursuivre l’aventure.

Tome 2

Ce deuxième tome est encore un poil meilleur que le premier grâce à une narration mieux maîtrisée. L’histoire et l’univers prennent de l’ampleur. On découvre de nouvelles « bêtes » et leurs caractéristiques, tout en voyant encore plus de détails sur la guerre d’autrefois. Cain et Elaine, deux personnes du passé de Hank, font leur apparition dans l’histoire et corse celle-ci. Enfin on ne se contente plus d’un chapitre par bête mais on développe celles qu’on croise. Ainsi celles-ci deviennent plus concrètes et plus attachantes. Les personnages féminins sont toujours aussi peu intéressants par contre, elles sont à peine des faire valoir mais ne servent pas à grand-chose sinon. C’est clairement Hank qui porte le titre à bout de bras avec Cain maintenant. Maybe creuse encore son discours sur la guerre, posant la question de la forme que doit prendre la fin de celles-ci. Le titre reste donc passionnant à lire, il y a de l’action, de la tension et des conflits. J’en redemande.

Tome 3

Je suis un peu déçue par ce tome où la dynamique change. On ne voit presque pas Hank, on se concentre sur Charlotte mais comme ce n’est pas mon personnage préféré, j’ai du mal. Maybe n’est pas du tout subtil dans son envie de l’amener à comprendre Hank, du coup on ne sait pas trop comment une certaine personne qu’elle aime et croyait morte revient pour se faire tuer à nouveau. Ça fait très brouillon tout ça. De plus, son nouveau avec Claude est assez fade. Claude est trop lisse pour moi même si j’aime bien son background.

L’univers, lui, reste intéressant. Malgré un début un peu, ça redevient intéressant quand on repart à la chasse aux Bêtes. J’ai pas mal aimé la Sirène par exemple même si on ne l’a pas beaucoup vu, vu que la « milice » la tue assez rapidement. D’ailleurs, je trouve très intéressant de voir ce que prépare Cain avec les Bêtes et les hommes qu’il rassemble sous sa bannière, pendant que son père cherche à le contrer. Soit on nous l’avait caché, soit j’avais oublié, cet aspect familial de la saga.

Néanmoins ce tome est surtout une transition dans l’histoire et j’espère qu’on va vite retrouver Hank au coeur de celle-ci.

Tome 4

J’ai eu dans ce tome tout ce qui m’avait manqué dans le précédent : d’abord, de l’action, de l’action et de l’action ; puis le retour d’Hank ; et enfin le rassemblement des différentes forces qui ont le but commun de détruire les Bêtes qui ont perdu toute humanité. Du coup, ça donne un tome très dynamique, où les pages se tournent sans qu’on s’en rende compte.

C’était intéressant de voir Hank combattre un ancien camarade qui était en quelque sorte le reflet de celui qu’il était autrefois. En plus, l’affrontement des deux loups garous étaient assez beau graphiquement parlant. C’était violent, brutal et bien orchestré. L’armée était en second-plan, ce qui ne m’a pas déplu. Ils ne sont intervenus que quand il le fallait ce qui a laissé le temps à Hank et son camarade de parler et de revenir sur leur passé. J’ai apprécié de continuer à découvrir le Hank d’autrefois.

Le final est assez prévisible par contre. Charlotte montre qu’elle a changé, qu’elle a compris ce que faisait Hank et pourquoi. Elle s’affirme et trouve qui permet à tout le monde d’être satisfait pour le moment. Il me tarde tout de même de voir ce que cette alliance va bien pouvoir donner maintenant.

Tome 5

Encore un très bon tome qui ne mollit pas. On est vraiment maintenant en présence d’un très bon titre de Fantasy Gunpowder comme c’est à la mode en ce moment. Dans ce nouveau tome, on avance un peu dans l’histoire avec un conflit ouvert désormais entre l’Empire et les Rebelles menés par Cain. C’est violent, c’est sanglant, on ne nous épargne rien. Les stratégies mises en place des deux côtés donnent froid dans le dos au point de se demander quel est le bon camp finalement.

Du côté des personnages, on découvre encore une nouvelle bête, un Centaure qui est un ancien docteur. Sa rage et sa folie sont saisissantes et criantes. Il illustre à merveille les horreurs de la guerre aussi bien par son passé que par ce qu’il va lui arriver. J’ai vraiment trouvé sa présence très dynamisante. D’ailleurs, c’est un tome très masculin, les filles n’ont qu’un tout petit rôle de figuration ici et finalement ce n’est pas plus mal. Ce ne sont plus elles qui font l’histoire pour le moment, ce qui ne me dérange pas. J’aime qu’on se concentre sur Cain et l’élite à qui il s’oppose, depuis que c’est le cas, je lis chaque tome avec fébrilité et c’est un plaisir !

Tome 6

Après plusieurs tomes bourrés d’action, il en fallait un qui pose un peu l’histoire et la fasse avancer, c’est le rôle de ce 6e tome. Il reste cependant très agréable et dynamique à lire.

On y suit dans un premier temps, la fin temporaire du conflit armé contre Cain, avec la conquête du fort par Claude, et surtout la conquête de territoires clés par Cain et ses Incarnés. C’est une vraie manoeuvre politique pleine d’astuce qui coiffe au poteau les chefs politiques du pays. C’est terriblement efficace et j’ai beaucoup aimé cela.

Après, on repart plus classiquement vers Hank et Charlotte qui ont repris leur voyage et tombent encore un ancien camarade du premier. Une fois de plus, son destin est tragique et Hank est là pour y mettre un terme. Le mangaka se répète vraiment à chaque fois qu’on croise un Incarné. De plus, ils ne restent pas assez longtemps dans l’histoire alors que chacun a vraiment du potentiel, c’est dommage.

Mais l’histoire repart sur de nouvelles pistes avec cette quête des origines qui est lancée et ces interrogations sur les expériences de Cain. Du coup, je trépigne à l’idée de lire la suite.

Tome 7

Nouveau tome de transition dans l’histoire. On suit Hank et Charlotte dans leur quête des origines des Incarnés/des Divins, ce qui les conduit sur le lieu de création de ceux-ci. A mi-chemin entre l’hôpital et complexe secret, celui-ci renferme bien des secrets. J’ai beaucoup aimé l’ambiance qu’il confère à ce tome, une ambiance très fantastique avec les fantômes que voit Hank et qui lui permettent de se rappeler ce qui a eu lieu. Le hic, c’est qu’il n’est pas le seul à les entendre alors qu’il le devrait. Et qu’en plus, il fait des découvertes importantes sur Elaine, bon rien qu’on n’avait déjà deviné, mais ça permet d’être au clair et de bien faire avancer l’histoire. Ainsi sous ses dehors calme, cet épisode est essentiel au scénario.

Malheureusement, le tome est assez court et se dévore, on reste donc sur sa faim. J’aime la tournure que prend l’histoire, elle n’est pas sans me rappeler Immortal Rain que j’avais adoré. Je suis très impatiente de lire la suite.

Tome 8

Avec les derniers, ce tome continue à amorcer le virage que prend la série. On passe clairement d’une ambiance western où on dézinguait tout, à quelque chose de plus politique et ésotérique où les manipulations sont foison.

Dans ce tome, l’auteur nous embarque dans le passé d’Elaine et Hank. Ce dernier raconte comment ils se sont rencontrés et ce qu’ils ont dû faire pour survivre. On découvre aussi comment l’Eglise les a « sauvés ». J’avoue que ça m’agace qu’une fois de plus on ait une incursion de l’église dans ce genre d’histoire. C’était un élément dont je me passais très bien malgré le fait qu’Elaine entende des voix. J’aurais préféré qu’on reste sur quelque chose de scientifique plutôt que religieux/ésotérique, mais je n’ai pas le choix. D’ailleurs, on retrouve le même prêtre que celui qui a refait surface de nos jours, tiens tiens. C’est aussi l’occasion de rencontrer Cain et je suis assez surprise par ce que je lis. Je ne le devrais pas parce que c’est très classique, ce conflit avec son père, mais je m’attendais à autre chose. On croise aussi la fameuse pierre qui va servir à la transformation des Divins et on voit comment Elaine est devenue scientifique.

Bref un tome très riche où la découverte du passé de ces trois personnages est essentiel pour comprendre la suite. D’habitude, je n’aime pas trop quand on consacre tout un tome à raconter le passé des personnages mais ici, j’ai beaucoup aimé l’ensemble des révélations et une nouvelle fois je me retrouve impatiente de lire la suite, même si je trouve que l’histoire devient plus convenue et s’éloigne de ce qui la rendait différente.

Ma note : 15 / 20

3 commentaires sur “To the abandoned sacred beasts de Maybe

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