Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Aria de Kozue Amano

Titre : Aria

Auteur : Kozue Amano

Editeur vf : Ki-Oon (shonen)

Année de parution : 2020-2021

Nombre de tomes vf : 7 (série terminée)

Histoire : Au XXIVe siècle, la planète Mars a été terraformée sur le modèle de Venise. Elle abrite maintenant une magnifique cité bâtie sur les eaux, où les canaux jouent le rôle de routes et les bateliers celui de guides incontournables pour naviguer dans les méandres de cette ville au charme légendaire…
Akari, terrienne d’origine, réalise un rêve d’enfance quand elle débarque à Néo-Venise afin de commencer son apprentissage du métier d’ondine, qui fera d’elle une professionnelle de la gondole. Pour cela, elle entre chez ARIA, une société tenue par… un chat doué d’intelligence ! L’unique employée, la belle et douce Alicia, sera son mentor et sa protectrice dans ce monde dont Akari a tout à apprendre…
La série phénomène qui a rendu célèbre Kozue Amano (Amanchu !) est enfin de retour dans une édition somptueuse aux couvertures et pages couleur inédites qui ravira les fans comme les nouveaux venus ! ARIA The Masterpiece vous fera voguer dans une Venise imaginaire empreinte de mystère, futuriste et nostalgique à la fois… Prenez un grand bol d’air avec cette chronique d’un quotidien atypique et plein de fraîcheur !

Mon avis :

Tome 1

Aria est déjà sorti sous nos latitudes il y a quelques années, mais à l’époque sous côté contemplatif ne m’avait pas attirée et de toute façon l’éditeur n’avait pas mené le projet à son terme. Depuis, j’ai découvert et plutôt aimé l’autre titre de l’auteur se passant dans le milieu de la plongée, Amanchu !, j’ai donc eu envie de donner sa chance à cette superbe réédition menée par Ki-Oon, un éditeur que j’apprécie beaucoup.

Tout comme dans Amanchu, l’histoire d’Aria se déroule dans un univers où l’eau est un élément prépondérant. En effet, Kozue Amano nous livre ici une histoire futuriste qui se déroule à Neo-Venise sur la planète Mars rebaptisée Aqua depuis qu’elle a été terraformée et envahie par les eaux des glaciers qui ont fondu. Y évoluent un groupe de jeunes femmes gondolières ou aspirantes gondolières qui se croisent et se recroisent pour vivre de savoureuses aventures.

L’histoire démarre avec Akari, qui arrive de Manhole, une planète complètement aseptisée où tout est automatisé, donc un monde qui ne fait plus rêver. Elle souhaite, elle, devenir gondolière et découvrir l’univers doux et paisible de Neo-Venise. Pour cela, elle est prise comme apprentie dans la compagnie Aria où travaille la célèbre Alicia, une gondolière experte. Commence alors une nouvelle vie pour elle.

Avec Akari nous découvrons un univers dépaysant et très différent de la SF à laquelle je suis habituée à lire. Ici, c’est un titre pleinement tranche de vie qui s’assumele temps passe lentement où fil de l’eau de cette Venise revisitée et magnifiée. Tout est calme et reposant. C’est bourré de bons sentiments. Les personnages sont tous gentils au fond même ceux qui ont leur petit caractère et notre héroïne, elle, s’émerveille de tout. On la suit donc à la découverte de la faune et de la flore locale. On va d’une douce surprise à l’autre, à l’image du directeur de son agence ou des drôles d’amis qu’elle va se faire. Tout est super mignon et bienveillant, sans que l’autrice oublie pour autant de distiller de petites pointes d’humour par endroit, ce qui rend la lecture de ce titre vraiment agréable alors qu’il ne se passe pas grand-chose.

On passe donc un doux moment entre découverte de la ville, entrainements avec ses amies et voyages oniriques. Tout cela est bien poétique. C’est une science-fiction douce et tranquille à l’image de cette eau omniprésente.

D’ailleurs, il y a un très beau travail fait sur l’univers graphique du titre. A part la coiffure improbable de l’héroïne, tout est très beau alors que c’est assez simple dans l’ensemble. Le décor pose une ambiance calme et apaisante avec une ville vraiment magnifiée aussi bien graphiquement que narrativement par l’ambiance de bien être qu’on veut lui donner. Cela donne un titre reposant à lire où l’on ressent vraiment les bons sentiments de chacun notamment grâce au très beau travail fait sur l’eau, avec toutes ces volutes que l’on voit partout, permises grâce au trait léger et aérien de l’autrice. C’est superbe !

La nouvelle édition de Ki-Oon met vraiment en valeur ce travail avec son grand format et la présence des pages couleurs, le tout sur un papier épais de qualité et une jaquette de même tenue. Seul un léger problème d’encollage avec les couvertures bleues intérieures rend la lecture un peu désagréable car ça fait gondoler la couverture en main… Pour le reste, c’est un sans faute pour moi.

J’ai donc été enchantée, c’est le cas de le dire, par la découverte de ce titre poétique qu’est Aria, qu’on aurait presque pu appeler Aqua du nom de sa planète. C’est doux, calme, reposant, onirique, bienveillant et chaleureux en même temps. On s’attache facilement à nos héroïnes alors qu’il ne leur arrive rien d’extraordinaire parce que l’univers et l’ambiance voulue par l’autrice suffisent pour nous mettre du baume au coeur. C’est un très joli titre.

Tome 2

On ne change pas une recette qui gagne, l’autrice l’a bien compris. Dans ce deuxième tome d’Aria, elle reprend donc exactement les ingrédients qui avait réussi à me charmer dès le début pour nous embarquer à nouveau dans les aventures du quotidien de cette petit planète remplie d’eau.

Quel plaisir ce fut par les temps qui courent de retrouver l’ambiance calme, paisible et chaleureuse d’Aqua. J’ai été ravie de retrouver également nos petites ondines et apprenties ondines pour vivre de nouvelles aventures avec elles. Ce n’est toujours rien d’extraordinaire, on suit juste la vie saison après saison dans Neo Venise à leurs côtés, mais ça fait vraiment du bien. On découvre à leur côté un autre rythme de vie, plus calme et tranquille, où il n’y a jamais la moindre méchanceté, où tout le monde et gentil, s’amuse et se fait des farces parfois, au rythme du temps qui passe. On célèbre ainsi les changements de saison à travers des fêtes rituelles emblématiques comme le Carnaval. On fait la découverte de nouveaux endroits cachés comme les sources d’eaux chaudes, où l’île au sanctuaire japonais. On croise quelques nouvelles têtes et créatures comme celle qui ressemble à Soupinou ou le vieux monsieur perdu au début à qui Akari fait aimer cette ville. On revoit également des têtes connues et apprécié comme celui qui appelle notre héroïne « Miss couettes » ou encore sa grande amie Aika, son mentor Alicia et son patron le chat. Tous ensemble, ils s’amusent bien et nous avec eux. On les suit aussi bien lors de moments marquants que lors d’autres totalement banals et cela donne un savoureux mélange apaisant.

Aria confirme donc son statut d’excellent titre de SF tranche de vie dépaysant et relaxant. C’est à chaque un nouveau voyage tranquille et chaleureux qu’on vit en ouvrant un tome. Seul petit bémol : j’aimerais bien découvrir d’autres habitants de la ville de manière plus régulière et moins anecdotique.

Tome 3

Est-ce dû à mon moral en berne ou à la série en elle-même, j’ai senti un vrai coup de mou dans ce tome et mon intérêt a vacillé plus d’une fois. Certes, ça reste toujours aussi calme, doux, beau et dépaysant mais on s’ennuie un peu.

Dans le précédent tome, je demandait à découvrir d’autres habitants de la ville, j’ai été entendue. Au détour de quelques sorties dans la ville et aux alentours, notre héroïne fait la connaissance d’un autre toute jeune apprentie, passionnée par les gondoles, on lui présente aussi l’ancienne meilleure ondine de la ville surnommée « grand-mère » et elle découvre un sylphide, qui lui fait voir la ville autrement. De ce côté-là pas de déception, c’était ce que j’avais demandé.

Par contre, j’ai eu l’impression de passer plus de temps à suivre les petites discussions entre les uns et les autres qu’à voir nos charmantes ondines à l’oeuvre et là, je suis très frustrée. Si j’ai aimé cette série lors de sa découverte, c’est pour ce rapport organique à l’eau et à la ville qu’elle traverse. Je l’ai trouvé un peu absent ici sauf à de trop rares moments et ça m’a manqué. Certes leurs discussions permettent de creuser les personnages et les relations qu’ils entretiennent mais j’attends plus de la série qu’un simple tranche de vie à terre et de simples discussions entre copines.

Cette fois, nous n’avons fait que peu de découvertes de la ville à part une excursion dans la nature, une autre à la plage, une mini chasse aux trésors et une découverte aérienne de Neo Venise. Pour le reste, nous étions en terrain connu, au point même de voir se répéter des événements déjà croisés car une année est déjà passée. J’ai du mal avec les bis répétita même si ça se justifie.

Idem pour les dessins qui connaissent aussi une baisse de régime. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais j’ai vraiment eu le sentiment que quelque chose n’allait pas dans l’aspect des personnages au début, comme s’ils avaient d’un coup vécu une cure de jouvence sans nous prévenir. C’est très perturbant, notamment pour les adultes. J’ai eu l’impression de tomber sur un dessin pour lisse et attendu qu’avant. Il faudrait que je compare avec les tomes précédents pour voir si c’est une impression ou pas. Heureusement que les décors restent top eux, c’est vraiment l’atout principal de la série à mes yeux.

Ainsi, j’ai beau aimer l’ambiance, les personnages, leur petite vie et surtout la ville où tout se déroule, je ne ressors pas aussi enchantée de ce tome que des précédents. Malgré des rencontres intéressantes, j’ai eu l’impression de stagner voire de voir l’histoire se répéter. Il y a vraiment eu trop peu d’interactions avec leur passion de base et ça m’a manqué. J’espère que l’histoire va repartir sur de meilleures bases par la suite.

Tome 4

J’avais été un peu déçue par le tome précédent que j’avais trouvé plat et où il m’avait manqué de voir nos héroïnes pratiquer leur métier. Ici, c’est tout l’inverse et ce tome fut un petit coup de coeur.

Souffle d’air frais au milieu de la chaleur ambiante, ma lecture du tome 4 d’Aria fut un vrai bonheur. J’ai retrouvé tout ce que j’aimais dans la série : le dépaysement, les relations entre les ondines, les rencontres avec les habitants, la découverte de lieux à la fois emblématiques et d’autres cachés et surtout plein de beaux sentiments. Ce fut une très belle lecture.

Les décors dessinés et mis en scène par Kozue Amano sont toujours de toute beauté et elle nous offre cette fois à plusieurs reprises des doubles pages qui nous mettent des étoiles plein les yeux, que ce soit lors de la traversée de Neo-Venise avec le facteur, lors de la pluie d’étoiles filantes, de la séance d’entraînement avec Akira ou encore de la découverte de la Place Saint Marc et j’en oublie sûrement. Ces images de la ville d’un point de vue non classique mais souvent atypique, sur les toits, en hauteur, à travers des passages secrets, font vraiment rêver et la mise en scène de l’autrice pour attirer notre regard dessus est magique !

Les aventures de nos héroïnes reprennent également dans ce tome, que ce soit à travers les interactions qu’elles ont les unes avec les autres et qui sont plus nombreuses, où à travers leurs déambulations en ville auprès des habitants qui leur font découvrir la ville et la vie autrement. J’ai beaucoup apprécié voir nos trois apprenties ondines avec leurs mentors. C’est une excellente idée que de développer les relations entre ces deux trios et le chapitre relatant le passé de leurs mentors quand elles-mêmes étaient apprenties et amies était très mignon et touchant. On découvre ainsi des personnalités et des caractères différents, que ce soit Akira et son franc parlé un peu rude, Alicia sa douceur et sa nonchalance, ou Atena sa réserve et son don pour le chant. Comme nos aspirantes, elles sont aussi très différentes mais s’entendent à merveille et sont reliées par leur passion pour leur métier.

La lecture de ce tome est également très dynamique car la mangaka y alterne des chapitres très différents, certains invitants à la poésie et au fantastique, d’autres à l’évasion et à la découverte, et les derniers à l’émotion et aux sentiments reliant les gens. Cette variété introduit un rythme entraînant qui avait manqué parfois dans d’autres tomes. La pluralité des personnages, des caractères, des lieux et des sujets est vraiment une bonne chose pour diversifier ce titre tranche de vie qui aurait pu être un peu plat sinon à la longue, alors j’espère que Kozue Amano continuera sur cette lancée.

Pour ma part, j’ai vraiment été enchantée par cette lecture qui fut une véritable oasis après une journée bien chaude. J’ai aimé le voyage et j’ai aimé me sentir spectatrice privilégiée de la vie de ces ondines et de leurs amis.

Tome 5

Sur Aria, la vie suit tranquillement son cours au fil des saisons. Nos amies grandissent, se retrouvent pour des moments festifs ou plus tristes, mais toujours avec plaisir et nous aussi nous sommes heureux de les retrouver à chaque tome même si l’histoire en elle-même est assez banale.

C’est donc la petite dernière du trio des apprenties ondines qui est en couverture cette fois avec son drôle de chat Maa. Pourtant, ce n’est pas elle qui a la vedette au début de ce tome. Celui-ci, qui est un peu le tome des changements, s’ouvre par l’aventure drôle et banale mais marquante d’Aika, qui va bouleverser sa vie. C’est un peu l’histoire de ce tome. A l’aide de petits riens, nous voyons nos apprenties grandir, s’affirmer et se détacher peu à peu de l’enfance. Pour Aika, c’est à sa longue chevelure qu’elle a dû renoncer, pour Akari, à sa vieille gondole et pour Alice, à sa grande timidité et à ses préjugés. Rien d’extraordinaire mais des petits événements qui en soit leur permettent d’avancer encore vers la voie qu’elles ont choisi et c’est toujours très touchant, surtout qu’on les sent vraiment liées.

Aria reste donc encore et toujours un joli titre d’ambiance, où les chapitres ont l’air indépendants et anecdotiques, mais font pourtant passer un très joli moment car ils sont plein de chaleur et de belles valeurs. Ainsi, ça met du baume au coeur de voir nos jeunes ondines interagir avec leurs mentors, ou encore de voir chaque groupe d’âge réunis et passer du temps ensemble que ce soit pour faire la fête, se réconforter, s’entraîner ou juste se soutenir. C’est bien sûr toujours entrecoupé de chapitres un peu plus légers et anecdotiques comme celui de la vaccination des directeurs chats, celui où les filles suivent Akari pour comprendre son succès avec les gens, celui où celle-ci partage sa peur du noir avec Alicia ou encore celui où Athena fait semblant d’avoir perdu la mémoire. Mais même ainsi, ceux-ci ont quelque chose à apporter sur les beaux sentiments qui les lient les unes les autres par exemple, et ils touchent. Mention spéciale à nouveau pour la petite touche de fantastique ponctuelle avec l’aventure d’Akari et de la Dame en noir. Ça m’amuse toujours autant de voir l’autrice se livrer régulièrement mais parcimonieusement à cet exercice.

Avec toute la maestria graphique qu’on lui connait, Kozue Amano continue donc de nous proposer un joli voyage dans Aria et Neo Venise aux côtés de nos chères ondines qui sont vraiment devenues des amies et des compagnes pour nous aussi. C’est toujours superbe, avec des mises en scène à mettre des étoiles dans les yeux, mais cela en devient presque banal avec elle, tant c’est pareil à chaque fois. On s’accoutume à toute cette beauté et c’est plutôt son absence qui choquerait désormais tant on y est habitué.

Ce nouveau tome, qui ne se distingue des autres que pour la douce évolution que vivent nos jeunes héroïnes, réussit une nouvelle fois à charmer le lecteur et à lui donner le sourire. Un moment de déconnexion poétique et dépaysant bienvenue avec cette douce chaleur qui nous enveloppe à chaque fois que l’on suit nos charmantes ondines.

Tome 6

Lire Aria c’est toujours passer une petite heure déconnectée du monde pour vivre des aventures dans un cocon rassurant rempli de bienveillance.

Cet avant-dernier tome ne change rien. On se délecte de retrouver nos amis ondines et apprenties-ondines ainsi que leurs amis d’Aria. Pas de grand fil scénaristique qui se déploierait, non juste de brefs instants de vie toujours captés avec beaucoup de de brio. Nous suivons donc nos amis lors de leurs rencontres, de leurs chamailleries, de leurs moments d’espoir mais aussi de de désespoir, c’est très doux encore une fois.

J’ai bien aimé cette fois le jeu d’alternance entre les personnages menant la barque dans les chapitres. On suit tour à tour nos jeunes apprenties ou leurs mentors. Tous les épisodes sont charmants, de ceux où on en apprend plus sur le métier d’ondine (avec les palines, la fondation d’Aria ou le Traghetto) à ceux où l’autrice croque un moment de vie. J’ai beaucoup aimé celui de la fête de la Lune avec Al qui se retrouve dans le puits, c’était adorable tout plein. Revenir sur des épisodes passés d’Alicia et Akira m’a amusée aussi. Les petits défis d’Alice sont mignons tout plein, tout comme quand certains s’inquiètent de leur horoscope.

Tout cela peu sembler anodin mais c’est toujours fait avec tellement de gentillesse et de bienveillance que cela met du baume au coeur au lecteur le plus aigri. Chaque personnage a de belles petites intentions pour les autres. Ils sont toujours là les uns pour les autres, pour filer un coup de main, s’inquiéter ou prendre soin les uns des autres.

Je continue donc à beaucoup aimer ces petits moments hors du temps et je sais d’avance que cela me manquera quand cela se terminera dans le prochain tome. Heureusement, un autre titre de l’autrice est annoncé chez nous pour cette année. J’ai déjà hâte de le lire !

Tome 7

Aria appartient à cette veine de série calme et reposante dont les japonais ont le secret et grâce à cela elle m’aura enchantée de bout en bout, m’offrant un joli havre de paix doux et chaleureux.

Dernier tome oblige, Kozue Amano sort un tout petit peu de son format épisodique pour proposer des chapitres qui se suivent un peu plus et offrent une évolution certaine de notre trio d’héroïnes ainsi que de leurs mentors. Cela est fait avec un grand naturel, comme si c’était juste l’aboutissement de tout ce à quoi on avait assisté jusque là, et c’est le cas. Ainsi, cela passe tout seul et on est une fois de plus emporté par une bouffée d’émotions.

Nos apprenties ondines ont bien grandi. Leur amitié et entraide est belle à voir, l’amour pour leurs mentors aussi, ainsi que leur passion pour leur futur métier et la tendresse qu’elles ont pour la ville où elles évoluent. Il est donc temps de franchir la dernière étape. L’autrice nous raconte avec tendresse l’évolution de chacune d’entre elles, entre peur d’être à la traine ou de ne pas être à la hauteur, peur de rester seule, peur de se perdre de vue. C’est beau, tendre et émouvant. Les parallèles avec leurs prédécesseuses sonnent juste et rajoutent une belle couche d’émotion car ces femmes sont désormais un peu comme une famille, où les mères transmettent leur passion et leurs valeurs à leur fille, avant de leur donner un nouveau nom. C’est beau et plein de symbolique. Nous assistons ainsi une métamorphose celle de nos chenilles en beau papillon qui oscilleront sur les canaux de Neo-Venise sur Aqua / Mars.

Le récit reste donc très émouvant tout du long car en plus d’assister à cette renaissance, nous disons également, nous lecteurs, au revoir à cet univers plein de charme et de personnages attachants. L’autrice nous offre donc une dernière et longue balade dans les eaux d’Aqua, le temps de croiser les anciens lieux et personnages chers à notre coeur. Kozue Amano conserve et entretient jusqu’au bout cette atmosphère si particulière, entre tranche de vie et fantastique avec une belle touche d’onirisme. Les pages où nos jeunes héroïnes voguent tout simplement sur les canaux de Neo-Venise sont tellement beaux et apaisants que cela ne choque pas d’y croiser des êtres extraordinaires ou de se sentir emporter presque dans une autre dimension. C’est une magie propre à cet univers et ce lieu.

J’ai donc été très émue par ce dernier tome et en même temps je me sens apaisée et heureuse pour ces jeunes filles qui ont réussi à réaliser leur rêve, ces mentors qui ont réussi à parfaitement les accompagner et ces amis qui ont su les soutenir et leur donner la foi et le sourire. Aria est définitivement une très belle lecture, pleine de belles valeurs, qui fait chaud au coeur autant qu’elle rafraîchit l’âme et enchante les yeux par ses compositions divines, qui ne donnent envie que d’une chose : c’est d’aller à notre tour visiter Neo-Venice avec ces ondines. Merci Kozue Amano !

(Merci à Sanctuary et Ki-Oon pour ces lectures)

TB lecture

3 commentaires sur “Aria de Kozue Amano

  1. J’ai découvert la série récemment, mais je ne l’ai pas encore croisée à la bibliothèque. Je croise les doigts pour qu’elle soit bientôt en rayon parce que l’univers semble somme toute assez original et la douceur qui se dégage de l’intrigue me tente bien 🙂

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