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I Fell in Love After School de Mitsui Haruka

Titre : I Fell in Love After School

Auteur : Mitsui Haruka

Éditeur vf : Pika (shojo – Cherry Blush)

Années de parution vf : 2021-2022

Nombre de tomes : 8 (série terminée)

Histoire : Kao est une lycéenne qui a du mal à s’intégrer à la vie scolaire. Un jour, son grand frère, entraîneur de l’équipe masculine de volley du lycée, la nomme, contre son gré, manager du club et lui confie une mission : obtenir l’inscription de Kuze Nagisa, un as du volley au collège. Or, cet élève renfermé sur lui-même ne tient pas à refaire partie d’un club et décline les invitations de la jeune fille. Mais Kao ne se démonte pas et va se rapprocher du mystérieux garçon !

Mon avis :

Tome 1

Je suis toujours amatrice d’une bonne petite romance lycéenne classique si elle a le petit twist en plus pour me séduire et qu’elle a bon fond. C’est totalement le cas ici avec le premier titre de Mitsui Haruka à arriver en volume relié chez nous.

Celle-ci est une jeune mangaka qui avait principalement fait des histoires courtes les années précédent I Fell in Love After School, celui-ci est donc sa première saga. Publiée dans le magazine japonais Dessert appartenant à la Kodansha, l’autrice a pourtant un trait qui m’a rappelé par moment celui de Risa Konno, autrice du Betsucomi de Shogakukan, qu’on a pu découvrir avec Heartbeats en France. Il y a ce même look un peu dégingandé et grandes gigues chez les garçons, à la cool, ainsi que ce même côté anguleux qui contraste avec la rondeur du regard des filles, notamment. J’aime beaucoup.

Comme annoncé, l’histoire ne révolutionne pas le genre mais elle est adorable et elle a le petit truc en plus pour moi avec l’inclusion d’un sport dans l’intrigue : le volley.

Kao, l’héroïne, est obligée de jouer les managers de l’équipe de volley du lycée à cause de son frère qui en est l’entraîneur. Il lui demande pour la relâcher de convaincre un certain Nagisa de rejoindre le club. Ce dernier, ancien joueur remarquable au collège a tout arrêté d’un coup. Mais Kao a un coup de foudre pour son jeu quand elle le voit s’exercer après les cours, elle va donc tout faire pour le convaincre et pas seulement pour son frère.

J’ai bien aimé voir l’autrice jouer non pas la carte du lycée habituelle avec les sempiternels moments en cours et entre les cours, mais plutôt celle de ce qui se passe après justement. C’est sympa de voir les héros évoluer au sein d’un club mais également de les voir sur le chemin de l’école ou en ville. C’est un petit twist sympa.

Mais ce qui m’a le plus plu, c’est comme dans Waiting for Spring, que l’éditeur avait publié précédemment, de suivre des héros passionnés par un sport, ici : le volley. On voit les différentes tâches d’une manager. On entraperçoit un peu les entraînements. C’est très léger pour le moment mais c’est un bon début car on n’est pas non plus dans un titre qui se veut sportif, c’est plus une romance où le sport sera un joli décor. Si vous voulez un vrai bon manga passionnant sur le volley, allez lire Haikyu !

Comme dans le shojo précité, ici aussi les personnages sont attachants même s’ils sont plus restreints. Kao, l’héroïne, est une gentille fille qui ne peut s’empêcher de rendre service à son frère. Elle n’a pas vraiment de passion, du coup elle admire ceux qui en ont une. Nagisa donne l’image d’un coureur de jupons au début mais on le découvre très vite sous une autre facette. Certes, il est taquin et tactile avec Kao, mais c’est pour mieux détourner l’attention de ses propres failles. Il s’en veut beaucoup de la défaite de sa précédente équipe et il ne s’en remet pas. Pourtant il aime toujours autant ce sport. Il ne lui faut donc qu’un petit coup de pouce que Kao saura lui donner.

Ce premier tome est une gentille amorce à une future histoire qui va mêler romance et défi sportif. Bien sûr, on voit très vite se dessiner le sempiternel triangle amoureux entre Kao, Nagisa et Kiryu, l’ami de celui-ci. Les interactions sont vues et revues mais c’est mignon tout plein. J’aime la façon dont Kiryu protège Kao, dont Nagisa la taquine. C’est doux et nonchalant et ça fleure bon les années lycées et leur insouciance.

La mise en scène est toute aussi sympathique et classique. Si vous avez aimé Waiting for Spring, vous retrouverez les mêmes ambiances ici. Pour une première série, je trouve le dessin très fin et juste, sans la moindre fausse note. La mangaka est expressive, elle joue bien des codes des shojos portés sur la romance avec ses trames romantiques. J’aime beaucoup.

Grâce à tous ces points, j’ai passé un très joli moment avec ce premier tome. Ce sera une petite série sans prétention qui remplacera à merveille Waiting for Spring. En plus, la série ne sera pas longue : 8 tomes. J’espère qu’elle arrivera bien à mêler l’ensemble des éléments qui m’ont séduit : le sport, ce temps après les cours et la jolie romance toute douce mais taquine qui se profile.

Tome 2

Suite de cette charmante bluette lycéenne sur fond de volleyball et de découverte d’une passion. J’ai trouvé ce tome un peu moins convaincant que le premier…

Dans ce nouvel opus, l’autrice met l’accent discrètement sur la construction du triangle amoureux autour de l’héroïne. Du coup, le côté « passion » passe à la trappe et j’ai trouvé ça fort dommage. Ça reste mignon tout plein de voir chacun des garçons se rapprocher de Kao. Tous les deux sont maladroits, l’un en plus est assez ambigu, ce qui chamboule notre jeune manager. Elle ne comprend pas bien tout ce qui se passe autour d’elle et c’est attendrissant.

La mangaka joue la carte de la fraicheur et de la taquinerie. Son héroïne est naïve. Kuze, lui, est taquin et coquin, tandis que Kiryu est plein de fraicheur. Haruka Mitsui s’amuse ainsi avec ses lecteurs et leur offre des scènes toutes mimi où le petit coeur de son héroïne palpite face à l’ambiguïté de la situation. Mais la mangaka va encore plus loin, en mettant parfois en scène des scènes très orientées BL (Boys Love), ce qui m’a beaucoup amusée. En fait, l’autrice introduit exprès le regard des garçons qui se jouent de nous et ça c’est très chouette.

Cependant même si ce mélange donne une lecture amusante et rafraichissante, je ne peux m’empêcher de me dire qu’elle a un peu oublier son sujet de départ : la découverte d’une passion. On voit un peu les garçons jouer mais c’est plus parce que l’autrice semble s’y sentir obligée car c’est mal intégré au récit. Les matchs et entraînements n’ont pas d’impact réel sur le coeur de l’histoire. C’est triste. Et Kao, elle, a complètement oublié son but premier tellement elle est focalisée sur Kuze. C’est vraiment dommage car c’était ce qui aurait pu faire sortir la série du lot.

Ainsi au bout de tome, l’autrice a déjà oublié son idée de départ pour tomber dans une romance triangulaire on ne peut plus banale, c’est vraiment dommage. Ce n’est pas désagréable à lire mais si vous souhaitiez une histoire qui sortait du lot, passez votre chemin, ce n’est plus le cas. Seul le côté taquin du héros et la proposition de suivre aussi l’histoire du point de vue des garçons pourra peut-être vous convaincre de la choisir entre plusieurs bluettes du même genre.

Tome 3

Haruka Mitsui poursuit sa bluette lycéenne sous fond très lointain de volleyball, avec un tome de plus en plus centré sur le triangle amoureux qui s’est formé autour de Kao.

Tandis que le printemps a fait place à l’été, les sentiments de nos trois lycéens s’affinent de plus en plus sous le couvert de leur stage d’entraînement. Kao sait qu’elle craque désormais pour le fantasque Kuze. Kuze sait qu’il a envie de monopoliser Kao même s’il ne sait pas bien si c’est réciproque. Et Kiryu sait qu’il est devenu accro à la gentillesse de Kao et qu’il aimerait bien qu’elle ne voit que lui alors que son regard est tourné vers Kuze. Dur dur la vie sentimentale d’un lycéen.

L’autrice reprend encore et toujours les nombreux clichés des shojo manga en milieu scolaire même quand le décor change au détour d’un stage d’entraînement, d’une soirée à un festival d’été ou d’une journée à travailler dans un café. Les placages contre le mur, les frôlements inavoués et autres gestes tactiles sont de plus en plus fréquents au fur et à mesure que les sentiments bouillonnent mais ne franchissent pas les lèvres.

C’est mignon et plein de bons sentiments mais ça ne révolutionne absolument pas le genre. L’autrice fait même preuve d’une certaine maladresse, notamment dans les premiers chapitres où elle veut faire cohabiter trop de choses, ce qui rend l’ensemble brouillon avec des transitions mal agencées. Nous sommes encore et toujours avec l’image de la femme manager corvéable, malgré les petites attentions des garçons. Nous sommes toujours avec la fille représentée comme une sorte de trophée que les garçons se disputent en coulisses sans qu’elle le sache. On repassera pour une vision moderne.

Mais cela reste très agréable à suivre, parce les dessins sont agréables, rappelant ceux de Waiting for Spring que la série remplace dans la collection, mais aussi parce que les héros sont touchant. Kuze se dévoile peu à peu, montrant un côté enfantin attachant. Kiryu n’est plus juste le prince lointain et montre une certaine maturité dans ses sentiments qu’il ne cherche pas à imposer puisqu’il connait ceux de Kao. Kao, elle, est d’une naïve et d’une maladresse amusante. Elle ne voit rien des sentiments des garçons tant c’est un monde inconnu pour elle. Tous ces émois adolescents attendrissent la fan d’histoire fleur bleue en moi, alors même que c’est déjà vu et revu.

I Fell in Love After School fait donc parfaitement son job de petite romance fraiche et légère avec de jeunes héros qui vont au lycée et qui apprennent à aimer et à exprimer leurs sentiments, tout comme ils apprennent leurs formules en math ou leur vocabulaire en anglais. C’est classique mais attendrissant. Je regrette juste que le cadre sportif ne soit pas exploité comme il pourrait l’être…

Tome 4

Premier tome de la série qui m’a vraiment emballée. Les débuts étaient gentils mais il me manquait quelque chose. Ici, j’ai eu une romance tendre, taquine et attendrissante qui commençait à se construire. C’était trop mignon.

J’adore la façon dont l’autrice gère l’ambiance de son histoire. Certes, c’est un shojo lycéen archi classique mais le ton tendre et taquin est super mignon. Avec l’ambiance estivale de ce tome, les taquineries de Kuze envers Kao prennent une autre tournure. Entre petites attentions pour la faire râler et tourner en bourrique, il révèle aussi un caractère plus cabossé avec des failles affectives évidente. Kuze qui était ainsi un personnage un peu lointain devient bien plus concret et attendrissant, ce qui fonctionne du tonnerre de dieu.

Le choix de concentrer l’intrigue autour du futur couple est un choix gagnant. C’est archi mignon de les voir se tourner autour, se chamailler, se rapprocher puis s’éloigner. C’est déjà vu mais on s’en fiche, c’est bien fait et ça fonctionne sur le lecteur. J’ai apprécié qu’il y ait ce mélange d’attirance physique, avec Kuze qui accuse ouverte Kao d’être une perverse, une mateuse lol, et d’attirance envers l’âme, le caractère de l’autre. Ainsi, on découvre de plus en plus un Kuze jaloux, qui veut protéger Kao mais également s’ouvrir à elle.

En effet Kao cherche depuis le début à percer la carapace de Kuze et cela fait son chemin. Avec leurs émotions en plein bouillonnement estival + l’étrange mélange qui se fait entre Kuze, Kao et Miki, cela ne pouvait qu’exploser. Cela se fait tout en douceur, avec certes un moment classique des romances lycéennes, où la révélation tombe sur la pauvre héroïne qui est désarmée et se réfugie auprès du rival, mais la tournure prise ensuite reste dans le ton tendre et gentil de l’histoire, et non dans le mélodrame. C’est parfait.

Ainsi, en faisant se rapprocher les deux héros à l’occasion de la pause estivale, en jouant la carte de l’amour taquin et de la création d’une confiance réciproque, l’autrice a joliment fait avancer sa romance. Enfin ! C’était touchant de découvrir un peu le passé de Kuze et les sentiments qu’il cache. Mon âme de fleur bleue a adoré !

(Merci à Pika et Sanctuary pour ces lectures)

Tome 5

Romance lycéenne classique par excellence, I fell in love after school poursuit sa lente route entre les cours de volley et les salles du lycée. Rien de révolutionnaire mais une histoire mignonne et efficace avec des personnages qui peuvent nous rappeler nos jeunes années.

Je ronge tout de même un peu mon frein alors que nous sommes désormais dans la seconde moitié du titre. En effet, maintenant que les garçons sont au clair sur leurs sentiments et intentions, je pensais qu’ils allaient passer à l’action. Mais non, on continue à voir l’histoire du point de vue de Kao et celle-ci ne comprend rien. Il va vraiment falloir un élément déclencheur pour faire bouger tout ce petit monde qui se tourne gentiment autour mais n’avance pas ^^!

Alors oui, c’est mignon de voir les garçons lui tourner autour. Kuze lui fait de plus en plus sentir le regard qu’il pose sur elle. Kiryû se montre un peu plus entreprenant et lui met le doute. L’autrice dessine de belles petites scènes doucement romantiques autour d’eux trois dans un nouveau contexte festif en plus. On retrouve effectivement la sempiternelle fête du lycée que nos trois héros doivent préparer ce qui donne lieu à des rapprochements et de l’entraide dans une atmosphère positive et pleine d’entrain. Mais on tourne autour du pot quand même. Peut-être que l’introduction des nouveaux personnages, anciens camarades du club de volley des garçons au collège, va enfin faire bouger les choses et pousser certains à se déclarer dans le prochain tome. Je croise les doigts.

I fell in love after school est une sympathique petite lecture détente sur fond de romance lycéenne ravivant des souvenirs de notre adolescence. C’est classique mais bien fait, cela manque peut-être juste un peu de prise de risque, puisqu’à mi-chemin nous sommes encore en train de tourner autour du pot sans que rien ne se passe vraiment, ce qui est frustrant. Heureusement que le joli coup de crayon d’Haruka Mitsui fait battre gentiment notre petit coeur et nous aide à patienter.

Tome 6

Après un début mitigé, je commençais à avoir une bonne image du titre sentant qu’enfin l’autrice avait décidé de faire bouger les choses, c’était bien me tromper. Depuis 2 tomes, elle nous fait miroiter des choses sans que rien de concret n’arrive vraiment. C’est très agaçant.

Je savais depuis le début au vu du classement par l’éditeur que ce serait une bluette lycéenne assez classique dans laquelle le sport ne serait malheureusement qu’un décor comme un autre. Mais amatrice de jolies histoires d’amour j’aime de temps en temps en lire de telles. Cependant quand j’ai le sentiment que ça traîne de trop, ça m’agace quand même. Et ici, l’autrice nous fait miroiter que les garçons aimant Kao vont se déclarer depuis deux tomes alors que concrètement ça traîne sans qu’il ne se passe grand-chose. On tourne totalement en rond, même avec l’introduction d’une pseudo rivale potentiellement amoureuse de l’un d’eux, et même avec la déclaration des garçons l’un envers l’autre. Tant qu’aucun des deux ne passe à l’action, on s’ennuie.

C’est fort dommage car l’autrice aurait pu profiter de ce vide du scénario pour développer par exemple l’aspect sportif du titre, mais cela reste fort fort succinct. C’est d’autant plus dommage que le discours du coach sur les dangers du sport pour certains qui poussent trop les entraînements est réel et percutant. Mais ça manque cruellement de phase de jeu et d’enjeu tout court de ce côté-là. On ne voit même plus réellement Kao interagir en tant que manager, c’est juste une page par-ci par-là sans qu’il y ait beaucoup de conséquences. Tout ça fait fort peu.

C’est triste parce qu’entre les garçons qui tardent à se déclarer et l’absence de sport, le titre fait un peu vide. Heureusement, l’un d’eux décide de passer à l’action, enfin. Cela devient alors plaisant de suivre un shojo romantique du point de vue des garçons, ça change un peu. C’est toujours de les voir hésiter, être mal à l’aise, avoir du mal à se déclarer, chercher leurs mots et l’occasion. Certes, c’est bateau et archi déjà vu dans les situations mises en scène mais ça reste mignon. On a envie de soutenir autant l’un que l’autre tant ils sont gentils. On commence même à découvrir un autre Kiryû, lui, qui était si effacé jusqu’à présent. Cependant, il va vraiment falloir que l’autrice arrête de nous faire languir maintenant qu’il ne reste plus que deux tomes. Ça suffit.

Romance classique par excellence, I fell in love after school n’a pas une once d’originalité. Elle souffre également d’un gros manque de rythme et de profondeur. Alors heureusement, elle a des personnages adorables, vraiment attachants, dont on aime voir l’évolution, l’un devenant plus sûr de lui, l’autre plus doux et la dernière découvrant qu’elle aime prendre soin des autres. C’est bateau mais mignon. Cependant à deux tomes de la fin, il me manque vraiment quelque chose. Il faudrait passer à la vitesse supérieure.

Tome 7

I Fell in love after school se montre finalement un digne successeur du léger et frais Waiting for Spring, on y retrouve la même présence du sport en toile de fond, le même gentil triangle amoureux et les mêmes bons sentiments mais seulement avec un nombre de personnages plus restreint.

Avant-dernier tome oblige, l’autrice fait enfin sensiblement évoluer les relations entre Kao et les garçons. Il était temps vu comme elle nous fait poireauter depuis déjà 2-3 tomes ! Tout cela a lieu en plus dans le chouette contexte des matchs interlycées de volley. On voit donc nous garçons briller sur le terrain et tenter de la conquérir en dehors ou au moins de tirer leurs sentiments au clair.

C’est archi classique pour une romance lycéenne, mais ça passe très bien car les personnages sont lumineux et profondément gentils. Ainsi,  Kiryu qui s’est affirmé au fil des tomes, ose poser clairement les choses, mais sait aussi entendre un non et ne change pas pour autant, il reste l’ami qu’il a toujours été et sait encourager Kao. Pareil, pour elle, ce n’est pas parce qu’elle ne partage pas ses sentiments que ça vire au drame, elle reste fidèle à celle qu’elle a toujours été. J’aime beaucoup. Quant à Kuze, il réalise enfin les blocages qui lui pourrissent la vie et avance petit à petit vers la résolution de ceux-ci. C’est touchant.

J’aime vraiment la dynamique positive de ces personnages qui malgré les épreuves de la vie plus ou moins complexes continuent d’avancer. Kuze aurait pu sombrer avec la perte de son frère mais ses amis et sa rencontre avec Kao lui ont gardé la tête hors de l’eau. Kiryu aurait pu l’avoir mauvaise après son râteau, mais il reste le gentil garçon le coeur sur la main qu’on connait. Kao aurait pu se renfermer sur elle-même après sa blessure et son écartement du club, mais elle a appris à ne rien lâcher. Même la manager amie de Kuze aurait pu mal vivre de voir celui qu’elle aime amoureux d’une autre mais elle positive et se relève prêtant enfin attention à quelqu’un qui a toujours été près d’elle. Cette série est vraiment ultra positive pour tout ça.

Bien sûr, la présence minime du sport me frustre un peu. Même dans un tome comme celui-ci où il s’affiche plus, on sent qu’il n’est que prétexte et que l’autrice maîtrise mal le jeu qu’elle met en scène. Les dessins lors de ces moments-là sont maladroits pour ne pas dire raté du côté des postures. Elle ne développe pas assez les phases de jeu non plus, ce qui les rend totalement transparentes, mais elle a le mérite de montrer l’amour de ses personnages pour ce sport et surtout tout ce que ce jeu en équipe leur a apporté à chacun. Cela a donc sa place ici.

Maintenant, j’attends un dernier tome avec plus de sentiments dégoulinants et de scènes bien romantiques pour compenser la frustration accumulée au fil des tomes où on nous a fait espérer pour rien lol Tout, ou presque, a été dit, il n’est plus temps de tourner autour du pot !

Tome 8 – Fin

Chose promise, chose due, j’ai eu mon tome dégoulinant à souhait comme je l’espérais. Avec sa conclusion pleine de douceur et de jolis sentiment, Haruko Mitsui compense enfin pour les pages et les pages passées à attendre en vain qu’il se passe quelque chose et nous offre un final mignon à souhait.

L’heure de la déclaration a sonné et elle se déroule exactement comme je l’avais souhaité dans une ambiance à la fois adorable et un brin amusante, voire coquine, grâce au caractère taquin et naïf de Nagisa. C’était trop mignon. Voir ce grand vantard devant l’éternel perdre ses moyens pour faire sa déclaration et ses premiers pas dans leur relation tout en essayant de cacher que lui aussi est sur un fil, c’est trop. C’était parfait pour faire fondre mon coeur de guimauve.

L’autrice nous gâte ensuite avec un mélange d’histoires mettant en scène les débuts de leur relation, des moments du club et l’évolution de chacun pour montrer qu’ils ont bien changé depuis le début. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de douce camaraderie que ça crée. Il n’y a plus aucune tension, tout est oublié, pardonné, car chacun avance. Ça donne la pêche du coup de les voir passer autant de bons moments ensemble. Kiryu, en grand seigneur qu’il est, y contribue en ne faisant pas son mauvais perdant. Au contraire, l’autrice lui trouve une future copine toute trouvée, que j’ai trouvée attachante pour le peu de temps qu’on l’a vue. Ainsi tout fini bien dans le meilleur des mondes.

C’est certes un peu rapide. On passe totalement sur la vie sportive du club à part quelques brefs échanges sur le devenir de Kuze, la suite du club et de ses membres, mais l’aspect sportif avec les matchs est évacué. Je comprends dans un sens car le volley n’a toujours été qu’un prétexte pour raconter autre chose. Il a permis de montrer une héroïne sans le moindre désir, se trouver « une passion ». Je mets des guillemets car franchement j’ai du mal avec le fait que s’occuper des autres comme elle le fait soit une passion, ça se raccroche trop à la vision traditionnelle de la femme japonaise soumise pour moi… En revanche, j’ai aimé la voir se trouver. Kuze aussi se trouve, et là, j’ai trouvé ça bien plus beau car se faisant, ça lui permet de commencer à faire le deuil de son frère. Ici, j’ai trouvé cela bien mieux raconté, avec de la pudeur et du recul.

I fell in love after school fut donc au final un bon successeur à Waiting for spring dans son genre. Il lui a peut-être manqué un peu de scènes sportives à mon goût, mais j’ai à nouveau apprécié l’esprit de camaraderie qui naît de la rencontre de ces gens, même s’ils étaient en nombre plus réduit. Je me suis aussi surtout beaucoup amusé du duos des garçons avec le caractère taquin de l’un et faux prince, car il n’a jamais voulu en être un, de l’autre. Ce fut une jolie bluette, simple et classique, qui a parfaitement su faire ce pour quoi elle a été écrite : nous donner de doux papillons dans le ventre. Il aura juste fallu être très patient pour cela ^^!

9 commentaires sur “I Fell in Love After School de Mitsui Haruka

  1. La romance a l’air mignonne et c’est plutôt pour me rassurer que le sport s’intègre à la trame, mais n’est pas au cœur de l’intrigue. Dans tous les cas, si on met de côté ce satané triangle amoureux qu’on nous sert à toutes les sauces, le fait que le héros soit plus complexe qu’au premier abord est plutôt un bon point.

    Aimé par 2 personnes

    1. J’aimerais tellement aussi que les auteurs se renouvellent et abandonnent les triangles amoureux…
      Mais oui si tu n’es pas trop trop sport, là ça reste assez léger alors ça pourrait le faire, même s’il y a des shojos que je recommanderais bien plus que celui-ci car ils sont plus marquants 😉

      Aimé par 2 personnes

      1. Ah mais pareil ! Le truc c’est que j’en ai déjà quelques uns en ce moment (comme j’suis jamais à jour tu sais 😅)

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