Livres - Mangas / Manhwa / Manhua

Masked Noise de Ryoko Fukuyama

fukumenkei_noise_nino_by_andy_law-d8p7yxi

Titre : Masked Noise

Auteur : Ryoko Fukuyama

Éditeur vf : Glénat (shojo)

Années de parution vf : 2016-2021

Nombre de tomes vf : 18 (série terminée)

Résumé du tome 1 : La petite Nino adore chanter. Lorsqu’elle est obligée de se séparer de Momo, son premier amour et de Yuzu, un jeune compositeur, les deux garçons lui font une promesse : ils la retrouveront grâce à sa voix… Depuis ce jour, Nino continue à chanter. Et c’est à son entrée au lycée que leurs chemins se recroisent, entraînant nos trois amis dans le monde de la musique !

Fukumenkei-Noise-Header-001-20160417

Mes avis :

Tome 1

Une histoire d’amour contrariée sur fond de musique ? Voilà, un titre pour moi ! Oscillant entre drame, humour, romance et amitié, c’est titre qui sort de suite du lot.

J’ai été happée par l’histoire dès les toutes premières pages. Il faut dire qu’il se dégage une ambiance très forte de ce titre qui tient aussi bien à l’histoire qu’au design. Ce dernier est vraiment très réussi. Il suffit de voir les couvertures ultra dynamiques, percutantes et classes. Les pages d’ouvertures des chapitres sont aussi très réussi et surtout j’adore le look des personnages. Ils sont vraiment dignes des groupes de rocks auxquels ils appartiennent avec ce côté un brin rebelle qui se dégage d’eux. Je suis fan ! (Regardez les images que je vous ai mises, de pures merveilles !)

Côté histoire, le premier et long chapitre introduit parfaitement l’univers dans lequel on va être plongés. C’est une histoire qui remonte à loin, à l’enfance de Nino. Sa famille et celle de son voisin Momo ne sont pas simples. Les parents se disputent régulièrement et de chaque côté les enfants en souffrent et trouvent du réconfort en chantant l’un avec l’autre. En grandissant leur dépendance s’accroit comme s’ils n’étaient en sécurité que l’un avec l’autre, alors quand l’un d’eux part sans rien, celui qui est laissé derrière s’effondre. C’est ce qui arrive à la jeune Nino qui a désormais le sentiment que si elle enlève son masque, elle ne pourra que crier sa souffrance au monde entier. Mais elle fait alors la connaissance de Yuzu, un génie de la composition, dont les chansons vont lui permettre à nouveau de respirer et surtout qui vont lui donner un objectif. Voyez, rien que le début de cette histoire prend vraiment aux tripes. Il aborde des sujets douloureux avec beaucoup de justesse et de finesse. J’ai vraiment été touchée.

La suite est tout autant à la hauteur. On s’éloigne un peu de toutes ces souffrances, de ce carcan étouffant, pour retrouver les personnages à leur entrée au lycée. Nino continue à porter son masque, mais chante aussi régulièrement. Elle n’a malheureusement pas retrouvé Momo. Et Yuzu, lui, a monté un groupe de rock avec ses amis, mais il a perdu l’inspiration. Tout est en place pour qu’une belle histoire sur fond de drame se mette en place. Nino et Yuzu se retrouvent, se remettent à chanter ensemble, ce qui redonne l’inspiration à Yuzu. Mais ce serait trop simple si ça s’arrêtait là. L’un comme l’autre souffrent toujours, on le sent bien. Nino est malheureuse, elle vit souvent dans son monde et manque cruellement de confiance en elle, un peu comme Yuzu. C’est leur duo, je pense, qui va leur redonner confiance et foi en eux-même. J’adore déjà le duo qu’ils forment mais je sens qu’il va être contrarié par l’ombre de Momo qui plane sur eux. Celui-ci est aussi dans le même lycée qu’eux même si Nino ne le sait pas encore et il risque encore de tout chambouler.

A côté, nous avons aussi les membres du groupe de Yuzu qui sous leur légèreté ont l’air chacun de porter leur croix. Il y a d’abord Mio, qui décide de quitter le groupe pour que Nino puisse les rejoindre en temps que chanteuse. Il est vrai que sa voix à l’air de filer des frissons à tout le monde dès qu’on l’entend tant elle y projette tous ses sentiments, ce qui est parfaitement rendu dans le manga. Ensuite, il y a le beau (enfin, pas pour moi ><) Haruyoshi qui est amoureux de Mio et pour qui la musique compte plus que tout. Enfin, il y a Kuro, qui a l’air d’être le bon vivant du groupe mais doit bien cacher quelque chose, je pense. Ensemble avec Yuzu, ils forment un groupe d’amis qui se serre les coudes et qui ont l’air d’avoir un lourd passif. Leur groupe de rock a une vraie identité avec le look qu’ils se sont donnés et j’adore le fait que le nom de la chanteuse soit une sorte d’hommage à Nino que Yuzu appelle toujours Alice ^^

Bref, maintenant que Nino les a rejoint, il me tarde que leurs aventures musicales et sentimentales débutent vraiment puisque ce tome était avant tout une mise en bouche très réussie.

Tome 2

On reste encore un peu dans l’introduction avec ce tome. L’histoire n’a pas encore vraiment démarré mais j’ai beaucoup aimé les interactions entre Nino et Yuzu. Ils sont vraiment complémentaires tous les deux et en même temps ils se ressemblent énormément. C’est pour ça que j’ai été très touchée quand Yuzu a avoué à Nino qu’il avait perdu sa voix et comptait sur elle pour la remplacer. Ce moment où ils « chantent » ensemble est très beau et il est à l’image du tome. Chacun d’eux compte sur l’autre pour avancer, Nino avec les chansons et les conseils de Yuzu pour enfin toucher Momo, et Yuzu avec la voix de Nino pour remplacer celle qu’il a perdue. J’ai d’ailleurs aimé tous ces moments autour de la musique, ceux où ils chantent ensemble, ceux où Nino prend des cours avec Mio, ceux où Nino cherche à atteindre Momo, l’auteur les rend vraiment beaux et prenants.

Au niveau de l’histoire, Mio a décidé de quitter le groupe pour laisser sa place à Nino mais celle-ci n’est pas encore au courant. Elle ne se rend même pas compte qu’il existe une rivalité entre elles et elle fait plutôt le choix de devenir amie avec Mio. En parallèle, elle découvre une piste pour retrouver Momo et décide de la suivre malgré ses appréhensions, mais la découverte qu’elle fait n’est pas celle qu’elle attendait. Forcément au bout de 6 ans, ils ont changé tous les deux. J’ai aimé les explications de Momo qui trouve qu’il a trop changé et qu’il n’est plus le Momo que Nino a connu, et que donc il vaut mieux qu’il ne se retrouve pas. Mais Nino est une fille forte, elle persévère et parvient à l’atteindre. Oh, comme j’aimerais entendre la voix dont ils parlent tous, elle a l’air vraiment particulière et puissante. En même temps, elle découvre également le secret de Yuzu et d’Inohari qu’elle va enfin rejoindre. Il me tarde de les voir sur scène, j’espère voir l’alchimie que je pressens entre eux à l’oeuvre. D’ailleurs, j’ai adoré voir Nino et Yuzu essayé de tout concilier et celle-ci ne pas faire passer Momo en premier. Sa relation avec Yuzu est vraiment la plus belle actuellement, elle compte beaucoup pour moi et j’espère la voir encore s’approfondir.

Tome 3

Punaise, ce tome envoie encore du lourd ! J’ai quasiment lu ce tome en apnée tant il est chargé émotionnellement. J’ai été très touchée par la profondeur de la tristesse des personnages. Chacun souffre vraiment que ce soit dû au passé ou au présent.

Bien sûr, Nino/Alice, notre héroïne est celle qui est le plus mis en avant. J’ai adoré la façon dont la mangaka décortique et révèle la façon qu’elle a de fuir la réalité, de fuir son passé, de fuir ses sentiments. C’est tellement beau et triste à la fois. La musique lui apporte à la fois douleur et réconfort et le rendu graphique de ces moments est de toute beauté avec ces envolées de notes.

Mais Nino n’est pas la seule à souffrir, on sent bien que Momo, son ami d’enfance, étouffe lui aussi mais j’ai l’impression qu’il part dans une meilleure direction. Sa relation avec « sa gardienne » est chouette. Celle-ci cherche vraiment à l’aider et la conversation qu’il a eue avec Nino, même si elle était loin d’être sincère, était nécessaire. Je suis par contre triste que son identité ait déjà été révélée à Yuzu parce que j’aimais bien l’amitié qui se tissait entre eux.

Ce dernier est pris en plein milieu des problèmes de Nino et Momo et il en souffre lui aussi. Ça m’a vraiment pris aux tripes la façon dont il a réprimé ses sentiments tout du long alors qu’il mourrait d’envie de tout lui dire et qu’il s’y était préparé. En plus, l’attitude de sa mère envers lui est horrible.

Enfin, il ne faudrait pas oublier les autres membres du groupe entre lesquels il se dessine un classique triangle amoureux je sens. Si Mio a déjà été un peu approfondie par Ryoko Fukuyama, les deux autres sont encore un peu en retrait et j’espère bientôt mieux les découvrir.

Il en reste que Masked Noise est vraiment un titre de qualité qui se démarque du paysage shojo actuel par l’intensité des sentiments de ses personnages et la vivacité du trait de l’auteur. Elle mélange à merveilles les affres de l’adolescence et la création musicale. C’est vraiment une petite perle.

Tome 4

Même si je reste fan de la série, je suis un peu moins emballée par ce tome qui nous embarque dans un long flashback sur la création d’Inohurry et qui nous fait suivre une Nino encore une fois perdue dans ce qu’elle doit faire. Je suis un peu déçue qu’elle panique face au baiser de Yuzu et que celui-ci se sente obligé de faire marche arrière, c’est triste. Alors certes, il protège leur amitié mais il n’aide pas Nino à avancer. Je peux comprendre qu’elle soit attachée à son ami d’enfance, mais là ça vire à l’obsession et ce n’est pas très sain. Pareil pour lui, on se rend compte qu’il est encore beaucoup trop accroché à Nino au point qu’il la considère comme sienne et qu’il ne supporte qu’un autre lui prenne alors qu’il l’a ignorée pendant des années. C’est très particulier comme relation. L’auteur essaie de lui donner un tour romantique mais ça ne prend pas avec moi et je sens juste un malaise entre eux qui me rend mal à l’aise.

Leur mal être est encore une fois omniprésent. Nino ne sait pas comment avancer, alors heureusement qu’Haruyoshi passe par là pour la guider. C’est agréable de découvrir un peu plus ce personnage qui était encore trop en retrait et j’espère qu’on découvrira aussi prochainement le dernier membre du groupe. Ici, c’était mignon et touchant de découvrir leur passé même si je ne peux m’empêcher de trouver que la mangaka en fait un peu trop. Ce n’est pas logique (pour le moment) qu’une mère soit aussi intransigeante que celle de Yuzu et interdise à son fils de faire de la musique comme ça. Ryoko Fukuyama essaie de créer ainsi un passé tragique et mystérieux à Yuzu mais ce n’est pas très crédible. Alors certes j’aime déjà le personnage alors ça passe avec moi mais ça pourrait en agacer certains.

Au final dans ce tome, Yuzu recule après son baiser à Nino et reste ami avec elle. Celle-ci apprend comment Inohurry s’est formé et à quel point elle est au centre de tout pour eux et donc qu’elle doit un peu oublier Momo et donner le meilleur d’elle pour eux et non pour lui. Maintenant, prochain objectif : le festival Rock Horizon. Il me tarde de les voir sur scène, ça devrait déménager !

Tome 5

J’ai retrouvé le plaisir des débuts ici avec un tome très intense centré sur la performance d’Inohurry sur scène lors d’un festival. Nino est vraiment à fond dans la musique et son groupe mais ce n’est pas facile pour elle de faire abstraction de sa vie perso et notamment de Momo qui n’arrête pas de venir la perturber avec ses déclarations à la noix. Ce type m’agace profondément, on voit bien qu’il a des soucis avec sa mère, probablement détraquée et qui doit le harceler/lui réclamer des sous, mais ce n’est pas une raison pour vouloir sans cesse couper les ponts comme ça. Ça m’agace et je ne comprends pas l’attachement aveugle de Nino pour lui après toutes ces années. Au final, combien de temps se sont-ils vraiment connus ? N’a-t-elle pas fait d’autres rencontres après toutes aussi marquantes ? J’aimerais vraiment qu’elle s’en rende compte. J’ai cru un instant que c’était le cas lorsqu’elle a écrit sa chanson sur Yuzu mais patatras on revient complètement en arrière à cause de la dernier déclaration de Momo. Elle avait pourtant fait de gros efforts, beaucoup bossé pour être à la hauteur de ce concert. Heureusement qu’elle a vraiment quelque chose de spécial et que les autres membres du groupe la suivent dans sa folie quand elle est déchaînée sur scène, sinon ce serait la fin. L’intensité de ces moments sur scène et la course effrénée de Nino sont parfaitement rendue par la mangaka, c’était génial à voir, on en tremblait nous aussi. Mais j’aimerais la voir donner autant d’énergie sans que Momo soit concerné. Après tout, elle se rend compte que sa relation avec Yuzu est unique… Allez, je garde espoir qu’on va dépasser ça et arrêter de tourner en rond.

Tome 6

A chaque tome, c’est la même bouffée d’émotions. Ici, il se passe vraiment pas mal de choses. On commence avec la fin du festival où Momo choisi encore d’abandonner Alice. On ressent vraiment bien toute sa détresse, toute son urgence et son envie de transmettre ses sentiments, ce qui rend sa chute d’autant plus terrible. J’ai beaucoup aimé sa course mais surtout le moment où elle réalise qu’il l’a encore trahi en quelque chose et que tous ses efforts semblent n’avoir servi à rien. Ce calme après la tempête, ce moment de découragement était très fort, d’autant plus qu’il coïncide avec le bref retour de Momo qui a hésité un instant et qui se confronte à Yuzu qui a alors bien plus d’assurance que lui. La relation entre les deux garçons est vraiment intéressante, elle aussi, et j’espère qu’elle sera creusée.

Après le festival, c’est l’abattement qui gagne tout le groupe. Les cartes sont rebattues et on est face à bien des changements. D’abord, Yuzu a enfin réussi à gagner l’approbation de sa mère, mais elle a posé une condition qu’on ignore encore et qui semble l’obliger à composer sans cesse. Je le trouve assez fade dans cette partie comme si ses seules composantes étaient ses chansons d’un côté et sa relation avec Nino de l’autre. Il a l’air sans âme jusqu’à ce que Momo le contacte à nouveau et que la musique de celui-ci titille sa jalousie et lui donne envie de faire mieux. A côté de ça, on a aussi une Nino apathique depuis le départ de son amour de toujours. Heureusement Mio se rapproche d’elle et semble vouloir l’aider à reprendre du poil de la bête, même si en étant à son contact, elle se fait du mal à elle aussi. Cette partie est vraiment pleine de souffrances secrètes, de blessures causées aux autres sans le vouloir et d’une certaine forme d’apathie qui coïncide avec leur malaise. Ça en dérangera certain mais moi j’ai bien aimé la peinture de cet aspect de la vie.

Pour terminer, chacun réalise qu’il doit changer pour avancer et ne pas se laisser emporter par sa souffrance, que ce soit Alice, Yuzu, Momo, mais aussi Mio, Haruyoshi ou même Ayumi que l’on découvre alors. Chacun est mal à cause de sa musique et surtout de la personne qu’il aime, mais doit changer quelque chose dans sa vie pour aller mieux et le fait. C’est finalement un message positif, une fois de plus, qui ressort de ce titre, et le concert qu’ils vont donner promet d’envoyer. Vivement la suite fin juin !

Tome 7

Encore une fois, je n’ai pas vu le tome passer. Du point de vue de la musique, il atteint une intensité rarement égalée. J’ai vraiment été soufflée par l’énergie d’Alice dans sa performance du début et par tous les enjeux qui s’y cachaient derrière. J’ai aimé les sentir sur la corde raide, elle et Yuzu. Leur performance n’en était que plus intense avec leurs sentiments à fleur de peau. C’est vraiment une expérience à lire et une fois de plus, je regrette que l’auteure ne pousse pas le concept jusqu’à nous mettre à la fin une playlist de titres à écouter en lisant son histoire, ça rendrait l’expérience encore plus prenante.

En attendant, les choix que font Alice et Yuzu me parlent. Je comprends leur désir de changer, d’évoluer, de s’ouvrir aux autres et de grandir. J’ai aimé voir Alice découvrir qu’il fallait qu’elle cesse d’être égoïste et qu’elle pense plus à son public. J’ai aimé voir Yuzu réaliser qu’il était trop gentil avec elle et qu’il fallait la bousculer. Pour finir, j’ai aimé que leur désir de changement touche aussi Momo qui était un peu trop englué dans sa vie merdique. Je place vraiment beaucoup d’espoir dans ces changements qui s’opèrent.

Pour conclure, je suis contente de voir que, même si le trio reste au coeur de l’histoire, la mangaka n’oublie pas pour autant les autres personnages et qu’eux aussi avancent.

Tome 8

Même si c’est toujours aussi intense, aussi passionnel et aussi bien écrit, j’ai été un peu moins touchée par ce tome.

Nous suivons avec intérêt les affres de la créations chez Nino et Yuzu qui doivent composer un morceau pour deux petits jeunes. C’est très intéressant de voir les étapes qui les y conduisent, les éléments qu’il faut prendre en compte pour composer un morceau et l’accorder avec celui ou celle qui va l’interpréter. J’ai trouvé ça passionnant. En plus, le duo pour qui ils composent faisait bien écho à leur relation et m’a touchée. C’étaient deux personnes hautes en couleurs qui ne voulaient pas renoncer à leur rêve tout en sentant bien que c’était bientôt la fin de celui-ci. La mangaka traite encore ceci avec beaucoup de finesse et de justesse dans les émotions, cela manque juste un peu de pep’s pour moi. D’habitude, ils déchirent tout, ici c’est plus doux, plus triste, plus sentimental mais cela permet aussi à Nino et Yuzu de trouver leur style. J’attends avec impatience l’impact de cette découverte sur leur rivalité avec Momo surtout qu’on a enfin retrouvé celui-ci.

Enfin, je n’oublie pas le très joli passage consacré à Mio qui affronte enfin ses sentiments envers Momo pour tourner la page et avancer avec Haruyoshi. C’est tout tendre et émouvant et je leur souhaite beaucoup de bonheur. L’avenir s’annonce donc prometteur pour les prochains tomes de cette aventure sentimentalo-musicale.

Tome 9

Tout comme le tome 8, avant les toutes dernières pages, j’allais dire que j’avais été moins touchée. Il faut dire qu’après neuf tomes, on n’a quand même pas beaucoup avancé dans l’histoire et les démêlés des uns et des autres. Yuzu est toujours amoureux en secret d’Alice, qui elle aime toujours Momo sans le lui avoir dit, qui de même aime celle-ci mais est empêtré dans ses histoires familiales.

Heureusement, et c’est là la force de Ryoko Fukuyama dans ce titre, face à tant d’immobilisme sans qu’on s’en rende compte, elle commence à faire lentement bouger les lignes. On voit ainsi petit à petit Alice se préoccuper de Yuzu de telle sorte qu’on en vient tous à se dire qu’elle le voit comme quelque chose de plus qu’un ami. Elle ne semble pas encore l’avoir réalisé mais lui inconsciemment ça va le booster et le pousser à sortir de sa zone de confort. On va donc dans ce tome voir Yuzu sortir de sa carapace et commencer à se battre avec les conséquences que ça aura parce que c’est au fond quelqu’un de très fragile. J’ai vraiment aimé découvrir pourquoi il avait été hospitalisé autrefois et pourquoi on lui avait interdit tout lien avec la musique. C’était poignant et terrible comme histoire et l’autrice l’a vraiment bien mis en scène avec ce qui lui arrive à la toute fin du tome qui m’a bien chamboulée mais au moins sa relation avec Alice avance enfin et ce n’est pas trop tôt.

Du côté de son rival, les choses bougent aussi mais pas forcément dans le sens qu’on voudrait. Lui aussi se réveille mais c’est sa mère qu’il décide d’affronter pour le bien de sa carrière. On nous glisse donc inconsciemment que c’est peut-être celle-ci qui a le plus d’importance pour lui même si forcément son envie de composer est liée à Alice. En attendant, malgré le défi de Yuzu il n’en profite pas et lui vient en aide au contraire, ce qui montre aussi que leur amitié compte pour lui.

Ryoko Fukuyama n’en arrête pas de jouer avec nos sentiments et nos nerfs pour qui est fan de Yuzu ou fan de Momo, il est parfois dur de choisir son camp. Alice est toujours aussi intéressante à suivre dans sa carrière avec encore des moments incroyables sur scène, qu’on se prend comme de grosses claques tant c’est intense. Le tout sous le regard des membres de leurs groupes qui sont parfois un peu trop simples spectateurs de cette romance musicale. L’attente du prochain tome va encore se faire longue.

Tome 10

Quelle puissance encore ! On en prend plein la poire dès les premières pages avec un concert de folie. La mangaka a un talent fou pour rendre l’intensité de la musique, d’un concert mais aussi des sentiments de ses personnages. Parce qu’en plus de leur tournée, ce tome est aussi centré une fois de plus sur les sentiments à fleur de peau de nos héros. Yuzu trouve enfin la force de se déclarer et mon dieu que c’était beau ! Mon attente fut pleinement récompensée. On sent qu’on tient là un élément charnière de l’histoire. Yuzu s’est libéré et fera tout pour conquérir Nino, tout comme il fera tout pour conquérir la scène de la musique face aux Chats noirs et à Momo. Je croise vraiment les doigts pour que Nino réalise que c’est le souvenir de ce dernier et de ce qu’ils ont vécu qu’elle aime et plus le Momo actuel parce que ce qu’elle dit sur l’importance de Yuzu pour elle est tellement beau que ce serait dommage que ça reste lettre morte.

Du côté des autres membres, j’ai été ravie de voir Mio se rendre enfin compte de ses sentiments pour Haruyoshi. Il était temps que celui-ci se voit récompenser. La romance douce-amère de Kuro s’annonce moins joyeuse, elle, mais au moins elle semble avancer et il pourra ainsi peut-être tourner la page de son côté.

A côté de tout ça, on retrouve également une critique des parents de nos héros entre la mère de Yuzu qui le brime à cause de son histoire à elle, et celle de Momo qui ne voit en lui qu’une source de revenus potentiels. L’image que la mangaka donne de ces deux familles est glaçante mais peut-être très révélatrice d’un système pour la seconde en tout cas.

La série reste, elle, au top du top de ce que peut faire une autrice sur ce sujet et je sens que je n’ai pas fini de me régaler.

Tome 11

Encore trop trop d’émotions pendant ce tome. Je vais avoir du mal à m’en remettre et à attendre le prochain comme à chaque fois. L’autrice est vraiment douée pour toucher ma corde sensible et me faire monter sur des montagnes russes émotionnelles.

Le tome s’ouvre par un dernier concert dantesque d’In no Hurry avec le concours des Chats noirs. Le duo fonctionne à merveille. C’est piquant de dynamisme. Ils sont tous au top malgré le trac et on sent vraiment tellement bien l’énergie qu’ils dégagent sur scène. En plus, la mangaka a un talent fou pour mêler les sentiments du trio de tête à cette représentation déjà forte en émotions et en enjeu. Ça donne des pages bluffantes, pleines de tension et d’intensité. Un vrai régal ! Il ne manque que le son, et heureusement comme j’ai vu l’animé, j’ai quelques mélodies bien rock dans l’oreille >.<

Par la suite, on est emporté à nouveau par un torrent d’émotions avec l’évolution du trio Momo-Nino-Yuzu. Ils représentent la fougue de l’adolescence à l’état pur pour moi, mais aussi ses incertitudes et ses maladresses. Momo se bouge enfin et prend ses responsabilités. Ça m’agace parce que je suis plus pour l’autre couple mais pour les fan du personnage, au moins il évolue enfin et est honnête envers lui même et Nino. C’est adorable de les voir se parler et s’ouvrir. Mais c’est tellement triste pour Yuzu. Heureusement, il ne perd rien de se combativité et je suis agréablement surprise de voir l’autrice aussi subtile pour amener progressivement les changements de sentiments de Nino. Elle se rend compte de plus en plus de combien il compte pour elle, de ce qu’elle lui doit et de la place qu’il occupe dans son coeur. J’adore. C’est torturé et tortueux mais du coup la suite promet un joli duel entre les deux garçons.

En parallèle, Ryoko Fukuyama n’oublie pas les seconds rôles cette fois. Elle revient brièvement sur la triste histoire du batteur d’In no Hurry (dont je ne retiendrai jamais le nom…) et nous propose un rayon de lumière pour lui. J’aimerais qu’on le voie plus. Mais surtout, nous avons droit à un très joli rendez-vous plus de douceur, de candeur et de maladresse entre Mio et Haruyoshi où ils se trouvent enfin, ce qui fait fondre mon petit coeur de fleur bleue >.<

Placé définitivement sous le signe de l’amour, ce tome aura su faire battre mon coeur. Il est terriblement prometteur pour l’ensemble de personnages et la performance musicale était encore au top. Décidément, une série que j’adore !

Tome 12

Je suis une grande fan de la série depuis ses débuts. Elle m’a beaucoup émue et touchée. J’ai parfaitement ressenti le mal être de ses personnages pour qui la musique est un vrai refuge. Pourtant dans ce tome, j’ai été déçue… Pas que la construction de l’histoire soit à remettre en cause, parce que vraiment ce que l’autrice en fait est parfaitement logique, mais c’est juste que j’ai vraiment eu l’impression de revenir en arrière et de tourner en rond. En gros, on nous fait poireauter avant la final et je déteste ça.

Nino a enfin réussi à toucher Momo par sa voix, malheureusement elle a aussi perdu Yuzu par la même occasion. Cela fait des mois que le groupe est sans nouvelle et qu’il part un peu à vau l’eau. D’un côté Nino a tout pour être heureusement mais de l’autre rien ne va. Et je peux vous dire que derrière mon écran, je trépigne à la voir aussi instable et surtout aussi aveugle. Je trépigne aussi parce que Momo voit tout ça et laisse faire juste pour son petit plaisir de l’avoir et ça m’agace ! Alors oui, l’autrice retranscrit parfaitement cela mais que c’est agaçant quand même en tant que lecteur d’y assister. La prise de conscience de Nino a mi-tome, où elle réalise qu’elle n’a plus la voix qu’elle avait avant, parce qu’elle ne ressent plus ce vide qu’elle avait, est important. Mais quand brièvement sa voix revient, elle devrait plus faire le rapprochement avec Yuzu, le seul à pouvoir lui apporter ça.

Bref, si je laisse ce trio principal que j’aime et qui m’agace, je pourrai aussi vous dire que pour combler l’absence de Yuzu, l’autrice ajoute un nouveau membre au groupe. Comme par hasard, la fille que Kuro a bousculé lors de leur dernier concert, et comme par hasard Kuro est le seul à être encore célibataire… Une intrigue totalement inintéressante donc pour moi… Non, je suis plus intéressée par Mio, qui une fois de plus doit composer avec le leader de son groupe qui a peut-être une autre fille en tête quand il écrit. C’est dur, mais elle en ressort à chaque fois plus forte et j’adore son personnage. Elle commence petit à petit à avoir la reconnaissance qu’elle mérite et j’espère que bientôt ça nous explosera au visage.

Ce tome de transition, là pour nous faire patiente jusqu’au retour de Yuzu et sa confrontation avec Momo, n’a pas été une grande lecture pour moi. Trop lent au début, trop mou ensuite, puis trop téléphoné pour finir. J’attends plus d’émotions brutes et violentes dans les prochains, surtout que la fin approche à grands pas, la série étant terminée en 18 tomes.

Tome 13

J’adorais cette série au début mais je dois dire que depuis 2-3 tomes, ce n’est plus ça… Et ici, ce fut un peu le pompon ! L’autrice s’est totalement perdue dans ce qu’elle raconte, je trouve et cela en devient également très confus donc pas très agréable pour le lecteur.

Depuis que Nino a vraiment retrouvé Momo, rien ne va plus. Sauf que je ne vois pas pourquoi l’autrice a fait prendre un tour aussi dramatique à l’histoire, pour moi c’est complètement irréaliste. Alors passer tout ce tome à voir Nino avoir mal parce qu’elle n’arrive plus à chanter comme avant, puis heureuse sans l’être d’être enfin avec Momo puisque leurs sentiments sont réciproques, c’est très très agaçant. Surtout qu’en face, on a Yuzu, qui lui souffre en silence, et subit toute la merde que Nino crée. Le groupe part complètement en sucette alors qu’ils préparent un grand live. C’est du n’importe quoi, franchement ! Et puis, il y a beaucoup trop de répétitions. Alors marre de voir Nino se plaindre d’avoir ce qu’elle voulait.

Par contre, dès qu’ils montent sur scène, c’est une fois de plus magique. On ressent tellement bien la puissance de leur son, mais également la mal être de leur coeur, qu’on en ressent les vibrations au plus profond de nous et ça c’est magique. Voir Nino tout massacrer en direct comme ça, c’est tragique. Mais assister enfin à l’éclosion de Yuzu, ça c’est magique. Et là, j’en veux terriblement à l’autrice d’avoir coupé son tome en pleine montée de tension !

Ainsi, nous avons une longue histoire indépendante pour clôturer ce volume. Au début, ça m’a beaucoup agacée, mais au final j’ai vraiment bien aimé ce récit. On y découvre un jeune photographe au chômage qui a accueilli chez lui sa jeune cousine éloignée et orpheline. Le premier est en vrac depuis qu’il a perdu son travail qui était aussi sa passion depuis tout petit. Il ne comprend pas trop ce que sa cousine fait là. Mais rien que sa présence va l’aider à retrouver la foi. Petit à petit, il va se reconstruire à son contact. N’aurait été la différence d’âge qui me dérange, j’aurais beaucoup aimé l’histoire, surtout grâce à la place faite à la photographie comme moyen de capturer les sentiments. Une chouette petite histoire.

Tome 14

J’ai beau avoir beaucoup beaucoup aimé la série à ses débuts, je trouve depuis quelques temps qu’elle est complètement illogique et ça m’agace.

L’autrice aime inutilement compliquer son intrigue et y ajouter du drame ce qui rend l’histoire difficilement lisible. Ainsi on se retrouve avec une héroïne à qui un amour partagé fait plus de mal que de bien alors que c’était ce qu’elle cherchait depuis toujours. Bonjour la logique, je déteste cette vision de l’amour qui rend plus faible voire pire. Je n’ai rien compris à la relation Alice-Momo. Si c’est pour dire que leur dépendance réciproque n’est pas très saine, il y avait plus simple et moins absurde pour le faire. C’est vraiment emberlificoter les choses pour pas grand-chose et ça fait perdre de la force au titre.

Heureusement à côté, les personnages secondaires et leurs histoires sont touchantes. Que ce soit Momo qui trouve enfin une belle conclusion avec sa mère, même si elle sort un peu de nulle part… Ou encore Haruyoshi qui s’interroge sur son avenir et reçoit une réponse très touchante de Yuzu. Ou pour finir le batteur d’Inohurry (dont j’oublie toujours le nom) qui commence à tourner la page et à avoir de nouveaux sentiments avec lesquels il ne veut pas commettre la même erreur. Eux tous ont su me toucher contrairement aux héros qui m’ont agacée.

Je plains Yuzu de se retrouver au milieu de l’histoire trop compliquée d’Alice et Momo. Lui, il a compris ce qu’il voulait et comment faire. Je croise vraiment les doigts pour que l’autrice arrête de jouer avec lui et ses sentiments, mais j’ai peur qu’elle reste sur son schéma absurde malheureusement et si c’est le cas, la série m’aura beaucoup déçue. D’ailleurs, je trouve que la musique au final prend moins de place qu’avant et je le regrette. On l’oublie trop facilement devant les relations des personnages, elle est juste là dans le fond. Allez, on essaie de retrouver le bon équilibre, s’il vous plaît !

Tome 15

Après un arc bien en-deçà de ce dont est capable l’autrice et qui avait fait chuter mon intérêt, elle retrouve du poil de la bête à l’image de notre héroïne. Il fallait passer par là pour se débarrasser de l’ombre de Momo et passer à autre chose.

Je suis donc ravie de ma lecture. Nous retrouvons notre groupe à Rock Horizon comme l’an passé mais il s’en est passé des choses depuis. Ce qu’il y a de bien, c’est que l’autrice pense à parler de chacun d’eux et de ce qu’il leur arrive en ce moment. On a donc Kuro qui retombe amoureux et apprend à gérer ses angoisses ; Haruyoshi qui continue à avancer dans sa relation avec Mio en faisant fi du passé ; Yuzu qui retrouve l’espoir et donc l’inspiration ; et enfin Alice qui se relève et découvre de nouveaux défis. J’aime beaucoup l’alchimie du tout, cela donne des moments explosifs où la complexité de l’adolescence éclate sous nos yeux.

La romance a été le gros point faible des précédents tomes. Ici, elle reprend vraiment du poil de la bête et redevient logique par rapport à ce qu’il se passe depuis le début. On retrouve une Alice pour qui la musique de Yuzu compte plus que tout, ce qui est une relation assez étrange, que remarquent même les membres d’autres groupe au point de s’interroger sur ses sentiments. En effet, comment peut-elle chanter avec une telle passion en pensant à lui sans l’aimer ? Il n’y a que sur ses morceaux qu’elle y parvient et c’est magique ! Oui, je suis à fond pour une histoire entre eux, ils sont fait l’un pour l’autre et les moments où ils sont ensemble me font vibrer. L’autrice n’a pas intérêt à me décevoir à 3 tomes de la fin !

Du côté musical, on avance aussi. Alice a retrouvé toute sa niaque même si elle pense le contraire. Quitter Momo lui a fait du bien et ils gèrent plutôt bien leur séparation l’un et l’autre ayant compris qu’ils étaient plus attachés à leur relation passée qu’à la présente. Ils peuvent désormais se libérer comme artiste. Alice se fait repérer par Mitsu de Girless et leur duo est magique. J’aimerais vraiment entendre le son de leur rencontre tant il a l’air puissant ! Elle apprend aussi de plus en plus à jouer avec le public et à capter son attention avant de libérer tout ce qu’elle a en elle. Ça donne des moments rares et l’autrice les met parfaitement en scène aussi bien lors de leurs concerts que lors des répétitions. On sent toute leur passion et leur amour de la musique. J’adore !

J’ai donc eu l’impression de revenir à l’essence même de la série avec ce tome. L’autrice a oublié ses égarements. Elle est revenue à l’essentiel et a fait avancer l’ensemble de ses personnages. C’est ce qu’il fallait à ce moment-là de l’histoire !

Tome 16

Même constat que la dernière fois, l’autrice a remis sa série sur les bons rails et bon sang que c’est bon ! J’ai trouvé ce tome juste génial. Il a le parfait équilibre entre développement des personnages et mise en avant de leur passion, ainsi qu’avancée dans les relations.

Tout commence par la scène à Rock Horizon avec un moment juste magique où j’ai vraiment vibré au son et aux émotions des héros. On ressent toute la fougue de leur jeunesse, toute leur passion pour ce qu’ils font, mais également tous leurs tourments qu’ils mettent dans leur musique. C’est époustouflant. Il y a peu d’auteurs qui m’ont fait ressentir ça en lisant un titre musical en dehors de Shinichi Ishizuka dans Blue Giant.

Mais en plus de tout ce travail fantastique sur la scène musicale, ce moment est également majeur pour le développement du héros : Yuzu. L’autrice nous livre enfin des clés de compréhension cruciales pour ce personnage et j’ai été balayée pour les émotions que cela m’a fait ressentir. La détresse de ce pauvre petit bonhomme face à une situation familiale compliquée et tragique qu’il n’aurait pas dû avoir à gérer, était terriblement émouvante. Du coup, quand il réalise ses propres erreurs à ce sujet, c’est encore plus beau de le voir se rétablir et évoluer d’un coup en direct en plein concert ! Ça m’a vraiment rendue heureuse de voir enfin son avenir s’éclaircir en quelque sorte grâce à cette réalisation.

Le tome est ensuite bien plus lumineux que d’habitude malgré quelques rebondissements qui auraient pu nous attriste. L’autrice met parfaitement en scène les belles relations d’amitié qui unissent l’ensemble des personnages, que ce soit les membres de Inohurry, Yuzu et Momo, Momo et Nino ou Nino et Yuzu. Ils ont tous bien grandi mais ont su garder ce grand coeur qui les caractérise. Ainsi la difficile décision prise par Yuzu est bien plus facilement acceptée et au contraire elle permet de voir leur accomplissement. On sent qu’on est proche de la fin avec tout ça.

Le seul bémol, encore une fois, c’est le traitement des relations amoureuses des héros. Il n’y a pas à dire, ça coince encore et toujours. Pris individuellement, j’ai adoré les petits moments entre Nino et Momo d’un côté, puis entre Yuzu et Nino de l’autre. Chaque couple fonctionne super bien, a une dynamique qui me plait et une évolution cohérente. Le hic, c’est que Nino ne peut pas être dans 2 couples aussi différents et qui s’excluent en même temps. On n’est pas dans du polyamour ici. Du coup, je ne comprends vraiment pas l’intérêt de l’autrice à proposer les deux ? Il va falloir choisir et rapidement vu qu’il ne reste maintenant plus que 2 tomes. Personnellement, je suis team Yuzu à fond, parce qu’il ne dégage une alchimie très particulière entre eux, mais je serai quand même un poil déçue pour Momo si c’est le cas.

Ce nouveau tome m’aura fait vibrer. Je suis ravie de retrouver ce qui m’a toujours plu dans la série : la passion des héros pour la musique rock et la fougue qu’ils nous transmettent, ainsi que des relations adolescentes complexes aussi bien familialement que romantiquement mais qui sont superbement développés pour faire battre nos vieux coeurs parfois aigris. On ne parle pas assez de ce titre pourtant, il fait vraiment partie des shojos lycéens qui me touchent le plus dans le portrait fait de cette brochette d’amis musiciens.

Tome 18

Clap de fin pour cette série de Ryoko Fukuyama qui aura réussi à aller à son terme, merci Glénat ! Il n’en a pas été de même avec tous les éditeurs, Panini n’ayant jamais terminé son Nosatsu Junkie à mon plus grand désaroi…

Mais revenons à Masked Noise qui nous donne une leçon d’humilité et surtout de passion dans cet ultime chapitre des aventures de nos héros. J’ai reçu une bouffée brute d’émotion dont j’ai encore un peu de mal à me remettre. Après une première partie excellente, pleine d’émotion qui monte et monte avant d’exploser sur scène, j’ai ressenti une vive déception sur une décision prise par l’autrice que je ne souhaitais pas… mais heureusement tout le reste fut excellent !

Cela commence par le retour de Yuzu après un an d’absence, absence nécessaire pour guérir sa famille et apprendre à vivre avec le traumatisme afin accepté de la mort de leur père/époux. C’est bouleversant et l’autrice est d’une grande douceur dans cette lente rééducation pour la mère et le fils.

Pendant ce temps, le groupe et en particulier Alice l’ont attendu. Ryoko Fukuyama met cela en scène avec beaucoup de tendresse et une pointe d’humour comme elle sait bien le faire, ce qui serre gentiment le coeur et nous donne le sourire. Les retrouvailles entre les deux figures clés de l’histoire sont cependant bouleversantes aussi bien sur le plan musical qu’émotionnel. Pfiou ! L’autrice explose tout avec la tendresse, la force et la nostalgie de sa mise en scène. J’étais alors presque au sommet de la joie.

Pas le temps de souffler que le groupe reprend du service avec une participation explosive au festival Rock Horizon, lieu de toutes les promesses et de tous les drames. C’est un moment hors du temps, où se concrétisent tous nos espoirs. Ce dernier concert que nous voyons est encore plus magique et percutant que les précédents. La musique explose à nouveau nos tympans ! Tout y est parfait et une nouvelle version d’In no Hurry to Shout prend forme sous nos yeux, une version parfaite qui concrétise à merveille le nom du groupe autour de la réunion, enfin, des voix de Nino et Yuzu qui se sera tellement fait attendre. C’est magnifique !

C’est là que tout se casse la figure, du moins en partie pour moi. Alors qu’ils sont enfin réunis et en symbiose totale, Nino/Alice prend une décision incompréhensible pour moi qui m’a presque gâché la fin T.T Heureusement l’autrice a été plus forte que ma déception et mes réticences et a parfaitement su me cajoler en montrant l’unicité de la relation de mes deux chouchous au-delà de tout sentiment car c’est La Musique qui est plus forte que tout entre eux. Et là, c’est extrêmement bien joué ! J’ai ainsi pu quitter ce groupe et ces personnages si attachants sur une note plus que positive.

Je pense que je me souviendrai longtemps de l’intensité de cette histoire, de la chaleur de ce groupe de personnages, ainsi que de la puissance de leur passion et de leur musique.

Masked Noise est une série que j’ai adoré dès le premier tome. J’y ai ressenti tout l’amour de l’autrice pour la musique et elle a su me communiquer toute la puissance du son qu’elle voulait mettre entre les lèvres et les doigts de ses personnages cabossés par la vie. Ils ont bien changé depuis et on su trouver le bonheur mais leur musique est toujours aussi puissante et m’a fait vibrer jusqu’à la fin. Un titre trop discret qui est pourtant l’un des plus beaux et complexes que j’ai pu lire ces dernières années en matière de romance lycéenne !

Fukumenkei.Noise.full.1886329

7 commentaires sur “Masked Noise de Ryoko Fukuyama

  1. L’amitié entre Momo et Yuzu, où grâce ou à cause des surnoms ils ne font pas les liens est belle et magique. C’est sûr qu’une fois qu’ils savent, cette belle amitié est en péril. J’adore les moments qu’ils ont partagé ensemble, la naissance de leur amitié, son évolution, les partages.

    Aimé par 1 personne

  2. Tome 4 lu 🙂
    Il y a sans doute qqch vu la violence de la réaction de sa mère mais quoi ?! …
    Oui les sentiments amoureux c’est le bordel …
    Mais c’est Momo qui exagère le plus, a totalement la repoussé alors que si il a toujours des sentiments …!!!

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire