Livres - Romance

Le quartet des Smythe-Smith de Julia Quinn

Titre : Le quartet des Smythe-Smith

Auteur : Julia Quinn

Editeur vf : J’ai lu (Aventures & Passions)

Année de parution vf : 2017

Nombre de tomes : 4 (série terminée ?)

Résumé du tome 1 : En ce printemps 1824, lady Honoria Smythe-Smith se morfond chez elle depuis que son frère Daniel, contraint à l’exil après un scandale retentissant, a laissé la maison vide et leur mère désespérée. Comment échapper à cette ambiance morose ? En se mariant ! Hélas, lors de la précèdente saison, tous ses prétendants l’ont mystérieusement abandonnée sans un mot d’explication. Cette année, Honoria entend bien forcer le destin. Elle jette son dévolu sur le jeune Gregory Bridgerton et, lors d’une garden-party à Cambridge, met au point un plan infaillible pour l’attirer dans ses filets. Mais Marcus, son ami d’enfance, va tout faire capoter…

Mes avis :

Tome 1 : Un goût de paradis

Fan de la première heure de sa saga sur la famille Bridgerton, j’ai été ravie de voir que Julia Quinn reprenait cet univers dans sa nouvelle série sur la famille des Smythe-Smith. Même si ce premier tome n’est pas du niveau de celui de sa série soeur, j’ai passé un très bon moment et j’ai retrouvé certains traits de l’écriture de l’auteure que j’ai toujours aimés.

Dans cette nouvelle saga, nous suivons donc l’atypique famille Smythe-Smith que nous avions déjà croisées à l’occasion de leurs horribles concerts annuels, et c’est la jeune Lady Honoria qui ouvre le bal. Dès les premières pages, j’ai été séduite par le caractère frondeur de la jeune fille et en même par son grand attachement à sa famille. Elle n’a pas une position facile au sein de celle-ci et pourtant elle fait tout pour en tirer le meilleur parti. Face à elle, Marcus est un peu son double. Il vient d’une famille dysfonctionnelle, est un grand timide, mais lui non plus ne s’est jamais laissé abattre. Le fait qu’ils se connaissent depuis l’enfance et qu’Honoria les suivait partout lui et son frère, n’a fait que jouer en faveur de cette romance tant j’aime ce genre de schéma narratif. J’ai donc passé un très bon moment.

J’ai aimé qu’au début l’auteure revienne sur leur passé commun pour planter le décor. J’ai aimé qu’ensuite on les revoie quelques années plus tard et qu’on découvre comme a évolué leur relation. Celle-ci faite de tendresse, de familiarité et de petites piques bien lancées m’a rapidement séduite. J’ai été amusée par le rôle que le frère d’Honoria avait attribué à Marcus et la façon dont il était alors obligé d’intervenir pour mettre des battons dans les roues de la jeunes filles. J’aurais aimé que ce moment dure plus longtemps. J’ai par contre moins apprécié la trop (?) longue partie où Honoria est au chevet d’un Marcus malade même si ça a permis de ressouder leurs liens, d’éclaircir leurs sentiments et de remettre sa mère sur de bons rails. La fin était bien plus amusante et pleine de bons sentiments, avec notamment une intervention rêvée du frère (j’ai énormément ri lors de sa scène avec Marcus).

J’ai donc redécouvert avec beaucoup de plaisir la plume de Julia Quinn. J’espère que dans les prochains tomes, on aura aussi bien l’occasion de découvrir les cousines d’Honoria que son frère et qu’on recroisera celle-ci avec Marcus.

Ma note : 16 / 20

Tome 2 : Sortilège d’une nuit d’été

J’ai été entendu avec ce tome consacré à Daniel, le frère d’Honoria. Malheureusement par contre, je n’ai pas accroché à l’histoire ni aux personnages contrairement au premier tome.

Tout d’abord dès les premières pages et leur première rencontre, j’ai trouvé les deux héros, Daniel et Anne, trop légers pour moi. Je n’ai pas pu m’empêcher de les trouver trop « jeunes » tout au long de l’histoire. Du coup, la romance était trop rapide et trop lisse. Je ne suis pas rentrée dans leur histoire. C’est dommage quand on sait que chacun d’eux avait un passé intéressant et loin d’être simple. L’un a blessé accidentellement un ami au cours d’un duel qui n’aurait pas dû avoir lieu et a dû fuir pendant des années à l’étranger. L’autre a eu sa vie gâchée après une erreur de jeunesse et a dû changer de nom et se faire oublier de sa famille. Il y avait matière à en faire des personnages charismatiques. Or l’auteure se contente de platitudes. Quelle déception !

Du coté de l’histoire, ce n’est pas folichon non plus. C’est déjà vu et revu. Je ne suis pas fan des comtes poursuivant les gouvernantes. En plus, à vouloir mettre trop d’humour, ça rend l’histoire trop légère et comme je n’adhère pas aux personnages, j’ai trouvé ça plus lourd qu’autre chose. De même, le brin d’aventure que Julia Quinn a voulu glisser avec les accidents à répétition de Daniel n’a pas pris. J’avais vite compris ce qu’il se passait et vers quoi ça allait mener. Je n’ai donc eu aucune surprise et en plus comme tout allait très vite j’ai eu parfois l’impression qu’elle passait du coq à l’âne. Ce n’est jamais bon de trop presser une intrigue.

La seule chose qui sauve ce tome au final, c’est la famille et les amis de Daniel. Ils sont tous truculents et diablement sympathiques, que ce soient ses cousines dont s’occupe Anne qui sont tellement fraiches et amusantes et que j’espère bien recroiser, ou Marcus et Hugh, ses deux grands amis, toujours prêts à l’aider. J’aime vraiment la façon dont Julia Quinn sait créer une panoplie de personnages tous plus réussis les uns que les autres et avec des liens indéfectibles. Du coup même si ce tome n’est pas une réussite pour moi, il n’a pas coupé mon envie de lire la suite où j’espère bien recroiser Hugh et les jeunes cousines de Daniel.

Ma note : 13 / 20

Tome 3 : Pluie de baisers

Voilà la lecture que j’attendais depuis le début. Cette histoire a tout ce que j’aime où presque dans les romances historiques de cette collection. Elle se rapproche énormément de ma préférée : Parfum d’automne de Lisa Kleypas. On y retrouve de l’humour mais aussi une relation piquante entre deux héros que s’exècrent au début et qui finissent par tomber dans les bras l’un de l’autre sans le vouloir, ce que j’adore ! J’ai vraiment passé un excellent moment avec ce livre que j’ai dévoré en quelques heures à peine.

Je suis de suite tombée sous le charme des personnages. On avait déjà rencontré Sarah, la pianiste du dernier quatuor des Smythe-Smith, et Hugh, l’ami de Daniel blessé à la jambe. C’était deux personnages récurrents de la saga dont les caractères n’avaient rien à voir. L’un était plutôt calme et sérieux, l’autre plutôt expansive et exubérante. Je n’ai pas été surprise que leur première rencontre fasse des étincelles tant ils ont un caractère entier et j’ai aimé la façon dont l’auteure a raconté leur histoire. Au début du tome, il joue avec la temporalité, mélangeant allègrement présent et passé quand ça lui est nécessaire, ce qui a rendu le récit très dynamique. De plus, les traits d’humour réguliers et les piques que se lancent le couple ont su rendre l’histoire encore plus savoureuse. J’ai vraiment aimé suivre leurs péripéties alors qu’ils sont invités d’un mariage à l’autre, mariages qui sont ceux des personnages des tomes précédents. C’était très amusant de les voir se tirer dans les pattes et de constater que ça n’empêchait pas leur entourage d’essayer de les caser ensemble. J’ai vraiment adoré retrouver tout le monde dans cette situation. Ainsi l’histoire de ce tome complète à merveille celles des tomes précédents.

La romance est très bien écrite. Elle est équilibrée entre humour, aventure romantique et désir. La passion entre les deux héros est rapidement palpable. Malgré le passé difficile de Hugh, leur histoire n’en reste pas simple, amusante et pleine de tendresse. J’ai adoré les voir changer et s’adoucir au contact de l’autre. C’était très beau de voir Sarah prendre en compte les souffrances de Hugh et tenter de l’aider. C’était également courageux de sa part de l’aider dans ses problèmes avec son père. Quant à Hugh, j’ai aimé le voir s’ouvrir peu à peu, prendre confiance et ne plus renier celui qu’il est. J’ai aimé le voir défendre son frère, un frère différent des canons de la société d’alors. Les deux, Hugh et Sarah, finissent par se compléter à merveille alors que je n’aurais jamais parié sur eux au début.

J’ai donc passé un excellent moment, plein d’humour, de piquant mais aussi de tendresse et d’émotions. Je regrette juste que la fin ait été aussi précipitée. Il manque une bonne cinquantaine de pages pour conclure correctement cette histoire et j’espère bien les retrouver dans une prochaine histoire, peut-être sur les cousines aux prénoms floraux.

Ma note : 17 / 20

Tome 4 : Les secrets de sir Richard Kenworthy

Cette dernière série de Julia Quinn aura été inégale jusqu’au bout. J’ai adoré les tomes 1 et 3 mais j’ai été déçue par le 2 et le 4e que je viens de lire n’échappe pas à cette malédiction.

En effet, dès le début, j’ai trouvé le héros, Sir Richard, détestable et rien ne m’a fait changer d’avis au cours de ma lecture. Je l’ai trouvé agaçant, imbu de lui-même, rétrograde et condescendant. Je n’ai pas du tout aimé la façon dont il s’est joué de l’héroïne, Iris, en lui mettant délibérément. Celle-ci était un poil plus intéressante que le portrait que l’auteure en a fait au début. J’ai aimé ses disputes avec sa soeur Capucine, tout comme j’ai aimé ses relations piquantes avec ses belles-soeurs. Mais j’ai vraiment trouvé qu’elle se laissait trop mener par le bout du nez par Richard malgré ses timides tentatives de rébellion.

De toute façon, je n’ai jamais été convaincue par le couple. Je ne comprends pas comment des sentiments peuvent naître entre eux et comment chacun peu tomber amoureux de l’autre. Le fait que l’auteure insiste pour nous cacher le secret de Richard pendant les 2/3 du roman n’aide pas non plus. Il n’y aura jamais eu la moindre fièvre, la moindre passion, ni le moindre piquant entre eux. Tout reste très fade. Et le secret en question est assez classique au final, de même que sa résolution.

Bref, un tome à oublier dans l’histoire des romans de Julia Quinn.

Ma note : 11 / 20

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