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Chacun ses goûts de Machita

Titre : Chacun ses goûts

Auteur : Machita

Éditeur vf : Kana (Big) – Collection Life

Année de parution vf : 2020-2023

Nombre de tomes : 6 (série terminée)

Histoire : Haru est une jeune fille otaku qui n’a aucun intérêt pour les relations humaines. Elle travaille et consacre son temps libre et son argent à sa passion. Un soir, dans un café et après une soirée arrosée, elle rencontre une très belle femme, Ao. Elle se révèle être un homme travesti.
Ao va lui qui fait prendre conscience à la fois qu’elle n’a pas à avoir honte de son côté otaku et qu’elle peut vivre comme elle en a envie mais aussi que cela ne doit pas l’empêcher de faire attention à elle !
Ao aide Haru à changer son point de vue sur elle-même et sur les autres. Ils s’entendent si bien qu’ils décident de vivre en colocation. L’une des règles de leur coloc’ : chaque semaine, ils doivent préparer un bento l’un pour l’autre.

Mon avis :

Tome 1

Nouveau test d’une série de la fameuse collection Life de Kana qui m’avait vraiment emballée à son annonce avec sa proposition de titres s’adressant à un public plus adulte. J’ai parfois adoré ou beaucoup aimé certains titres (First Job New Life, Cigarette and Cherry), parfois je suis passée complètement à côté (Just NOT married), voire le sujet ne me parlait pas du tout (Corps solitaires). Le résultat peut donc être assez aléatoire selon les histoires. Cependant avec sa couverture douce et gourmande, je sentais bien que ce nouveau titre allait me plaire, ce fut heureusement le cas !

Machita est une jeune autrice de seinen qui s’est fait connaitre au Japon grâce à son titre Oyahô Toka Oyasumi Toka, une tranche de vie sur une famille recomposée qui s’est étalée sur 5 volumes. Chacun ses goûts (Haru to ao no obento bako en vo) est son dernier titre en date avec 4 tomes parus à ce jour dans son pays. Il parait dans le même magazine que des titres comme Arte, City Hunter Rebirth ou encore Valkyries Apocalypse.

Même si je ne suis pas très fan de la couverture très genrée et girly de Kana avec son logo rose bonbon, je dois avouer que celle-ci qui a de suite attirée mon regard avant même de savoir de quoi parlait le titre. La douceur qui se dégageait des personnages et de leur échange de regard m’avait interpellée. A la lecture de ce premier tome, j’ai parfaitement retrouvé cela.

Chacun ses goûts est un titre qui porte parfaitement son nom en vf. Il met en scène une jeune otaku qui travaille dans une bibliothèque et qui en a marre d’être jugée étrangement par les gens parce qu’elle est différente. Elle, elle est très heureuse de sa petite vie et ça l’agace qu’on la prenne en pitié ou qu’on la juge. Un soir, voulant se faire plaisir après une journée un peu pourrie, elle va se faire plaisir en s’offrant un verre et une part de gâteau. Elle fait alors la rencontre d’un jeune homme atypique, un oné (homme très féminin), avec qui elle va vite s’entendre et qui va lui proposer de partager un appart et un chat !

Sur ces débuts on ne peut plus rocambolesques va débuter une belle très belle histoire de cohabitation qui va être au coeur d’un récit entre drame humain, échange de recettes et découverte de l’altérité. Chacun ses goûts est donc un titre éminemment positif qui sait mettre son lecteur en appétit pour lui offrir un joli voyage dans l’univers d’une jeune otaku.

J’ai d’emblée accroché au style de l’histoire qui se veut léger mais ne l’est pas au fond. Le casting de départ est accrocheur et original : une otaku / une oné (garçon efféminé). Leur rencontre et leurs débuts sont improbables mais fonctionnent très bien. On sent de suite une certaine alchimie se dégager de leurs échanges. Le format proposé où chaque chapitre offre un petit rapprochement entre eux autour de la préparation de bentos (paniers repas) qu’ils échangent est mignon tout plein. C’est l’occasion de découverte de recettes mais de la découverte des traits de caractère de chacun. Ainsi ils apprennent lentement à se connaitre et de manière positive. Tout se fait naturellement et c’est ce qui est beau.

La narration est cependant très centrée sur Haru, la jeune geek, et j’aimerais qu’on s’oriente un peu plus sur Ao dont les particularités m’intriguent et qui semble être quelqu’un de complexe. Il offre déjà de très beaux moments à l’histoire grâce à son caractère observateur, bienveillant et doux. C’est en plus une figure LGBT qu’on a peu l’occasion de voir dans les mangas et je trouve ça bien que Kana, avec ce titre, entre eux aussi dans la liste des auteurs offrant plus de diversité aux lecteurs. C’est une bonne chose, surtout avec un titre où c’est abordé de manière aussi naturelle qu’ici. Ao ne nous semble pas étrange, loin de là, il se font dans le décor de l’histoire avec un grand naturel.

Ces deux personnages ont chacun des choses à dire, et que ce soit individuellement ou ensemble, j’ai été touchée par ce que l’autrice proposait autour d’eux. Elle pose des questions intéressantes pour ces lecteurs cibles : Qu’est-ce que c’est que cohabiter ? Qu’est-ce que c’est qu’être avec quelqu’un de très différent de nous ? Comment être ouvert d’esprit ? On est définitivement dans un titre adulte : on les voit au boulot, ils ont des problèmes et se posent des questions existentielles fortes sous leur air léger.

Bonus le dessin est vraiment super mignon, tout doux et ultra expressif. Il suffit de voir la couverture ! Et avec la présence d’un petit chat et des plats appétissants, que j’avais très envie de tester, c’est le jackpot !

Chacun ses goûts est un seinen avec une belle morale sur l’acception des différences de chacun, qui fait un très bon démarrage, plein de promesses et d’évolutions possibles. J’ai vraiment passé un très beau moment de lecture et ce fut un coup de coeur pour moi.

(Merci à Kana et Sanctuary pour cette lecture)

Tome 2

Coup de coeur confirmé avec ce très bon deuxième tome où l’on retrouve avec joie le joli duo Haru – Ao le temps de 5 chapitres indépendants.

La série reprend le même format avec nos deux héros qui cohabitent désormais et continuent d’échanger quotidiennement leurs petits paniers repas. Les chapitres sont indépendants les uns des autres, ce que je trouve un peu frustrant pour ma part. Les propos développés sont tellement beaux que j’aimerais qu’il y ait plus de cohérence et de liant entre les histoires. Par exemple, dans le premier chapitre, Haru fait connaissance d’un collègue de travail qui a lui aussi des bentos, ç’aurait été chouette de le retrouver plus loin, hors ce n’est pas le cas. Cela donne donc un peu l’impression de chapitres prétextes parfois et c’est dommage.

C’est dommage parce que les valeurs sous-jacentes à cette oeuvre donnent vraiment du baume au coeur. L’autrice met en avant l’ouverture d’esprit, la générosité, la bienveillance et l’amour envers les autres, l’aide inter et intra-générationnelle et le tout sans jamais forcer le trait mais en restant juste.

Le chapitre sur ce petit-fils gêné par les bentos de sa grand-mère qui a juste envie de prendre soin de lui est adorable. Celui où la mère d’Haru ose transmettre à Ao tout le bien qu’elle pense de lui fait un bien fou pour ce garçon qui a été rejeté par sa famille, on dirait, à cause de sa différence. Quant à celui où on voit Haru prendre à son tour soin d’Ao alors que cela a toujours été l’inverse dans les relations de ce dernier, il m’a fait fondre. Ce titre est vraiment une bouffée de bons sentiments qui serrent le coeur pour mieux nous tenir chaud.

La cuisine est également un élément qui nous réchauffe de l’intérieur dans cette série. Je suis toujours autant en appétit devant les plats cuisinés par les héros et j’aime l’idée que ce soit des plats simples, savoureux et équilibrés. J’ai vraiment de plus en plus envie de tester les différentes recettes, des sashimis grillés, à l’omelette roulée au saumon et basilic, en passant par la poêlée de thon aux poivrons ou les boules de riz  au porc et à l’oeuf. La cuisine est vraiment mise en avant et traitée comme un support pour développer de belles relations et transmettre ses sentiments.

Le petit plus de ce tome, c’est que les héros se dévoilent un peu plus. On rencontre la mère d’Haru et on assiste à la relation qu’elles peuvent entretenir. On suit également celle-ci à son travail. Pour Ao, c’est à travers les yeux de la patronne qu’on en apprend un peu plus sur lui, son passé, son caractère et ses travers. On sent vraiment le personnage à fleur de peau qui nous réserve de riches tourments émotionnels. Ça avait d’ailleurs déjà été un peu le cas lors de la visite de la mère d’Haru qui avait permis de confirmer la triste image qu’il a de lui probablement à cause d’un entourage familial peu ouvert. J’ai vraiment hâte de continuer à les découvrir et j’aime beaucoup les voir approfondir leur relation, notamment par cette entraide qui se noue et s’épanouit entre eux, aussi dans l’épisode final que dans celui juste avant où Haru essayait de lui faire plaisir en montant en gamme ^^

Chacun ses goûts m’avait séduit par ses couvertures mais je ne m’attendais pas à trouver une aussi jolie histoire riche en enseignements à l’intérieur !

Tome 3

Je ne sais pas comment fait cette autrice, mais à chaque tome, elle sait trouver le chemin pour toucher mon coeur.

La relation entre Haru et Ao est pourtant tout ce qu’il y a de plus simple. Ce sont juste deux êtres qui cohabitent ensemble, mais la bienveillance qui se dégage de leur relation fait chaud au coeur. Haru montre encore une fois combien c’est une personne extraordinaire qui considère Ao comme un être à part entière au-delà de son sexe et de son genre, notamment quand elle le présente tout naturellement à son « ami de bento » et collègue. J’ai adoré.

Leur quotidien est tout aussi banal, nous continuons à suivre leurs charmants échanges de bento, qui me font toujours autant saliver. Ils vivent ensemble, se font à manger à tour de rôle, parlent de leur travail, de leur famille, accueillent famille et ami. On dirait presque un couple, sauf que non, ce sont juste deux très bons amis et j’adore que l’autrice en reste là et n’aille pas sur le chemin glissant de la relation sentimentale qui serait hors de propos ici.

A l’inverse, elle choisit d’aborder la question des transgenres avec beaucoup de force et de subtilité. Le chapitre consacré à la mère d’Ao m’a déchirée le coeur. En quelques brèves pages, l’autrice montre la souffrance d’Ao, non pas d’être né dans un coeur d’homme en se sentant femme, mais d’avoir une mère qui ne le comprenait pas et le rejetait, lui faisant croire qu’il n’était pas normal. C’était terrible à voir. La souffrance et les regrets aussi de sa soeur qui n’avait pas su l’appuyer et le soutenir plus adolescente m’a saisie. C’est fou comme l’autrice a su trouver les mots et le ton juste pour évoquer cette situation qui n’a rien de fictionnelle et qui est au contraire très réaliste. C’est peut-être justement ce qui me plait tant dans cette série, on a l’impression d’avoir juste des scénettes d’une vie quotidienne banale, mais on nous assène en fait des leçons de vie très puissantes.

Machita continue à proposer une série coup de coeur pour moi, où sa sensibilité pour traiter du bien être de ses personnages me touche en plein coeur. Son message universel sur le droit d’être qui on veut, d’aimer ou non qui on veut, de vivre librement comme on veut tant qu’on ne blesse personne, fait chaud au coeur et devrait être diffusé le plus largement possible.

Tome 4

Chaque retrouvaille avec Haru et Ao est un moment magique pour moi, un moment hors du temps et de l’espace, plein de bienveillance et de douceur avec en prime des plats simples et savoureux.

Je pense que Chacun ses goûts est la série la plus discrète de la nouvelle collection Life de Kana, et pourtant, c’est peut-être l’une de celles qui me touche le plus. Chacun chapitre est une petite douceur à savoureux et les personnages sont ultra attachants. Je m’identifie beaucoup à eux et leur discours plein de tolérance me parle.

Dans ce nouveau volume, bien que la nourriture soit toujours bien présente et que l’autrice continue de nous présenter de bon petits plats à chaque fin de chapitre, j’ai trouvé que l’histoire prenait une direction plus intime. Machita met en avant les fragilités d’Haru, son manque de confiance en elle et cette façon qu’elle a de se dévaloriser. Elle appuie aussi sur les différences et similitudes des deux colocataires pour montrer ce qui leur permet de si bien s’entendre et de créer un foyer si chaleureux. On en apprend également plus sur Ao, en rencontrant une de ses amies d’enfance et en le suivant au travail. On le découvre aussi de plus en plus prévenant et attentionné envers Haru mais on le voit également se sentir assez en confiance pour bouder, ce qui est adorable. Un climat hyper bienveillant se dégage vraiment de la série et ça fait du bien.

Le seul point un chouïa négatif ici, c’est qu’on se renferme un peu sur le duo principal. Il faut dire aussi que les questions les agitant sont suffisamment intéressantes aussi pour combler un tome entier sans trop ressentir la nécessité impérieuse d’élargir sur d’autres personnages. Par exemple, quand dans le chapitre d’ouverture on parle du mal être de bien des gens qui se trouvent gros, moche, nul, au choix et se déprécient sans arrêt, n’osant pas s’habiller ou porter ce qu’ils peuvent de peur de, c’est totalement universel comme sujet. On pourrait croire ça banal et inintéressant mais quand on a vécu ça, on en sent la justesse au contraire, et ça touche énormément. En tout cas, ce fut le cas pour moi.

Ainsi même s’il reste très centré sur lui-même, ce duo me convainc à 100%. J’aime la candeur d’Haru et son côté déconnecté. J’aime la douce chaleur dont Ao l’enveloppe et qui se communique à lui par la même occasion. J’aime leur petite vie tranquille où peu à peu chacun est de plus en plus à l’aise au point d’oser être lui-même dans ses bons et mauvais jours. Et bien sûr, j’adore les plats qu’ils préparent ensemble ou échangent, dont la simplicité me donne envie de les tester à mon tour !

Chacun ses goûts reste donc une très belle série tranche de vie émouvante et pertinente qui traite de questions universelles sous un angle actuel avec des héros ouverts, bienveillants et tolérants pour qui la normalité est et devrait être partout. Les suivre dans leur quotidien et les voir évoluer est un bonheur de chaque instant. Je compte sur Machida pour poursuivre dans cette voie cette si belle relation platonique ❤

Tome 5

J’aime la série depuis ses débuts. Elle a même souvent été un coup de coeur mais là, j’ai ressenti un petit coup de mou même si ça reste mignon tout plein, plein de bons sentiments et appétissant.

Premier reproche, le volume déjà court de base est encore raccourci par une nouvelle qui n’a rien à voir avec notre univers, c’est pénible… Pour ce qui est de ce tome sinon, j’ai l’impression que Machita sent qu’elle arrive au bout de son concept et du coup l’intrigue, s’il y en a jamais eu une, est à bout de souffle. L’autrice tente de diversifier en faisant participer d’autres personnages mais il n’y a pas la même émotion. Ça reste cependant une lecture très mignonne.

Ainsi, c’était mignon de voir Rio préparer des gâteaux pour sa maman après avoir fait une bêtise. C’était encore plus chouette de voir Haru éprouver un peu de jalousie envers la collègue de travail d’Ao qui craque pour lui. Mais le summum a été pour moi quand elle a voulu faire un régime avec l’aide d’Ao, rigolade garantie, ou encore quand elle se plie en quatre pour lui souhaiter son anniversaire. En soi, rien d’extraordinaire, mais toujours pleins de bons sentiments et une vraie complicité désormais entre les deux coloc’. On se plaît donc à les voir tout mignon ensemble. Ils forment désormais quelque chose de très proche d’une famille et j’aime la façon dont l’autrice brouille les pistes.

Cependant dans les tomes précédents j’avais ressenti quelque chose de plus fort. Il y avait eu le traitement de thèmes plus marquants autour des différences de chacun et de l’acceptions qu’ils cherchaient. Ici, c’est un peu oublié. On a une relation plus tranquille, plus classique mais plus sereine et apaisée également. Ils n’ont plus rien à prouver et sont bien ainsi. C’est aussi agréable à suivre pour quelqu’un comme moi qui aime les tranches de vie. Les petites recettes de cuisines sont en plus fort appétissantes et transmettent beaucoup d’émotion car aucun des deux n’est très expansif au final. C’est donc un bon moyen de palier à cela discrètement et avec gourmandise.

Jolie petite histoire très humaine, Chacun ses goûts porte définitivement très bien son nom. Les héros évoluent chacun à leur rythme, chacun à leur manière et nous assistons avec bonheur à leur train train quotidien fait de bons petits plats simples et de bons sentiments permanents et réciproques qu’ils aiment se transmettre. C’est chaleureux et apaisant à la fois, mais peut-être est-il bientôt temps de leur dire au revoir car on sent qu’on arrive au bout du concept.

Tome 6 – Fin

Quel bonheur ce fut de lire une série au cadre aussi doux et atypique dans la collection Life de Kana, collection qui m’est chère tant elle propose des histoires qui me touchent et que je ne vois pas ailleurs. J’espère qu’elle saura renaître des cendres où elle semble se diriger…

Concernant Chacun ses goûts, bien que je croie que la série se soit conclue prématurément, elle nous offre ici 6 nouveaux chapitres des plus charmants et touchants où l’on continue à suivre la colocation atypique d’Ao et Haru, deux amis quasiment aromantiques, qui prennent juste du plaisir à être et vivre ensemble au-delà de tout préjugés.

Les chapitres s’enchaînent sur fond de bonnes petites recettes et de rencontres, retrouvailles, avec la famille d’Haru, en la personne de son petit frère Mi, ou de leurs amis, en la personne de la patronne et du collège d’Haru. C’est doux, c’est frais, c’est charmant, c’est bienveillant. Il est parfois question de l’étonnement des gens vis-à-vis de la relation d’Ao et Haru qui détonne dans une société très sexuée, mais l’autrice aborde toujours celle-ci avec beaucoup de simplicité exprimant à merveille le bonheur qu’ils trouvent chacun en la présence de l’autre comme deux très bons amis, voire comme une famille de coeur, et cela me convient à merveille.

On prend ainsi plaisir à suivre gentiment leur quotidien, qui n’a rien d’extraordinaire en soi, mais qui est magnifiquement mis en scène ici par Machita grâce à la lumière qu’elle met sur eux, ce qui donne des paillettes dans les yeux quand on les observe. On est ému quand on les voit passer le 31 décembre ensemble, puis aller au temple au premier de l’an. On est attendri quand le frère d’Haru raconte l’enfance de celle-ci et montre combien elle a peu grandi, gardant sa fraîcheur et son côté atypique, mais aussi son grand coeur. Puis c’est au tour d’Aoi de nous toucher avec les souvenirs de cette grand-mère qui l’a élevé quand ses parents n’ont pas pu ou pas su s’occuper d’un enfant différent. Puis on rit dans les derniers chapitres face aux maladresses et peurs enfantines des héros, maladresse face à la relation qu’ils voient naître entre la patronne et le collègue d’Haru qui met presque les pieds dans le plat, peurs face à un jeu d’enfant qui leur rappelle un manga de Junji Ito. (On aime la référence !)

On les quitte donc le sourire aux lèvres mais avec quand même la frustration et le sentiment de ne pas avoir eu une vraie conclusion tant le dernier chapitre ne semble pas être là pour clore l’aventure. C’est dommage de nous avoir privé de cela, même si la série étant du pur tranche de vie, on peut aussi s’arrêter là sans souci. Mais quand on s’est autant attachée que moi à ce duo, on ne peut que le regretter malgré le mini-mot de l’autrice en conclusion. Je dis donc au revoir à ce charmant duo mais avec une larmichette de déception au coin de l’oeil.

Merci Kana d’avoir publié cette charmante histoire sur deux amis, peut-être aromantiques, qui se mettent en colocations et vivent de charmants moments ensemble, se créant leur propre cocon de bonheur dans un quotidien parfois agressif envers les gens différents comme eux. Cet havre de paix m’a été parfaitement communiqué par l’autrice et je le quitte avec regret. J’aurais bien passé d’autres moments à leurs côtés et découverts d’autres plats simples à tester moi aussi.

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© 2018 MACHITA/COAMIX  /© Kana (Dargaud-Lombard s.a.) 2020

12 commentaires sur “Chacun ses goûts de Machita

  1. J’avais le même ressenti que toi sur la couverture… Et du coup, sans ton avis, pas certaine que j’aurais ouvert le manga alors qu’il a l’air beau et intelligent à la fois.
    Le duo atypique semble très bien fonctionner et leur cohabitation permettre de soulever des thématiques intéressantes et importants.
    Quant à l’effort de diversité, on ne peut que le saluer tout en espérant que l’autrice prenne le temps de mettre un peu plus en avant Ao, son « temps de présence » n’ayant pas l’air d’avoir apaisé tes attentes et ton appétit 🙂

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  2. J’ai déjà pas mal de retard dans les manga culinaires (Food Wars et La cantine de minuit) alors je vais faire l’impasse sur celui-ci. En plus la collection Life ne m’a pas botté plus que ça hormis Just not married 😀

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      1. ça devient compliqué de s’y retrouver avec toutes ces collections, il y en a plein que j’ai pas encore testées :/

        J’espère que La cantine de minuit va te plaire. Il parait qu’il y a l’adaptation en Drama sur Netflix ^^

        Aimé par 1 personne

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