Titre : Stellar Witch Lips
Auteurs : Kotoko Ichi et Hana Kagami
Éditeur vf : Nobi Nobi
Année de parution vf : 2022-2023
Nombre de tomes vf : 5 (série terminée)
Résumé : Alors qu’elle menait une vie de lycéenne ordinaire, Miku Hoshino se voit un jour désignée “sixième sorcière de la nuit” ! Afin de récupérer les pierres précieuses formées de “mana”, cette énergie qui réside en toutes choses, des mains de mages maléfiques, elle se transforme en la sorcière-voleuse Star Scarlet ! Mais à peine a-t-elle découvert ses nouveaux pouvoirs que Ryûsei Azuchi, un élève de sa classe qui s’avère être également un jeune inspecteur prodige, menace de découvrir son identité…
Mon avis :
Tome 1
Les fans de magical girls ont eu Creamy dans les années 80, Sailor Moon dans les années 90, Sakura au tournant des années 2000, puis Chocola et Vanilla par la suite, mais le filon s’est un peu tari. Le voici de retour avec le sympathique Stellar Witch Lips.
Série terminée en 5 tomes au Japon, elle débarque chez nous chez Nobi Nobi, éditeur spécialisé dans le jeune public, qui en est parfaitement la cible. Kagami Hana et Kotoko Ichi, les deux autrices, sont tout à fait dans la patte du Nakayoshi, magazine qui a publié Card Captor Sakura ou encore Sailor Moon. On y retrouve le même peps !
Les amateurs et amatrices de magical girls seront donc ravie de retrouver l’ambiance si particulière de ces titres ici. Écrits surtout pour un jeune public, les autrices proposent des chapitres courts et efficaces qui mettent de la magie et des paillettes plein les yeux, le temps d’une aventure à faire rêver le jeune lecteur qui peut s’imaginer justicier ou justicière tout comme la jeune héroïne.
Ainsi, même si ça va vite, même si c’est un peu répétitif avec des chapitres très formatés, surtout dans leur forme de début, on prend vraiment plaisir à retrouver cette ambiance avec une héroïne gentiment décalée à qui on confie des pouvoirs hors du commun pour se battre pour la justice. Une formule qui a fait ses preuves et reste toujours aussi efficace malgré les années qui passe. C’est peut-être un peu naïf mais tellement mignon.
Au point que même si le titre est actuel, il a ce côté transgénérationnel qu’avaient également ses prédécesseurs qui ont très bien vieilli. La seule petite différence, c’est qu‘elle combat des mages maléfiques qui tentent de dérober des pierres emplies de « mana » et qu’elle est elle-même désignée Sorcière Voleuse. C’est chouette de voir enfin une image positive de ce personnage dans ce type d’ouvrage, la sorcière étant si souvent un personnage décrié.
Enfin, autre atout charme de l’oeuvre : l’héroïne est vite rejoint par des alliées, sorcières tout comme elle, qui ont chacune leur style propre, ce qui permet au lecteur de choisir sa chouchou entre Star Scarlet, Baby Mint ou Cool Violet, le tout dans une ambiance toute drôle et mignonne. C’est très amusant de suivre nos héroïnes mener à bien leurs missions tandis qu’un policier trop zélé cherche à les arrêter les confondants avec des voleuses de pierres précieuses. Tout y est !
Petit plaisir coupable, j’ai adoré retrouver l’ambiance des magical girls de mon enfance dans cette version moderne et actuel qui rend à merveille hommage aux classiques du genre dont les autrices reprennent à merveille les codes mais avec une héroïne-Sorcière tout à fait dans l’air du temps. Amusement et plaisir garantis !
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Tome 2
Que c’est chouette d’avoir entre les mains un shojo de Magical Girls qui s’assume et s’inspire à fond les ballons d’un classique du genre : Sailor Moon. Que vous ne connaissiez pas ce classique ou que vous ayez grandi avec lui, si vous aimez les titres plein de pep’s vous serez servi !
Avec pour cible un public de 8 ans et +, Nobi Nobi frappe juste ici. Le titre reprend tous les codes des magicals girls que les trentenaires ont eux-mêmes aimé regarder dans leur enfance et aimeraient peut-être transmettre à leurs enfants, au point même que c’en est troublant.
En effet, les autrices reprennent jusqu’au déroulé du plus célèbre d’entre eux : Sailor Moon. Même apparition d’héroïne se métamorphosant grâce à un artefact en lien avec le maquillage, mêmes coéquipières qui suivent avec des caractéristiques identiques : le petit génie, la fan des fleurs, celle qui a des pouvoirs ésotériques, la star. L’héroïne a également un joli love interest mais cette fois plutôt pris du côté de Cat’s Eye avec ce policier qui ne se rend compte de rien. C’est mignon tout plein.
On enchaîne les missions où on voit nos héroïnes utiliser leurs pouvoirs souvent sur le fil pour reprendre le mana (la force vitale) volée par leurs ennemis lors de grands manifestations populaires. En revanche, là où il y avait une certaine profondeur d’écriture chez Naoko Takeuchi qui se faisait l’écho de son époque, je trouve ça beaucoup plus léger ici avec juste une mise en avant du star system et des fans mais sans aucune remise en question ou critique.
Cependant les aventures s’enchaînent, c’est drôle, frais, dynamique avec un mélange d’action, d’amitié et de romance en devenir. Il y a même un petit twist final venant corser les choses avec l’apparition d’un grand mage venant affronter la mentor de nos héroïne, ce qui pousse celle-ci à faire évoluer l’apprentissage de ces dernières. C’est prometteur.
Tome 3
Magical Girls aux influences lunaires toujours aussi marquées, Stellar Witch Lips continue de prendre son envol dans un tome décidément très magique !
C’est un vrai plaisir pour qui aime ce type d’histoire de replonger dans cet univers aux côtés de nos cinq apprenties sorcières en devenir. Les auteurs truffent leur histoire de références à Sailor Moon et autre Card Captor Sakura, les reines du genre dans les années 90-2000, entre personnage androgyne, mentor à l’allure chinoise, croissant de lune en veux-tu en voilà, et rendez-vous avec le beau policier infiltré. On se régale !
L’histoire, elle, reste toute simple avec ces cinq jeunes filles qui vont se découvrir le potentiel d’être des sorcières en sauvant le monde des créatures qui cherchent à lui nuire. C’est une classique quête de pouvoir intérieur où des jeunes filles pas toujours très à l’aise apprennent à gagner confiance en elles. Ce sont de charmantes valeurs à transmettre aux jeunes lecteurs et lectrices qui sont la cible de cette série.
Les dessins sont pétillants et l’histoire ici est pleine de malice et d’aventure. On découvre à leur côté leur nouveau mentor. On part en camp d’entraînement… à la mer ! On participe à une superbe soirée habillée. Et on continue de se chercher à chaque fois même quand on doute.
Le centrage sur l’héroïne est peut-être un peu de trop, on aimerait aussi voir plus les autres. Le côté romantique est peut-être un tantinet surjoué mais il met plein de paillettes aux yeux. On aime qu’une des apprenties soit un garçon à la vie civile. On aime ce petit vent de fraîcheur et de légèreté qui souffle sans arrêt et nous met des paillettes dans les yeux tant les héroïnes sont fraîches et sympathiques malgré la noirceur qu’elles combattent.
Si vous êtes un(e) adepte des Magical Girls, si vous avez besoin de légèreté et de magie dans votre vie ou que vous souhaitez en communiquer à quelqu’un que vous appréciez, n’hésitez pas à vous tourner vers le charmant Stellar Witch Lips qui revisite les justicières en univers avec une pointe de magie qui fera resplendir votre vie. Tout cela scintille !
Tome 4
Les amateurs de Magical Girls continueront d’être ravies par ce nouveau tome des aventures de nos stellar witches, qui certes n’invente rien mais offrir de jolis moments et de belles références au genre.
Avec cette ambivalence entre légèreté et sérieux, marque de fabrique du genre, Hana Kagami et Kotoko Ichi nous achemine tranquillement vers le climax de la série et nous fait prendre conscience des liens entre chacune de ses héroïnes et ses pouvoirs. En affrontant, Grimm, c’est contre elles-mêmes qu’elles se battent en fait et les autrices offrent un message plein de force aux jeunes lectrices appelées à se dépasser et apprenant à se faire confiance à elle-même. Classique mais toujours nécessaire.
Pour cela les mangakas, avec un joli trait très pop, reprennent des marqueurs du genre voire un peu plus. Dans ce tome, j’ai eu l’impression qu’elles faisaient un peu moins preuve d’imagination, reprenant des scènes telles qu’elles extraites de Sailor Moon ainsi que des schémas narratifs et autres personnages. Je veux bien qu’on admire ou rende hommage mais ici l’emprunt est un peu gros…
Ainsi nous voyons chacune des Stellars hors Miku, la chef (comme Usagi à l’époque), avoir une révélation en se confrontant à leurs sentiments. Celle ressemblant à Makoto (Sailor Jupiter) vit une petite aventure avec une fleur habitée par un esprit envoyé par l’ennemi, ce qui rappelle l’amour de Makoto pour la botanique et la relation qu’elle aussi avait eu avec un ennemi de la même façon. Il en est de même plus loin avec Shizuku, copie conforme de Rei (Sailor Mars) qui se met à craquer pour le bad boy de l’école alors qu’elle est présidente du CDE. C’était pareil pour Rei et son amour décalé pour l’apprenti du temple. On retrouve les mêmes ressorts dans les constructions des personnages et aventures.
Cela va tellement loin que c’est encore plus flagrant pour Miku et Ryusei dans ce tome avec un chapitre d’ouverture où l’héroïne ressemble à Usagi en habit de Princess Serenity et une suite où on se retrouve avec un triangle amoureux rappelant ceux d’Usagi avec Haruka puis avec Seiya. Mais comme le couple est mixé avec la dynamique de celui de Cats Eyes en mode « Attrape-moi si tu peux », j’avoue que je pardonne plus, car c’est plus léger et dynamique. Cependant, ici, on pédale, on patauge, on répète encore et toujours la même chose et le scénario avance peu de leur côté.
C’est tout le problème de la série. C’est joli, c’est mignon, il y a de bons sentiments, de jolis dessins, des héroïnes charmantes qu’on a envie d’encourager et qui transmettent de belles valeurs, mais le scénario est bien creux. On se retrouve à un tome de la fin avec un schéma où se sont les coéquipières de l’héroïne qui en viennent à faire évoluer leurs pouvoirs en vue du grand affrontement final. Schéma vu et revu… Tandis que l’héroïne attend le retour de son prince charmant et qu’on découvre les vrais liens entre « le grand méchants » et nos sorcières en herbe. C’est bien mince…
Les Blablas de Tachan 
Je crois bien que je vais me retrouver dans le camp de ceux qui peineront à y trouver de l’originalité 😀
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Et je le comprends parfaiement.
Je ne sais pas si j’y aurais été de moi-même vu tout ce qui sort, mais je prends plaisir à cette lecture nostalgique grâce à l’éditeur ^^
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